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Posté(e)

Dans ce type de situation et pour clarifier les choses quant à ta responsabilité, il me semble nécessaire d'adresser ta question à ton IEN par écrit et de lui demander ses instructions.

Soit il estime que, malgré les éléments que tu lui communiques, tu peux emmener cet enfant en classe découverte et il te donne alors son feu vert par écrit. Dans ce cas-là, tu es couverte puisque tu agis en fonctionnaire consciencieux sur instruction écrite de ton supérieur hiérarchique ! Ça te protège de l'effet parapluie en cas de pépin.

De plus, si à l'avenir un signalement (ou tout du moins une "information pour situation préoccupante") s'avérait nécessaire, ton IEN aura déjà certains éléments en sa possession et ne pourra pas te reprocher de ne pas l'avoir informé dans les temps ou de ne pas avoir agi de manière responsable.

Soit il estime que le principe de précaution doit s'appliquer voire que la situation de cet enfant exige d'ores et déjà une prise en charge, et il te donnera alors ses instructions sur ce point aussi.

Les simples adjoints et les directeurs ont certes vocation par les temps qui courent à jouer le rôle de fusible dans le système et à en subir toutes les conséquences en cas de problème, mais il ne faut pas oublier que dans ce système existe aussi le Grand Disjoncteur. Pourquoi s'en priver ? :devil_2:

Posté(e)

Que disent les parents ? Ils veulent l'inscrire ou pas à cette classe de découverte ?

Posté(e)

oui, oui, les parents l'ont inscrit !

Il n'y a que moi que cela perturbe ;-)

Le papa soupire lorsqu'il me voit arriver pour lui dire chaque semaine que malgré ses promesses son fils n'a rien goûté à la cantine.

Il m'a quand même demandé si le cuisinier ne pourrait pas lui préparer ce qu'il aime ... :blink: :blink:

Merci encore, j'ai préparé la lettre pour l'inspecteur et une autre pour tout expliquer en détail au médecin scolaire et je verrai bien...

Posté(e)

oui, oui, les parents l'ont inscrit !

Il n'y a que moi que cela perturbe ;-)

Le papa soupire lorsqu'il me voit arriver pour lui dire chaque semaine que malgré ses promesses son fils n'a rien goûté à la cantine.

Il m'a quand même demandé si le cuisinier ne pourrait pas lui préparer ce qu'il aime ... :blink: :blink:

Merci encore, j'ai préparé la lettre pour l'inspecteur et une autre pour tout expliquer en détail au médecin scolaire et je verrai bien...

J'ai dans ma classe plusieurs élèves qui posent problème en matière de comportement alimentaire.

Ce que je peux dire c'est qu'il s'agit rarement de problèmes alimentaires à proprement parler.

Souvent, le refus de se nourrir ou l'hyperselctivité est un moyen pour un enfant d'exercer son pouvoir sur les adultes qui prennent soin de lui, et ce pour des raison et selon des motivations inconscientes.

(faire en sorte que ses parents séparés se voient, se parlent, par exemple...sur fond de conflit de loyauté classique en cas de séparation)

...tout ça pour dire que bien souvent, le fait de se focaliser sur ce qui fait symptôme (promesses, contrats, suppliques ou menaces) n'a pour conséquence que de renforcer le symptôme. Un enfant ne se laisse pas mourir de faim. Donc il vaut peut-être mieux lâcher la pression, diriger les parents vers un psy ou le cmp, signaler à l'IEN pour se rassurer, et arrêter de mettre la pression à ce bonhomme qui mangera de toute façon à un moment.

Je ne me permets de dire ce que j'en pense parce qu'à chaque fois que le cas s'est présenté dans ma classe (clis), c'est quand on a commencé à lâcher la grappe aux intéressés que les choses ont commencé à bouger.

Courage.

Posté(e)

Comme toujours, poster sur ce forum est riche d'enseignement!

Merci pour tous vos conseils et surtout votre nouvelle vision des choses car il est vrai qu'il est difficile de penser à tout et plus encore seule dans son école, on ne sait pas trop à qui en parler ;-)

Merci!

Posté(e)

...tout ça pour dire que bien souvent, le fait de se focaliser sur ce qui fait symptôme (promesses, contrats, suppliques ou menaces) n'a pour conséquence que de renforcer le symptôme. Un enfant ne se laisse pas mourir de faim. Donc il vaut peut-être mieux lâcher la pression, diriger les parents vers un psy ou le cmp, signaler à l'IEN pour se rassurer, et arrêter de mettre la pression à ce bonhomme qui mangera de toute façon à un moment.

J'allais écrire pareil... : feindre l'indifférence, ne plus détailler aux parents ce qu'il a mangé ou refusé de manger à la cantine, en fait, ne plus en parler du tout (ne pas lui demander s'il a faim, s'il va bien...).

Si jamais c'est très loin de ce que tu avais fait avant, tu peux lui dire que tu en as parlé avec... [à toi de voir : un docteur, l'infirmière scolaire...] qui t'a dit que c'était à lui de voir s'il avait envie de manger ou pas, et que cela ne te regardait pas, donc que tu allais arrêter de l'ennuyer avec ça (sans ajouter "mais je me fais du souci pour toi tu comprends" ). Faire comme si l'affaire était classée, que cela ne te semblait pas important du tout et ne plus jamais en parler.

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