MIRKHO Posté(e) 21 décembre 2010 Posté(e) 21 décembre 2010 La culture humaniste contient des contradictions: reconnaitre les différences entre des façons d'être et de vivre liées à des références culturelles différentes et construire du vivre ensemble. la question est de savoir comment l'école crée les conditions pour que chacun reconnaisse dans l'autre une personne de même dignité (un frere, une soeur en humanité)? Je suis en formation est une réflexion nous a été demandée sur la notion de dignité. Et honnetement là je ne vois pas comment développer. Alors si vous avez des pistes de réflexion, des exemples concrets pour m'aider, je vous en remercie par avance.
Boogie44 Posté(e) 24 décembre 2010 Posté(e) 24 décembre 2010 la notion de dignité rencontre celle d'égalité il y a égalité en dignité, et c'est bien ça que refusent de percevoir les "anti-égalitaristes" mais il n'y a pas égalité en capacité, en aptitude, tant en matière strictement scolaire (au niveau du savoir je veux dire) qu'en matière relationnelle seulement l'école est là (en tout cas pour une partie de ceux qui travaillent pour elle, à défaut des missions que se donne l'institution) pour ne pas considérer cette inégalité devant capacités et aptitudes comme "naturelle" ou fixée une bonne fois pour toute, et donc pour laisser la possibilité d'évolution (parfois obérée par des "effets étiquettes") pour revenir à l'idée de dignité, elle contient à mon avis une conséquence très exigeante en terme pratique si on la prend au sérieux (ce qui est une bonne idée) : derrière elle, il y a l'indignité, ce qui implique aussi de questionner les attitudes de professionnels (ou les habitudes institutionnelles qui contribuent à les faire émerger) qui peuvent être mâtinées d'indignité, et nuire à la dignité des enfants - surtout sans doute de ceux qui perturbent le plus le ronronnement (légitimement) souhaité du système. en d'autres termes, et pour être plus précis, une des réponses possibles à la mise en difficulté de l'enseignant par certains de ses élèves peut être l'adoption de comportement tout à fait indignes qui nuisent à la dignité des élèves (et de l'enseignant lui-même) et les confortent dans leurs comportements déviants et perturbateurs. Ceci dit sans jugement parce que je sais bien que nous avons tous des limites : il n'y a nulle mise en accusation derrière cette esquisse d'analyse (même si ça peut y ressembler du fait que je prenne trois minutes pour écrire ça, et pas plus de temps) dignité de qui ? indignité de qui ? vie digne, vie indigne, bonne vie ? rôle de l'école dans la dignité d'une vie ? dignité d'une posture éducative ? Mais limites des conditions de possibilités d'une posture éducative et enseignante digne (digne de quelque chose, qui est toujours une éthique, qu'on en ait conscience ou non) ? je pense qu'il y a derrière cette notion de dignité, comme souvent (et comme l'oublie souvent les philosophes) l'idée des conditions sociales de possibilités d'exercice d'une pratique digne, et qui est susceptible de contribuer à rendre digne (ce que, seule, l'école ne peut pas faire)
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