Matterhorn Posté(e) 6 janvier 2011 Posté(e) 6 janvier 2011 Bonjour tout le monde, On nous dit toujours de différencier les exercices pour prendre en compte l'hétérogénéité des enfants mais faut-il aussi différencier l'évaluation sommative?? Je n'ai jamais vu d'évaluation différenciée alors je pose la question. Cela pose un problème car cela voudrait dire qu'un "moins bon élève" puisse avoir une meilleure note qu'un "bon elève" si son évaluation est plus facile. Si l'évaluation est la même pour tous, alors je ne comprends pas pourquoi il faut différencier les exercices et proposer des exos plus simples aux moins bons enfants car du coup on les pénalise pour réussir l'éval...est-ce que quelqu'un peut m'éclairer sur ce point? Merci d'avance
Melle Posté(e) 6 janvier 2011 Posté(e) 6 janvier 2011 Bonsoir, personnellement je ne différencie pas les exercices ou évaluations sur une même notion, mais je différencie ce qu'étudient les élèves. Par exemple, si je travaille avec mes élèves sur les divisions, certains de mes élèves vont travailler sur la division à un chiffre, d'autres élèves sur la division à 2 chiffres, d'autres sur la division à virgule, etc.... Cela dépend du niveau auquel ils sont arrivés (je fais pour cela une évaluation diagnostique). Mais après tous ceux qui dans l'année travailleront la division à 2 chiffres auront les mêmes exercices et la même évaluation, ce ne sera pas tout le monde en même temps par contre. Je ne sais pas si je suis claire...
ae_kinou Posté(e) 6 janvier 2011 Posté(e) 6 janvier 2011 Bonsoir, personnellement je ne différencie pas les exercices ou évaluations sur une même notion, mais je différencie ce qu'étudient les élèves. Par exemple, si je travaille avec mes élèves sur les divisions, certains de mes élèves vont travailler sur la division à un chiffre, d'autres élèves sur la division à 2 chiffres, d'autres sur la division à virgule, etc.... Cela dépend du niveau auquel ils sont arrivés (je fais pour cela une évaluation diagnostique). Mais après tous ceux qui dans l'année travailleront la division à 2 chiffres auront les mêmes exercices et la même évaluation, ce ne sera pas tout le monde en même temps par contre. Je ne sais pas si je suis claire... Tu es très claire. Je fonctionne comme toi. Je note bien sur l'évaluation que ce n'est pas le "niveau" habituel attendu. Ex : j'ai un CE1 non lecteur qui a de très bons résultats à ses évaluations. Je note dessus : évaluation niveau CP deuxième trimestre. Juste histoire que les parents ne perdent pas de vue que OK, l'évaluation est adaptée, le résultat est bon, mais fiston a tout de même du retard.
Kikie Posté(e) 6 janvier 2011 Posté(e) 6 janvier 2011 On peut aussi considérer que les apprentissages doivent être différenciés, mais qu'en ce qui concerne les évaluations sommatives, elles doivent être les mêmes pour tous afin de situer l'élève par rapport au niveau attendu dans son niveau de classe (notamment en fin de cycle). Je pense que les deux façons de travailler sont valables, pourvu qu'elles soient bien comprises par l'ensemble de l'équipe pédagogique et des parents d'élèves.
Porcinet Posté(e) 18 janvier 2011 Posté(e) 18 janvier 2011 Moi j'aimerais savoir comment vous vous organisez pour différencier vos apprentissages, dans votre organisation concrète. Personnellement, je me perds, et je trouve que c'est beaucoup trop de travail de différencier, surtout quand on a le niveau de classe pour la 1ère fois.
Lutin Bazar Posté(e) 21 janvier 2011 Posté(e) 21 janvier 2011 Perso je ne différencie pas totalement les exercices. Par exemple en français, je vais faire des fiches d'exercices avec un contenu à difficulté progressive. Mais tout le monde commence avec la même fiche 1. Les moins bons resteront sur la 1 (je me débrouille pour qu'elle contienne le "minimum exigible"), les meilleurs feront la 2°, les très bons feront la 3° (qui va au-delà du niveau, plus pour approfondir). Mon évaluation est la même pour tous, avec le niveau exigible. Dans tous les cas, il faut évaluer sur une base commune (c'est ce qu'on nous demande dans les éval nationales en pire non ?!). Ceux qui n'y arrivent pas c'est qu'ils n'ont pas le niveau, ceux qui y arrivent parfaitement c'est qu'ils en connaissent plus que ce qui est exigé, tant mieux pour eux pour les années suivantes. Je me suis souvent posé la question des éval différenciées. Le souci c'est que OK on peut noter que c'est une éval de niveau inférieur, mais après comment on remplit les livrets ?? Et c'est la même chose pour l'aide durant les éval : si on aide un élève, le résultat final est-il vraiment valable ?? Vastes questions...
sanleane Posté(e) 21 janvier 2011 Posté(e) 21 janvier 2011 Je ne différencie pas les évals, de même que je n'aide pas, j'adapte parfois si nécessaire au niveau de la durée.
