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Grève 10 février


Neko

Grève du 10 février  

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Je ne crois malheureusement plus à ces grèves, d'autant plus que nous n'avons aucunement le soutien des parents :sad: Chez nous, un jour de grève peut se payer cher : hop, direction l'école privée ! Et les effectifs de mon école ne permettent pas qu'on perde encore un ou deux élèves.

Je comprends bien entendu tout ceux qui y croient encore et qui seront dans la rue jeudi, mais tant que je ne sentirais pas les parents à mes côtés, je ne me battrais pas pour une cause qui finalement les concerne davantage que moi.

Quelles autres formes de lutte ? Arrêter d'être de gentils moutons. Refuser ce qui ne sert à rien (comme les évaluations nationales de CE1 et CM2), refuser ce qui déstructure notre travail (comme l'aide personnalisée qui, selon les lieux d'exercice de notre profession, les IEN dont nous dépendons, n'a pas la même forme ni les mêmes répercussions sur notre organisation de notre travail), demander la reconnaissance à laquelle nous avons le droit (ne plus être traités de fainéants par nos supérieurs, nos dirigeants, être rémunérés convenablement)...

:applause:

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Je voudrais savoir une chose est-ce que vous avez le droit a une greve totale, a une fermeture totale des ecoles en France?

En Serbie, l'education nationale est en greve depuis une semaine.Nous avons en tout 1804 ecoles (primaires, colleges et lycees)en Serbie.

470 ecoles qui regroupent vers 1500 eleves ne sont pas en greve, et 1334 ecoles sont en greve (moitiee en greve totale et moitiee en greve avec minimum de service assure).

Nous subissont une repression terrible de la part de notre ministre de l'education qui utilise des methodes du temps de Staline, il menace aux grevistes qui sont en greve totale, de les chasser de leur travail parce que la greve totale n'est pas legale, selon lui.Il veut que nous rentrons dans la greve qui respecte ce minimum de service.Il nous accuse d'etre ennemi de l'Etat, il joue sur la colere des parents, des eleves, de toute la societe. Nous sommes restes vraiment seuls et malgre le risque de la perdition du travail nous sommes toujours en greve.Voila.

Nos raisons pour la greve sont l'augmentation des salaires qui sont maintenant dans les 360 euro( pour une famille avec un enfant il faut 485 euro seulement pour la nourriture et l'hygiene, par mois), aussi nous exigeons la reforme de l'education et en meme temps stopper la reforme qui est en cours et qui va vers la ruine de l'education nationale dont le principal but est de faire augmenter et valoriser l'education privee et payante.

Nous avons 4 syndicats, et hier, le ministre a signe le protocol avec 2 syndicats, qui vise a augmenter les retraites et les salaires de tous les autres dependants du budget, sauf nous! Incomprehensible! Ils arretent avec la greve, et nous, on continue..c'est tres dur, on recoit par les medias et de toute la societe beaucoup d'injures, la police interpelle nos syndicalistes, les proviseurs et directeurs des ecoles sont prets a nous chasser du travail...

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Allez 2 sur 5 finalement dans l'école...

Une classe qui ferme l'année prochaine et moi balancée je ne sais encore où...

Allez "encore un jour de grève pour les profs qui ne foutent rien"... Et les parents qui viendront râler l'année prochaine quand il n'y aura plus que des cours doubles à 29 élèves...

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DOnc, motif légitime ou pas, je pense que dans tous les cas, nous n'avons pas le soutien des parents.blink.gif

Et bien figure-toi qu'un de mes élèves d'une de mes classes, m'a sortie ce matin que sa mère nous soutenait, qu'elle comprenait entièrement les profs et que ces nouvelles mesures étaient du grand n'importe quoi. :smile:

Du coup elle a décidé de mettre son fils à l'école pour embêter non pas le mouvement de grève mais plus embêter les maîtresses ne le suivent pas. C'te logique ah ah 7 ans le gamin et il m'a bien fait rire.

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Dans la ville à côté de la mienne les parents occupent les classes pour "se former au métier d'enseignants puisque c'est ce que les parents vont devoir faire si la casse de l'éducation continue!" (propos des parents dans le journal), ils distribent des tracs aux sorties des écoles et magasins. Les parents de mon école nous soutiennent aussi mais c'est vrai qu'il y a des parents qui s'en moque royalement (et c'est justement et malheureusement ceux-là que l'on entendera aux infos! :sad: ).

