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C'est la dernière fois que je te répondrai car nous ne parlons pas le même langage. Toi , tu "politilises" tout, tu veux tout le temps cracher ta haine envers le gouvernement actuel et tous les posts sont bons pour le faire, te faisant oublier ta bonne foi et ta politesse ( dans ce cas oui, comme tu me décris, je préfère alors jouer le rôle de la "vierge effarouchée"blush.gif)

Oui, j'ai participé au post la vision du PS et de l'UMP sur l'école car je trouvais que celle de l'UMP même si elle n'était pas idéale proposait des choses intéressantes pour l'école, d'ailleurs, je n'étais pas la seule à le penser.Mais je n'ai fait que y passer et visiblement, ça t'a laissé un souvernir impérissablewub.gifcar tu m'invites à venir encore en discuter, mais pour la dernière fois, même si j'ai des opinions, la politique ne m'intéresse pas.

Mais apparemment, quand on ne pense pas comme toi, ça te dérange et bien avec moi, tu n'arriveras jamais à me bourrer le crâne pour que je pense comme toi.

Je participe à un post sur les rythmes scolaires. Le soutien et la suppression du mercredi matin ( que j'adore!!!bleh.gifbleh.gif) sont une réforme de Darcos que ça te plaise ou pas.wink.gif

Le reste, cette histoire de rythmes est amorcée par notre gouvernement il me semble aussi? Et pourtant, je fais partie de celles qui critiquent ces propositions!

Donc, si je faisais la pub pour un quelconque parti, je ne viendrai pas critiquer cette nouvelle réforme qui nous pend au nez ( vas voir plus haut avant de cracher ton " venin"), mais je dis simplement ( je ne fais que copier coller d'ailleurs les propos d'un article de journal) qui dit que châtel semble plus modéré sur la question et laisserait soit disant le choix aux écolesde venir le mercredi matin ou pas; ce qui m'étonnerait malheureusement...

Ceci dit, toi, en t'énervant de la sorte et en participant autant à la critique acerbe du parti de droite, on peut peut être avancer que tu fais une bonne pub pour le parti de gaucheapplause.gif

Parenthèse fermée, ici on parle des rythmes et pas de politique, vas sur ton post préféré de l'ump pour vider ton sac.

Apparemment, celle qui s'énerve n'est pas la personne qu'on veut bien le dire.

En effet, tu me trouveras (au hasard de mes quelques lectures de ce forum) à chaque fois que tu feras de la politique (car c'est ce que tu fais insidieusement que tu le veuilles ou non) et pour ne pas nécessairement être d'accord. C'est mon droit autant que le tien de débattre ici (moi je l'assume, en tout cas). Après je laisse à chacun pour se faire une opinion.

Par contre, encore une fois, tu t'en sors par un pied de nez en insistant sur le doigt qui indique la direction plutôt que sur ce que contient cette dernière...

Ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière.

Quand à qualifier mon éternel relativisme (face à la politique bénéfique de l'UMP pour l'école PUBLIQUE) de haine, cela ne fait que démontrer que tu la défends "Urbi et Orbi" à un point tel que tu as du mal à discerner la mesure des propos énoncés quand on est pas d'accord (car, encore une fois, chacun pourra vite se faire une idée de cette "haine").

Que tu n'apprécies pas l'aspect ironique de ma vision de tes interventions politiques, c'est une chose. Que tu affubles, passe encore (je sais relativiser les propos d'un forum et cela ne changera pas ma vie). Mais quand tu mets un petit grain de sel pro-gouvernemental sur la politique de l'éducation, assume le...

Pour le reste, je trouve les derniers propos très nuancés (et pourtant pas pour un parti politique en particulier) et j'adhère aux derniers discours.

J'ajouterai que tout ce qui sera fait le sera en vertu de la RGPP (Les allègements de contributions faisant, on va devoir faire toujours plus avec toujours moins)...Il faudra quand même un jour redéfinir ce que veut dire contribution solidaire dans l'intérêt de tous et pas uniquement dans l'intérêt de chacun.

Je ne comprends rien à ton discours...cry.gif c'est quoi la RGPP?

