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Posté(e)

bonjour à vous, voilà mon problème: j'ai un CP de 17 élèves, dans un coin difficile, où la pauvreté sociale est importante. l''année avance et alors que certains avancent bien, beaucoup peinent encore à entrer dans la lecture. certains, trois, ont un niveau GS, il faut faire avec. j'ai fait 3 groupes de niveaux et j'essaie de travailler avec ces 3 groupes en les regroupant parfois et en essayant de leur proposer toujours, ou presque, du travail différencié. si ça va à peu près pour le groupe des bons et des moyens, j'ai un mal fou à faire avancer le groupe des plus faibles. ils sont pris en charge par le RASED, mais le maitre E est souvent absent, et ne voit pas beaucoup de progrès non plus. je suis perdue.

merci d'avance de m'apporter vos tuyaux, je suis preneuse.

Posté(e)

bonjour à vous, voilà mon problème: j'ai un CP de 17 élèves, dans un coin difficile, où la pauvreté sociale est importante. l''année avance et alors que certains avancent bien, beaucoup peinent encore à entrer dans la lecture. certains, trois, ont un niveau GS, il faut faire avec. j'ai fait 3 groupes de niveaux et j'essaie de travailler avec ces 3 groupes en les regroupant parfois et en essayant de leur proposer toujours, ou presque, du travail différencié. si ça va à peu près pour le groupe des bons et des moyens, j'ai un mal fou à faire avancer le groupe des plus faibles. ils sont pris en charge par le RASED, mais le maitre E est souvent absent, et ne voit pas beaucoup de progrès non plus. je suis perdue.

merci d'avance de m'apporter vos tuyaux, je suis preneuse.

Un CP à 17 avec un Rased, j'en rêve !!!!!

Bon, c'est sûr , c'est difficile, pense qu'ils sont encore petits... Je prévois des exerices différenciés et j'ai mis en place pas mal de jeux de manip (pas de corrections, je passe voir)genre, tangram, mosaïques, jeux de dés, concours de dessin sur un thème de temps en temps ...tout ça pour les plus rapides qui sont très contents de pouvoir jouer un peu, pas plus de 30mn par jour quand même mais ça me laisse un peu de temps pour les autres !!!

Quand je fais la phonologie, je prends toute la classe 10/15 mn le temps de découvrir le son puis je partage la classe en 2 groupes de niveau et je les fais tourner, 1 groupe travaille à sa table, ex en autonomie sur le son pdt que je reste avec l'autre gpe au coin regroupement et je ne fais pas la même chose avec les 2 groupes, j'adapte selon les groupes et chacun avance à son rythme mais on voit les mêmes sons en même temps, je change juste le niveau des exercices ou travaille plus ou moins sur l'orthographe .... pour les élèves très en difficultés, je travaille avec eux en aide personnalisée ... J'essaye de les aider à utiliser les outils (affiches, méthode gestuelle ...) mais ça reste tjs dur pour certains, s'ils avaient déjà des difficultés en GS, ils ne peuvent pas combler leur retard comme ça !!!! J'apprécie de n'avoir exceptionnellement que des CP cette année,ça me permet quand même d'être plus présente mais les enfants en difficultés restent malheureusement en difficultés ....

Posté(e)

Un son de cloche un peu différent : je trouve qu'on s'épuise à différencier et faire des groupes, et que ça creuse les écarts. Je donne le même travail à tout le monde, même si je sais que certains feront mieux et plus vite, forcément.

J'ai un CP très très ZEP, à 22 (- 1 qui est parti le 17/12, + 2 CLIN en maths, + 1 CE1 en lecture / écriture), et je comprends ton découragement.

Mais en donnant la même chose à tout le monde, en faisant TRES TRES PROGRESSIF, en ne les faisant jamais deviner mais toujours déchiffrer des sons connus, sans jamais les mettre en situation de ne pas savoir puisque je ne leur demande que des choses vues en classe, je commence à récolter un peu ce que j'ai semé.

