l'autorité en question

[isaline 52]

Bonjour à toutes celles et à tous ceux qui fréquentez ce forum.voilà je sollicite de vous tous des conseils et astuces pour affirmer son autorité .

Actuellement je suis arrêtée à la suite d'une altercation avec un parent d'élève.Cela c'est passé il y a quelques jours juste avant de prendre ma classe en main.Il s'agit aussi du chauffeur de bus de notre regroupement scolaire donc il a eu le loisir d'avoir des témoignages d'enfants.Il a pointé du doigt mes problèmes d'autorité dans la classe d'une manière plutôt agressive et a dit qu'il ferait changer d'école à son fils et qu'il ne serait pas le seul.

Je n'ai pas toujours eu ce genre de problèmes d'autorité mais j'ai par contre toujours eu des classes animées.J'ai toujours laissé un bon souvenir à mes anciens élèves.J'ai même été considérée par des parents comme étant une bonne enseignante dans cette école où j'aimais travailler.

Depuis cette année il y a eu de nombreux problèmes au sein du regroupement car la distribution des cars s'effectue mal et les parents sont très énervés.Il y a aussi le projet de réunir toutes les écoles du regroupement scolaire sur un même site.Peut-être qu'il y a de l'électricité dans l'air?

C'est la première fois où je me fais littéralement chahuter par mes élèves avec la honte aussi que mon remplaçant s'en sorte beaucoup mieux que moi.Je n'envisage pas de reprendre pour l'instant.

Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour que cela s'arrange et surtout que cela ne se reproduise pas.Je manque cruellement de confiance en moi et cet événement ne fait qu'agraver les choses.

Voilà si certains ou certaines personnes peuvent m'aider et me promulguer leurs conseils ce serait formidable.Je me sens assez seule et fautive.Je suis vraiment quelqu'un qui se remet en question.

Merci d'avance.

[leolol]

Tu enseignes en quel niveau ?

[Goëllette]

Avant de pouvoir t'aider, il est important de savoir depuis (et pour ) combien de temps tu es en arrêt, mais aussi dans cette école, cette classe, quel est son niveau, le nombre de classes de l'école, ...

Dans l'immédiat, ne te pose pas en coupable : tu as été victime, tu es arrêtée, repose-toi.

Qu'as-tu donné à l'école comme raison de ton arrêt ? Ton remplaçant est-il au courant de cette altercation ?

S'il le sait, nulle doute qu'il fera attention à ne pas avoir d'agissement qui te porte préjudice.

Peut-être même que le parent en question regrette, ou qu'au moins, ça va le faire réfléchir.

Tu t'occuperas de tes problèmes de discipline ensuite. Ne t'inquiète pas, on sera là !

[isaline 52]

Avant de pouvoir t'aider, il est important de savoir depuis (et pour ) combien de temps tu es en arrêt, mais aussi dans cette école, cette classe, quel est son niveau, le nombre de classes de l'école, ...

Dans l'immédiat, ne te pose pas en coupable : tu as été victime, tu es arrêtée, repose-toi.

Qu'as-tu donné à l'école comme raison de ton arrêt ? Ton remplaçant est-il au courant de cette altercation ?

S'il le sait, nulle doute qu'il fera attention à ne pas avoir d'agissement qui te porte préjudice.

Peut-être même que le parent en question regrette, ou qu'au moins, ça va le faire réfléchir.

Tu t'occuperas de tes problèmes de discipline ensuite. Ne t'inquiète pas, on sera là !

Merci pour ton message cela fait du bien.Oui j'ai du mal à ne pas me culpabiliser.Je ne me vois pas victime. Je suis arrêtée pour un certain temps.Je dois prendre un traitement et je n'ai pas franchement la pêche pour reprendre.Il faut beaucoup d'énergie positive pour faire ce métier.

J'ai beaucoup de mal à ne pas me porter en coupable car je suis d'un en arrêt alors que l'inspection manque cruellement de remplaçant et de deux parce que je suis consciencieuse.Les raisons données pour mon arrêt c'est la fatigue ,celle donnée aussi à mon Inspecteur qui est au courant de l'altercation (ma collègue l'en a informé ,il y a beaucoup de problèmes sur le site en raison du regroupement des écoles, s'il manque des enfants le regroupement ne pourra pas se faire).

Je te remercie pour ton soutien.En fait je vais changer d'école l'année prochaine mais j'ai aussi très peur de refaire les mêmes erreurs et d'avoir à nouveau les mêmes problèmes.

