delphinie Posté(e) 19 février 2011 Posté(e) 19 février 2011 La petite maison Sur le versant de la montagne, À mi-hauteur, on aperçoit Une petite maison toute seule. D’ici, elle semble accrochée À un pan de muraille nue, Et le soir, on voit sa lumière Agoniser sous le poids de la nuit. - Ah ! Comment peut-on vivre là ? T’exclames-tu en frissonnant. Moi, je ne connais pas l’endroit Mais je sais bien que la montagne N’a pas, pour qui gravit ses pentes, Ce visage fermé qu’on voit de loin. Moi, je sais bien qu’elle est vêtue De fenouil, de myrte et de menthe, De romarin, de lavande et de thym ; Et que sa cime se recule À mesure qu’on va vers elle Et que son flanc parfois se creuse Offrant un sûr et calme asile. Je sais qu’il y a un mûrier, Des amandiers, des pins, des chênes, Un tapis d’herbe et deux chevrettes Derrière la petite maison. Et devant elle, une terrasse Avec son banc et sa table de pierre Où des gens, après leur travail, Dans l’air doré du crépuscule, Boivent frais le vin de leur vigne. Charles VILDRAC
magp Posté(e) 19 février 2011 Auteur Posté(e) 19 février 2011 Je vous mets ici le recueil de poèmes que j'ai construit avec ce qui a été proposé ici et sur le site du printemps des poètes. Les élèves choisiront un poème à apprendre pendant les vacances et iront le réciter dans une autre classe. Les élèves partiront probablement par "équipe" de 2-3 élèves. Ben ça ne fonctionne pas, le fichier est trop lourd... je vais essayer de simplifier la mise en page... Sinon, envoyez-moi un MP je vous l'enverrai par mail.
magp Posté(e) 19 février 2011 Auteur Posté(e) 19 février 2011 Comme ça ne marche pas je les mets en texte brut avec la mise en page c'est trop lourd. La main paysage... La main paysage, paume de sables et de brumes Les blancs coteaux de solitude Une femme endormie au soleil du silence Une verdeur exquise enfantée dans l'ivresse Au rivage de la colline, une mouette, immobile Veille les blés, gourmands de rondeur clair de lune La danse parfumée du chèvrefeuille courbe le vent Les corolles enflammées au crépuscule exultent Un œil ouvert au creux des pierres grises Pupille d'ocre Noir Les vertiges du matin, conteurs de promesses Un carnaval de nuages déguisés en pluies Derrière un mur, les souvenirs sauvages Des jambes tordues, noueuses, belles comme une forêt qui chante Une rumeur sans voix, sans cri, sans fêlure Une foule tranquille, les arpenteurs du soir La candeur d'un ruisseau dont les langues déliées abreuvent de rêves La robe tendre et mauve des toits -Nouveau jour Un arbre argenté dessine à l'infini Le visage paysage, miroir et reflet de nos pas Sonia Branglidor et Marine Riguet Texte écrit spécialement pour le Printemps des Poètes 2011 Les montagnes bleues Terre dont l’image tremble A jamais entre les cils J’ai vu le ciel au galop Sous la rivière intrépide J’ai vu l’horizon courir Si loin que l’azur déborde L’heure qui passe élargit L’ombre des oiseaux rapaces Une autre face du monde Réfléchit le crépuscule Pays d’eaux rapides Roches Dont les reflets perdent souffle Vent fou d’oiseaux de nuages Tutélaire la montagne Apprivoise toute errance Son grand bestiaire de pierre Veille les premiers ancêtres Et la dernière pauvresse Les chevreuils passaient un fleuve Qui t’éclabousse les yeux Juliette Darle D’infinis paysages La nuit se penche sur les arbres lentement elle ouvre son parachute et lance ses voiles sur la forêt. C'est une douce mélancolie qui vous donne envie de boire la lumière du crépuscule Loin très loin dans les franges du ciel sommeillent les ombres feuillues qui enracinent le silence sur leurs paupières fauves. Deux rameurs se promènent Corot veille. Une barque posée là comme un œil clos indique le chemin, une feuille d'oiseau posée sur les genoux Dominique Cagnard La mer La mer brille comme une coquille On a envie de la pêcher La mer est verte La mer est grise Elle est d'azur Elle est d'argent et de dentelle. Paul Fort Le tableau Sous le feuillage où bat la pluie