dhaiphi Posté(e) 13 janvier 2011 Posté(e) 13 janvier 2011 rapproche toi des conseillers pédagogiques, ils sont là pour te conseiller et non te juger et le dire à l'inspecteur. Juste une petite inversion qui t'a sûrement échappé : "Ne te rapproche pas des conseillers pédagogiques, ils sont là pour te juger et le dire à l'inspecteur et non pour te conseiller." Tu vois, ce n'était pas grand-chose.
mra Posté(e) 13 janvier 2011 Posté(e) 13 janvier 2011 Belle intervention, tu as enrichi le débat. C'est de l'humour...Pis y'en a aussi des comme ça.Hélas.
satin Posté(e) 14 janvier 2011 Posté(e) 14 janvier 2011 Allez, je suis d'humeur bavarde aujourd'hui, moi aussi j'ai une classe difficile, mais bon j'ai réussi à identifier les 2 perturbateurs (pas compliqué, dès la 1ère demi-journée de classe, j'en ai tenu un par le bras pendant 1 heure pour qu'il n'em...de pas les autres !!!) et c'est vrai que quand ils ne sont pas là (à la maison, chez les collègues, chez la directrice) la classe est nettement plus tranquille, même si bavarde. Alors bien sûr, il y a des jours avec, des jours sans, et je suis désespérée de répéter, mais bon, je répète encore et toujours ce qu'est la politesse, et j'essaye de bien expliquer aux élèves "exemplaires" que leur exemple peut aider à tirer les autres vers le haut. Tu vois Galictia, rien de bien révolutionnaire, en plus ils sont en CE1 et peut-être plus malléables que les tiens... Mais bon, j'ai un prof d'IUFM qui m'avait dit que des fois, malgré l'expérience, on peut avoir une classe avec laquelle on n'arrive à rien, et que ça dépend de l'alchimie qui existe, comme disait Elfine. Je ne sais pas si je t'ai aidée Galictia, mais dis-toi que tu n'es pas seule, et moi aussi je crains le jour où l'inspecteur doit venir ...
dhaiphi Posté(e) 14 janvier 2011 Posté(e) 14 janvier 2011 moi aussi je crains le jour où l'inspecteur doit venir ... Perso, je ne crains pas l'IEN. Je ne suis en rien concerné par le comportement pour le moins fâcheux de certains élèves. Si quelqu'un devrait "avoir honte" dans cette histoire, ce sont leurs géniteurs de l'éducation (ou plutôt de l'absence d'éducation) qu'ils leur dispensent.
gihem Posté(e) 15 janvier 2011 Posté(e) 15 janvier 2011 Privation de sport ou de sorties n'est pas, à mon avis, une attitude susceptible d'améliorer les choses. Ce faisant, l'enseignant se met au niveau des élèves et rendre dans une relation de "donnant-donnant: vous êtes sages- on sort; vous m'emmerdez - on reste en classe (sous-entendu: on fait des activités chiantes). Je pense qu'un enseignant adoptant une telle posture se discrédite auprès de ses élèves (il discrédite également les activités à l'extérieur mais ceci est un autre débat). Je pense plutôt qu'il faut, au contraire, être très rigoureux sur l'emploi du temps qu'on propose aux élèves et ne pas s'en servir comme carotte. Les élèves s'aperçoivent alors qu'ils peuvent avoir confiance en leur prof et ça les rassure. De plus, le prof, par son attitude exemplaire , a des cartes en main pour exiger un changement d'attitude. "Voyez, chers bambins, vous pourrez toujours compter sur moi (sous-entendu, je suis votre prof et pas un copain qui vous en voudra si vous lui faites un sale coup); pensez-vous que cette relation puisse être réciproque et qu'à mon tour je pourrai compter sur vous?"