A plus.

[Ptiradis]

Bonjour,

Je vais peut-être pouvoir t'apporter quelques éclairages supplémentaires car il m'arrive la même chose en ce moment.

Un père a été menaçant et agressif pour une histoire de correction. Heureusement, j'ai été prévenu à temps qu'il était furieux et souhaitait me rencontrer. Ainsi, j'ai eu recours à la première bouée de secours: ne pas être seule à l'entretien; ma collègue a été présente et m'a soutenue sans juger pour autant ma pédagogie. Vu le comportement du père, j'étais bien contente qu'elle soit là ! et vu l'état d'émotion dans lequel j'étais, elle a pu parfois répondre aux parents pour le remettre à sa place.

Le papa n'a rien voulu entendre et pire, a contraint son fils à y assister et me démolir devant lui.

Deuxième bouée de secours: j'ai aussitôt envoyé un email à mon inspectrice pour la prévenir et lui relater les faits, les paroles dites, mon ressenti (ma grosse frayeur !), ... et que j'ai besoin de sa protection, son soutien. Elle m'a répondu presque immédiatement pour me confirmer qu'un parent n'a pas à agresser un fonctionnaire ni remettre en cause ses compétences pédagogiques. Elle m'a demandée son numéro de téléphone et l'a appelée; elle le rencontre ce soir. Maintenant, c'est elle qui prend en charge "l'affaire". Pour info: il avait appelé l'inspection avant même qu'elle n'ait eu le temps de le contacter.

Troisième bouée de secours: je suis allée poser une main courante au commissariat. Eh oui... Mais d'anciens instit' m'ont répétée et répétée qu'il était primordial de se couvrir: auprès de l'inspection, auprès du système judiciaire... Maintenant, je m'empresse de me couvrir auprès d'une assurance.

Mais, j'avoue que c'est extrêmement difficile à gérer. On reçoit une agressivité gratuite sans y être préparée et sans pouvoir y répondre, de part notre statut de fonctionnaire, rester calme est essentiel. J'ai mal au ventre, je n'ai plus d'appétit, j'ai envie de pleurer. C'est dur. Heureusement, les vacances sont là pour vider la tête. Mais je crains la rentrée et que d'autres parents se soient rallier à sa cause...

J'en ai aussi parlée aux délégués de parents d'élèves pour les tenir au courant et qu'ils puissent avoir les deux versions.

[isaline 52]

Bonjour,

Je vais peut-être pouvoir t'apporter quelques éclairages supplémentaires car il m'arrive la même chose en ce moment.

Un père a été menaçant et agressif pour une histoire de correction. Heureusement, j'ai été prévenu à temps qu'il était furieux et souhaitait me rencontrer. Ainsi, j'ai eu recours à la première bouée de secours: ne pas être seule à l'entretien; ma collègue a été présente et m'a soutenue sans juger pour autant ma pédagogie. Vu le comportement du père, j'étais bien contente qu'elle soit là ! et vu l'état d'émotion dans lequel j'étais, elle a pu parfois répondre aux parents pour le remettre à sa place.

Le papa n'a rien voulu entendre et pire, a contraint son fils à y assister et me démolir devant lui.

Deuxième bouée de secours: j'ai aussitôt envoyé un email à mon inspectrice pour la prévenir et lui relater les faits, les paroles dites, mon ressenti (ma grosse frayeur !), ... et que j'ai besoin de sa protection, son soutien. Elle m'a répondu presque immédiatement pour me confirmer qu'un parent n'a pas à agresser un fonctionnaire ni remettre en cause ses compétences pédagogiques. Elle m'a demandée son numéro de téléphone et l'a appelée; elle le rencontre ce soir. Maintenant, c'est elle qui prend en charge "l'affaire". Pour info: il avait appelé l'inspection avant même qu'elle n'ait eu le temps de le contacter.

Troisième bouée de secours: je suis allée poser une main courante au commissariat. Eh oui... Mais d'anciens instit' m'ont répétée et répétée qu'il était primordial de se couvrir: auprès de l'inspection, auprès du système judiciaire... Maintenant, je m'empresse de me couvrir auprès d'une assurance.

Mais, j'avoue que c'est extrêmement difficile à gérer. On reçoit une agressivité gratuite sans y être préparée et sans pouvoir y répondre, de part notre statut de fonctionnaire, rester calme est essentiel. J'ai mal au ventre, je n'ai plus d'appétit, j'ai envie de pleurer. C'est dur. Heureusement, les vacances sont là pour vider la tête. Mais je crains la rentrée et que d'autres parents se soient rallier à sa cause...

