carly Posté(e) 15 avril 2011 Auteur Posté(e) 15 avril 2011 j'ai peut-être pas le bon terme watteau...je ne suis pas douée du tout en langage péda...;-)bref ce que je veux dire c'est que si l'on voit "b", en regardant sur l'affiche on le retrouve au niveau du BBBBBBec:j'entends le son "b" donc c'est un b. C'est pour cela que je ne vois pas pourquoi il faudrait être lecteur...?! en tous cas, mes GS qui confondaient ces 4 lettres ne les confondent plus (certains se servent encore de l'affichette, d'autres n'en ont plus besoin).aux évals départementales, ils n'ont fait aucune erreur. Je garde cette affichette, que les MS se sont aussi appropriée, pour voir l'année prochaine si cela porte encore ses fruits. Ma collègue de CP l'utilise aussi et cela a décoincé 2 élèves qui confondaient b/d. ce n'est sûrement pas la panacée, mais tant que ça fonctionne hein! ;-)
sourimimi Posté(e) 15 avril 2011 Posté(e) 15 avril 2011 j'ai peut-être pas le bon terme watteau...je ne suis pas douée du tout en langage péda...;-)bref ce que je veux dire c'est que si l'on voit "b", en regardant sur l'affiche on le retrouve au niveau du BBBBBBec:j'entends le son "b" donc c'est un b. C'est pour cela que je ne vois pas pourquoi il faudrait être lecteur...?! en tous cas, mes GS qui confondaient ces 4 lettres ne les confondent plus (certains se servent encore de l'affichette, d'autres n'en ont plus besoin).aux évals départementales, ils n'ont fait aucune erreur. Je garde cette affichette, que les MS se sont aussi appropriée, pour voir l'année prochaine si cela porte encore ses fruits. Ma collègue de CP l'utilise aussi et cela a décoincé 2 élèves qui confondaient b/d. ce n'est sûrement pas la panacée, mais tant que ça fonctionne hein! ;-) :D D'accord pour l'aide en différenciation visuelle apportée par la petite poule mais tes élèves ne sont pas au stade de la décomposition phonologique. En grande section, ils peuvent avoir une conscience phonologique, entraînée via les jeux de mots et de syllabes, de rimes, etc. Il ne faut pas confondre avec les habiletés métaphonologiques (contrôle délibéré des composants phonologiques)très difficiles à acquérir et plus tard (entre 6 et 8 ans). Certains y arrivent plus ou moins tôt, le risque est de fabriquer de jolis perroquets qui n'auront rien compris dans la formation et l'articulation de la langue et seront alors incapables de faire machine arrière. MCD
papili Posté(e) 15 avril 2011 Posté(e) 15 avril 2011 Holà, trop savant pour moi, votre raisonnement, Sourimimi ! En Grande Section, peut-être vaut-il mieux d'abord partir de ce que l'enfant écrit, et donc de l'écriture cursive manuscrite. Ce qui constitue un gros avantage puisque dans cette écriture les lettres b, d, p et q ne se ressemblent pas : pas de risque de confusion visuelle, donc. On ne présentera donc les caractères d'imprimerie (minuscules) qu'en deuxième partie d'année, lorsque les élève, capables d'écrire, y compris seuls, quelques mots très simples, auront aussi envie de les lire.
sourimimi Posté(e) 15 avril 2011 Posté(e) 15 avril 2011 Holà, trop savant pour moi, votre raisonnement, Sourimimi ! En Grande Section, peut-être vaut-il mieux d'abord partir de ce que l'enfant écrit, et donc de l'écriture cursive manuscrite. Ce qui constitue un gros avantage puisque dans cette écriture les lettres b, d, p et q ne se ressemblent pas : pas de risque de confusion visuelle, donc. On ne présentera donc les caractères d'imprimerie (minuscules) qu'en deuxième partie d'année, lorsque les élève, capables d'écrire, y compris seuls, quelques mots très simples, auront aussi envie de les lire. :D Rien de très savant dans ce que je dis... et la définition des quelques termes de pédagogie peut se trouver facilement ! En maternelle, où on développe le comportement de lecteur (on donne du sens à ce que c'est que lire), pas de décomposition-recomposition systématique, car pas d'apprentissage dogmatique. On lit en script (et non en cursive), c'est donc ainsi que seront proposés les textes en maternelle. On écrit manuellement en cursive, c'est ainsi qu'on écrira (et on utilise la capitale d'imprimerie tant que le geste graphique n'est pas totalement dominé). On frappe (non pas frapper ) sur le clavier et on est obligé de faire une correspondance capitale-scripte... Ce qui offre une possibilité d'exercice ludique, motivante et porteuse de sens. MCD nb/ Petites précisions sur l'acquisition du langage De 5 à 6 ans : acquisition de la conscience phonologique : jeu de mots et de rimes. De 6 à 8 ans : accès à l'analyse de la structure segmentale de la parole : compétences métaphonologiques au plan phonétique et phonèmique ; c'est à dire capacité à segmenter, dissocier et associer les phonèmes les uns des autres (c'est l'histoire du BBBBBBBBBBBA = BA !). Si on sait qu'il existe une variable individuelle de 2 à 18 mois possible entre les acquisitions des enfants, il est facile de comprendre que tous les enfants ne sont pas en capacité de "jouer" ainsi avec la langue !
