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La direction, une succession de batailles à mener ?


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Je suis sûre qu'on vit très bien sans base élèves :angel_not: ! Nous avons d'ailleurs vécu sans pendant des lustres et des lustres, et les élèves n'en ont jamais souffert :blush: .

Pendant des lustres et des lustres, on a vécu sans électricité et les gens ne s'en plaignaient pas. C'est normal, c'était une autre époque.

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Bon, alors sans intérêt pour l'Education Nationale, ce nouveau métier. :bleh:

En effet, pour l'E.N. c'est sûrement sans intérêt. Cela leur coûterait des postes et des finances. Par contre, pour les directeurs qui triment chaque jour....

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Mais si celui qui assure l'intérim n'a pas accès à Base élève, il ne peut pas faire de radiation et l'élève ne peut pas être dans la base de sa nouvelle école. C'est compliqué du coup.

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Mais si celui qui assure l'intérim n'a pas accès à Base élève, il ne peut pas faire de radiation et l'élève ne peut pas être dans la base de sa nouvelle école. C'est compliqué du coup.

Le seul document légal pour une radiation c'est le registre matricule, document papier obligatoire... Tu peux donc radier un élève sans souci, à l'IEN qui a la clé de se débrouiller de venir chercher les infos à l'école car moi il serait hors de question que je lui envoie un mail pour lui signifier une radiation dans la mesure où on me demande d'être sans avoir...

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Ah non je ne parle pas d'un point de vue légal ou pour l'IEN mais pour le collègue qui récupère cet enfant.

Moi qui suis au fin fond des Cévennes, on a le problème avec des directeurs réac' qui ont commencé à utiliser BE mais on vite abandonné. Du coup les élèves n'étant jamais radiés de leurs bases, nous ne pouvons pas les inscrire dans notre base (et donc les faire figurer à nos remontées d'effectifs!)

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Ah non je ne parle pas d'un point de vue légal ou pour l'IEN mais pour le collègue qui récupère cet enfant.

Moi qui suis au fin fond des Cévennes, on a le problème avec des directeurs réac' qui ont commencé à utiliser BE mais on vite abandonné. Du coup les élèves n'étant jamais radiés de leurs bases, nous ne pouvons pas les inscrire dans notre base (et donc les faire figurer à nos remontées d'effectifs!)

Ha mais ça c'est simple, tu appelles la plateforme de gestion et ils te régularises :wink:

Posté(e)

Spécialiste, je ne sais pas, mais en tout cas, j'ai vécu l'expérience avec mon collègue du RPI.

La directrice part en janvier. Il est adjoint et prend l'interim. (il l'avait déjà fait).

Il avait même la clé OTP de la collègue partie.(et le code bien sûr)

L'inspection a ramassé la clé et lui a indiqué qu'il en aurait une s'il était nommé sur le poste l'année suivante (ce qui est le cas).

Donc, remplaçant ou adjoint, même combat. La clé OTP n'est pas réactive, elle a besoin de beaucoup de temps.. :D

En attendant, pas de base élève (mais on arrive à vivre sans).

Comme si c'était une médaille, cette clé !

(Je ne sais pas vraiment comment elle fonctionne vu que quand moi je fonctionnais, elle n'existait pas !)

Et bien moi, je fais fonction, je n'ai pas la clé, je ne réponds à aucune enquête à aucun courrier non mais ça va quoi, faut arrêter le délire...:mad:

Déjà on fait fonction , c'est pas le top ( j'ai fait pendant un an donc je connais) mais si l'IEN veut la clé, il vient aussi pour le reste...

C'est sûr que c'est tentant, et si c'était moi, ça me tenterait ... :mad:

Mais si celui qui assure l'intérim n'a pas accès à Base élève, il ne peut pas faire de radiation et l'élève ne peut pas être dans la base de sa nouvelle école. C'est compliqué du coup.