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Posté(e)

Akwabon: je ne suis pas "pour une scolarisation à partir de la TPS". Tous les enfants de cet âge ne sont pas prêts (pour le grand groupe et ses contraintes, par exemple). Mais qu'ils puissent être correctement pris en charge à l'école si ils sont matures pour cela et que leurs parents le désirent: oui. :smile:

Idem :)

Et je suis pour le retour au samedi matin: on pouvait revenir sur ce qui n'avait pas été bien compris la semaine, on avait le temps de tout faire, rattraper avec les absents, on voyait les parents des enfants de maternelle qui étaient amenés par des nounous la semaine, on pouvait donner un RDV à 12h pour ceux qui ne pouvait pas le soir après la classe et comme ça on avait moins de demandes de RDV à 18h30, 19h...

Et surtout: on ne prennait pas le travail des enseignants spécialisés! (en aide perso j'avoue que je fais un travail très moyen avec des enfants fatigués, que je ne connais pas, bref je sauve un peu les meubles mais c'est loin du travail des enseignants spécialisés)

Et bien moi, je suis parfaitement consciente que je ne fais pas le travail d'une maîtresse E ( même si une année, on m'a mis sur un tel poste), mais je vois que les élèves que je prends en soutien, pour la plupart progressent réellement, et c'est le sentiment que nous avons toutes dans les écoles où j'ai travaillées ces dernières années et j'en ai fait avec mes quarts de temps: 7 en 2 ans que ce soit en maternelle qu'en élémentaire. Je dirai davantage en maternelle même...

Pour ce qui est du retour au mercredi ou samedi, toujours pareil, dans les écoles où j'ai été, personne ne voudrait y retourner.cry.gif

On fait les réunions le mercredi matin justement ou pendant la pause déjeuner. Si on avait les élèves ce mercredi, on ferait comment??

Et les animations pédagogiques, on les fera quand? le mercredi aprem?? Bref, pas de coupure du tout! Ah non!!! On espère bien que dans notre circo, on va pouvoir avoir le choix et ne pas refaire cette semaine des 5 jours!!glare.gif

Posté(e)

Les parents ont été consultés sur les rythmes scolaires...par chez nous, aucun parent n'était favorable à l'école le mercredi matin et les personnes interrogés par les journalistes non plus....

J'en conclue que c'est comme pour les programmes en 2008...on a été "consulté" alors que tout était déjà fait!!

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Article CAFE PEDAGOGIQUE DU 13 déc

Quels intérêts sert le rapport sur les rythmes scolaires ?

Alors que la commission des affaires culturelles de l'Assemblée émettra mercredi 15 décembre son avis officiel sur la réforme des rythmes scolaires, son rapport a été publié par l'Assemblée nationale. Il va bien au-delà de la question des rythmes pour aborder les services des enseignants, leur annualisation, la réforme des programmes.

" Nous avons très vite constaté qu’une réforme des rythmes de vie scolaire, quelle qu’elle soit, aurait des répercussions profondes sur les méthodes d’enseignement et les missions des enseignants eux-mêmes". C'est à une remise à plat des écoles, des collèges et des lycées que conduit le rapport de Xavier Breton et Yves Durand sur les rythmes scolaires, réalisé pour la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale. Il passe en revue la réorganisation du temps scolaire mais aussi des "questions connexes" comme la régulation des politiques éducatives, la redéfinition du service des enseignants, le statut de l'école et l'organisation des vacances d'été. Même si les rapporteurs n'ont pas édicté des recommandations claires, préférant offrir un rapport très documenté sur ces questions, des mesures se détachent clairement de ce rapport. Et certaines ne peuvent pas être prises dans l'urgence que semblent préférer les auteurs.

Des rythmes scolaires mis aux standards européens. "La France se caractérise en effet par un nombre très faible de jours d’école (144 contre 187 pour la moyenne de l’OCDE) et des journées de six heures bien remplies, beaucoup trop remplies. Il faudrait donc réduire la durée de la journée scolaire en fixant un plafond quotidien horaire", écrivent les rapporteurs, ce qui revient à dire qu'ils souhaitent non seulement augmenter le nombre de jours travaillés dans la semaine mais aussi le nombre de semaines.