papili Posté(e) 16 avril 2011 Posté(e) 16 avril 2011 Chère madame, Je vous remercie pour cet exposé qui me donne un aperçu de tout ce qui a changé dans la boutique, comme on dit, depuis notre départ à la retraite. En effet, lorsque nous étions en exercice, mon épouse et moi, c'était de l'enfant qu'on partait, et donc de ce qu'il écrivait, d'abord collectivement, en maternelle, en utilisant ce que les enfants en action se disaient entre eux. La maîtresse écrivait alors au tableau un texte qui synthétisait et fixait la tranche de vie. Ce texte était d'abord uniquement illustré sur leurs cahiers de vie par les enfants, mais bien vite ceux-ci éprouvaient le besoin de le copier eux-mêmes, d'abord sous le modèle de la maîtresse, puis, seuls, depuis le tableau. C'était à partir de ce matériau écrit, en cursive, puis en script, lorsqu'ils commençaient à bien maîtriser l'imprimerie que nous possédions dans nos classes, qu'ils faisaient leurs premières réflexions de conscience phonologique : "Regarde, maîtresse ! Dans "papa" et dans "Paris", on voit les lettres "p" et "a" et ça fait "pa" ; dans "Michel" et dans "Mireille", on voit "Mi", mais dans "Maman", on voit "Ma" et dans "moulin" on voit "mou" !" À partir de ce moment-là, tout le monde s'y mettait et la composition au tableau du texte du jour se faisait en étroite collaboration entre les enfants, la maîtresse n'étant là plus que pour encourager les plus timides et réduire un peu les temps de parole de ceux qui prenaient toute leur place et même un peu plus, ainsi que pour donner le dernier mot lorsqu'une discussion orthographique s'engageait, bien sûr. Le dernier épisode, la lecture de textes extérieurs à la classe, venait après, bien après, et seule une minorité d'élèves de Grande Section y accédait vraiment : tous, ou presque, accédaient à l'analyse phonologique et visuelle, mais une petite dizaine sur une classe de trente à quarante arrivaient à la synthèse. La plupart d'entre eux se contentaient de sortir de l'école maternelle en sachant copier en écriture cursive une phrase écrite collectivement, en sachant y montrer les mots qu'ils avaient écrits et en sachant, en groupe, donner les lettres qui serviraient à composer un mot. Parfois, un ou deux élèves de la classe correspondaient à votre dernier profil : un retard de 18 mois sur l'ensemble du groupe les envoyait au Cours Préparatoire encore incapables d'écrire et d'analyser cet écrit. Pour ceux-ci, on savait que souvent un deuxième Cours Préparatoire permettrait d'asseoir leurs capacités d'analyse puis de synthèse. J'espère ne pas vous avoir ennuyée avec mon long exposé. Il est vrai qu'à l'époque - mon épouse a exercé en maternelle de 1954 à 1990, comme adjointe puis comme directrice - seule la pratique de classe nous guidait, puisque les théoriciens étaient moins nombreux et moins lus que de nos jours. Mon épouse faisait vivre sa petite classe Freinet au jour le jour, s'appuyant sur ses constats de la veille pour bâtir la pédagogie du lendemain ; chaque enfant évoluait à son rythme, passant du tout-petit à l'enfant et de l'enfant à l'élève insensiblement, sans à-coups et sans pressions extérieures. Lorsque l'Inspectrice des Ecoles Maternelles venait, elle observait la vie de la classe, la capacité des enfants à dialoguer, à s'intéresser à l'activité en cours, leur agilité manuelle, tant en dessin, qu'en travail manuel et en écriture, leur aisance physique. Elle ne réclamait de voir un moment de classe concernant l'écriture-lecture et un autre concernant le calcul que si la maîtresse était en Grande Section. Si ce moment était artificiel, qu'il n'était pas mené sous la forme d'un dialogue permanent entre les enfants et la maîtresse, si les éléments (compréhension orale, écriture et lecture, par exemple) n'étaient pas complètement imbriqués les uns dans les autres, les uns tirant profit des autres, la remarque en était faite à l'enseignante que l'on accusait alors de vouloir transformer l'école maternelle en annexe du petit lycée puisqu'à l'époque le mot d'ordre était : "Rien d'abstrait, juste du concret qui sera le seul prétexte à l'analyse".