Le seul document légal pour une radiation c'est le registre matricule, document papier obligatoire... Tu peux donc radier un élève sans souci, à l'IEN qui a la clé de se débrouiller de venir chercher les infos à l'école car moi il serait hors de question que je lui envoie un mail pour lui signifier une radiation dans la mesure où on me demande d'être sans avoir...

A priori, le remplaçant ne peut effectivement faire ni admission ni radiation mais des pré-..., et il doit attendre la validation de l'ien pour pouvoir remplir le registre matricule.

A chaque acte, il reçoit une nouvelle copie de la liste des élèves de son école.

Ca me semble une complication énorme, et quelque part, ça renforce le contrôle de l'ien sur les écoles dans ce cas.

J'aimerais savoir si c'est général, s'il existe un texte à ce sujet, ou s'il s'agit éventuellement d'un excès de zèle de cet IEN.

Posté(e)

La clé OTP, (7 euros par clé nomminative) permet une sécurité (? des failles ont déjà été trouvées) pour l'accès à B.E.

Base Eleves est un outil utile.

Utile pour l'administration qui ne voulait plus subir la grève administrative des directeurs. (finie par la signature du protocole par des syndicats en 2006(?)).

Par contre, sans utilité réelle pour les directeurs. Tous nos anciens logiciels (le directeur,.....) nos feuilles Excell, ou nos bases de données personnelles nous permettaient d'avoir les documents que nous voulions pour nos écoles.

Base Eleve nous sort les mêmes documents que l'on soit dans une école de ville à 20 classes ou dans un RPI à 3 classes sur 2 écoles. Autant dire que ces documents ne sont parfois pas bons selon nos situations. (je pense à la liste électorale par exemple.)

Et en effet, sans un directeur titulaire dans l'école, l'I.E.N. vient directement fourrer son nez dans le contrôle de la gestion de l'école mais demande quand même au collègue provisoire de faire le grouillot de service.

Posté(e)
Hed, directeur qui n'a pas besoin de statut et qui est avant tout instit.

Un nouveau métier qui consiste à quoi exactement ? Akwabon

Hed, si tu es avant tout instit, un minimum d’honnêteté te conduirait à être un maximum instit, et à arrêter la direction…

Rien d’insultant dans mes propos, mais juste un constat accablant : aujourd’hui, un gamin en difficulté, en échec scolaire n’a aucune chance s’il se retrouve dans la classe du dirlo.

Non que nous soyons pires instits que les autres, mais tout simplement parce que la direction, c’est un travail à temps plein, quasiment impossible à conjuguer avec le travail d’instit.

Lundi, j’étais en classe, «toute » la journée. Guillemets de rigueur, car ma journée de classe a été entrecoupée de 3 visites d’ouvriers de la mairie, à qui il a fallu que je montre les travaux à faire ( Toc, toc, toc. "dis, tu me surveilles mes élèves ?") d’une livraison de matériel avec le petit bon à signer, une fois livraison faite et… une bonne quinzaine d’appels téléphoniques, dont un bon quart d’heure passé avec un crétin de la Préfecture qui voulait à toute force me rabâcher les consignes pour l’exercice Seveso, consignes que, visiblement, je connaissais bien mieux que lui

Guillemets de rigueur car le travail de mes élèves s’est fait, lui aussi, en guillemets…

Ce n’est pas grave, c’est juste les minots qui morflent…

Akwabon, je ne connais pas ton expérience en direction d’école…

La mienne se limite à 20 années blanchies sous le harnais, 20 ans où j’ai débuté à quart de décharge, 20 ans où je suis toujours à quart de décharge, 20 années où j’ai vu, grosse maille, ma charge de travail se multiplier par deux ou trois…

Ce n’est pas grave, on est si bien payé … :wink:

Sinon, tout va bien, on nomme des sortants IUFM dirlos, faute de candidats parmi les instits d’une école. Ces instits expérimentés qui ne candidatent guère savent parfaitement quel est ce « nouveau métier », les petits jeunes le découvrent.