Je dissémine au contraire les bons élèves (j'en ai peu, mais j'en ai 4 ou 5) aux quatre coins de la classe. Je suis plus exigeante avec eux (je gomme pour une lettre mal tracée, un pluriel oublié, alors que pour d'autres j'encourage pour un résultat moins bon), je leur donne éventuellement du travail supplémentaire, je les laisse faire un dessin quand ils ont fini, mais pas de différenciation, donc, je considère que tout le monde apprend la même chose en même temps.

Ca me donne beaucoup moins de boulot, c'est rassurant pour les gamins (le groupe des bons ne va pas caracoler en tête, donc, tout le monde peut le "rejoindre" à tout moment), et ça me donne le temps de m'occuper de mes traîne-la-patte.

Le problème des gamins qui n'arrivent pas à "rentrer dans la lecture", c'est souvent qu'ils sont confrontés à plusieurs tâches contradictoires pour eux :

- déchiffrer des sons connus et les associer

- reconnaître des mots appris par cœur

- deviner des mots en partant des indices pris dans les autres mots, dans la situation, l'illustration, etc.

De nombreux gamins sont paniqués face à la complexité de ces tâches, et restent comme hébétés. Si on se contente de leur demander une activité (déchiffrer), et ensuite de leur en demander une deuxième (comprendre ce qu'ils ont déchiffré), sans jamais passer par les autres étapes, ça les rassure pas mal et ça permet de bâtir sur du solide.

Bonne chance !

+ 1

Cette histoire de différenciation, qui nous est présentée depuis des années comme l'alpha et l'oméga de l'enseignement, le Saint Graal du maître consciencieux... me laisse de plus en plus perplexe. En fait, au fil des années, je suis de moins en moins convaincue de l'efficacité de ce type d'approche.

J'en arrive à avoir l'impression que l'institution, en nous enjoignant constamment (lors de la formation initiale puis ensuite lors d'animations pédagogiques ou d'entretiens faisant suite à une inspection) de nous focaliser sur ce sujet, nous entraîne vers une idéologie "macabre" dans laquelle il faudrait accepter d'emblée l'idée qu'une partie de nos élèves ne peut que se trouver en échec ou tout du moins en difficulté lors de nouveaux apprentissages, quoi qu'on fasse.

Si on prend un moment pour y réfléchir, on peut quand même se demander si le fait, lorsqu'on programme des apprentissages, de prévoir d'emblée un dispositif de différenciation ne témoigne pas finalement du peu de confiance que l'on a dans la manière dont on envisage de mettre en place ces apprentissages. Et si l'on a un doute (ce qui peut nous arriver relativement souvent), vaut-il mieux, vraiment, consacrer beaucoup de temps à compenser les "défauts" de notre approche, plutôt qu'à chercher une autre manière de la concevoir ?

Bon, je n'ai pas de certitudes en la manière, mais je me pose des questions ! Si bien qu'actuellement, quand je prépare la classe, mon souci premier, c'est de choisir l'entrée, les supports, la manière qui me permettront de ne perdre personne en chemin. Et pour l'instant, d'après ce que je peux observer chez mes élèves (notamment les plus fragiles), ça permet de gagner en efficacité.

Pour prendre un exemple relatif à la lecture au CP, plutôt que de choisir une méthode avec laquelle je me retrouverai avec un certain nombre d'élèves qui ne seront pas entrés dans la combinatoire à la Toussaint, alors que d'autres au même moment seront en mesure de découvrir leurs premiers digrammes, je préfère choisir une méthode avec laquelle je sais que tous mes élèves -y compris les plus faibles- combineront fin septembre.

Mais bon, malheureusement, il faut bien reconnaître que ça ne va pas dans le sens des théories qui dominent actuellement dans l'institution... et il faut être prêt à argumenter et argumenter et encore argumenter pour ne pas voir sa conscience professionnelle mise en cause par les gentils conseillers pédagogiques ou les grands inquisiteurs quand on n'a pas une jolie usine à gaz à leur présenter !

