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Posté(e)

La petite maison

Sur le versant de la montagne,

À mi-hauteur, on aperçoit

Une petite maison toute seule.

D’ici, elle semble accrochée

À un pan de muraille nue,

Et le soir, on voit sa lumière

Agoniser sous le poids de la nuit.

- Ah ! Comment peut-on vivre là ?

T’exclames-tu en frissonnant.

Moi, je ne connais pas l’endroit

Mais je sais bien que la montagne

N’a pas, pour qui gravit ses pentes,

Ce visage fermé qu’on voit de loin.

Moi, je sais bien qu’elle est vêtue

De fenouil, de myrte et de menthe,

De romarin, de lavande et de thym ;

Et que sa cime se recule

À mesure qu’on va vers elle

Et que son flanc parfois se creuse

Offrant un sûr et calme asile.

Je sais qu’il y a un mûrier,

Des amandiers, des pins, des chênes,

Un tapis d’herbe et deux chevrettes

Derrière la petite maison.

Et devant elle, une terrasse

Avec son banc et sa table de pierre

Où des gens, après leur travail,

Dans l’air doré du crépuscule,

Boivent frais le vin de leur vigne.

Charles VILDRAC

Posté(e)

Je vous mets ici le recueil de poèmes que j'ai construit avec ce qui a été proposé ici et sur le site du printemps des poètes.

Les élèves choisiront un poème à apprendre pendant les vacances et iront le réciter dans une autre classe. Les élèves partiront probablement par "équipe" de 2-3 élèves.

Ben ça ne fonctionne pas, le fichier est trop lourd... je vais essayer de simplifier la mise en page...

Sinon, envoyez-moi un MP je vous l'enverrai par mail.

Posté(e)

Comme ça ne marche pas je les mets en texte brut

avec la mise en page c'est trop lourd.

La main paysage...

La main paysage, paume de sables et de brumes

Les blancs coteaux de solitude

Une femme endormie au soleil du silence

Une verdeur exquise enfantée dans l'ivresse

Au rivage de la colline, une mouette, immobile

Veille les blés, gourmands de rondeur clair de lune

La danse parfumée du chèvrefeuille courbe le vent

Les corolles enflammées au crépuscule exultent

Un œil ouvert au creux des pierres grises

Pupille d'ocre

Noir

Les vertiges du matin, conteurs de promesses

Un carnaval de nuages déguisés en pluies

Derrière un mur, les souvenirs sauvages

Des jambes tordues, noueuses, belles comme une forêt qui chante

Une rumeur sans voix, sans cri, sans fêlure

Une foule tranquille, les arpenteurs du soir

La candeur d'un ruisseau dont les langues déliées abreuvent de rêves

La robe tendre et mauve des toits

-Nouveau jour

Un arbre argenté dessine à l'infini

Le visage paysage, miroir et reflet de nos pas

Sonia Branglidor et Marine Riguet

Texte écrit spécialement pour le Printemps des Poètes 2011

Les montagnes bleues

Terre dont l’image tremble

A jamais entre les cils

J’ai vu le ciel au galop

Sous la rivière intrépide

J’ai vu l’horizon courir

Si loin que l’azur déborde

L’heure qui passe élargit

L’ombre des oiseaux rapaces

Une autre face du monde

Réfléchit le crépuscule

Pays d’eaux rapides Roches

Dont les reflets perdent souffle

Vent fou d’oiseaux de nuages

Tutélaire la montagne

Apprivoise toute errance

Son grand bestiaire de pierre

Veille les premiers ancêtres

Et la dernière pauvresse

Les chevreuils passaient un fleuve

Qui t’éclabousse les yeux

Juliette Darle

D’infinis paysages

La nuit se penche sur les arbres

lentement elle ouvre son parachute

et lance ses voiles sur la forêt.

C'est une douce mélancolie

qui vous donne envie de boire la lumière du crépuscule

Loin très loin dans les franges du ciel

sommeillent les ombres feuillues

qui enracinent le silence

sur leurs paupières fauves.

Deux rameurs se promènent

Corot veille.

Une barque posée là

comme un œil clos

indique le chemin,

une feuille d'oiseau posée sur les genoux

Dominique Cagnard

La mer

La mer brille comme une coquille

On a envie de la pêcher

La mer est verte

La mer est grise

Elle est d'azur

Elle est d'argent et de dentelle.