sourimimi Posté(e) 16 avril 2011 Posté(e) 16 avril 2011 :D C'est justement pour combattre la transformation des Grandes Sections en petit CP (ce qui risque de se passer de plus en plus si on n'y prend garde )que j'ai donné les explications ci-dessus. Je ne suis pas entièrement d'accord avec ce que vous dites ; il y a même des passages que je contredirais totalement, pour le mélange des genres mais vous avez au moins raison sur l'importance de centre notre travail sur les enfants, d'observer avant d'agir, et de ne pas verser dans la pathologie à la moindre différence, au moindre décalage. MCD
Invité Julinette Posté(e) 16 avril 2011 Posté(e) 16 avril 2011 De 6 à 8 ans : accès à l'analyse de la structure segmentale de la parole : compétences métaphonologiques au plan phonétique et phonèmique ; c'est à dire capacité à segmenter, dissocier et associer les phonèmes les uns des autres (c'est l'histoire du BBBBBBBBBBBA = BA !). Si tard ? Cela voudrait dire qu'un enfant pourrait arriver en Ce2 (à 8 ans) sans avoir les capacités cognitives d'apprentissage de la lecture ?
sourimimi Posté(e) 16 avril 2011 Posté(e) 16 avril 2011 De 6 à 8 ans : accès à l'analyse de la structure segmentale de la parole : compétences métaphonologiques au plan phonétique et phonèmique ; c'est à dire capacité à segmenter, dissocier et associer les phonèmes les uns des autres (c'est l'histoire du BBBBBBBBBBBA = BA !). Si tard ? Cela voudrait dire qu'un enfant pourrait arriver en Ce2 (à 8 ans) sans avoir les capacités cognitives d'apprentissage de la lecture ? :D Non, ça veut dire que tous n'auront pas tout acquis à 6 ans... et qu'on peut accepter (sans oreinter en CLIS ) qu'un enfant de 8 ans accroche encore certaines combinaisons (de sons complexes). MCD
papili Posté(e) 16 avril 2011 Posté(e) 16 avril 2011 De 6 à 8 ans : accès à l'analyse de la structure segmentale de la parole : compétences métaphonologiques au plan phonétique et phonèmique ; c'est à dire capacité à segmenter, dissocier et associer les phonèmes les uns des autres (c'est l'histoire du BBBBBBBBBBBA = BA !). Si tard ? Cela voudrait dire qu'un enfant pourrait arriver en Ce2 (à 8 ans) sans avoir les capacités cognitives d'apprentissage de la lecture ? :D Non, ça veut dire que tous n'auront pas tout acquis à 6 ans... et qu'on peut accepter (sans oreinter en CLIS ) qu'un enfant de 8 ans accroche encore certaines combinaisons (de sons complexes). MCD Cela arrive en effet. L'orientation en CLIS ne doit venir que plus tard, après un deuxième essai de Cours Préparatoire non concluant, malgré une aide extérieure procurée par les PE spécialisés. Avec certains enfants, il faut apprendre à perdre du temps pour en gagner. Comme je disais parfois aux parents : "Après tout, qu'il entre à Polytechnique à dix-neuf ou à vingt ans, quelle importance, finalement ?"