J'en ai aussi parlée aux délégués de parents d'élèves pour les tenir au courant et qu'ils puissent avoir les deux versions.

Courage à toi aussi alors.Tu as bien raison de te couvrir.Profite bien de tes vacances et n'hésite pas à t'arrêter si tu sens que cela ne va pas.Il ne faut pas avoir plus de problèmes.

Je pense que je suis couverte auprès de mon inspection car ma collègue a parlé que le classe était difficile à gérer.Il était près à me donner la possibilité d'un maître surnuméraire pour que je puisse lui envoyer les élèves récalcitrants.Je n'ai pas pensé poser une main courante par contre je vais me couvrir au près d'une assurance moi aussi.Je vais aussi faire un dossier de handicap pour une maladie que j'ai qui me fatigue et qui je crois influe peut-être sur ma tenue de classe.Les syndicats peuvent peut-être nous aider aussi.Une année il étaient venus en aide.Nous faisons un métier des plus difficiles.Il devient de plus en plus dur d'enseigner sans qu'on ait des problèmes.

Courage,courage,courage!!!

Modifié 15 février 2011 par isaline 52

[isaline 52]

Pour toutes ceux et celles qui m'ont posés une question et auxquels je n'ai pas répondu.J'enseigne dans une classe de CE1 et CE2.Il y a une autre classe de CM1 et CM2.Nous sommes donc deux instits sur le site.Nous faisons partie d'un RPid.L'autre classe de CP CE1 se trouve dans une autre école.la maternelle de deux classes se trouve dans un autre village aussi.Il y a projet de regroupement comme je l'ai déjà dit plus haut sur un même site dans le village où j'enseigne.J'ai 20 élèves ce qui n'est pas trop mais il y a des élèves perturbateurs.Le fait est que je ne sais pas pourquoi ils perturbent.J'ai lu des choses comme quoi il ne veulent pas être infantilisés et veulent prendre part au pouvoir.J'ai lu aussi qu'il ne faut pas les punir car c'est les soumettre il faut les sanctionner.Avez-vous des idées de sanctions justes et qui permettent à l'enfant de réparer le manquement à la règle mais aussi de comprendre pourquoi il ne fallait pas transgresser la règle? On est vite à court d'idée dans l'urgence et c'est la menace de punition qui arrive.J'ai peur aussi qu'enfreindre les lois soit un jeu pour certains enfants pour voir jusqu'où je vais aller.Quand il voit qu'il n'y a rien au bout alors c'est la porte ouverte à tout et c'est le chahut.Que faire? Merci pour vos idées.

Modifié 15 février 2011 par isaline 52

[isaline 52]

Les règles sont un truc à établir avec eux, avec les explications : les règles permettent de ne pas franchir certaines limites liée à des dangers, des convenances etc.

Instaure des règles de fonctionnement propres à la classe, qui régiront les déplacements, la prise de parole, la gestion des passages aux toilettes, l'utilisation du matériel, ect. Ne tombe pas dans l'idiotie qui consiste à faire des "règles de vie de la classe" dans lesquelle on mettra des inepties du style "on ne se bat pas"... Ne pas se battre est une règle qui s'applique partout et n'est donc pas spécifique à la classe.

Apprends aussi à voir quelles sont les erreurs vraiment dignes d'être sanctionnées (Par exemple, on ne pourrit pas un gamin de PS qui a fait tomber la boite de feutres, il ne l'a pas fait exprès... On l'invite simplement à réparer son erreur en ramassant le tout et en les remettant dans la boite, tout ne lui expliquant qu'il doit faire attention, la prendre avec ses deux mains, etc, selon la situation).

Concernant l'attitude, soit très ferme. Applique à la lettre les règles et ne dévie jamais. Moi en général, je suis du genre à prévenir une fois, la seconde fois, la sanction tombe. Attention aussi à bien rester calme. Avoir en face de soi quelqu'un plein d'aplomb là ou on s'attendrait à des cris et de l'énervenant, c'est très désarmant et c'est à la longue rassurant pour un enfant pour qui l'énervement de l'adulte est un signe de perte de contrôle de la situation.

Pour résumer, sois calme, implacable et évidemment, c'est à la base de notre métier, sois bienveillante.

