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Expérimentation de l'entretien professionnel, mort de l'inspec


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Personnellement, je ne suis pas contre cet entretien, par contre bizarrement je n'en ai pas entendu parler chez moi. Mais je ne vois pas trop où est le problème, on peut en effet biaiser un entretien comme une inspection. J'en ai eu la preuve cette année; une ensiegnante qui se retrouve avec une tonne d'éloges alors que pas un seul des travaux dans les cahiers n'a été réalisé par elle, des affichages sur les murs faits par ses collègues, des classeurs remplis de travaux piqués à droite à gauche.... des séances construites par une amie à elle et répétées quelques jours avant l'inspection. De toutes façons je trouve que les inspections n'apportent pas grand chose en soit: j'ai énormément stressé pour ma première inspection, j'ai eu une très bonne note, mais certainement parce que l'inspecteur n'était pas des plus compétents. Et puis que dire quand on entend des phrases telles que " Alors je vous mets cette note, mais bon vu l'âge que vous avez vous allez y rester un bon moment" ou encore une collègue qui fait un travail extraordinaire, reconnu par l'inspecteur et qui lui répond "Désolée vous avez à peine la trentaine je ne peux pas vous changer de note !".

Cet entretien peut être un bon moyen de se faire conseiller, si le personnel est compétent... en bref ça ne m'offusque pas.

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Posté(e)

Moi, je ne vois qu'une seule chose dans ces décisions : du flicage et encore du flicage ! Une volonté de nous imposer les méthodes qu'on emploie à France Télécom par exemple ! Pour moi c'est du stress supplémentaire... et qui dit enseignant stressé dit mauvaise ambiance de classe, dit enfants non épanouis ! Un bel échec en perspective. Tant qu'ils n'ont pas compris qu'une école ne se gérait pas comme une entreprise !

Ce que je vois c'est que s'ils commencent à nous imposer les méthodes du privé pour faire pression sur nous et nous fliquer perpétuellement.... Et bien je le rejoindrais le privé ! Quitte à en subir les méthodes, autant avoir le salaire qui va avec !

Voilà quelques critères définissant le harcèlement moral au travail :

- une mise sous pression de la personne, qui prendra par exemple la forme d'une surveillance exagérée de son travail (ces fameux entretiens ?)

- on ridiculise la personne, on discrédite son travail, on déconsidère sa valeur professionnelle, on se moque d'elle (journalistes, parents d'élève et hiérarchie politique...). On nie nos compétences et notre formation professionnelle en demandant à n'importe qui de nous remplacer. Les boutades sont perpétuelles : "Tu es toujours en vacances ! Tu fais toujours grève ! Moins tu en fais, mieux tu te portes !..."

- isolement de la personne. On ne la convie pas à des réunions d'équipe, on ne l'écoute pas lorsqu'elle parle, on lui fait comprendre qu'elle est de trop (les programmes ont été faits sans notre consultation, on ne nous a pas consulté non plus pour la répartition de notre temps de travail, quand on crie qu'on ne peut plus faire bien avec autant d'élèves et si peu de moyens on nous ignore, etc...)

Je ne comprends pas qu'on puisse se faire encore des illusions sur ce genre de gouvernement !!! :glare:

Posté(e)

tu as oublié parmi les critères du harcèlement:

- affecter une tache impossible à un salarié (excellent moyen pour que celui-ci se déprécie tout seul à ses propres yeux et se sente en infériorité )

Posté(e)

Tu as bien raison ! A propos de cette tâche, une conseillère péda m'a expliqué que mon but n'était pas forcément de faire réussir chaque enfant ( car ce n'est pas toujours possible ou bien de notre ressort) mais de veiller à ce qu'il ait progressé à la fin de l'année. Ca rassure et ça remet les choses à leur place.

Cette chose serait à rappeler aux parents trop exigents et à nos chers supérieurs hiérachiques ... et lors de ces futurs entretiens !