Pour anectode aujourd'hui un de mes élèves en sortant a dit à son père "moi je fais grève jeudi parce que le ministre y veut plus de maîtresse et moi j'en ai marre y'a plus de place dans la classe!!!" (j'ai 32 élèves!) :lol:

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Les grèves, j'en ai fait beaucoup. Toutes depuis 17 ans ! Mais celle-là, je ne la ferai pas. Pourquoi ?

- parce que j'en ai assez d'être la seule à faire grève dans mon école (qui va pourtant, cette année, perdre une classe),

- parce que j'en ai marre de répondre à des mots d'ordre "politiquement" corrects. On a le droit de faire grève contre la suppression de postes, parce qu'auprès des parents, ça passe mieux. Ben oui, on peut dire qu'on fait "grève" pour leurs "chères têtes blondes".

Mais là, l'Ecole subit des attaques multiples et de plus en plus fréquentes. Auparavant, on nous annonçait une "réforme" par an, puis deux ou trois par an, puis mensuellement, puis de façon hebdomadaire et, depuis quelques semaines, Chatel fait des annonces tous les deux jours !!! Ce rythme "effréné" fait partie d'une stratégie de management qui se met en place sans que personne, surtout pas le syndicat majoritaire, n'en parle... Sauf dans certaines écoles, où les collègues prennent le temps de communiquer sur leurs conditions de travail (parlent de leurs conjoints travaillant ici ou là et comparent des stratégies proches... comme les entretiens individuels venus de boîtes du privé et de France Télécom...). Le malaise enseignant s'amplifie dans les établissements du premier degré et il ne se cantonne plus aux suppressions de postes. C'est de cela que nous devrions parler au grand public et pas uniquement de ce qu'il est inutile d'expliquer.

- d'où mon 3ème point : cette grève, lancée par la FSU, fédération majoritaire dans l'Education Nationale, n'est malheureusement qu'un coup électoraliste. Eh oui, comme en politique, on nous manipule. Les élections professionnelles se rapprochent. La FSU ayant été relativement "discrète" durant la lutte contre la réforme des retraites doit reprendre le premier plan avant ces élections ô combien importantes pour elle. Alors, elle appelle seule à la grève. Si cette grève fonctionne, c'est une grande victoire pour elle. Si elle échoue (et malheureusement, dans notre région, ce sera le cas, car une seule manif prévue, très loin de certaines villes et villages) et là, elle fera retomber la faute sur les autres syndicats (pourtant, aucune réunion intersyndicale n'a eu lieu...).

Certains d'entre nous sont partagés :

- participer à une journée de grève ne sert à rien. Juste à faire faire des économies au MEN.

- ne pas y participer peut être assimilé à cautionner ce qui se passe.

On en est tous là... C'est normal, car les deux opinions sont justes. Quelles autres formes de lutte ? Arrêter d'être de gentils moutons. Refuser ce qui ne sert à rien (comme les évaluations nationales de CE1 et CM2), refuser ce qui déstructure notre travail (comme l'aide personnalisée qui, selon les lieux d'exercice de notre profession, les IEN dont nous dépendons, n'a pas la même forme ni les mêmes répercussions sur notre organisation de notre travail), demander la reconnaissance à laquelle nous avons le droit (ne plus être traités de fainéants par nos supérieurs, nos dirigeants, être rémunérés convenablement)...

Mais les collègues ne sont, malheureusement, pas prêts à se battre pour ces idées qui, pourtant, "hantent" nos salles des maîtres. il faut croire que nous n'avons pas encore touché le fond...

Bref, que chacun fasse selon sa conscience... Mais un jour, il nous faudra nous réveiller et une journée de grève ne résoudra rien.

+2

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chez nous, une fermeture prévue à la rentrée 2011 (après une suppression à la rentrée 2010 et une en maternelle en 2009) : les 4 collègues de l'élémentaire (dont moi) nous sommes mis en grève, école fermée, parents prévenus (qui râlent ou nous soutiennent), mais ce matin coup de théâtre, ma directrice m'appelle pour m'annoncer que, l'inspection ayant reçu nos préavis hors de la limite des 48h, nous sommes OBLIGES d'assurer notre service sinon on va avoir des problèmes!!!! Seulement, les parents sont prévenus que l'école est fermée, et les repas de cantine sont annulés... au final, pour nous cela risque d'être une journée de grève... rémunérée!

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