J'espère avoir pû t'aider

Merci pour cette réponse.C'est vrai que je me laisse emporter par des colères quand pour la nième fois un enfant dépasse la limite.J'ai peut-être tendance à être trop exigente sur ce que j'attends des enfants et je manque donc de patience.

Quelles sanctions donnes -tu en général pour que cela ne recommence pas?

J'ai le problème aussi des enfants qui bavardent beaucoup et cela gêne l'ensemble de la classe.Que faire pour que les enfants ne bavardent plus?

Je remarque aussi que les enfants qont plus énervés entre eux dans ma classe.Est-ce aussi parce que je suis moi-même énervée ( j'ai tendance à crier). D'ailleurs quelles sont les alternatives à ne pas crier?

Pour ce qui est de la bienveillance.J'aime mon métier et je pense que je pourrai retrouver cette bienveillance même avec des petits terribles.J'essaye toujours d'innover et je me documente.

Merci encore pour ta réponse qui m'est très utile .Ma collègue n'ose peut-être pas me dire la vérité et me donner des conseils (même si cela n'est pas son rôle).Bonne continuation.

[Nat84]

Bonsoir,

Au cas où, je te fais part de mon expérience perso qu va sans doute paraitre à beaucoup stupide !!!

A quelle heure te couches-tu ?

Eh oui, pour moi cela a été flagrant, je me couchais souvent vers minuit la veille des jours de classe, or c'était flagrant, ces jours là, j'avais très peu de patience, je tombais vite dans les cris. J'avais une classe de GS CP CE1 sans atsem alors imagine l'ambiance!!!

Et puis, j'ai fini par m'imposer un coucher max 22h30 ! Magique, j'étais beaucoup plus zen, tolerante mais ferme sans les cris.

avais une classe de GS CP CE1 sans atsem alors imagine l'ambiance!!!

Je ne te dis pas que cela va résoudre l'ensemble de tes problèmes mais c'est un petit plus qui peut aider.

Maintenant pour les parents... As-tu un directeur ou une directrice ? Est ce qu'il te soutient ?

Je suis directrice et dans des cas comme ceux-là, je reçois immédiatement les parents dans mon bureau. Le fait de les asseoir dans ton bureau, il y a un petit côté calmant. Ils se sentent pris au sérieux et on arrive à gagner un peu en calme.

Maintenant, moi, je les reçois d'abord sans l'enseignant. Il focalise moins sur sa présence, j'exige de sortir les enfants de cet entretien. Et j'écoute, j'écoute, j'écoute. A la fin, je rassure, et surtout, je leur explique que l'important c'est les enfants. Je leur explique que je vais immédiatement rencontrer l'enseignant pour éclaircir certains points et fix eun rdv plus tard mais attention au plus tôt. Cela me permet de voir avec l'enseignante comment prendre en compte les remarques des parents (il faut être honnête, on peut tous faire des erreurs ou améliorer des pratiques de classe) sans remettre en cause la position de l'enseignante. On prépare ensemble notre argumentaire.

Enfin, pour le rdv, on est forcément en position de "force, c'est le parent qui est convoqué, pas lui qui impose la rencontre. Je résume la rencontre avec le parent et on aborde les solutions pour dépasser ce conflit.

J'avoue que dans mon école cela fonctionne généralement très bien.

Maintenant, je suis obligée de vous dire qu'il existe une maladie incroyable !!!! J'ai remarque que tous les ans vers le mois d'avril mai, des parents pètent les plombs sur un enseignant !!! Si je vous assure, je ne sais si c'est le printemps mais c'est bizzare ! La preuve, maintenant, on fait des paris avec les collègues sur qui va trinquer et ça rate pas :lol:

Enfin, je rigole mais même si on sait que les reproche sont injustifiés, ça fait mal et on doute (ben oui, moi aussi j'y ai goûté). Alors serre les dents, la main courante est indispensable et calme souvent les choses quand cela se sait.

Suite à un problème de rumeurs débiles dans mon école, le fait de dire qu'on allait porter plainte pour diffamation, par magie la semaine suivante, c'était calmé !!!!

C'est usant parce qu'on fait pas ce boulot pour ça mais bon.....

Plein de courage et effectivement branche ton ien et appelle les correspondants de ton assurance enseignant, ils sont de bon conseil et on se sent moins seul.

[isaline 52]

Bonsoir,

Au cas où, je te fais part de mon expérience perso qu va sans doute paraitre à beaucoup stupide !!!