La poésie écoute le paysage. Tournesol ou souliers blessés Elle a pris le chemin du soleil Et porte un nuage rouge accroché à sa voix. L’infini à portée de main N’est jamais monotone. Jean-Michel Maulpoix Road & Nothing more Souvent le nom d'une île inconnue est le nom-même de l'inconnu(e) et les éclats de nos errances deviennent des îles sous le vent, comme de la route encore à vivre à terre sur mer ou par les ciels, et rien de plus. André Velter La petite maison Sur le versant de la montagne, À mi-hauteur, on aperçoit Une petite maison toute seule. D’ici, elle semble accrochée À un pan de muraille nue, Et le soir, on voit sa lumière Agoniser sous le poids de la nuit. - Ah ! Comment peut-on vivre là ? T’exclames-tu en frissonnant. Moi, je ne connais pas l’endroit Mais je sais bien que la montagne N’a pas, pour qui gravit ses pentes, Ce visage fermé qu’on voit de loin. Moi, je sais bien qu’elle est vêtue De fenouil, de myrte et de menthe, De romarin, de lavande et de thym ; Et que sa cime se recule À mesure qu’on va vers elle Et que son flanc parfois se creuse Offrant un sûr et calme asile. Je sais qu’il y a un mûrier, Des amandiers, des pins, des chênes, Un tapis d’herbe et deux chevrettes Derrière la petite maison. Et devant elle, une terrasse Avec son banc et sa table de pierre Où des gens, après leur travail, Dans l’air doré du crépuscule, Boivent frais le vin de leur vigne. Charles VILDRAC Anti-poème Je passe en revue ce qui communément se dit : la pierre respire le bois travaille l’arbre se dénude le ciel se couvre le vent gémit l’herbe se couche le nuage court la forêt recule le volcan se réveille l’étoile pâlit la mer mugit le soleil se cache la montagne tue le désert avance etc… Et voilà que je songe à ces tribus arabes d’avant l’islam qui façonnaient des statuettes de dieux avec des dattes, les adoraient pendant que la nourriture était abondante, puis, en temps de pénurie, les mangeaient sans état d’âme. Que faisons-nous d’autre avec la nature, cette divinité que nous avons recréée à notre image en pétrissant quotidiennement la pâte de la langue ? Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en train de la dévorer après l’avoir tant adorée ? Abdellatif Laâbi La terre Ici Montre son âme Nul artifice Hormis quelques genêts Et le chant d'une fleur Sur la suie des rochers La terre Ici Montre le ciel... Claude Braun Iles Iles Iles lles où l’on ne prendra jamais terre Iles où l’on ne descendra jamais Iles couvertes de végétations Iles tapies comme des jaguars Iles muettes Iles immobiles Iles inoubliables et sans nom Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais bien aller jusqu’à vous Blaise Cendrars Marine L'océan sonore Palpite sous l’œil De la lune en deuil Et palpite encore, Tandis qu'un éclair Brutal et sinistre Fend le ciel de bistre D'un long zigzag clair, Et que chaque lame, En bonds convulsifs, Le long des récifs Va, vient, luit et clame, Et qu'au firmament, Où l'ouragan erre Rugit le tonnerre Formidablement. Paul Verlaine La tour D’un seul élan vers les nuages Tendue de ses soixante étages, La ville par-dessus les toits Nous désigne le ciel du doigt. Jacques Charpentreau Paysage La terre est rouge Le ciel est bleu La végétation est d’un vert foncé Ce paysage est cruel dur triste malgré la variété infinie des formes végétatives Malgré la grâce penchée des palmiers et les bouquets éclatants des grands arbres en fleurs, fleurs de carême Blaise Cendrars La mer s’est retirée La mer s’est retirée, Qui la ramènera ? La mer s’est démontée, Qui la remontera ? La mer s’est emportée, Qui la rapportera ? La mer est déchaînée, Qui la rattachera ? Un enfant qui joue sur la plage Avec un collier de coquillages. Jacques Charpentreau Promenade bleu caillou Les pierres craquent sous les semelles L’herbe transpire ce matin Un beau soleil de printemps éclate au firmament Sous ce ciel bleu, on perçoit la couleur du vent Au pied de la colline va s’élevant un chemin près d’un étang Les