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Posté(e)

Bonjour à tous,

c'est les vacances ici dans ma zone B depuis le 18/02, et profitant d'un passage pas loin de l'école, je suis allé relevé le courrier, et au passage écouter le répondeur... Et j'avais un message d'un papa, plutôt en colère. Il m'explique que le soir du 18/02, sa petite fille s'est plainte d'avoir des douleurs aux parties génitales. Ce n'est pas la première fois que ca arrivait, ils lui ont demandé si elle était tombé, si elle avait reçu un coup, et la petite fille s'est mise à parler... Selon elle, un autre enfant lui a baissé son pantalon, écarter la culotte, et a mis ses doigts là ou il ne fallait pas... Et ce n'est pas la première fois...

La petite fille a aussi expliqué que la maitresse a vu ca et c'est elle qui a disputé l'enfant. Cependant, elle n'a rien dit aux parents de la petite fille...

Du coup, les parents sont choqués et en rage de ne pas avoir été avertis (ce que je conçois, je n'étais moi-même pas au courant), ils sont également choqués de ce que leur fille à subi, surtout que ce n'est pas la première fois. Ils demandent un rendez-vous d'urgence avec la maitresse, mais aussi une confrontation avec les parents de l'autre enfant.

Maintenant, le petit détail, la petite cerise sur le gateau, le papa est gendarme...

Quand j'ai entendu le message samedi apres-midi, j'ai immédiatement rappelé le papa, puis en discuter avec lui, et lui dire que j'allais programmer un rendez-vous avec la maitresse dès la semaine de la reprise, mais que pour l'instant il ne fallait pas s'attendre à une confrontation, c'est à nous de recevoir les parents du petit garçon, et de gérer ça avec eux. Il m'a répondu aussi qu'il était content que je l'appelle, et que si je n'avais pas rappelé, il aurait surement engagé des poursuites...

Il dit aussi que ce genre de gestes n'est pas anodin, que ce n'est pas un simple touche pipi, ou jeu du docteur, l'enfant a mis ses doigts plus ou moins profondément, et à plusieurs reprises, ce n'est pas un évenement isolé... Le papa gendarme affirme que l'enfant a du voir ou entendre des choses qu'il n'est pas supposé voir à son age à la maison... Bref, ca sent un peu la croisade qui s'annonce...

Enfin bref, je m'attendais à profiter de ma seconde semaine de vacances, c'est plutot mal parti...

Que dois-je faire selon vous ?? Pour être franc, je commence à en avoir un peu marre d'aller couvrir et aider des collègues qui font des trucs de travers et qui ne me previennent pas quand elles ont un probleme, surtout grave comme celui la. Je ne comprends meme pas pourquoi cette instit (qui n'est la qu'une journée par semaine dans la classe) ne soit pas venu me parler de cet incident !

Mail à l'IEN ?

Autonome ?

Psy scolaire ??

Que faire si les parents du petit garçon s'en moquent ?

Que faire si le papa gendarme n'est pas satisfait de la réaction des parents du petit garçon ???

Que faire si la rumeur de ces attouchements arrive à la barrière (oui radio barrière, vous connaissez ??) et que ce petit garçon ne devienne la bete noire ???

Merci d'avance pour vos conseils...

Posté(e)

Je pense déjà que tu as bien fait de rappeler le papa, de l'écouter, mais aussi de lui dire qu'il n'y aurait pas de confrontation. C'est à l'école de gérer ça avec l'autre enfant, pas à lui.

Ensuite, je commencerais par appeler la collègue qui ne t'a rien dit ( c'est hallucinant je trouve) pour savoir exactement ce qui s'est passé, ou en tous cas ce qu'elle en a su.

Enfin, contact avec l'IEN pour savoir quelle conduite tenir, autonome aussi mais ça c'est plus pour toi.

Posté(e)

Je te conseille de prendre les choses très au sérieux (mais visiblement tu en as conscience) d'appeler la collègue en question si tu peux, car si ça se trouve elle n'est pas au courant, peut etre que la gamine a raconté ça à son père, tu n'as que sa version à lui. Préviens aussi l'ien par courrier et appelle le dès la rentrée. L'autonome aussi bien sur. Appelle aussi les parents du garçon, pour qu'ls ne tombent pas de l'arbre le jour de la rentrée si tu peux.

