sammy63 Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Il n'empêche que, si j'avais à militer pour quelque chose, je militerais bien plus volontiers pour la démolition des écoles primaires de la taille d'un élevage de poulets en batterie et leur remplacement par des petites structures ne dépassant en aucun cas six à huit classes que pour des super-directeurs qui supervisent leur entreprise et leurs ressources humaines du haut de leur bureau, comme un vol de gerfauts hors du charnier natal. C'est gentil ça comme comparaison pour les collègues directeurs complétement déchargés. C'est vrai qu'ils l'ont bien mérité en demandant ce type de poste tellement facile, assis derrière leur bureau. (tu as oublié la jeune secrétaire blonde dans ta caricature !)
Goëllette Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Merci Sammy, merci Thierry Fabre. Mon "inquiétude" était que cette récupération de la clé par l'ien se termine par la fin toute simple de cette école, puisqu'il peut jouer sur les nombres, et l'école ne pouvant rien vérifier, elle ne peut pas réagir. Mais si ça se passe toujours ainsi, je pense que c'est effectivement bien que l'ien récupère un peu des tâches des directeurs. Cependant, dans ce cas précis, le faisant-office-de se tape le même travail, car il doit quand même signer des pré-inscriptions et des pré-radiations, et au final, il remplira quand même le registre matricule. En réponse à Akwabon, j'ai été directrice d'écoles de la taille de celles que tu cites, et je n'ai pas eu le sentiment d'être la chefaillonne de qui que ce soit. Par contre, le fait de devoir gérer sa classe et la fonction de directrice, dans des écoles de cette taille, ne permet pas de faire les deux de façon satisfaisante. Je ne pense pas que mes élèves avaient un traitement égal à ceux des classes de même niveau de l'école. Pourtant, s'il y a quelqu'un qui est consciencieux et passionné par son métier d'enseignante, c'est bien moi. Certains ien forcent la main pour qu'en cas de plusieurs collègues travaillant à temps partiel dans une école, ce soit le directeur qui effectue les décharges de ses collègues, et qu'une classe entière soit ainsi libérée pour un collègue à TD. Je trouve ça très bien, car le directeur, s'il reste toujours en contact avec les élèves, n'a plus la responsabilité d'une classe, et ça change pas mal de choses. Par ailleurs, il me semble que c'est justement l'absence de cadre actuel (de statut ), qui permet à certaines personnes, naturellement autoritaires ou malfaisantes (il y en a), de jouer les chefaillons. Dans la plupart des autres cas de divergences entre directeurs et adjoints, c'est que le premier a voulu mettre en place des pratiques plus légales, plus en rapport avec les textes et la sécurité, et que ça a dérangé certains de ces derniers (des chéfaillons ) dans leurs pratiques coutumières, donc ils se sont vengés en faisant "monter la mayonnaise", leurs collègues étant assez "balots" pour les suivre aveuglément. Quand ça s'est mal terminé, beaucoup le regrettent d'ailleurs. S'il y avait un statut qui déterminait exactement le rôle et les responsabilités de chacun, je crois que ces dérives seraient moindes.
dada Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Akwabon, je ne suis pas Thierry, je suis dirlette d'une petite structure mais dans une grande ville... Les ouvriers de la mairie viennent sur le temps scolaire parce que hors temps scolaire personne ne peut leur dire où mettre le tableau neuf, laquelle des 25 portes que j'ai à l'école a besoin qu'on lui remette une vis ( oui oui petite structure mais bcp de portes ) et autres petites bricoles. Le téléphone, je suis en maternelle, les atsem filtrent un maximum mais il arrive que ... quand mm.... L'école n'est pas classée Sévéso mais il m'arrive d'avoir la commission de sécurité bref reconnait quand mm honnettement que nous sommes souvent dérangée en classe, et je ne parle mm pas des services de soin, pour mes élèves en difficultés , qui ne sont joignables qu'entre 9h30 et 9h45... ou encore les belles équipes éducatives à caler....