Pas grave, ce n’est que des petits jeunes…

Tout va bien, on se coltine désormais des responsabilités le soir (ELCO et accompagnement éducatif) et les vacances (stages de remise à niveau)

Pas grave, ce ne sont que des dirlos…

Tout va bien, on a désormais, sur la sécurité des élèves, des responsabilités strictement identiques à celles des chefs d’établissements sans en avoir le temps ni les moyens. On connaît ainsi les joies de se voir traîner au tribunal pour tout accident lors d’une sortie scolaire, que nous autorisons.

Pas grave, ce ne sont que de futurs ex-dirlos…

Tout va bien, on défend, à juste titre, l’idée qu’un statut est la première et indispensable défense de tout fonctionnaire. On se bagarre ainsi, et j’en participe, pour un statut des psys scol, un statut des coordo REP, un statut des conseillers péda, un statut des EVS, mais on n’ira surtout pas, horreur suprême, oser prétendre à un statut des dirlos.

Pas grave, c’est psychologiquement dramatique, mais on est en droit d’être tout à la fois schizo et maso…

Tout va bien, l’école publique part en biberine, le privé nous taille des croupières, le ministère fait ce qu’il veut sans la moindre opposition sérieuse, des milliers de collègues réclament la reconnaissance de leur boulot.

Pas grave, il ne faut surtout pas changer une équipe qui perd… :devil_2:

Sinon, Goelette

Est-il normal qu'un remplaçant, assurant jusqu'en juin l'intérim de direction sur une école, donc toute la paperasse et les responsabilités de la joyeuse fonction, n'ait pas accès à Base-Elèves (géré dorénavant pas l'ien) ... parce qu'il est remplaçant ?

Non, ce n’est ni normal, ni logique…

Mais le faux-vrai nouveau métier de dirlo implique un certain nombre de responsabilités dont l’immense plaisir de se servir, de temps à autre, de cette foutue clé OTP. Or, ce vrai-faux métier de dirlo n’existe que pour les emmerdes.

On nous inflige cette clé OTP. Faute de statut, impossible pour nous de la refuser, ou l'on nous vire, cela s’est vu…

Mais cette clé OTP étant nominative, il faudrait bien prévoir l’absence imprévue d’un dirlo et la transmission de cette clé à son intérim…

Cela serait légalement possible si la direction d’école existait légalement. Mais ce n’est qu’une fonction et nous sommes des instits-kom-les-zotres.

C’est donc l’IEN qui s’en charge, et c’est d’ailleurs justice…

Thierry fabre-qui-a-déjà-bien-du-mal-à-être-spécialiste-de-lui-même

Posté(e)

Je ne le dirai pas aussi bien qu'Akwabon mais je constate qu'il y a quand même un monde entre le directeur un peu déchargé d'une grosse école, et les directeurs non déchargés d'écoles rurales.

Dans nos petites écoles, directeurs ou pas c'est 3 ou 4 niveaux par classe, des élèves dysphasiques, psychotiques, malentendants etc... Et tous les coups de fils, RDV avec les ouvriers, lecture de mails groupés des directeurs déchargés et syndiqués, sur nos heures de loisirs, puisque personne pour surveiller nos élèves qui travailleraient seuls.

Posté(e)

Ouf, heureusement que tu es là, Thierry ! Dire que sans toi j'aurais continué, comme depuis une bonne trentaine d'années à accueillir les élèves en difficulté dans ma classe, sans penser à alerter leurs parents du fait que mon poste de direction condamnait d'avance leurs minots !

Je m'y met dès demain. Merci encore !

Chez moi, les ouvriers de la mairie passent en dehors des heures de classe, les livraisons sont rares et j'ai la chance de ne pas être sur un site classé Seveso.

Et, quand quelqu'un vient me déranger dans ma classe ou au téléphone, je lui signale aimablement mais fermement que j'ai vingt petites têtes brunes et blondes qui ont besoin de moi et je n'hésite pas à écourter la conversation.

Par ailleurs, j'ai une direction à trois classes, ce qui simplifie bien évidemment le problème.