carly Posté(e) 17 avril 2011 Auteur Posté(e) 17 avril 2011 j'ai peut-être pas le bon terme watteau...je ne suis pas douée du tout en langage péda...;-)bref ce que je veux dire c'est que si l'on voit "b", en regardant sur l'affiche on le retrouve au niveau du BBBBBBec:j'entends le son "b" donc c'est un b. C'est pour cela que je ne vois pas pourquoi il faudrait être lecteur...?! en tous cas, mes GS qui confondaient ces 4 lettres ne les confondent plus (certains se servent encore de l'affichette, d'autres n'en ont plus besoin).aux évals départementales, ils n'ont fait aucune erreur. Je garde cette affichette, que les MS se sont aussi appropriée, pour voir l'année prochaine si cela porte encore ses fruits. Ma collègue de CP l'utilise aussi et cela a décoincé 2 élèves qui confondaient b/d. ce n'est sûrement pas la panacée, mais tant que ça fonctionne hein! ;-) :D D'accord pour l'aide en différenciation visuelle apportée par la petite poule mais tes élèves ne sont pas au stade de la décomposition phonologique. En grande section, ils peuvent avoir une conscience phonologique, entraînée via les jeux de mots et de syllabes, de rimes, etc. Il ne faut pas confondre avec les habiletés métaphonologiques (contrôle délibéré des composants phonologiques)très difficiles à acquérir et plus tard (entre 6 et 8 ans). Certains y arrivent plus ou moins tôt, le risque est de fabriquer de jolis perroquets qui n'auront rien compris dans la formation et l'articulation de la langue et seront alors incapables de faire machine arrière. MCD ben, tu les connais mes élèves??? :D je peux t'affirmer qu'ils sont largement capables de me dire par quelle lettre commence tel mot (à part les sons comme ch et évidemment les différentes façons d'écrire ssss, kkkk,...)et cela est dû justement aux jeux phonologiques avec les prénoms, les jours de la semaine..."Bbb" comme Bastien etc... Cela étant dit, je ne remets pas en cause ce que tu dis et tu as bien plus de connaissances et d'expérience que moi, mais tu dis qu'il faut prendre en compte les capacités des élèves, ben c'est ce que je fais!j'avance en fonction d'eux, mes 8GS sont capables d'utiliser cette affichette intelligemment, ce ne sera peut-être pas le cas une autre année... bref, je ne comprends peut-être pas tous tes propos et je suis peut-être à côté de la plaque, mais mes élèves ne ressemblent pas du tout à des perroquets...
sourimimi Posté(e) 17 avril 2011 Posté(e) 17 avril 2011 ben, tu les connais mes élèves??? :D je peux t'affirmer qu'ils sont largement capables de me dire par quelle lettre commence tel mot (à part les sons comme ch et évidemment les différentes façons d'écrire ssss, kkkk,...)et cela est dû justement aux jeux phonologiques avec les prénoms, les jours de la semaine...B comme Bastien etc... Cela étant dit, je ne remets pas en cause ce que tu dis et tu as bien plus de connaissances et d'expérience que moi, mais tu dis qu'il faut prendre en compte les capacités des élèves, ben c'est ce que je fais!j'avance en fonction d'eux, mes 8GS sont capables d'utiliser cette affichette intelligemment, ce ne sera peut-être pas le cas une autre année... bref, je ne comprends peut-être pas tous tes propos et je suis peut-être à côté de la plaque, mais mes élèves ne ressemblent pas du tout à des perroquets... :D Ce n'est pas la même chose que de dire : Bastien commence par un B, etc. et de savoir dire que dans un mot lambda, exemple abricot, on trouve les phonèmes BBBB RRR III KKKK ... ou qu'il faut associer les sons P-OU-A-R pour faire poire. Par ailleurs, les GS sont en général capables de trouver des mots où on entend des groupements de phonèmes (en syllabes): château, bateau, râteau, manteau, ... Jouer avec les prénoms, les mots et leurs sonorités est tout à fait de leur niveau, même des MS dans certains cas, à condition de ne pas perdre de vue le jeu et de ne pas se lancer dans une systématisation qui laisse les moins à l'aise sur le bord de la route (ce que tu ne fais sans doute pas ) MCD
carly Posté(e) 18 avril 2011 Auteur Posté(e) 18 avril 2011 je suis d'accord avec toi pour la décomposition en phonème, mais là il s'agit juste de savoir que au début de Bec on entend "b", pas que dans bec on entend "b" "è" "k"...
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