Si bien que si tu es en début de carrière et si tu n'as pas encore passé le cap de la première inspection, il vaut finalement mieux pour toi que tu aies certains élèves qui ne soient pas encore entrés dans le déchiffrage, ce qui justifie que tu mettes en place des groupes en différenciation... Je suis sûre que d'autres collègues pourront t'apporter des pistes intéressantes dans cette optique. Bon courage à toi ! :wink:

Posté(e)

Bonjour,

je suis assez d'accord avec Rikki et Mogwli...dans le principe. Il faut prévoir un déroulement de séance (supports, objectifs...) qui entraîne tout le monde dans le travail vers des objectifs communs.

Toutefois, il est des profils de classe où c'est vraiment une tâche ardue ! Et dans les faits, ben je différencie !!!

Je prévois presque toujours, pour la même tâche plusieurs niveaux de difficultés :

- là où certains n'écrivent que la syllabe contenant le son étudié, d'autres écrivent le mot complet.

- là où certains n'écrivent qu'un mot, d'autres écrivent une phrase complète.

- quand certains lisent une courte phrase, les autres lisent le mot de la phrase (contenant le son étudié)

- quand certains lisent 5 mots, d'autres en lisent 10.

Le support de travail est presque le même pour tout le monde, la tâche est plus longue/complexe pour les uns que pour les autres.

Mais je travaille dans un cadre un peu particulier, avec 50% d'enfants peu francophones, voire très peu...et seulement 30% de bons francophones. Milieu social dit favorisé. À la rentrée, j'avais 7 lecteurs (1 francophone et les 6 autres lisaient dans leur langue maternelle) et 8 enfants qui ne connaissaient aucune lettre (C'est le G8 !). Le reste du groupe était constitué d'enfants de CP ordinaires. Mon "baromètre", c'est ce groupe-là. Je prévois d'abord le travail pour eux, et complexifie la tâche pour les uns en la réduisant à l'essentiel pour les autres.

Pour ce qui est de creuser les écarts...les lecteurs lisent toujours et écrivent bien mieux qu'au début de l'année. Le G8 déchiffre (avec même 2 enfants très bons francophones qui comprennent des phrases à la première lecture) et écrit quelques mots. L'écart est toujours là...et à moins d'arrêter de faire travailler les lecteurs du début d'année, je ne vois pas comment faire parvenir tout le monde à la même maîtrise des compétences...

Bonne journée

Posté(e)

Surtout pas de différenciation dans les contenus dans ma classe non plus, ou alors dans le sens inverse, c'est-à-dire que là où les plus performants ne feront qu'une fiche sur le son "ou" en plus de la lecture commune où ils seront souvent passés les derniers afin de laisser plus de place à leur camarades et de la dictée où je les aurai laissé se dépatouiller seuls, les moins à l'aise risquent de faire deux ou trois fiches sur ce même son "ou", une en même temps que leurs camarades, une autre pendant l'aide personnalisée et une troisième le mercredi, le week-end ou pendant les vacances si papa et maman sont d'accord et veulent bien s'en charger.

Comme Rikki et Mogwli, cette injonction de l'absolue nécessité de la différenciation dès le début de la scolarité m'a toujours laissé un goût amer dans la bouche.

D'un côté, on nous demande de ne pas faire redoubler les enfants, même si l'on sent qu'ils sont aussi à l'aise avec les enfants de leur classe d'âge que sur un vélo trop grand au développement bien trop important pour eux, et on nous met des barrières (mentales ou réelles) pour nous empêcher de faire "sauter une classe" à ceux qui moulinent sur un petit vélo en se cognant les genoux au guidon à chaque tour de pédale, et de l'autre, on nous les fait évaluer à tour de bras, dès la rentrée, et on nous dit de prendre appui sur ces évaluations pour créer des groupes de niveau au sein de notre classe sans tenir compte du fait qu'au bout de deux ou trois ans de ce régime, l'écart se sera tellement creusé qu'il ne saura plus être question de faire quoi que ce soit de commun et de profitable avec les vingt à trente élèves de notre classe !