Timis Posté(e) 15 janvier 2011 Posté(e) 15 janvier 2011 Privation de sport ou de sorties n'est pas, à mon avis, une attitude susceptible d'améliorer les choses. Ce faisant, l'enseignant se met au niveau des élèves et rendre dans une relation de "donnant-donnant: vous êtes sages- on sort; vous m'emmerdez - on reste en classe (sous-entendu: on fait des activités chiantes). Je pense qu'un enseignant adoptant une telle posture se discrédite auprès de ses élèves (il discrédite également les activités à l'extérieur mais ceci est un autre débat). Je pense plutôt qu'il faut, au contraire, être très rigoureux sur l'emploi du temps qu'on propose aux élèves et ne pas s'en servir comme carotte. Les élèves s'aperçoivent alors qu'ils peuvent avoir confiance en leur prof et ça les rassure. De plus, le prof, par son attitude exemplaire , a des cartes en main pour exiger un changement d'attitude. "Voyez, chers bambins, vous pourrez toujours compter sur moi (sous-entendu, je suis votre prof et pas un copain qui vous en voudra si vous lui faîtes un sale coup); pensez-vous que cette relation puisse être réciproque et qu'à mon tour je pourrai compter sur vous?" Je suis complètement d'accord avec ça. Le problème c'est que j'ai des CE2-CM2 très bavards et agités, qui écoutent rien, et du coup j'enlève régulièrement de l'EPS parce que si je reconnais qu'ils ont besoin de se dispenser, je vais finir par en emmener un ou deux à l'hôpital tellement qu'ils ne respectent rien (et c'est malheureusement pas qu'un ou deux élèves qu'il suffirait d'isoler). Et du coup, oui c'est peut-être pas bien de leur dire qu'à la place on va rester en classe faire du français et des maths, et j'ai conscience que ça peut se comprendre comme le français et les maths c'est chiant. Mais actuellement ils me mettent dans un tel état de nerfs que j'arrive pas à réagir autrement. Mais j'essaie de tendre vers vos théories, qui pour l'instant sont parfois un peu loin de ma pratique.
dhaiphi Posté(e) 15 janvier 2011 Posté(e) 15 janvier 2011 Mais j'essaie de tendre vers vos théories, qui pour l'instant sont parfois un peu loin de ma pratique. Pas que de la tienne, ne t'inquiète pas. Je viens de lire Gihem, par exemple, j'ai bien compris ce qu'il ne fallait pas faire mais beaucoup moins ce qu'il conseillait de faire.
Mel(yMélo) Posté(e) 15 janvier 2011 Posté(e) 15 janvier 2011 (modifié) message mauvais, j'enlève, bravo gihem pour ta courtoisie Modifié 15 janvier 2011 par Mel(yMélo)
gihem Posté(e) 15 janvier 2011 Posté(e) 15 janvier 2011 Je viens de lire Gihem, par exemple, j'ai bien compris ce qu'il ne fallait pas faire mais beaucoup moins ce qu'il conseillait de faire. Certainement parce que tu n'as fait qu'une lecture partielle (non! j'ai pas dit partiale ) de mon intervention. De toute façon, loin de moi la prétention de proposer des solutions toutes faites mais peut-être quelques pistes de réflexion.
galictia Posté(e) 15 janvier 2011 Auteur Posté(e) 15 janvier 2011 (modifié) Bonjour, merci à tous pour vos réponses. Je prends note des conseils, certains sont applicables dans mon contexte de classe, d'autres non. Je n'ai pas une classe horrible comme on pourrait le penser, comme d'autres en ont. (courage a eux ) Par contre: - ils ne sont pas autonomes - ils ne sont pas coopératifs pour travailler en groupe. - impossible d'avoir un plan de classe limitant les bavardages: il faudrait que les deux tiers d'entre eux soient tout seuls!! - un tiers de la classe bénéficie soit de soutien/AVS/rased/suivi psy su les heures de classe (soit huit élèves). Il est clair que mon problème vient d'un manque de confiance en moi : je culpabilise énormément de ne pas avoir une classe "sage". J'en ai déjà eu donc je sais que ma part de responsabilité est partielle dans leur comportement. Cela dit je me sens usée, et constate qu'a la moitié de l'année les progrès de comportement sont minimes, ça me mine. OK pour l'argument "privation d'ePS équivaut a valider maths et autres comme activités pénibles". Mais concrètement, mardi je retourne en ePS avec l'intervenant et ça va être le même topo...tant pis, je vais sucrer l'activité pour 2 d'entre eux. espérant naïvement que ça marquera les auters. Parce que les mettre temporairement sur la touche n'y fait rien: tôt ou tard ils reviennent dans l'activité, et puis regarder les autres ça leur déplaît pas. Je pense bosser comme il faut, mais je trouve que je m'investis a perte. C'est ça qui est usant...avec une telle classe il faut redoubler de vigilance, et trouver des astuces pour les tenir, les motiver...je peux clairement affirmer que j'ai un gros paquet de fainéants. Qui bossent un jour sur deux. J'ai vu les parents, mais a quoi bon? C'est simple : ils bossent quand je suis