sammy63 Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Voir que des collègues qui ont choisi au départ le métier d'instituteur acceptent de gaieté de cœur de devenir des chefs d'entreprise, voire même le réclament, ça me mine . En premier lieu, il me semble que chacun a le droit d'évoluer dans son parcours professionnel. Des informaticiens choisissent par exemple de devenir instits. En deuze, le directeur déchargé est donc pour toi un chef d'entreprise. (Serait-ce une nouvelle caricature péjorative ?). Vais-je avoir le droit d'acheter des stocks options de mon école et de partir avec un parachute doré ? En troize et pour finir, heureusement que ce sont des instits qui choisissent de devenir directeur d'école, ce qui me paraitrait le pire, c'est que les directeurs ne soient pas issus de l'enseignement.
hed Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Hed, directeur qui n'a pas besoin de statut et qui est avant tout instit.Un nouveau métier qui consiste à quoi exactement ? Akwabon Hed, si tu es avant tout instit, un minimum d’honnêteté te conduirait à être un maximum instit, et à arrêter la direction… Rien d’insultant dans mes propos, mais juste un constat accablant : aujourd’hui, un gamin en difficulté, en échec scolaire n’a aucune chance s’il se retrouve dans la classe du dirlo. Non que nous soyons pires instits que les autres, mais tout simplement parce que la direction, c’est un travail à temps plein, quasiment impossible à conjuguer avec le travail d’instit. Il est amusant de te voir reprendre Akwabon sur ses "slogans rebattus" et ses "caricatures", alors que tu ne sembles capable que de ça avec le fameux couplet sur les pôv' dirlos. Notre vision de la fonction est effectivement très éloignée et le fait que je sois comme Akwabon directeur d'une petite structure sans décharge n'y est peut-être pas étranger, mes gamins - même en difficulté - s'en sortent bien, merci pour eux, peut-être parce que justement je suis plus instit que dirlo et que leur sort m'intéresse plus que l'enquête de direction que je dois absolument remplir ou l'ouvrier communal à qui je dois montrer où placer le tableau magnétique de la classe maternelle, tous deux attendront sagement la fin de la classe. Je me permets d'ailleurs de te retourner ta charmante remarque : si tu penses réellement qu'un gamin en difficulté n'a aucune chance dans ta classe, un minimum d'honnêteté te pousserait à arrêter la direction et à te recentrer sur les priorités. Quant à la perte de vocation, j'ai du mal à la voir dans le bas-rhin, j'ai eu beau regarder quels étaient les postes de direction avec décharge proposés dans le bassin nord lors du mouvement précédent (ben oui, moi aussi j'aimerais plus de temps pour la paperasse délaissée au profit de mon vrai boulot d'instit), ben je n'en ai pas vu un seul... A croire que la plupart des dirlos déchargés ne sont pas si malheureux que ça... Des directions deux / trois classes on en trouvait quelques unes par contre, va comprendre.
thierry fabre Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 [quote Voir que des collègues qui ont choisi au départ le métier d'instituteur acceptent de gaieté de cœur de devenir des chefs d'entreprise, voire même le réclament, ça me mine . On a tous nos moments de déprime, et de moral en berne, Akwabon... Et il est tellement de raisons de se miner, raisons auxquelles tu ajoutes: - le fait qu'un enseignant, mot qui a pour moi encore un peu de sens, choisisse, faute d'arguments, de fuir tout débat. - le fait qu'un instit, mot qui a pour moi beaucoup de sens, préfère l'insulte facile à l'échange. Et répéterais-tu vingt ou trente fois tes méprisants "chefs d'entreprise" que tu ne ferais que démontrer la largeur, la longueur et l'épaisseur des oeillères idéologiques qui sont tiennes. Akwabon discuter ? Akwabon échanger ? Tu as toutes les solutions et toutes les réponses, toutes les certitudes. Ben c'est curieux, le chef d'entreprise que tu me crois, demain matin, y va se lever et tenter de faire tourner son école, avec son petit boulot: - dans une école ZEP, alors qu'à son âge avancé, il pourrait sans problème se choper une petite école peinarde, comme la tienne - dans sa zone de quartier de banlieue de banlieue, où il se trouve souvent bien seul à résumer sur sa petite personne le service public, le droit et la citoyenneté - avec sa petite classe d'accueil des enfants du voyage, ceux dont personne ne veut Et le tout sans DRH, sans stock-options, sans secrétaire blonde ou blond, sans se la jouer big boss ni super-dirlo... Mais avec la certitude que son boulot de dirlo, comme tout celui de tous ses collègues, gagnerait à être reconnu, n'en déplaise aux donneurs de leçons de morale. Bon, ceci dit, j'ai menti, ton dernier message ne me déprime guère. par contre, l'incapacité de l'OM, ce soir, à marquer le moindre but, me plonge dans un désespoir sans fin... Thierry fabre
sammy63 Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Tiens, au fait, les super-dirlos, si vous alliez donner de judicieux conseils à la collègue ? http://forums-enseignants-du-primaire.com/topic/242443-pas-de-chauffage-et-canalisations-gelees/ Et vivent les maires qui fraternisent main dans la main avec les directeurs, les IEN et les syndicats Super dirlos ? Non, dirlos qui en a super-marre de se faire super-charger de travail et de responsabilités avec des mini-moyens. Quand a venir en aide aux autres dirlos, heureusement que je n'ai pas attendu ton appel pour commencer. Aider les collègues (adjoints ou dirlos) dans le cadre de la loi, de la fraternité et même parfois de l'amitié, voilà qui a un sens. Les insultes, les termes méprisants et péjoratifs n'ont jamais rabaissé que ceux qui les répètent pour tout argument.