Donc un départ le plus simple possible, sans aucun piège, aucun "non-dit", que tout le monde comprend (petite restriction en cas d'enfant MDPH en intégration ou en inclusion dans la classe), une avancée pas à pas sans aucune étape sautée, avec aide appuyée aux plus fragiles que l'on materne fermement afin qu'ils ne se laissent surtout pas distancer par le reste de la classe (avez-vous déjà vu comment font les brebis ou les chèvres lorsqu'elles ont donné naissance à trois petits d'un coup et qu'il y en a un qui grossit et forcit un peu moins vite que les autres ? c'est assez amusant... à coup de naseaux, elles écartent les deux autres et poussent celui-là vers le pis et l'encouragent en le léchant jusqu'à ce qu'il ait bu tout ce qu'elles souhaitaient), une inscription à l'aide personnalisée le plus tôt possible et pas pour y faire du "ludique" ou du "blabla", non, pour y faire la fiche de la veille ou une supplémentaire sur le même thème, de l'écriture-lecture en plus, une dictée, un déblayage de la prochaine leçon avec là aussi écriture-lecture, déchiffrage, dictée, etc.

Et, en plus de tout cela, une "préférence" en classe qui se manifeste par une sollicitation double ou triple de celle réservée aux plus performants. Qui nous dit comment on écrit "mardi" ? Canard Boiteux ! Et 18 ? Poussinette Perdue ! Janvier, c'est dur, vas-y Cuillère en Argent... Mais ce seront à nouveau Canard Boiteux et Poussinette Perdue qui seront sollicités trois fois pendant la séance d'écriture au tableau de mots entièrement décodables, eux qui reliront la liste avant tout le monde, eux près de qui on se tiendra pendant qu'on dicte la phrase du jour et à qui l'on signalera le "r" oublié dans "pré" pendant que Cuillère en Argent se débrouillera seul.

Le tout bien sûr avec l'air de ne surtout pas y toucher, de ne surtout faire aucune différence entre l'attention et l'exigence portées aux uns et aux autres, simplement en faisant comme fait la brebis et la chèvre : en donnant plus à ceux qui ont le moins, parce que c'est comme ça qu'on leur permettra de rester avec le troupeau.

Ah ben voilà, je me retrouve à 100 % dans le fonctionnement que tu décris, Akwabon !

Et comme tu le dis si justement : Le tout bien sûr avec l'air de ne surtout pas y toucher, de ne surtout faire aucune différence entre l'attention et l'exigence portées aux uns et aux autres.

A croire que j'ai dû moi aussi être une maman chèvre dans une autre vie ! :noellaugh:

Posté(e)

Surtout pas de différenciation dans les contenus dans ma classe non plus, ou alors dans le sens inverse, c'est-à-dire que là où les plus performants ne feront qu'une fiche sur le son "ou" en plus de la lecture commune où ils seront souvent passés les derniers afin de laisser plus de place à leur camarades et de la dictée où je les aurai laissé se dépatouiller seuls, les moins à l'aise risquent de faire deux ou trois fiches sur ce même son "ou", une en même temps que leurs camarades, une autre pendant l'aide personnalisée et une troisième le mercredi, le week-end ou pendant les vacances si papa et maman sont d'accord et veulent bien s'en charger.

Comme Rikki et Mogwli, cette injonction de l'absolue nécessité de la différenciation dès le début de la scolarité m'a toujours laissé un goût amer dans la bouche.

D'un côté, on nous demande de ne pas faire redoubler les enfants, même si l'on sent qu'ils sont aussi à l'aise avec les enfants de leur classe d'âge que sur un vélo trop grand au développement bien trop important pour eux, et on nous met des barrières (mentales ou réelles) pour nous empêcher de faire "sauter une classe" à ceux qui moulinent sur un petit vélo en se cognant les genoux au guidon à chaque tour de pédale, et de l'autre, on nous les fait évaluer à tour de bras, dès la rentrée, et on nous dit de prendre appui sur ces évaluations pour créer des groupes de niveau au sein de notre classe sans tenir compte du fait qu'au bout de deux ou trois ans de ce régime, l'écart se sera tellement creusé qu'il ne saura plus être question de faire quoi que ce soit de commun et de profitable avec les vingt à trente élèves de notre classe !