Invité Posté(e) 22 janvier 2011 Posté(e) 22 janvier 2011 Différencier ce n'est pas juste voiler la face d'un élève en lui faisant croire qu'il réussit alors qu'il est en échec ! Différencier c'est justement adapté le travail des élèves pour leur permettre d'acquérir des compétences - certes pas au même rythme que les autres - mais c'est un acquis tout de même ! Alors oui cela demande du temps, oui cela demande une sacrée énergie parce que certains loulous éprouvent des difficultés qui nous laissent parfois pantois(es). Mais quand on s'y met vraiment, les résultats sont plus que positifs. Non, nos élèves en difficulté ne sont pas condamnés, il n'y a pas de déterminisme pour peu que les enseignants se bougent contre cette soi-disant fatalité ... Après, il est bien évident que c'est plus facile de dire "ben j'y peux rien" que de prendre le taureau par les cornes. Pour répondre à la question : l'évaluation donnée peut-être la même que celle des autres ou bien différenciée en fonction de la compétence travaillée et / ou de la difficulté ou du handicap de l'élève. Ensuite, il y a des variables : le temps, utilisation de référents ... Il faut juste que ce soit explicité clairement à l'enfant et aux parents afin de ne leurrer personne. Par exemple, pour des élèves dyslexiques : je prépare la même dictée mais avec des trous (ça c'est pour ceux qui ne segmentent pas la phrase en mots), ils ont leur carnet de sons sur la table et l'utilisent à volonté ... etc ... Voili voilou
Kikie Posté(e) 22 janvier 2011 Posté(e) 22 janvier 2011 Pour moi, la différenciation au quotidien, c'est plutôt : 1°. découverte de la notion, en manipulant le plus possible lorsque c'est le plus pertinent 2°. des entraînements divers et variés (des activités très courtes sur ardoise jusqu'aux exercices dans le cahier du jour, en passant par des entraînements dans le cahier d'essais) 3°. utiliser les exos du cahier du jour (les mêmes pour tous, et un ou deux exos supplémentaires pour les plus à l'aise -et un peu plus complexes aussi, pour voir jusqu'où ils peuvent aller-) pour faire un "diagnostic" du niveau de compréhension de chacun 4°. un travail en petit groupe avec les élèves les plus en difficulté pour la notion visée pendant que les autres continuent de s'exercer par écrit, en autonomie. Comme il y a quatre jours dans la semaine, je peux prendre plusieurs groupes différents ou bien garder un même groupe toute la semaine si les difficultés sont vraiment sérieuses. En pratique, je remarque que cela apporte le "coup de pouce" nécessaire à certains et qu'un lien se crée avec ces élèves car ils apprécient vraiment que l'on s'occupe d'eux de manière plus particulière. Mais bien sûr, pour les élèves en grosse difficulté "globale", ça n'est pas magique...
Invité Posté(e) 22 janvier 2011 Posté(e) 22 janvier 2011 Je n'ai pas dit "Ben, j'y peux rien". Je n'ai pas dit que TU disais "ben, j'y peux rien." Je parlais du discours d'instits "lambda", discours entendus ou lus très très très régulièrement. Ces instits ne différencient pas et baissent les bras sans même tenter de faire face avec l'enfant. Un fatalisme fatal pour ce dernier d'ailleurs ...
alexandra11 Posté(e) 22 janvier 2011 Posté(e) 22 janvier 2011 Je ne suis que T1, donc mon expérience reste très limitée...Je ne différencie pas beaucoup mais je vais aider ceux qui en ont besoin quand on fait des exercices (puisque les autres y arrivent seuls). Si on doit lire des phrases, les plus à l'aise vont lire en 1er pour que les plus faibles puissent entendre, ceux-là auront un peu moins de copie, etc...Bref, quand c'est de l'oral, je n'interroge pas au hasard! Point positif: j'en ai parlé avec le conseillé péda qui est tout à fait d'accord (il connait les élèves en difficulté, il était maitre E il y a encore 2 ans)
Lutin Bazar Posté(e) 27 février 2011 Posté(e) 27 février 2011 Différencier c'est bien, mais il y a quand même une base minimum exigible et je ne vais pas en-dessous pour les plus en difficultés. Je prévois des exos, du plus simple au plus complexe et ils doivent aller le plus loin possible (minimum la 1ère fiche). Je n'ai jamais été inspectée donc je ne sais pas ce qu'on me dirait mais pour le moment c'est la réponse que j'ai touvé. J'ai du mal à donner moins pour coller aux élèves les plus faibles parce que ça ne leur donne pas envie d'évoluer à mon avis ; et puis l'éval finale doit être la même il me semble. C'est bien l'esprit de "socle commun" qu'on nous impose non ?!
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