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Voilà il y a quelques semaines, je pensais proposer le maintien pour une élève : elle lisait à peine des syllabes, ne faisait pas la correspondance entre les lettres et sons travaillés. Elle écrit mais assez gros et rien en dictée : problème de passage entre le son que j'entends et comment s'écrit-il. En maths, au dessus de 10 pas grand chose.

Elle ne travaille pas toute seule, n'est pas écolière. LA psy commence à la voir : à priori, beaucoup de travail pour que chacun dans la famille reprenne son rôle .Elle est en toute puissance... etc

MAis depuis quelques semaines, elle peut lire des phrases simples (quand je suis là sinon elle ne fait pas d'efforts), elle reconnaît le "on, ou,au'; sons complexes travaillés. Elle commence à encoder des mots (avec aide). Du coup je me dis que ce n'est pas possible de maintenir un enfant qui a compris la combinatoire. Mais par contre, 0 autonomie, peu d'envie de travailler, très immature (elle est de fin d'année argument que le père m'évoque à chaque entretien) et en maths, il n'y a pas grand chose.

Qu'en pensez-vous? J'ai fait un PPRE pour la prochaine période sur l'autonomie. Je dois voir le papa début mars. J'ai un peu peur que 15j de vacances ne lui ai pas fait du bien... , qu'elle ait tout oublié:(

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Il me parait un peu tôt en février pour décider d'un maintien. Cette élève va progresser et ses progrès seront peut-être tels que tu ne te poseras plus la question. Laisse-lui un peu de temps.

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Il me parait un peu tôt en février pour décider d'un maintien. Cette élève va progresser et ses progrès seront peut-être tels que tu ne te poseras plus la question. Laisse-lui un peu de temps.

OUI EFFECTIVEMENT je vais voir avec le temps.

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Oui, février c'est bien tôt pour décider d'un maintien.

J'ai un CP qui s'est enfermé relativement tôt dans l'année dans une procédure de "devinettes"...On pensait à un maintien, il a eu le "déclic" 15 jours avant les grandes vacances...

Cela m'a servie de leçon...On n'y croit plus :blush: , mais eux ont parfois de ces ressources...

Je l'ai vu changer..Il avait l'air malheureux comme les pierres, du style "je porte un sac trop lourd pour moi", et d'un coup il s'est détendu, ça se voyait physiquement. du jour au lendemain. Impressionnant.

On lui a fait passer un test avec le spy pour savoir s'il avait le niveau pour passer en CE1...Limite limite, mais il avait le niveau...

Ils nous en réservent, des surprises, ces élèves...

Posté(e)

En même temps, une fois j'avais une élève de CP dans le genre de la tienne, assez immature et avec des difficultés sociales, qui déchiffrait à peine, n'écrivait pas les mots seule et avait aussi des difficultés en maths.

Le jour où je lui ai dit qu'elle redoublait cela a été le déclic et elle s'est débloquée d'un coup ! Elle savait qu'elle resterait au CP avec moi dans un contexte tranquille, parce qu'elle savait très bien qu'un CE1 serait pour elle très très difficile, elle a fait un très bon deuxième CP et maintenant c'est une élève sans problèmes :smile:

Pour ton élève je pense aussi qu'il est trop tôt pour décider d'un maintien, attends déjà de voir ce que donnera le PPRE.

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Dans mon école (enfin, dans mon RPI) on se retrouve avec un CM2 qui relève de la Segpa mais à qui on va devoir faire redoubler son CM2 parce qu'on ne l'a encore jamais fait redoubler (comme ailleurs, chez nous, les redoublements sont très déconseillés), et qu'on ne peut pas admettre en segpa un élève qui n'a pas un an de retard :blink:

Bref, à cette occasion, nous nous sommes dit qu'un redoublement nous semblait souvent plus profitable en cycle II qu'en cycle III...

Heu, je suis un peu hors sujet, là, mais j'espère que vous m'avez suivie :D !

Posté(e)

Bon, quand on commence à se poser la question d'un éventuel maintien pour un élève, sachant que tout est fait pour nous en dissuader, ce n'est en général pas pour rien.

C'est une décision difficile à prendre car, tous autant que nous sommes, nous savons bien que le "joker" donné à un élève pour se poser afin de consolider des apprentissages ou les débloquer ne pourra être utilisé qu'une fois. Il s'agit donc de ne pas se louper !

Le problème maintenant, c'est qu'on nous oblige à nous prononcer de plus en plus tôt dans l'année puisqu'il faut notifier la proposition aux familles quasiment 2 mois avant la fin de l'année. Ce qui rend évidemment la prise de décision encore plus difficile, et tout particulièrement bien sûr pour le CP.

Alors nous, ce qu'on fait avec les collègues de CP quand la question d'un éventuel maintien se pose en cette période de l'année, c'est de rencontrer rapidement la famille pour faire le point et évoquer cette éventualité. Tout en indiquant que bien sûr, la situation peut évoluer positivement. Ce qui permet au passage de tâter le terrain et de voir si l'on pourrait obtenir l'adhésion de la famille le cas échéant.

Au moment des notifications (avril-mai), si la question se pose toujours, nous revoyons la famille en lui proposant de remplir les papiers pour que le maintien soit possible si fin juin il s'avère que c'est préférable pour l'élève, tout en expliquant que cette décision pourra être annulée au vu de l'évolution de leur enfant. Et si fin juin, l'élève a suffisamment progressé pour passer en CE1 (nous examinons chaque situation avec les collègues de CE1), eh bien nous annulons le maintien. Dans l'autre cas bien sûr, le maintien est... maintenu !