Donc un départ le plus simple possible, sans aucun piège, aucun "non-dit", que tout le monde comprend (petite restriction en cas d'enfant MDPH en intégration ou en inclusion dans la classe), une avancée pas à pas sans aucune étape sautée, avec aide appuyée aux plus fragiles que l'on materne fermement afin qu'ils ne se laissent surtout pas distancer par le reste de la classe (avez-vous déjà vu comment font les brebis ou les chèvres lorsqu'elles ont donné naissance à trois petits d'un coup et qu'il y en a un qui grossit et forcit un peu moins vite que les autres ? c'est assez amusant... à coup de naseaux, elles écartent les deux autres et poussent celui-là vers le pis et l'encouragent en le léchant jusqu'à ce qu'il ait bu tout ce qu'elles souhaitaient), une inscription à l'aide personnalisée le plus tôt possible et pas pour y faire du "ludique" ou du "blabla", non, pour y faire la fiche de la veille ou une supplémentaire sur le même thème, de l'écriture-lecture en plus, une dictée, un déblayage de la prochaine leçon avec là aussi écriture-lecture, déchiffrage, dictée, etc.

Et, en plus de tout cela, une "préférence" en classe qui se manifeste par une sollicitation double ou triple de celle réservée aux plus performants. Qui nous dit comment on écrit "mardi" ? Canard Boiteux ! Et 18 ? Poussinette Perdue ! Janvier, c'est dur, vas-y Cuillère en Argent... Mais ce seront à nouveau Canard Boiteux et Poussinette Perdue qui seront sollicités trois fois pendant la séance d'écriture au tableau de mots entièrement décodables, eux qui reliront la liste avant tout le monde, eux près de qui on se tiendra pendant qu'on dicte la phrase du jour et à qui l'on signalera le "r" oublié dans "pré" pendant que Cuillère en Argent se débrouillera seul.

Le tout bien sûr avec l'air de ne surtout pas y toucher, de ne surtout faire aucune différence entre l'attention et l'exigence portées aux uns et aux autres, simplement en faisant comme fait la brebis et la chèvre : en donnant plus à ceux qui ont le moins, parce que c'est comme ça qu'on leur permettra de rester avec le troupeau.

Bah oui, je suis bien d'accord sauf que moi, j'appelle ça de la différenciation ... tu n'interroges pas au hasard, tu donnes des fiches en plus ... c'est déjà de la différenciation ... Quand je parlais de diviser ma classe en 2 groupes pour la phonologie, c'est d'abord parce que j'ai la chance cette année de n'avoir que des CP, et que ça permet aux enfants qui n'osent pas ou qui ne prennent pas la peine de réfléchir de chercher et de s'exprimer aussi, parce que quoiqu'on fasse, à l'oral, ce sont toujours les mêmes qui participent ou qui répondent sans lever le doigt .... cette "solution" me permet d'entendre tout le monde, je travaille alors uniquement à l'oral et sur l'ardoise et je vais plus ou poins corser la difficulté et mes exigences mais en restant sur le même son, je n'ai pas de groupes de niveaux figés, je ne fais d'ailleurs pas toujours exactement les mêmes groupes et ensuite, ça permet à tout le monde (sauf 2 enfants particuliers arrivés en cours d'année qui sont maintenus et commencent tout juste à combiner ...) de travailler ensuite sur les mêmes fiches d'exercices, tout le monde a la même fiche dans le cahier de sons aussi. Je les aide plus ou moins pour les compléter si besoin ...(donc, encore de la différenciation !!!).

Akwabon, je suis d'accord avec toi pour interroger davantage ceux qui ont le plus de mal à suivre mais je trouve ça très très difficile. Comme ils ont besoin de plus de temps voire de plus d'aide, le temps qu'ils écrivent correctement "tomate" au tableau, les autres s'ennuient inévitablement, ils connaissent la réponse et ne suivent plus depuis longtemps, je trouve tout aussi périlleux de laisser se perdre les brebis égarées que de demander sans cesse aux plus à l'aise de faire des efforts, d'attendre qu'un-tel déchiffre un mot alors qu'eux sont arrivés au bout de la phrase voire du texte, il faut certes le faire, apprendre à respecter le travail de chacun mais à la longue, ce n'est pas non plus très motivant ....tout dépend aussi combien d'enfants dans la classe, combien d'enfants sont très à l'aise, presque lecteurs à cette période et combien avancent beaucoup plus difficilement ....