A quelle heure te couches-tu ?

Eh oui, pour moi cela a été flagrant, je me couchais souvent vers minuit la veille des jours de classe, or c'était flagrant, ces jours là, j'avais très peu de patience, je tombais vite dans les cris. J'avais une classe de GS CP CE1 sans atsem alors imagine l'ambiance!!!

Et puis, j'ai fini par m'imposer un coucher max 22h30 ! Magique, j'étais beaucoup plus zen, tolerante mais ferme sans les cris.

avais une classe de GS CP CE1 sans atsem alors imagine l'ambiance!!!

Je ne te dis pas que cela va résoudre l'ensemble de tes problèmes mais c'est un petit plus qui peut aider.

Maintenant pour les parents... As-tu un directeur ou une directrice ? Est ce qu'il te soutient ?

Je suis directrice et dans des cas comme ceux-là, je reçois immédiatement les parents dans mon bureau. Le fait de les asseoir dans ton bureau, il y a un petit côté calmant. Ils se sentent pris au sérieux et on arrive à gagner un peu en calme.

Maintenant, moi, je les reçois d'abord sans l'enseignant. Il focalise moins sur sa présence, j'exige de sortir les enfants de cet entretien. Et j'écoute, j'écoute, j'écoute. A la fin, je rassure, et surtout, je leur explique que l'important c'est les enfants. Je leur explique que je vais immédiatement rencontrer l'enseignant pour éclaircir certains points et fix eun rdv plus tard mais attention au plus tôt. Cela me permet de voir avec l'enseignante comment prendre en compte les remarques des parents (il faut être honnête, on peut tous faire des erreurs ou améliorer des pratiques de classe) sans remettre en cause la position de l'enseignante. On prépare ensemble notre argumentaire.

Enfin, pour le rdv, on est forcément en position de "force, c'est le parent qui est convoqué, pas lui qui impose la rencontre. Je résume la rencontre avec le parent et on aborde les solutions pour dépasser ce conflit.

J'avoue que dans mon école cela fonctionne généralement très bien.

Maintenant, je suis obligée de vous dire qu'il existe une maladie incroyable !!!! J'ai remarque que tous les ans vers le mois d'avril mai, des parents pètent les plombs sur un enseignant !!! Si je vous assure, je ne sais si c'est le printemps mais c'est bizzare ! La preuve, maintenant, on fait des paris avec les collègues sur qui va trinquer et ça rate pas :lol:

Enfin, je rigole mais même si on sait que les reproche sont injustifiés, ça fait mal et on doute (ben oui, moi aussi j'y ai goûté). Alors serre les dents, la main courante est indispensable et calme souvent les choses quand cela se sait.

Suite à un problème de rumeurs débiles dans mon école, le fait de dire qu'on allait porter plainte pour diffamation, par magie la semaine suivante, c'était calmé !!!!

C'est usant parce qu'on fait pas ce boulot pour ça mais bon.....

Plein de courage et effectivement branche ton ien et appelle les correspondants de ton assurance enseignant, ils sont de bon conseil et on se sent moins seul.

Merci pour tes conseils.Je me couche tôt mais me lève tôt et c'est peut-être aussi pour cela que je crie.Ma collègue m'a soutenu mais elle m'a quand même dit que je criais ,je lui avait demandé d'être franche.Elle a appelé le parent en question pour savoir sa version (qui était proche de la mienne puisque je n'avais pas menti).Je rêve de ce problème toutes les nuits car je ne sais pas si j'ai bien fait et j'imagine la nuit que le problème s'arrange comme par magie...les parents sont zen.Effectivement je pense que le problème du ramassage scolaire a du y faire pour beaucoup dans l'énervement.J'ai fait le nécessaire auprès de mon assurance.A l'heure actuelle j'envisage fermement de changer d'école même si j'ai passé de belles années dans cette école que j'aime.Merci encore pour tes encouragemeents cela fait du bien.On est que deux collègues sur lee site et parfois c'est pesant d'avoir toujours le même interlocuteur même si la collègue est très bien.

[isaline 52]

Bonjour

Je viens aussi apporter mon expérience, en espérant qu'elle vous aide. L'année dernière, j'avais des CE2 gentils mais... plus qu'effervescents.

J'ai mis un système en place, ce n'était pas magique, mais ça m'a permis de me reposer un peu de brailler beaucoup moins.

- J'ai établi des règles claires (j'ai essayé d'en mettre le moins possible).

