Stefan Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 Certains de mes élèves reconnaissent des mots de manière globale. Ils savent aussi déchiffrer les mots non mémoriser globalement mais ils ne déchiffrent que le début des mots ( 1ère syllabe) et ensuite ils disent un mot qui commencent par la syllabe (exemple : ils doivent lire "mouchoir", ils déchiffrent mou et aussitôt me disent "mouton" car on l'a déjà rencontrer). Que puis-je faire pour les aider ? leur donner un cacher pour qu'ils déchiffrent entièrement le mot de manière progressive? d'autres idées?
Invité mufab Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 (modifié) Tu peux aussi leur faire prendre conscience de leur stratégie (insuffisante apparemment), de lecture. Quand on est calés, on parle de "mono-stratégie préférentielle" (J'adore ! ) Pour les obliger à recourir à la combinatoire, tu peux aussi t'amuser à inventer des mots qui n'existent pas, et leur demander de les lire. Ou alors montrer le début d'un mot au tableau (dont tu auras soigneusement caché la fin, à l'aide d'une feuille épaisse, couleur indifférente), "pa" par exemple, et leur demander de deviner la suite. Avec un peu de bol, ils vont se planter. Modifié 9 janvier 2011 par mufab
mra Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 Ouais: moi j'avais fait ce que disent les autres avec ma fille car sa lecture ressemblait à un art devinatoire. Faut dire que son livre incite au par coeur, perso je l'aime pas du tout. J'ai donc fait le coup de "mouchoir, mouton,.....", et mis aussi des mots très complexes qu'elle ne risquait pas de connaître, et comme l'a dit la maitresse "tu lui donnes la même phrase du livre et tu changes un mot.Ca oblige à déchiffrer. Tout le monde se fout de ma tronche, mais j'ai repris le nouveau sablier et ses syllabes artificielles. Enfin...Pas trop longtemps, car je suis sa maman, pas sa maitresse
mra Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 Je modi, c'est pas clair. Ben moi j'avais parfaitement compris l'explication.
Stefan Posté(e) 9 janvier 2011 Auteur Posté(e) 9 janvier 2011 Je modi, c'est pas clair. Ben moi j'avais parfaitement compris l'explication. Merci pour vos éclaircissements, je vais mettre tout ca en place. Sinon une autre question : que faire avec des élèves qui ne savent pas se repérer dans la phrase (ils ne pointent pas les mots) : exemple : il mange une poire : un de mes élèves va lire "une" alors qu'il montre a le doigt sur "il" : il ne fait pas la correspondance entre ce qu'il dit et ce qu'il montre sur sa feuille. Utiliser des étiquettes mais comment? que faire?
Nävis Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 Je modi, c'est pas clair. Ben moi j'avais parfaitement compris l'explication. Merci pour vos éclaircissements, je vais mettre tout ca en place. Sinon une autre question : que faire avec des élèves qui ne savent pas se repérer dans la phrase (ils ne pointent pas les mots) : exemple : il mange une poire : un de mes élèves va lire "une" alors qu'il montre a le doigt sur "il" : il ne fait pas la correspondance entre ce qu'il dit et ce qu'il montre sur sa feuille. Utiliser des étiquettes mais comment? que faire? Utiliser un cache (feuille avec juste une fenêtre) et ne montrer qu'un mot à la fois ? Sinon, tu peux leur demander de montrer tel mot dans une phrase déjà lue (ou dans une liste de mots), le mot qui veut dire... le mot après...
LouisBarthas Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 Le cache est très efficace, j'en suis moi-même toujours étonné. C'est parce que la lecture est conditionnée par le "champ maculaire" qui ne peut analyser que 2 à 4 lettres selon les individus et les calligraphies. C'est pour cela que toute lecture est syllabique. Et comme une syllabe est un son ou un groupe de sons que l'on prononce par une seule émission de voix, le travail avec le cache doit se faire à voix haute.
Invité mufab Posté(e) 9 janvier 2011 Posté(e) 9 janvier 2011 Dans le même esprit, on peux aussi s'interrompre brusquement, au milieu d'une ligne, dire un prénom à la place du mot, et le propriétaire du prénom doit enchaîner la lecture. Cela permet à ceux qui savent déjà lire sans leur doigt de jouer aussi.
mra Posté(e) 10 janvier 2011 Posté(e) 10 janvier 2011 Je fais peut-être l'andouille alors, car je veux pas que ma fille mettent le doigt, je trouve que ça freine les compétences de lecteur. En gros c'est paut-être plus dur au début mais tu y gagnes après en fluidité. Pauv'gosse
Sapotille Posté(e) 10 janvier 2011 Posté(e) 10 janvier 2011 Je fais peut-être l'andouille alors, car je veux pas que ma fille mette le doigt, je trouve que ça freine les compétences de lecteur. En gros c'est peut-être plus dur au début mais tu y gagnes après en fluidité. Pauv'gosse mra, en période d'apprentissage, mettre le doigt ne conditionne pas son avenir de lectrice... Il faut savoir débuter petitement pour arriver au "grandiose" La parole d'un jeune homme aveugle, un jour à la radio, dans une émission de Jacques Chancel, m'avait vraiment interpelée : Il racontait que jusqu'à 7 , 8 ans sa maman le faisait encore manger. Et à 25 ans, il vivait seul dans son propre studio. Et il disait : "Je crois qu'il faut avoir été très dépendant pour être capable d'être indépendant !" Guider, guider, guider... et lâcher progressivement, sans en avoir l'air ...
Invité mufab Posté(e) 10 janvier 2011 Posté(e) 10 janvier 2011 C'est vrai qu'au départ, c'est linéaire quand tu lis, de la gauche vers la droite. C'est comme ça. Après mémorisation, c'est plus instantanné. Je dis ça parce que certains de mes élèves en difficulté de lecture, même quand ils ont les correspondances, me lisent les graphèmes dans le désordre. "Il par(t)" devient "il pra(t)" par exemple.
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