thierry fabre Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 j'ai eu beau regarder quels étaient les postes de direction avec décharge proposés dans le bassin nord lors du mouvement précédent (ben oui, moi aussi j'aimerais plus de temps pour la paperasse délaissée au profit de mon vrai boulot d'instit), ben je n'en ai pas vu un seul... Très juste, Hed... ce qui ne fait que conforter ce que je dis La direction d'école, ce n'est pas une simple fonction que l'on fait à temps perdu. Ca nécessite du temps, de l'engagement, un miminum de compétences, pas mal d'énergie et une somme astronomique de boulot. Et, quand je parle boulot, je n'évoque pas les jolis fichiers excel de ma circo, les tableaux de bord de M'sieu mon Recteur ou les fichaises évaluationnistes du ministère, dont je me tape. Nan, je parle du boulot sérieux, que l'on fait avec les minots, les parents, les collègues. Travail bougrement utile, tu en conviens toi-même: lorsque tu regardes au mouvement les écoles avec décharge, ne me dis pas que c'est pour le plaisir de faire de la "paperasse". On est d'accord, Hed, il faut du temps, sauf que ce temps que l'on prend pour la direction, on le perd pour la classe. Et n'importe quel âne bâté disposant d'un quart de décharge, moi, au hasard, te signalera qu'il manque quand même 20 à 25 heures de taf chaque semaine, à se cogner le soir, mercredis et dimanches. Faudrait une demi-décharge, au moins... Sauf que cela ferait de moi un demi-instit, avec une demi-classe... Sauf que les minots de ma classe ont besoin d'un instit à plein temps, et que mon école a besoin d'un dirlo, à plein temps... On est donc d'accord, Hed. La différence, c'est que tu n'en tires pas les conclusions nécessaires Thierry fabre
Goëllette Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Mais c'est mon sujet sur le chauffage que tu cites?! Je ne suis pas directrice mais comme c'est une école à deux classes, j'essaie de me rendre utile et de prendre les choses en main avec cette histoire de chauffage car je connais le problème et les interlocuteurs. (La directrice est arrivée dans l'école y'a tout juste trois semaines car la directrice qui était là depuis plusieurs années a jeté l'éponge.) Sinon, une direction d'école à 9 classes avec 2 jours de décharge de direction auquel peu s'ajouter une journée syndical et où donc le directeur n'a sa classe (niveau pur plus ou moins trié) qu'une journée par semaine (j'ai vu), ça n'a pas grand chose à voir avec une direction d'une école deux classes sans décharge ayant une classe à 4 niveaux où on aura tous les élèves de la classe d'âge (même les enfants du voyage et les cas et les élèves en difficulté...) Pourquoi n'est-ce pas toi qui a pris la suite de ta directrice, puisque tu étais déjà dans les lieux et qu'on est trois mois après la rentrée ? Où a été trouvée cette nouvelle directrice ? Sinon, un directeur de 9 classes (donc plus de 200 élèves et au moins 9 collègues ) n'a ... qu'un jour de décharge par semaine. Ca n'a rien à voir avec ton école rurale (et je sais les difficultés rencontrées par les directeurs de ces écoles), certes, mais ça comprend un nombre incalculable de problèmes, lui faisant mériter largement ces 6 heures hebdomadaires de décharge, et même 12. Et peu de directeurs bénéficient d'un jour de décharge syndicale.