J'ai eu à gérer un cas un peu semblable. Avant que je n'arrive comme directrice dans une école, au mois de juin, un garçon a coincé une élève dans un coin de la cour un peu isolé, lui a montré ses affaires et a tenté de la pénétrer. Ca a été très loin,la mère de la gamine a porté plainte. jJe n'étais pas là lors des faits, mais j'ai eu la visite des gendarmes plusieurs fois dans les 3 années qui ont suivi, car visiblement le fameux garçon (qui était en dernière année de CLIS au moment des faits) a récidivé et à chaque fois, cette affaire revenait sur le tapis.

Je te souhaite bon courage, et j'espère que ta dernière semaine de vacances se terminera mieux qu'elle a commencé.

Posté(e)

A ta place j'enverrais tout de suite quelque chose d'écrit à l'IEN. Le ien a dit qu'il détesterait apprendre un fait grave par la presse par exmeple, je le comprends et dans ton cas cela pourrait arriver très rapidement.

Je pense aussi qu'il te faut rapidement contacte cette collègue et attendre d'avoir l'IEN au téléphone pour recevoir les parnets et savoir quoi et comment faire.

Plein de courage à toi

Posté(e)

J'ai oublié un détail important ! Je suis en maternelle...

Merci de vos conseils !

Posté(e)

D'abord, courage, Boumbo : ce que tu affrontes là est douloureux.

Tu as bien fait d'appeler ce papa, ça a pu le rassurer que tu lui montres que tu prends les choses au sérieux.

Je pense que tu ferais bien de t'entourer, pour traiter au mieux cette navrante histoire.

Il y a plusieurs aspects à envisager.

Tout d'abord, la petite fille. Ses parents ont pu discuter avec elle. Son père est gendarme, il se demandait s'il n'allait pas engager des poursuites. Il est normalement bien placé pour savoir que la parole d'un enfant qui subit des violences à caractère sexuel se doit d'être recueillie avec des règles précises, afin d'éviter d'induire les mots des adultes dans son récit. Cette petite fille aura probablement besoin d'une aide, d'un suivi psychologique, dans ou en dehors de l'école. Qu'est-ce que les parents ont décidé ?

Ensuite, le petit garçon. Le comportement, tel qu'il est décrit, doit être signalé, et son renouvellement empêché. Signalé à l'Institution (nous avons chez nous des fiches de "signalement d'incident en milieu scolaire" à transmettre à notre hiérarchie), mais aussi et surtout à l'équipe éducative : médecin scolaire, psychologue scolaire, qu'il faut avertir en urgence, et réunir dans les plus brefs délais. En ce qui concerne ton IEN, si tu penses qu'il (elle) peut être un appui, n'hésite pas. La mienne ne serait d'aucune utilité, elle s'affolerait et serait plutôt nuisible. Le simple rapport d'incident suffirait, accompagné d'une note expliquant les faits et les décisions que tu as prises.

Cet enfant doit lui aussi bénéficier d'un bilan psy en urgence : a-t-il déjà un suivi ? est-ce un enfant dont le comportement t'as déjà inspiré de l'inquiétude ? Son milieu familial représenterait-il un danger ? Faut-il alors également signaler cette famille auprès des services sociaux, voire du procureur ? Ou bien, surtout si ce sont de petits enfants, n'y a-t-il dans les gestes échangés qu'un jeu à recadrer sans plus ?

Enfin, tu es furax contre ta collègue, je te comprends. Je n'en rajouterai pas. Si tu as la possibilité de la joindre avant la rentrée, tu pourrais essayer d'obtenir sa version. Puisqu'elle ne semble pas avoir en tête quelques réflexes de base, il serait également utile de lui rappeler la nécessaire confidentialité de cette affaire : pas un mot à quiconque sans ton accord, c'est ta responsabilité de décider seul la mise en place de procédures, les suites à donner, etc. Elle n'aura pas même à être mise au courant de ce qui se passe. C'est ce que je pratique, en tout cas : ça évite les potins et les rumeurs, ça soulage les collègues. Une surveillance accrue du petit garçon s'impose dès la première minute de la rentrée, les collègues doivent avoir un oeil sur lui en permanence, sans que ce soit la peine de leur expliquer dans le détail pourquoi : leur faire part qu'il y a un souci avec d'autres élèves, dont les parents se sont plaints auprès de toi peut suffire, en général, les collègues nous font confiance et ne réclament pas de justifications à tout bout de champ.