Nous sommes plutôt satisfaits de ce mode de fonctionnement, et les familles aussi manifestement.

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Bon, quand on commence à se poser la question d'un éventuel maintien pour un élève, sachant que tout est fait pour nous en dissuader, ce n'est en général pas pour rien.

C'est une décision difficile à prendre car, tous autant que nous sommes, nous savons bien que le "joker" donné à un élève pour se poser afin de consolider des apprentissages ou les débloquer ne pourra être utilisé qu'une fois. Il s'agit donc de ne pas se louper !

Le problème maintenant, c'est qu'on nous oblige à nous prononcer de plus en plus tôt dans l'année puisqu'il faut notifier la proposition aux familles quasiment 2 mois avant la fin de l'année. Ce qui rend évidemment la prise de décision encore plus difficile, et tout particulièrement bien sûr pour le CP.

Alors nous, ce qu'on fait avec les collègues de CP quand la question d'un éventuel maintien se pose en cette période de l'année, c'est de rencontrer rapidement la famille pour faire le point et évoquer cette éventualité. Tout en indiquant que bien sûr, la situation peut évoluer positivement. Ce qui permet au passage de tâter le terrain et de voir si l'on pourrait obtenir l'adhésion de la famille le cas échéant.

Au moment des notifications (avril-mai), si la question se pose toujours, nous revoyons la famille en lui proposant de remplir les papiers pour que le maintien soit possible si fin juin il s'avère que c'est préférable pour l'élève, tout en expliquant que cette décision pourra être annulée au vu de l'évolution de leur enfant. Et si fin juin, l'élève a suffisamment progressé pour passer en CE1 (nous examinons chaque situation avec les collègues de CE1), eh bien nous annulons le maintien. Dans l'autre cas bien sûr, le maintien est... maintenu !

Nous sommes plutôt satisfaits de ce mode de fonctionnement, et les familles aussi manifestement.

Je suis tout à fait d'accord. Je vais recevoir la famille et énoncer mes interrogations et le fait que j'attende des progrès.

Posté(e)

ben chez nous, il faut vraiment le vouloir pour faire redoubler un cp; il faut argumenter auprès de l'ien, même si la décision nous appartient (et aux parents bien sûr); mais on nous le dit et le redit: pas de redoublement en cp; un enfant a jusqu'à la fin du ce1 pour apprendre à lire :cry:

mais je suis tout à fait ok, un redoublement doit être plus profitable en C2 qu'en C3

(c'est un boulot spécila IEN non :devil_2: )

isabelle

Posté(e)

Un peu tôt en effet pour l'instant... Surtout si tu sens que ça se débloque...

Les fois où j'ai maintenu un enfant c'est quand il ne déchiffrait absolument rien au mois de juin...

Posté(e)

Un peu tôt en effet pour l'instant... Surtout si tu sens que ça se débloque...

Les fois où j'ai maintenu un enfant c'est quand il ne déchiffrait absolument rien au mois de juin...

je pense que le fait de devoir donner le papier aux parents pour la décision en mai me stresse un peu. Je vais me laisser la période qui arrive pour voir les progrès.

Posté(e)

Dans mon école (enfin, dans mon RPI) on se retrouve avec un CM2 qui relève de la Segpa mais à qui on va devoir faire redoubler son CM2 parce qu'on ne l'a encore jamais fait redoubler (comme ailleurs, chez nous, les redoublements sont très déconseillés), et qu'on ne peut pas admettre en segpa un élève qui n'a pas un an de retard :blink:

Bref, à cette occasion, nous nous sommes dit qu'un redoublement nous semblait souvent plus profitable en cycle II qu'en cycle III...

Heu, je suis un peu hors sujet, là, mais j'espère que vous m'avez suivie :D !

Oui, tout à fait ! Faut penser à l'avenir !

Redoubler son CP, ça peut être une deuxième chance. Passer en CE1 sans savoir lire, c'est aller au casse-pipe, avec l'horizon SEGPA à moyen terme..

Oui, oui, je sais, un gamin qui n'a pas réussi à apprendre à lire au CP est censé pouvoir le faire au CE1, mais dans la réalité, soit le maître ou la maîtresse s'organise pour lui faire des leçons de CP quotidiennement, soit le gosse est noyé et sa scolarité foutue définitivement. Ca me semble mériter d'y réfléchir à deux fois.

Je suis tout à fait d'accord avec toi! Ce n'est pas en CE1 que les élèves doivent "terminer" d'apprendre à lire... on les envoie dans le mur en faisant ça!

J'ai fait redoubler une élève une année car la lecture s'était débloquée mi-mai mais franchement sa lecture n'était pas sûre + difficultés en math. J'ai proposé un redoublement et les parents étaient même soulagés que je le propose parce que la grande soeur avait eu un parcours similaire, sauf qu'elle était passé en CE1 et qu'elle a ramé en CE1 et en fin de CE1, la lecture était toujours très hésitante. Du coup le deuxième CP de mon élève a été très bénéfique! Elle lisait bien à la fin de son deuxième CP et était plus à l'aise en math. maintenant elle mène son petit bonhomme de chemin. Elle n'a pas de facilité mais elle travaille donc elle s'en sort.

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