cyprès dansent à l’horizon au dessus des vignes et des blés On entend un petit bruit de moteur tout juste près, tout juste doux Une petite fourgonnette passe, c’est le marchand du village d’à côté On marche sur un mur de pierres, un petit pont est devant nous Dessous passe une rivière, couleur de pluie, souffle d’antan Cette promenade bleu caillou, couleur d’amour, je l’aime tant c’est pour moi tout ce qu’il y a de plus pur et de plus beau dans cette vie Couleur d’argent Elodie Santos L'arbre Perdu au milieu de la ville, L'arbre tout seul, à quoi sert-il ? Les parkings, c'est pour stationner, Les camions pour embouteiller, Les motos pour pétarader, Les vélos pour se faufiler. L'arbre tout seul, à quoi sert-il ? Les télés, c'est pour regarder, Les transistors pour écouter, Les murs pour la publicité, Les magasins pour acheter. L'arbre tout seul, à quoi sert-il ? Les maisons, c'est pour habiter, Les bétons pour embétonner, Les néons pour illuminer, Les feux rouges pour traverser. L'arbre tout seul, à quoi sert-il ? Les ascenseurs, c'est pour grimper, Les Présidents, pour présider, Les montres pour se dépêcher, Les mercredis pour s'amuser. L'arbre tout seul, à quoi sert-il ? Il suffit de le demander A l'oiseau qui chante à la cime. Jacques Charpentreau L’école Dans notre ville, il y a Des tours, des maisons par milliers, Du béton, des blocs, des quartiers, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans mon quartier, il y a Des boulevards, des avenues, Des places, des ronds-points, des rues, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans notre rue, il y a Des autos, des gens qui s'affolent, Un grand magasin, une école. Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans cette école, il y a Des oiseaux chantant tout le jour Dans les marronniers de la cour. Mon cœur, mon cœur, mon cœur qui bat Est là. Jacques Charpentreau Tous les paysages Tous les paysages Qu'il a fallu voir. Tous les paysages Où tu n'étais pas Et qui t'accusaient De n'y être pas. Eugène Guillevic Arbre au bord de la route ... Arbre au bord de la route ami du vent et des oiseaux arbre silence et musique tu donnes ton ombre à celui qui marche sans but tes fruits tes graines à celui qui passe avec sa faim et ses mains vides arbre compagnon de campagne en sentinelle dans la nuit tu fais lever le ciel au bout de ses branches tu guides le voyageur vers ses rêves. Luce Guilbaud Gratte-ciel À New York City, Sam se sent tout petit, Quand il regarde en l'air, pour voir un peu de bleu, il se cogne les yeux contre le béton et le verre des gratte-ciel, plantés, serrés comme des arbres dans la forêt. Corinne Albaut
Delphi Posté(e) 19 février 2011 Posté(e) 19 février 2011 J'essaie d'être efficace aujourd'hui et de planifier ce que je vais faire cette semaine-là. J'ai fabriqué des badges BIP en m'inspirant des badges des agents du FBI, histoire de théâtraliser tout ça! je le mets en pièce jointe si ça vous intéresse.badge bip x3.pdf Excellent les badges !! Merci ! Pour ma part j'attends l'intervention de BIP dans ma classe (une fois par jour durant une semaine). Des personnes que je ne connais pas et que les élèves ne connaissent pas non plus, qui entreront dans notre classe, diront un poème et repartiront aussi sec ! Je veux que ce soit un élément déclencheur, que ça donne envie aux enfants de faire pareil. Je voudrais faire des ateliers d'écriture poétique mais je n'ai pas encore choisi.
Adelie Posté(e) 2 mars 2011 Posté(e) 2 mars 2011 coucou! enfin je vous trouve! je me disais aussi que c'était bizarre que je sois la seule interessée par le printemps des poetes! j'avais ouvert un post là :http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/245917-poesie-cm1-cm2-en-production-ecrite/page__p__5175723__hl__po%E9sie__fromsearch__1#entry5175723 ou j'ai mis ma progression sur 6 seances pour des cm1 cm2 je prends le temps de remonter votre post et je reviens vous voir!
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