L'équipe éducative se réunit avec la famille : il va falloir obtenir les avis des psy et médecin scolaires et éventuellement recevoir la famille du garçon.

Tu ne dis rien de cet enfant : âge, comportement habituel, relations avec la famille. Tu ne vas pas mettre en place les mêmes procédures, selon que tu te trouves en Maternelle, ou avec des enfants de CM2 ou de CLIS, c'est certain. Si tu ne penses pas que ce soit une bonne chose d'avertir la famille du petit garçon sans avoir d'abord pris l'avis de tes partenaires, et bien ne le fais pas. Si tu crains par exemple des violences, ou un milieu familial inquiétant, ne le fais pas !

La famille de la petite fille va avoir besoin de savoir dans les délais les plus rapides ce que tu as décidé. Il ne serait bien entendu pas sain de confronter les familles, surtout que la profession du papa va forcément induire une forme de peur. Tu pourrais les recevoir, leur expliquer ta réflexion, ta démarche, les procédures possibles, etc. Leur montrer ta fermeté : ce qui est arrivé est anormal, et ne se reproduira pas, tu en es le garant.

Le fait d'être en vacances a au moins un avantage : ça te donne du temps pour réfléchir calmement, recueillir les conseils avisés des collègues, par exemple ici, éventuellement contacter les partenaires impliqués, s'ils sont joignables et disposés à rogner sur leurs vacances. Ne te précipite pas, prends ton temps, de toute manière, tu ne peux officiellement rien entreprendre tant que tu es en congé.

Et un petit mot à l'Autonome, oui, bonne idée !

Posté(e)

J'ai oublié un détail important ! Je suis en maternelle...

Merci de vos conseils !

Nous nous sommes croisés !

Posté(e)

Je viens d'appeler l'autonome, ils m'ont conseillé de rencontrer l'enseignante en tete à tete pour qu'elle me raconte précisément ce qui s'est passé, et ensuite l'enseignante doit faire un écrit, et l'envoyer à l'autonome ainsi qu'à l'IEN.

En attendant ce point qui ne pourra avoir lieu que la semaine prochaine, l'autonome m'a conseillé de faire un mail à l'IEN, et de leur en envoyer une copie.

Néanmoins, ils sont clairs sur un point : si l'enseignante a effectivement retiré la main du petit garçon de la culotte de la petite fille, elle a fait une très grosse erreur de ne pas m'en parler...

Posté(e)

Ne t'inquiete pas Dajta, la rencontre avec la collègue pour avoir son point de vue est indispensable, et prévue, mais je dois attendre la fin des vacances pour cela...

Apres je ne vois pas comment le papa gendarme aurait pu me contacter chez moi, ne sachant pour où j'habite, et étant sur liste rouge... Ne serait-ce pas un abus que de profiter de sa position de gendarme pour obtenir ce genre d'informations ???

Posté(e)

+ 1 avec les collègues mais ...

Tu dis être en maternelle ... C''est un enfant de quelle section ?

Posté(e)

C'est un enfant de moyenne section, qui a fait ca sur une enfant de grande section... C'est aussi pour cela qu'il faut intégrer le fait que ce soit une découverte, avec aucune mauvaise pensée derrière...

Le seul hic, c'est que cela ne semble pas s'être produit qu'une seule fois...

Posté(e)

Découverte sans arrière pensée :cry:

cet enfant a du voir des choses qui n'était pas de son âge ( dans la famille , à la télé ????) .Jouer à touche pipi c'est une chose , mais là tu parlais tt de même de doigts mis profondément , de douleurs pour la fillette et d'actes répétés .

Cet enfant a tout de même plus un rapport à la sexualité inapproprié , plus qu'une découverte innocente du corps .

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