Posté(e)

Moi, je ne vois qu'une seule chose dans ces décisions : du flicage et encore du flicage ! Une volonté de nous imposer les méthodes qu'on emploie à France Télécom par exemple ! Pour moi c'est du stress supplémentaire... et qui dit enseignant stressé dit mauvaise ambiance de classe, dit enfants non épanouis ! Un bel échec en perspective. Tant qu'ils n'ont pas compris qu'une école ne se gérait pas comme une entreprise !

Ce que je vois c'est que s'ils commencent à nous imposer les méthodes du privé pour faire pression sur nous et nous fliquer perpétuellement.... Et bien je le rejoindrais le privé ! Quitte à en subir les méthodes, autant avoir le salaire qui va avec !

Voilà quelques critères définissant le harcèlement moral au travail :

- une mise sous pression de la personne, qui prendra par exemple la forme d'une surveillance exagérée de son travail (ces fameux entretiens ?)

- on ridiculise la personne, on discrédite son travail, on déconsidère sa valeur professionnelle, on se moque d'elle (journalistes, parents d'élève et hiérarchie politique...). On nie nos compétences et notre formation professionnelle en demandant à n'importe qui de nous remplacer. Les boutades sont perpétuelles : "Tu es toujours en vacances ! Tu fais toujours grève ! Moins tu en fais, mieux tu te portes !..."

- isolement de la personne. On ne la convie pas à des réunions d'équipe, on ne l'écoute pas lorsqu'elle parle, on lui fait comprendre qu'elle est de trop (les programmes ont été faits sans notre consultation, on ne nous a pas consulté non plus pour la répartition de notre temps de travail, quand on crie qu'on ne peut plus faire bien avec autant d'élèves et si peu de moyens on nous ignore, etc...)

Je ne comprends pas qu'on puisse se faire encore des illusions sur ce genre de gouvernement !!! :glare:

Si tu penses que ça changerait avec un autre gouvernement ...

Posté(e)

Si tu penses que ça changerait avec un autre gouvernement ...

Il est sur qu'on n'obtient rien de bien nouveau en ne tentant rien de nouveau...

Posté(e)

Si tu penses que ça changerait avec un autre gouvernement ...

Il est sur qu'on n'obtient rien de bien nouveau en ne tentant rien de nouveau...

Justement, il n'y aura rien de nouveau : les projets dévoreurs de temps et d'énergie qui déstructurent les élèves et les détournent des apprentissages, les évaluations extérieures qui signifient notre incompétence en nous dépossédant de la capacité à juger notre propre travail ainsi que celui de nos élèves et nous ôtent notre liberté en nous réduisant à des techniciens, les cycles qui servent à masquer les retards scolaires, le socle commun qui entrave l'épanouissement des enfants ("Que nul n'en sache plus que son voisin"), les livrets de compétences assimilant l'élève à un travailleur, la paperasserie tracassière, l'infantilisation des enseignants qui doivent tout justifier, la "pédagogie différenciée" au détriment des leçons structurées, le "travail d'équipe" imposé jusqu'à l'absurde avec les projets obligatoires et les "outils communs" aussi inutiles et nuisibles qu'ils soient, la fusion des activités scolaires et périscolaires, la dévalorisation des savoirs au profit des compétences, l'autonomie des établissements et l'ouverture aux partenaires extérieurs, le collège unique et ses souffrances, la mainmise des "sciences de l'éducation" qui n'ont jamais rien prouvé, la pensée unique et l'absence de débats ouverts en matière d'éducation et d'instruction, l'intégration des handicapés sans réflexion et sur la base du sacrifice de soi, l'idolâtrie vis-à-vis de la technologie censée révolutionner l'enseignement et la soumission à la technique dans l'oubli d'un enseignement humaniste, la valorisation de la parade et du spectaculaire associée au mépris des exercices simples, tout ce qui fait notre malheur et celui des élèves depuis 30 ans, qui a été largement porté sinon initié par la gauche et qui nous a conduits dans le gouffre, tout cela continuera, à n'en pas douter, et pourrait même s'aggraver de nouvelles servitudes : Ségolène Royal parlait de contraindre les enseignants de collège à rester 35 h dans les établissements, faisant planer sur eux un soupçon de paresse.