Paul Fort

Le tableau

Sous le feuillage où bat la pluie

La poésie écoute le paysage.

Tournesol ou souliers blessés

Elle a pris le chemin du soleil

Et porte un nuage rouge accroché à sa voix.

L’infini à portée de main

N’est jamais monotone.

Jean-Michel Maulpoix

Road & Nothing more

Souvent le nom d'une île inconnue

est le nom-même de l'inconnu(e)

et les éclats de nos errances

deviennent des îles sous le vent,

comme de la route encore à vivre

à terre sur mer ou par les ciels,

et rien de plus.

André Velter

La petite maison

Sur le versant de la montagne,

À mi-hauteur, on aperçoit

Une petite maison toute seule.

D’ici, elle semble accrochée

À un pan de muraille nue,

Et le soir, on voit sa lumière

Agoniser sous le poids de la nuit.

- Ah ! Comment peut-on vivre là ?

T’exclames-tu en frissonnant.

Moi, je ne connais pas l’endroit

Mais je sais bien que la montagne

N’a pas, pour qui gravit ses pentes,

Ce visage fermé qu’on voit de loin.

Moi, je sais bien qu’elle est vêtue

De fenouil, de myrte et de menthe,

De romarin, de lavande et de thym ;

Et que sa cime se recule

À mesure qu’on va vers elle

Et que son flanc parfois se creuse

Offrant un sûr et calme asile.

Je sais qu’il y a un mûrier,

Des amandiers, des pins, des chênes,

Un tapis d’herbe et deux chevrettes

Derrière la petite maison.

Et devant elle, une terrasse

Avec son banc et sa table de pierre

Où des gens, après leur travail,

Dans l’air doré du crépuscule,

Boivent frais le vin de leur vigne.

Charles VILDRAC

Anti-poème

Je passe en revue

ce qui communément se dit :

la pierre respire

le bois travaille

l’arbre se dénude

le ciel se couvre

le vent gémit

l’herbe se couche

le nuage court

la forêt recule

le volcan se réveille

l’étoile pâlit

la mer mugit

le soleil se cache

la montagne tue

le désert avance

etc…

Et voilà que je songe à ces tribus arabes d’avant l’islam qui façonnaient des statuettes de dieux avec des dattes, les adoraient pendant que la nourriture était abondante, puis, en temps de pénurie, les mangeaient sans état d’âme. Que faisons-nous d’autre avec la nature, cette divinité que nous avons recréée à notre image en pétrissant quotidiennement la pâte de la langue ? Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en train de la dévorer après l’avoir tant adorée ?

Abdellatif Laâbi

La terre

Ici

Montre son âme

Nul artifice

Hormis quelques genêts

Et le chant d'une fleur

Sur la suie des rochers

La terre

Ici

Montre le ciel...

Claude Braun

Iles

Iles

Iles

lles où l’on ne prendra jamais terre

Iles où l’on ne descendra jamais

Iles couvertes de végétations

Iles tapies comme des jaguars

Iles muettes

Iles immobiles

Iles inoubliables et sans nom

Je lance mes chaussures par-dessus bord car je voudrais

bien aller jusqu’à vous

Blaise Cendrars

Marine

L'océan sonore

Palpite sous l’œil

De la lune en deuil

Et palpite encore,

Tandis qu'un éclair

Brutal et sinistre

Fend le ciel de bistre

D'un long zigzag clair,

Et que chaque lame,

En bonds convulsifs,

Le long des récifs

Va, vient, luit et clame,

Et qu'au firmament,

Où l'ouragan erre

Rugit le tonnerre

Formidablement.

Paul Verlaine

La tour

D’un seul élan vers les nuages

Tendue de ses soixante étages,

La ville par-dessus les toits

Nous désigne le ciel du doigt.

Jacques Charpentreau

Paysage

La terre est rouge

Le ciel est bleu

La végétation est d’un vert foncé

Ce paysage est cruel dur triste malgré la variété infinie

des formes végétatives

Malgré la grâce penchée des palmiers et les bouquets

éclatants des grands arbres en fleurs, fleurs de carême

Blaise Cendrars

La mer s’est retirée

La mer s’est retirée,

Qui la ramènera ?

La mer s’est démontée,

Qui la remontera ?

La mer s’est emportée,

Qui la rapportera ?

La mer est déchaînée,

Qui la rattachera ?

Un enfant qui joue sur la plage

Avec un collier de coquillages.