derrière eux. Pendant ce temps mes 4 supra faibles pédalent dans la choucroute...j'adapte et je différencie mais parmi ces 4 : une est incapable de rester tranquille et d'attendre deux minutes (je dis bien 2minutes) que je vienne l'aider ou corriger, un autre est totalement réfractaire a l'écriture et gros souci de concentration (vitesse escargot). Total: - je suis usée, fatiguée, je prends du retard su le programme; somatisation diverses et variées (entre autres cauchemars du boulot TOUTes les nuits. Je me repose même pas la nuit donc. Toujours le meme scénario: je me retrouve avec un groupe ingérable en sortie ou en classe, j'ai honte devant un tiers). j'ai pas le temps pour les activités plus "cool" de type chant ou arts pla : ça passe souvent a la trappe, c'est relativement court. Cette semaine j'ai quand même pris le temps de fait une vraie séance d'arts pla, mais pfff...une vraie ruche, ils ont passé plus de temps a causer qu'a bosser, c'est ça qui me dégoûte: ils savent bien que si on n'a pas le temps de fait arts pla longtemps c'est qu'on n'a pas fini le travail d'avant pour cause de lenteur ou bruit, et le jour où enfin on peut avoir les 45 min ben c'est pas mieux. Ça me dégoûte. Constat : je n'ai la paix que lorsqu'ils copient. Je pense donne suffisamment de quantité d'écrit a copier mais on ne peut pas faire que ca. Lors des phases collectives, un bon paquet sont totalement passifs...oui je sais, il faudrait que je fasse du travail de groupe avec présentation a la clé donc enjeu etc...Vu le nombre de décibels et les conflits générés par ces travaux de groupe, non merci, ce genre d'activité sera réduite a portion congrue. - les devoirs sont pas faits, les leçons pas sues...j'en peux plus de rabâcher. Les parents sont démissionnaires. Sans compte une dizaine d'entre eux qui notent pas les corrections ou finissent pas de copier a temps: soit je reste stricte la-dessus, je flique et je donne a finir a la maison ou en récré (mais je vous raconte pas le suivi que ca exige...faut sans arrêt tout tout tout vérifier: est-ce que machin a bien corrigé sa dictée – après que moi je l'aie vue bien sur – soit je laisse couler et tant pis pour ceux qui fichent rien mais le souci c'est qu'avec ce genre de groupe, des qu'on lâche du lest pou un truc, ils ne font strictement plus rien). Mes résolutions: avancer le programme, coûte que coûte, ne pas traîner plus que de rson. Ceux qui rament vont en soutien, ou rased et basta. Ne plus etre emm**** par certains pendant les activités censées etre cool ou plaisantes, donc les virer de la classe au moindre pépin. Je pense que j'aurais dû faire ca plus tôt, j'isole souvent les pénibles dans la salle info annexe mais je crois qu'aller chez les plus grands ou pire les petits CP, ca leu fera plus d'effet (et je pense pas forcément donner du boulot a faire, ca sera punition ou rien faire, l'idéal étant qu'ils s'ennuient suffisamment pour regretter et se mieux se tenir la prochaine fois). Lecons pas sues: plutôt que de me faire suer a faire un rappel oral inutile puisque ceux qui ont fait leur boulot savent déjà et ceux qui n'ont rien appris ne reverront pas la lecon a la maison, je vais revenir aux interros écrites ou orales, j'avais déjà entamé ca avant la Toussaint, c'était très révélateur...je vais tente d'en faire 2 ou3 par semaine a faire signer par les parents avec note et tout... Voilà, si vous avez d'autres pistes pou me facilite la vie (c'est mon unique but, j'ai laissé tomber l'utopie qui consisterait a vouloir faire de cette classe un groupe civilisé, poli et travailleur), je suis preneuse. PS: conseillers pédas et tutti quanti, c'eest pas la peine; je connais leurs belles paroles, je préfère m'en référer aux avis des collègues (et j'en aurais parlé aux miens si j'avais pas si honte!) Désolé pour le pavé. Modifié 15 janvier 2011 par galictia
gihem Posté(e) 15 janvier 2011 Posté(e) 15 janvier 2011 Une démarche possible: mettre en place des ceintures de comportement. Chaque ceinture exige un certain nombre de compétences à maîtriser. Une fois acquise, le ceinture offre des droits. Toutefois, il est certain que ce système est plus efficace comme élément d'une pédagogie globale de type coopérative qui comprend notamment un conseil de classe et qui favorise le travail en groupes. Dans ma classe, par exemple, les tables sont disposées en îlots homogènes de 4 élèves. En fonction de la ceinture obtenue, l'élève à plus ou moins de responsabilités dans son groupe (secrétaire, rapporteur ...) Encore une fois, je ne prétends pas détenir de solution miracle. L'organisation d'une classe dépend de beaucoup de choses et notamment de la personnalité de chaque enseignant.
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