Et comme de coutume on acceptera tout cela en s'indignant de ne pas avoir les moyens suffisants de le réaliser. Ça ne coûte rien et ça donne bonne conscience.

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Je ne saurais mieux dire... Ca fait du bien de lire ce qu'on aimerait dire. Merci LouisBarthas pour ton analyse et l'expression de ton indignation... Personnellement, arrivée au même constat, j'en viens à me faire le plus discrète possible afin de faire au maximum selon ma conscience dans ma classe, tout en essayant d'apprendre à me préserver pour rester à peu près humaine avec les enfants et les parents... Par rapport aux demandes de l'Institution, je prends ce qui m'intéresse, je fais comme si pour l'incontournable qui me déplait, je fais la sourde oreille pour le reste.

Posté(e)

Si tu penses que ça changerait avec un autre gouvernement ...

Il est sur qu'on n'obtient rien de bien nouveau en ne tentant rien de nouveau...

Justement, il n'y aura rien de nouveau : les projets dévoreurs de temps et d'énergie qui déstructurent les élèves et les détournent des apprentissages, les évaluations extérieures qui signifient notre incompétence en nous dépossédant de la capacité à juger notre propre travail ainsi que celui de nos élèves et nous ôtent notre liberté en nous réduisant à des techniciens, les cycles qui servent à masquer les retards scolaires, le socle commun qui entrave l'épanouissement des enfants ("Que nul n'en sache plus que son voisin"), les livrets de compétences assimilant l'élève à un travailleur, la paperasserie tracassière, l'infantilisation des enseignants qui doivent tout justifier, la "pédagogie différenciée" au détriment des leçons structurées, le "travail d'équipe" imposé jusqu'à l'absurde avec les projets obligatoires et les "outils communs" aussi inutiles et nuisibles qu'ils soient, la fusion des activités scolaires et périscolaires, la dévalorisation des savoirs au profit des compétences, l'autonomie des établissements et l'ouverture aux partenaires extérieurs, le collège unique et ses souffrances, la mainmise des "sciences de l'éducation" qui n'ont jamais rien prouvé, la pensée unique et l'absence de débats ouverts en matière d'éducation et d'instruction, l'intégration des handicapés sans réflexion et sur la base du sacrifice de soi, l'idolâtrie vis-à-vis de la technologie censée révolutionner l'enseignement et la soumission à la technique dans l'oubli d'un enseignement humaniste, la valorisation de la parade et du spectaculaire associés au mépris des exercices simples, tout ce qui fait notre malheur et celui des élèves depuis 30 ans, qui a été largement porté sinon initié par la gauche et qui nous a conduits dans le gouffre, tout cela continuera, à n'en pas douter, et pourrait même s'aggraver de nouvelles servitudes : Ségolène Royal parlait de contraindre les enseignants de collège à rester 35 h dans les établissements, faisant planer sur eux un soupçon de paresse.

Et comme de coutume on acceptera tout cela en s'indignant de ne pas avoir les moyens suffisants de le réaliser. Ça ne coûte rien et ça donne bonne conscience.

D'accord avec toi à 100%thumbsup.gif Et même si des changements sont suggérés, malheureusement,par principe,on les refuse en bloc sans essayer de les mettre en pratique...

Posté(e)

Si tu penses que ça changerait avec un autre gouvernement ...

Il est sur qu'on n'obtient rien de bien nouveau en ne tentant rien de nouveau...