Posté(e)

merci à vous pour ces réponses enrichissantes. je travaille comme roseline, en variant certaines exigences selon le niveau des élèves.

j'ai une question pour mogwly: quelle est cette méthode de lecture qui permet même aux élèves les plus faibles de combiner fin septembre?

merci encore.

clairette

Posté(e)

merci à vous pour ces réponses enrichissantes. je travaille comme roseline, en variant certaines exigences selon le niveau des élèves.

j'ai une question pour mogwly: quelle est cette méthode de lecture qui permet même aux élèves les plus faibles de combiner fin septembre?

merci encore.

clairette

Je pense qu'il s'agit des alphas ! :wink:

Posté(e)

J'en arrive à avoir l'impression que l'institution, en nous enjoignant constamment de nous focaliser sur ce sujet, nous entraîne vers une idéologie "macabre" dans laquelle il faudrait accepter d'emblée l'idée qu'une partie de nos élèves ne peut que se trouver en échec ou tout du moins en difficulté lors de nouveaux apprentissages, quoi qu'on fasse.

Parfois, on lit sur EDP qu'on accueille en MS ou GS "des enfants en difficulté", j'ai l'impression que ces enfants sont déjà condamnés avant d'avoir eu le temps de dire ouf !!!

La différenciation et les groupes de niveaux (sauf pour les classes à plusieurs niveaux car plusieurs classes regroupées avec un seul maître) est une notion assez récente dont on parle depuis assez peu de temps.

Cela n'existait pas, donc n'était pas préconisé par "nos têtes pensantes, dirigeantes et inspectantes" et notre tâche était d'essayer de mener en même temps tout le monde au niveau le meilleur, en présentant des plats de riches à tous, même si certains les mangeaient doucement par petites bouchées et d'autres les dévoraient avec plus d'appétit ...

La stratégie ressemblait à celle adoptée par Rikki et Akwabon en tâchant moyen de ne léser personne ce qui n'est effectIvement pas toujours simple ...

En tous cas, pas de bouillies prémachées réservées aux pauvres...

Je suis contente qu'on ne m'ait jamais imposé de différentiation...

Posté(e)

merci à vous pour ces réponses enrichissantes. je travaille comme roseline, en variant certaines exigences selon le niveau des élèves.

j'ai une question pour mogwly: quelle est cette méthode de lecture qui permet même aux élèves les plus faibles de combiner fin septembre?

merci encore.

clairette

Méthode d'écriture-lecture 100% syllabique !

Avec pour ce qui me concerne un cocktail Alphas/Boscher/BM/Delile/Léo&Léa. :noelsmile:

Posté(e)

Ah, mais moi, on m'en a imposé !

Je suis d'une autre époque, toi tu es jeune !!! angel_not.giflaugh.gif

Et il y a des modes dans l'enseignements...

Posté(e)

merci pour vos réponses, et pour les infos/tuyaux apportés.

la lecture de vos messages me glace. dans ma classe, fin décembre, les élèves les meilleurs savent lire des phrases simples entièrement "décodables", soit environ 7 sur 17. ce qui m'angoisse c'est que la moitié a encore de la peine à décoder une syllabe simple. 2 enfin n'ont pas du tout compris le fonctionnement de l'écrit, alors envisager la lecture des syllabes...

ma méthode est Ribambelle. on a découvert au début de l'année les voyelles sous la forme des personnages des alphas, afin que au moins les voyelles soient bien reconnues. la plupart ne les connaissent pas en venant de GS. ça a bien fonctionné. je pense continuer à lire les albums de la méthode en classe, mais comment faire décoller la majorité en lecture/combinatoire?

envisager de revenir à la planète des alphas?

merci d'avance...

clairette, prise de bouffées d'angoisse

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