Au primaire, ils préconisent la semaine de 5 jours, en pesant le pour et le contre des cours le mercredi ou le samedi. Le mercredi pose la question du catéchisme. Le samedi rencontre l'hostilité conjointe de l'Union professionnel artisanale (c'est un jour de chiffre d'affaire important) et des syndicats d'enseignants. Une seule chose est certaine pour eux "la semaine de quatre jours devrait être purement et simplement interdite". Le statut du directeur d'école serait aussi à revoir, estiment les rapporteurs, pour aller dans le sens du "leader" préconisé par le rue de Grenelle.

Secondaire : alléger les disciplines jusqu'à leur évaporation. Dans le secondaire, le volume horaire est trop lourd. Les solutions qu'ils envisagent c'est de donner plus de "souplesse" en fixant des maxima horaires mais pas de minima... "Il serait souhaitable de réduire le temps de cours magistral, de développer les enseignements pluridisciplinaires et de repenser les temps pédagogiques et les séquences d’enseignement... Tout ceci impliquerait de faire varier les formes de regroupement des élèves. Il faudrait davantage recourir aux groupes de compétence, aux ateliers d’accompagnement, aux « cours dialogués », etc. Des cours magistraux de soixante à quatre-vingts élèves pourraient être dispensés "pour l’enseignement des matières « dictées », comme l’histoire-géographie, ce qui permettrait de préparer les élèves à l’enseignement supérieur". Les professeurs d'histoire-géo apprécieront... Par ailleurs, "la liaison entre les enseignements disciplinaires et les activités de découverte, que ce soit dans le domaine culturel et sportif ou auprès du monde de l’entreprise, devrait être repensée. L’Éducation nationale pourrait conclure à cet effet des partenariats systématiques avec les autres ministères et les collectivités locales". Dans un langage plus directe on pourrait peut-être traduire que l'EPS, les arts plastiques et l'éducation musicale pourraient ne plus être assurées par l'éducation nationale mais relever de partenariats locaux. Ce scénario est déjà avancé avec l'expérimentation du sport l'après-midi.

Revoir le service des enseignants. "Nos travaux nous ont enfin conduits à nous intéresser aux obligations de service des enseignants", écrivent les rapporteurs. "Pour les professeurs du premier et du second degré, ces obligations pourraient être liées à la définition d’un temps de présence dans l’établissement, cette approche étant mise en oeuvre par de nombreux pays européens". Traduisons là aussi : elles pourraient être comprises aux alentours de 35 heures hebdomadaires.

Revoir donc les champs disciplinaires. Le rapport envisage aussi de redessiner le contour des disciplines. Il y aurait moins de disciplines, les professeurs enseignant des blocs disciplinaires. "Si l’on veut faire évoluer les rythmes scolaires dans la journée, si l’on veut personnaliser et individualiser la pédagogie, on est obligé de concevoir différemment les emplois du temps et de revoir les champs disciplinaires. Quel avantage y a-t-il en effet à maintenir les enseignements « spécialisés » par champ disciplinaire tels que nous les connaissons aujourd’hui ?"

Comment diminuer les vacances sans toucher les activités touristiques ? "Les vacances d’été pourraient être raccourcies de deux ou trois semaines" disent-ils. Réduire la durée des vacances d'été leur semble nécessaire. Mais ils redoutent... l 'impact sur les activités touristiques. La solution est là aussi du coté de la "souplesse". "Une chose est sûre. D’un côté, la « centralisation » de la gestion du temps scolaire depuis la rue de Grenelle ne permet pas aux équipes de s’adapter aux besoins de leurs élèves. De l’autre, une décentralisation totale n’est pas souhaitable, car l’éducation doit rester dans un cadre national". On aurait ainsi des dates de congés différentes selon les régions, étalées sur les périodes des anciennes vacances.

Des recommandations qui accéléreraient le désengagement de l'Etat. Le rapport aborde des questions tout à fait légitimes. Il est nécessaire d'alléger la semaine de cours. Il faut recentrer l'école sur le travail de l'élève et non sur la transmission par le maitre et créer des moments d'étude silencieuse. Il est indispensable de revenir à 5 jours au primaire et de prendre en compte les recommandations des chronobiologistes. Mais on voit bien comment l'application de ce rapport, dans le moment particulier où nous sommes de retrait de l'Etat, sert une autre cause. La lecture du rapport pourrait donner à penser que les arguments pédagogiques, fort sérieux, ne sont utilisés que pour faire passer l'arsenal de réformes que la RGPP a souhaité dès ses débuts. Il permettra de céder de vastes pans de l'éducation nationale. On dégagera ainsi des économies en reportant la charge éducative sur les familles et les collectivités locales qui pourront les porter. Est-ce l'intérêt de tous les élèves ?