- J'ai fait un tableau à double entrée (verticalement : le prénom de chaque élève, horizontalement : le numéro de la règle).

- A chaque infraction à une règle, je mettais un bâton dans la case correspondante (le but était aussi que les élèves se rendent compte de ce qu'ils faisaient, et à quelle fréquence).

- Quand un élève avait 3 bâtons dans la même case le même jour, il arrêtait immédiatement l'activité en cours pour écrire une fois la date et la règle enfreinte dans son cahier d'évaluation (puis retour à l'activité en cours).

- A la fin de chaque journée, on effaçait les bâtons (j'ai oublié de dire que j'avais plastifié le tableau et que je le complétais au velleda).

- A la fin de la semaine, dans le cahier d'évaluation, chaque enfant se positionnait par rapport aux règles de la classe (il mettait vert, jaune ou rouge en face de chaque règle en fonction de son attitude de la semaine), et je passais derrière pour dire ce que j'en pensais si je n'étais pas d'accord (mais en général, ils savaient très bien). Tous les week-end, le cahier d'évaluation était à faire signer.

Ca n'a pas tout résolu, mais ça a permis à des élèves de progresser dans leur attitude. Ca me permettait de les faire taire sans parler (au bout de quelques jours, il suffit de s'approcher du tableau avec le velleda et on n'entend plus de bruit !). Les parents ont beaucoup apprécié ce fonctionnement aussi.

J'ai été inspectée, et l'inspectrice a approuvé, elle m'a même aidé à améliorer le dispositif (ses modifications sont prises en compte dans mon explication). Ca parait peut-être "usine à gaz", mais c'est facile à comprendre pour les enfants et les parents, et ça permet vite de se poser un peu.

Cette année, j'ai des élèves beaucoup plus calmes, mais j'ai quand même conservé ce fonctionnement (simplifié et avec une tolérance différente). On n'efface les bâtons qu'une fois par semaine. Au delà de 3 bâtons dans la semaine, il y a des lignes à copier (proportionnellement au nombre de bâtons).

Par contre, pour que ça marche, il faut être super attentif et vraiment mettre un bâton dès qu'une règle est enfreinte.

Bonjour,

merci beaucoup pour cette aide.J'ai mis en place un système avec des points rouges et des points verts.Au bout de 5 point rouges ils avaient une punition et s'ils n'avaient pas de points rouges ,ils avaient une image en fin de semaine.On remettait les compteurs à zéro à la fin de la semaine.Ce système n'a pas fonctionné malgré le fait que les enfants avaient l'air d'y adhérer.Je pense que je ne devais pas être attentive.Ton système à l'air plus juste encore car il y a toutes les régles .Ce devait lourd à gérer.Tu me dis que les parents étaient contents du système.Que faire quand une infraction à la règle est plus intolérable qu'une autre (ex:utiliser la violence)?Donnais tu une sanction immédiate?Intègres-tu dans ton fonctionnement ce qui se passe dans la cour?Est-ce que tu arrivais à ne pas t'énerver?Si tu me dis que ton système marche je veux bien essayer.Il n'y avait pas d'enfants qui essayaient de dépasser exprès la limite pour voir,une forme de jeu?J'attends ta réponse et bonne journée.

[isaline 52]

Pour revenir à la discussion de départ... Il s'agit d'un seul parent (j'aimerais bien mettre un gros mot pour le qualifier, mais je vais me retenir) qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. Je suis effarée de voir tous ces gens qui s'autorisent à pourrir des instits dès que ça touche à leur progéniture chérie. C'est vraiment un sale type qui ne mérite pas que tu te mettes dans un mauvais état !!!

En fait si je mets dans un mauvais état c'est que moi aussi j'en bave;cela n'a pas toujours été comme cela.C'est vrai que j'ai plutôt un naturel à me remettre en question et surtout j'ai des problèmes nerveux ,je prends des médicaments (obligée) et je me remets d'autant plus en question (et si cela venait de mes humeurs).

D'après lui il ne serait pas le seul à ne pas être content avec menace de changer d'école.Il y a risque de ne pas pouvoir faire le regroupement d'école et c'est d'autant plus culpabilisant.Tout le monde me dit de ne pas y prêter attention.

Je te remercie et ce qui m'encourage c'est de penser que tu as galéré et que maintenant tu as trouvé un moyen de ne plus entendre du bruit.Merci encore....même si ce n'est pas un système magique.