Justement, il n'y aura rien de nouveau : les projets dévoreurs de temps et d'énergie qui déstructurent les élèves et les détournent des apprentissages, les évaluations extérieures qui signifient notre incompétence en nous dépossédant de la capacité à juger notre propre travail ainsi que celui de nos élèves et nous ôtent notre liberté en nous réduisant à des techniciens, les cycles qui servent à masquer les retards scolaires, le socle commun qui entrave l'épanouissement des enfants ("Que nul n'en sache plus que son voisin"), les livrets de compétences assimilant l'élève à un travailleur, la paperasserie tracassière, l'infantilisation des enseignants qui doivent tout justifier, la "pédagogie différenciée" au détriment des leçons structurées, le "travail d'équipe" imposé jusqu'à l'absurde avec les projets obligatoires et les "outils communs" aussi inutiles et nuisibles qu'ils soient, la fusion des activités scolaires et périscolaires, la dévalorisation des savoirs au profit des compétences, l'autonomie des établissements et l'ouverture aux partenaires extérieurs, le collège unique et ses souffrances, la mainmise des "sciences de l'éducation" qui n'ont jamais rien prouvé, la pensée unique et l'absence de débats ouverts en matière d'éducation et d'instruction, l'intégration des handicapés sans réflexion et sur la base du sacrifice de soi, l'idolâtrie vis-à-vis de la technologie censée révolutionner l'enseignement et la soumission à la technique dans l'oubli d'un enseignement humaniste, la valorisation de la parade et du spectaculaire associés au mépris des exercices simples, tout ce qui fait notre malheur et celui des élèves depuis 30 ans, qui a été largement porté sinon initié par la gauche et qui nous a conduits dans le gouffre, tout cela continuera, à n'en pas douter, et pourrait même s'aggraver de nouvelles servitudes : Ségolène Royal parlait de contraindre les enseignants de collège à rester 35 h dans les établissements, faisant planer sur eux un soupçon de paresse.

Et comme de coutume on acceptera tout cela en s'indignant de ne pas avoir les moyens suffisants de le réaliser. Ça ne coûte rien et ça donne bonne conscience.

Alors là, en voilà un message avec lequel je suis d'accord. Plus c'est gros, plus je suis d'accord! Et ces dernières années, ce que m'a le plus "dérangé", c'est le travail d'équipe et les fameux outils communs (je ne supporte d'ailleurs plus cette expression!). Et effectivement, plus on montre, mieux c'est.

Je ne parle même pas de Ségolène...

Merci, ça fait plaisir ce genre de messages.

Posté(e)

Alors moi ce que je supporte le moins c'est la paperasse qui s'est rajoutée à une vitesse, les PPRE (obligatoire par l'intervention RASED, pour les maintiens, les réorientations...) et tiens maintenant les PPRE passerelles (avec le collège) par exemple. A croire qu'avant le RASED n'intervenait pas, qu'on ne différenciait pas, qu'on ne travaillait pas avec les CMPP, orthophonistes, qu'il n'y avait pas de contact avec les collègues de la 6ème. Et tiens les changements fréquents de programmes (98 - 2002 - 2008), leur alourdissement (d'un "fascicule" clair listant les compétences on est passé à un livre :blink: ) et aberration (l'ORL je ne m'étends pas, j'ai déjà dit ma colère face à ça plusieurs fois).

Je ne continue pas, si je prends tous les autres exemples, j'en finirai pas.

Marre de tous ces changements qui dévorent du temps, sous prétexte d'être meilleurs pour les élèves (je ne vois pas en quoi m'enlever du temps à la préparation de classe, sera bénéfique pour les élèves) et nous protéger d'éventuelles plaintes pour le "vous n'avez rien fait pour mon enfant" (c'est la faute à qui si les enseignants sont discrédités, ben oui on est "payé à changer des couches"...).

Edit : pour en revenir au sujet initial, chez moi les inspections restent individuelles cette année. Le test des évaluations d'école (sans note) va être intensifié, par contre pour l'entretien pro, cela n'a pas été évoqué.

Posté(e)

Je suis plus réservée sur les "outils communs " (après ça dépend ce que vous appelez outils communs), mais je trouve que créer des progressions ou programmations communes c'est pas mal. Combien de fois je suis arrivée dans des classes où une partie des élèves avait vu tel sujet en histoire et sciences et une autre pas du tout. Avec des programmations communes on uniformise et après chaque enseignant aborde le sujet avec ses outils.

Certains projets communs aux classes peuvent être super sympas à réaliser aussi, ça crée une motivation entre les classes, et une richesse supplémentaire.

Par contre je suis OK pour le reste... surtout pour l'histoire des cycles et les livrets de compétence qui ne servent à rien du tout, personne ne les regarde et ça finit au fond d'un placard... sans parler du jargon utilisé que les parents ne comprennent pas toujours.

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