Et les profs ? Les rapporteurs, l'un de la majorité, l'autre de l'opposition, ont ainsi pensé à tout : les achats du samedi, les stations de sports d'hiver, les retombées financières sur les communes, les futures épreuves du bac, et encore de nombreux faits que le lecteur découvrira dans le rapport. Il n'y a qu'un seul oubli. Un détail. Une broutille. Trois fois rien : le salaire des enseignants. Pourtant "l'assouplissement" qu'ils préconisent avec des minima éducatifs, la suppression des barrières disciplinaires, les groupes de 75 élèves à gérer, les semaines de 35 heures, la diminution d'un mois des congés, tout cela impacterait très négativement le métier d'enseignant. Ils n'ont pas imaginé que la réforme qu'ils envisagent n'est acceptable que dans le cadre d'une revalorisation puissante des salaires. Posons leur deux questions. Pourquoi faire de longues études pour accéder à un métier dévalué, des horaires et une paye d'employé ? Peut-on réformer l'éducation sur le dos des enseignants ?

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Pourquoi faire de longues études pour accéder à un métier dévalué, des horaires et une paye d'employé ? Peut-on réformer l'éducation sur le dos des enseignants ?

Dans le contexte actuel, j'ai bien peur que oui.

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Pourquoi faire de longues études pour accéder à un métier dévalué, des horaires et une paye d'employé ? Peut-on réformer l'éducation sur le dos des enseignants ?

Dans le contexte actuel, j'ai bien peur que oui.

On peut préparer la marchandisation en intervenant sur la masse salariale ;)

Pour Cloééé RGPP==547&tx_ttnews[backPid]=49&cHash=4846173284"]Révision générale des politiques publiques

Notamment la partie 3...

Sous les beaux discours (auxquels il est difficile de voir du mal, tu as bien des effets qui auront une incidence sur notre devenir : En bien? Certains ici ont d'ores et déjà donnés la réponse!

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Pourquoi faire de longues études pour accéder à un métier dévalué, des horaires et une paye d'employé ? Peut-on réformer l'éducation sur le dos des enseignants ?

Dans le contexte actuel, j'ai bien peur que oui.

On peut préparer la marchandisation en intervenant sur la masse salariale ;)

Pour Cloééé RGPP=Révision générale des politiques publiques

Notamment la partie 3...

Sous les beaux discours (auxquels il est difficile de voir du mal, tu as bien des effets qui auront une incidence sur notre devenir : En bien? Certains ici ont d'ores et déjà donnés la réponse!

C'est trop long à lire...blink.gif

Posté(e)

Pourquoi faire de longues études pour accéder à un métier dévalué, des horaires et une paye d'employé ? Peut-on réformer l'éducation sur le dos des enseignants ?

Dans le contexte actuel, j'ai bien peur que oui.

Et bien oui, sur le dos des enseignants qui font la sourde oreille...glare.gifCar quand on voit que certains se mettent à dire qu'il est préférable de revenir le mercredi ou le samedi, de raccourcir les vacances car eux mêmes ont du mal à garder leurs enfants durent deux mois d'affilée, de ne pas se mobiliser pour cette future réforme ni pour les effectifs de classe toujours plus gros et les salaires pas augmentés sensiblement ( ceci dit, je suis mal placée pour parler , j'ai eu 60E net de plus/mois depuis sept et bientot encore 90 car je change d'échelon avant 3 ans), c'est clair qu'on réforme l'éducation sur le dos des enseignants plutot complaisants, au mieux passifs.