Jacques Charpentreau

Promenade bleu caillou

Les pierres craquent sous les semelles

L’herbe transpire ce matin

Un beau soleil de printemps éclate au firmament

Sous ce ciel bleu, on perçoit la couleur du vent

Au pied de la colline va s’élevant un chemin près d’un étang

Les cyprès dansent à l’horizon au dessus des vignes et des blés

On entend un petit bruit de moteur tout juste près, tout juste doux

Une petite fourgonnette passe, c’est le marchand du village d’à côté

On marche sur un mur de pierres, un petit pont est devant nous

Dessous passe une rivière, couleur de pluie, souffle d’antan

Cette promenade bleu caillou, couleur d’amour, je l’aime tant

c’est pour moi tout ce qu’il y a de plus pur et de plus beau dans cette vie

Couleur d’argent

Elodie Santos

L'arbre

Perdu au milieu de la ville,

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les parkings, c'est pour stationner,

Les camions pour embouteiller,

Les motos pour pétarader,

Les vélos pour se faufiler.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les télés, c'est pour regarder,

Les transistors pour écouter,

Les murs pour la publicité,

Les magasins pour acheter.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les maisons, c'est pour habiter,

Les bétons pour embétonner,

Les néons pour illuminer,

Les feux rouges pour traverser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les ascenseurs, c'est pour grimper,

Les Présidents, pour présider,

Les montres pour se dépêcher,

Les mercredis pour s'amuser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Il suffit de le demander

A l'oiseau qui chante à la cime.

Jacques Charpentreau

L’école

Dans notre ville, il y a

Des tours, des maisons par milliers,

Du béton, des blocs, des quartiers,

Et puis mon cœur, mon cœur qui bat

Tout bas.

Dans mon quartier, il y a

Des boulevards, des avenues,

Des places, des ronds-points, des rues,

Et puis mon cœur, mon cœur qui bat

Tout bas.

Dans notre rue, il y a

Des autos, des gens qui s'affolent,

Un grand magasin, une école.

Et puis mon cœur, mon cœur qui bat

Tout bas.

Dans cette école, il y a

Des oiseaux chantant tout le jour

Dans les marronniers de la cour.

Mon cœur, mon cœur, mon cœur qui bat

Est là.

Jacques Charpentreau

Tous les paysages

Tous les paysages

Qu'il a fallu voir.

Tous les paysages

Où tu n'étais pas

Et qui t'accusaient

De n'y être pas.

Eugène Guillevic

Arbre au bord de la route ...

Arbre au bord de la route

ami du vent et des oiseaux

arbre silence et musique

tu donnes ton ombre

à celui qui marche sans but

tes fruits tes graines

à celui qui passe avec sa faim et ses mains vides

arbre compagnon de campagne

en sentinelle dans la nuit

tu fais lever le ciel

au bout de ses branches

tu guides le voyageur vers ses rêves.

Luce Guilbaud

Gratte-ciel

À New York City,

Sam se sent tout petit,

Quand il regarde en l'air,

pour voir un peu de bleu,

il se cogne les yeux

contre le béton et le verre

des gratte-ciel, plantés, serrés

comme des arbres dans la forêt.

Corinne Albaut

Posté(e)

J'essaie d'être efficace aujourd'hui et de planifier ce que je vais faire cette semaine-là.

J'ai fabriqué des badges BIP en m'inspirant des badges des agents du FBI, histoire de théâtraliser tout ça!

je le mets en pièce jointe si ça vous intéresse.badge bip x3.pdf

Excellent les badges !! Merci !

Pour ma part j'attends l'intervention de BIP dans ma classe (une fois par jour durant une semaine). Des personnes que je ne connais pas et que les élèves ne connaissent pas non plus, qui entreront dans notre classe, diront un poème et repartiront aussi sec ! Je veux que ce soit un élément déclencheur, que ça donne envie aux enfants de faire pareil. Je voudrais faire des ateliers d'écriture poétique mais je n'ai pas encore choisi. :glare:

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

coucou! enfin je vous trouve! je me disais aussi que c'était bizarre que je sois la seule interessée par le printemps des poetes!

j'avais ouvert un post là :http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/245917-poesie-cm1-cm2-en-production-ecrite/page__p__5175723__hl__po%E9sie__fromsearch__1#entry5175723

ou j'ai mis ma progression sur 6 seances pour des cm1 cm2

je prends le temps de remonter votre post et je reviens vous voir!

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