Goëllette Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Et un minimum d'honnêteté fait que je continue quand même Désolée, mais je ne me sens pas malhonnête d'avoir rendu mon tablier !
dada Posté(e) 2 décembre 2010 Posté(e) 2 décembre 2010 Pourquoi n'est-ce pas toi qui a pris la suite de ta directrice, puisque tu étais déjà dans les lieux et qu'on est trois mois après la rentrée ? Où a été trouvée cette nouvelle directrice ? Sinon, un directeur de 9 classes (donc plus de 200 élèves et au moins 9 collègues ) n'a ... qu'un jour de décharge par semaine. Ca n'a rien à voir avec ton école rurale (et je sais les difficultés rencontrées par les directeurs de ces écoles), certes, mais ça comprend un nombre incalculable de problèmes, lui faisant mériter largement ces 6 heures hebdomadaires de décharge, et même 12. Et peu de directeurs bénéficient d'un jour de décharge syndicale. Désolée pour l'école à 9 classes dont je parle mais je l'ai vue de mes yeux... sinon, décharge ou pas, 1, 2, 5, 15 classes... Je ne dis pas de c'est mieux ou pire, juste que c'est différent et que ça n'a pas grand chose à voir. Sinon pourquoi je n'ai pas pris la direction à la suite de ma collègue? Je vais être franche: plutôt crever! Vi, je ne suis pas politiquement correcte. Je m'en fous. Je veux bien donner un coup de main et décharger ma collègue autant que possible mais prendre la direction, c'est niet! Désolée. (rassurez-vous, ce n'est pas ça qui a fait partir ma collègue.) La nouvelle, c'est un échange de poste avec l'ancienne. Tu as bien résumé..... L'an passé,à une collègue (avec qui je travaille toujours et avec qui je m'entends bien en dehors de nos coups de gueule) qui me faisait des reproches j'ai proposé de prendre ma place puisqu'elle savait mieux que moi m'a répondu : "jamais de la vie" ça a clos le débat
Goëllette Posté(e) 2 décembre 2010 Posté(e) 2 décembre 2010 Et un minimum d'honnêteté fait que je continue quand même Désolée, mais je ne me sens pas malhonnête d'avoir rendu mon tablier ! Ce n'était pas dans ce sens que je le disais!!! Mais bien vu... et j'adore détourner les mots de leur contexte Sous-entendrais-tu que j'ai enlevé tes mots du contexte, vilain ?! Même pas en plus ! Vérifie ... Bon, c'était peut-être le contexte de ce que tu avais dans la tête ... Mais comme je n'y suis pas ... J'assume complètement d'avoir abandonnné la fonction ... que je reprendrai avec plaisir quand "de petites choses" auront changé, et je ne trouve pas malhonnête de l'avoir fait. Du tout même ! Je ne chipote jamais avec le/la directeur/directrice pour ce qui est de la direction, j'aide autant que possible. Je n'ai jamais dis que c'était un poste facile. J'ai juste dis qu'une direction 2 classes et une direction 9 classes, ça n'avait pas grand chose à voire. Ca n'a rien à voir mais ça présente autant de difficultés, même si elles varient. Je comprends que tu ne veuilles pas prendre cette responsabilité, c'est sûr. Ce qui est important, c'est que tu aides cette personne et surtout, que tu comprennes ses difficultés et ses éventuelles revendications, ce qui n'est hélas pas toujours le cas des adjoints, même lorsqu'ils ne veulent absolument pas de la fonction. C'est ce qui explique qu'on trouve dans les écoles des adjoints "anti améliorations des conditions d'exercice du travail des directeurs" mais qui ne veulent pour rien au monde de l'emploi, vues les difficultés. Ca me semble contradictoire. Soit on est contre, et on montre, en se retroussant les manches, que c'est possible, que notre théorie tient la route et qu'il n'y a rien à changer, soit ... on se tait et on respecte ceux qui s'y collent.
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