Il y a de la mobilisation forte que lorsqu'on parle de retraite...Ceci dit, même si j'ai fait 3 grèves cette année déjà, je me sens moins concernée par la retraite que par les réformes qui nous pendent au nez et j'en ai marre de voir que ni les syndicats , ni la plupart des PE sont prêts à se mobiliser pour des motifs du moment!!!Et pas uniquement pour nos vieux jours!blink.gif

Posté(e)

Ceci dit, même si j'ai fait 3 grèves cette année déjà, je me sens moins concernée par la retraite que par les réformes qui nous pendent au nez et j'en ai marre de voir que ni les syndicats , ni la plupart des PE sont prêts à se mobiliser pour des motifs du moment!!!Et pas uniquement pour nos vieux jours!blink.gif

1) Pour les fonctionnaires, la réforme des retraites est l'un des fers de lance utilisé pour remettre en cause puis détruire notre statut. Mais pour le comprendre, il ne faut pas craindre de s'informer et lire des documents un peu... épais.

2) La question des rythmes scolaires est un autre fer de lance dirigé contre notre statut et destiné à organiser le désengagement de l'Etat républicain.

3) Des syndicats qui informent et mobilisent, il y en a. Libre à chacun de les rejoindre ou pas.

4) Pour compléter le document sur la RGPP cité par FannyW (indispensable puisqu'il est officiel), une analyse émanant d'un syndicat qui s'efforce d'alerter sur ce sujet depuis un bon moment :

http://www.sntmafo.com/PDFSNTMA/RGPP%20_%20La%20R%E9publique%20menac%E9e%20FO%200309008.pdf

Eh oui, ça en fait de la lecture, tout ça !

Posté(e)

Salaire des profs: les vacances ont bon dos

Jean-Paul Brighelli rappelle que les longues vacances valent aux enseignants d'être payés deux mois de moins que les autres fonctionnaires de grade équivalent. Le décret date de 1946. Depuis, les choses ont changé, la charge de travail s'est alourdie pour les profs. Mais le salaire, lui, est toujours amputé.

Une vallée dans la lune

« Engagez-vous, rengagez-vous », qu’ils disaient…

« Oui, M’sieur… Qu’est-ce que je gagne, M’sieur ? »

« Bac + 5 ? Disons… 1310 € pour commencer, que vous soyez instit ou certifié… »

« Heu… Je viens de passer l’agrégation, M’sieur… Bac + 6, M’sieur… »

« Alors… Si vous êtes agrégé, 1423 €. 1423 ! Hein ! C’est pas beau ? »

« Et… Des avantages ? Des primes ? Des tickets-restaurant ? Un treizième mois ? »

« Vous n’y pensez pas ! Vous avez la vocation, vous — c’est déjà quelque chose… Et puis il y a les vacances…

Et les vendanges. »

Parlons-en, des vacances : c’est à cause de ces trois mois de vacances que le décret du 10 juillet 1946, concluant sur les délibérations des 6 janvier 1945 et 11 avril 1946, a fixé le traitement des enseignants au 10/12ème de celui des autres fonctionnaires de grade équivalent. Agrégé, dites-vous ? Vous aviez rang de colonel, et vous voilà ‘pitaine…

Ah, 1945… Grande année pour les vins… C’est même à cause de la vigne que votre salaire est calculé sur 10 mois — 10 mois répartis sur 12 : en ces temps-là, dans une France qui restait fondamentalement campagnarde, les grandes vacances allaient de fin juin à fin septembre — fin septembre ! — afin que les gamins et leurs maîtres (il y avait alors bon nombre d’instituteurs-vignerons) participent aux vendanges… Si, si, ce fut le motif officiel ! Trois mois pleins, à une époque où les congés payés, dans le reste du pays, n’excédaient pas trois semaines…

Heu… Oui, M’sieur… Mais voilà : aujourd’hui, les congés payés, ce serait plutôt six semaines. Sans parler des RTT. Et ceux des enseignants, l’été, moins de deux mois, si l’on tient compte des examens qui débordent allègrement sur juillet, et des pré-rentrées qu’il faut bien assurer. Moins de deux mois pour préparer ses cours — parce que nous appartenons à un monde bizarre où l’on ne s’arrête pas de travailler, où l’on amène ses copies à la maison, où l’on est bien obligé de se tenir au courant, sous peine de se retrouver rapidement obsolète… Et on ne complète pas nos revenus avec le produit des vendanges… D’ailleurs, combien d’enseignants aujourd’hui seraient capables de différencier, à vue d’œil, un chardonnay d’un sauvignon, un carignan d’une syrah ?