Il n'empêche que, si j'avais à militer pour quelque chose, je militerais bien plus volontiers pour la démolition des écoles primaires de la taille d'un élevage de poulets en batterie et leur remplacement par des petites structures ne dépassant en aucun cas six à huit classes que pour des super-directeurs qui supervisent leur entreprise et leurs ressources humaines du haut de leur bureau, comme un vol de gerfauts hors du charnier natal. :glare:

Cela implique donc que toi aussi tu dois rester à l'école en dehors des heures de classe ?

Ce n'est pas que je ne sois présente que 6 h par jour , mais je trouve que je donne déjà suffisamment de mon temps personnel pour ne pas en plus devoir dépendre du planning des agents municipaux.

Depuis l'ouverture du post je le lis en sous marin , j'hésite à poster , mais là je me lance.

Je suis d'accord avec beaucoup d'entre vous mais pas forcément sur tout ce que vous dites.

Par contre je rejoins Thierry Fabre sur une de ses phrases

Hed, si tu es avant tout instit, un minimum d'honnêteté te conduirait à être un maximum instit, et à arrêter la direction…

Depuis la rentrée, j'ai vraiment le sentiment que la fonction de directeur m'empêche de faire mon métier d'instit et que je pénalise mes élèves.

Qui se retrouve à démarrer sa classe en retard parce qu'une collègue est absente et qu'il faut attendre le remplaçant et que les collègues n'ont pas de place pour accueillir les élèves ?

Qui doit téléphoner en urgence à la mairie parce qu'un problème de tuyauterie ou autres soucis d'intendance se présentent et que cela ne peut pas attendre la journée de décharge ?

Qui doit faire sa classe tout en gérant le bureau de vote parce que les circulaires de cette année n'indiquaient plus la possibilité pour le directeur d'être déchargé (et que de toutes façons l'ien n'a pas assez de remplaçants pour en envoyer dans toutes les écoles) ?

J'en passe et des meilleures.

Pendant tout le mois de septembre, je suis rentrée chez moi en n'ayant l'impression que je n'étais que directrice et pas instit et pourtant j'ai une classe et des élèves.

C'est la première année (en 6 ans ) où j'ai le sentiment que ma fonction de directrice prend le pas sur mon métier d'enseignante.

J'ai décidé de participer au mouvement car j'ai envie de me recentrer sur ce qui m'a poussé à entrer à l'EN : l'enseignement.

Posté(e)

Merci ?

Mais de rien... :smile:

C'est bien plutôt ton humble serviteur qui te remercie d'approuver ainsi ses piètres tentatives de t'expliquer ce qu'est ce "nouveau métier" dont tu doutais. Tu évites en effet de revenir sur la charge de boulot, sur les responsabilités s'empilant chaque année, sur le fait que, contrairement à nos collègues instits, notre temps de service dépasse largement les 26 heures, etc... etc... Qui ne dit mot...

Bon, c'est vrai que pour toi, tout va bien ! J'en suis achti content, mais ça ne change guère le sort de quelques 49 000 autres dirlos sur lequel il faudrait bien se pencher de temps à autre non ?

Et le tout pourrait se faire sans tomber dans la caricature:

- je n'ai pas le sentiment que les collègues qui travaillent dans des écoles primaires bossent dans des usines à minots et considèrent leur élèves comme autant de poulets en batterie

- "super-directeurs "entreprise" "ressources humaines" C'est le catalogue des idées reçues, ton truc, et c'est un chouia méprisant pour des collègues dont le seul tort, somme toute est de défendre, et leur boulot, et l'école publique, en pensant autrement que toi...

Bon, c'est vrai que pour éviter la caricature, il faudrait penser autrement que par slogans rebattus, c'est duraille :cry:

Ceci dit, on peut y arriver, d'autres l'ont fait, "fatigués de porter leurs misères hautaines"

Thierry-fabre-qu'est-content-pasqu'il-a-8-classes-et-qu'Akwabon-démolira-pas-son-école

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