Mais les salaires, eux, en sont restés aux 10/12ème. Pour rattraper ne serait-ce que le reste de la fonction publique (et je ne parle même pas du privé, où l’on gagne un peu plus, à ce niveau de qualification…), il faudrait qu’un débutant touche, en fin d’année, les deux mois manquants. Soit 2620 euros.

Alors, les récentes augmentations proposées par Luc Chatel sont très loin du compte. 157 € nets par mois, a annoncé le ministre, pour un instit ou un Certifié. Cocagne !

Désolé : il manque 2463 euros. Pourquoi diable croyez-vous que malgré des lois restrictives, qui interdisent à un fonctionnaire de cumuler deux salaires, tant d’enseignants se vendent aux cours particuliers, et pour des gratifications de misère, autour de 10 euros de l’heure — qui permettent à Acadomia de flamber en Bourse, je suis bien content pour eux…

18h avec les élèves mais 39 heures effectives!

C’est de cela que l’on devrait parler, quand on parle revalorisation. La vraie « revalo », ce serait d’exiger la fin de cette ponction « viticole », de cette vendange qu’opère la rue de Grenelle dans nos traitements. Deux mois de salaire de moins par an, sur quarante ans de service, en mettant, l’un dans l’autre, le salaire moyen d’une carrière à 2000 euros par mois, (Byzance !) ma foi, ça permettrait de s’acheter… quelques arpents de vigne.

Alors, M’sieurs-dames des syndicats, vous qui savez, mieux que le ministre, qu’il y a aujourd’hui une crise des « vocations », vous qui savez que des concours qui attiraient il y a dix ans 10 ou 12 000 candidats n’en rassemblent pas plus du tiers aujourd’hui, qui n’ignorez pas, de surcroît, que les conditions de travail se sont sérieusement dégradées, et que la « prime de ZEP » ne compense pas les crachats jetés sur l’enseignant montant chaque jour au calvaire de son collège, voilà un vrai cheval de bataille : je réclame pour chaque enseignant en fin de carrière les 160 000 euros (minimum — j’ai calculé très juste, mais je ne voulais pas charger la barque) qu’a retenu le gouvernement pour cause de vendanges qui ne se font plus. Et pour ceux qui entrent dans la carrière, là, tout de suite, un salaire calculé sur 12 mois — c’est la moindre des choses, à l’heure où il est fortement question, au nom des « rythmes scolaires », de raccourcir encore les vacances d’été, et de rogner sur les autres.

« Oui, justement, dit monsieur Bidochon, opportunément entré dans la conversation. Il y a les autres ! Quinze jours par ci, quinze jours par là ! Vous croyez que j’y ai droit, moi ? »

« Triple buse — restons correct —, les vacances d’hiver ont été inventées pour que les hôteliers de montagne remplissent leurs stations. C’est même l’unique justification des « zones ». Inventées pour que les enseignants aient l’opportunité d’aller claquer à la neige les émoluments considérables que leur octroie le ministre. Et, accessoirement, pour que les enfants de Bidochon se reposent des fatigues excessives que leur occasionnent des programmes forcément surchargés, sans parler du stress d’un système forcément élitiste. Et faut-il que je te rappelle, crétin patenté, que nous travaillons tous, pendant les vacances ? Que le ministère même, qui sait compter — ô combien ! — sait que les 18 heures passées devant les élèves par un enseignant lambda correspondent à 39 heures effectives — pas 35 ! Nous devrions demander le paiement de ces heures sup’, tiens ! Mais allez, je te les offre — je les offre à la nation, qui est encore pour nous quelque chose, parce que c’est son futur que nous bâtissons tous les jours. »

M’sieur le ministre ! La prime de 160 000 euros aux 300 000 enseignants du baby-boom qui vont partir à la retraite dans ces prochaines années ! Tout de suite ! Et un treizième et un quatorzième mois pour tous les autres — comme à la Banque de France, autre service d’Etat.

Tout de suite.

Posté(e)

http://www.snuipp.fr...hr-invite-de-la

Au fait le Snuipp est un syndicat des élèves, des maires ou bien des enseignants ?

En 5 minutes on a la réponse !

Je comprends pas ta remarque... Et je ne sais pas comment l'interpréter ..

Je ne suis pas au SNUIPP ( mais alors pas du tout :sleep:) mais je trouve ses réponses pertinentes et les questions qu'il soulève également.

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