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Je remets le texte de la motion (en espérant qu'il n'y aura pas de pb)

Ebauche de motion dans un collège:

Suite à une assemblée générale tenue le mardi 1er mars, l’équipe enseignante du collège *** a décidé, à une large majorité, de valider systématiquement les sept compétences du Socle commun à tous les élèves, afin de n’en pénaliser aucun.

Cette décision ne doit pas masquer le profond désaccord éprouvé par de nombreux enseignants, qui s’exprime à travers des incertitudes, des questions sans réponse et de réelles réticences à mettre en œuvre le Socle commun à travers le renseignement du Livret de compétences et de pratiques pédagogiques modifiant radicalement la conception de l’enseignement et ses missions.

Plus concrètement, aucune directive nationale précise ne permet de savoir à partir de combien d’items une compétence peut être validée, ni à partir de quel moment on peut considérer qu’un item est définitivement acquis pour un élève. La formulation est souvent problématique, trop floue, portant tantôt sur des tâches très simples ou au contraire complexes. Certains items concernent d’ailleurs la personne même de l’élève, son intériorité, ce qu’il a de plus intime. Nous nous demandons quelle légitimité un enseignant aurait à émettre un tel jugement de valeur, alors qu’il est censé, avant tout, évaluer un travail produit et non un individu.

Ces choix, arbitraires et aléatoires selon chaque établissement et selon les équipes pédagogiques elles-mêmes, remettent en question l’égalité que l’Ecole républicaine est censée garantir à tous les élèves et sont en contradiction avec le caractère « commun » du Socle. L’évaluation binaire des compétences (acquis/non acquis), son caractère définitif et extrêmement réducteur, ne permet pas les nuances et la juste mesure du degré d'exigence qui contribuent efficacement à donner des points de repères aux élèves et à leurs parents. Elle ne rend pas compte du niveau réel d’un élève et son organisation ne permet pas de mettre en place des critères d’évaluation cohérents et justes. Le livret de compétences n’offre donc ni aux élèves, ni aux parents, ni aux professeurs, ni à l’institution, de données et de points de repère fiables sur lesquels s’appuyer pour aider l’élève à progresser. Avec le Socle commun, ce sont le système actuel d’évaluation et de notation –notes chiffrées, appréciations, bulletins - mais aussi les programmes disciplinaires, qui sont menacés.

Dans le fond, il semble difficile de cautionner une réforme qui remet en cause les valeurs fondamentales de l’Ecole républicaine, dont la mission prioritaire n’est plus de transmettre des savoirs, une culture, l’apprentissage de la réflexion et du raisonnement. Le Socle commun est l’application, en France, des directives du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne, fixant, suite à la stratégie dite de Lisbonne établie en 2000, les compétences clés permettant aux états membres de « garantir une souplesse de la main d’œuvre » et une compétitivité économique maximale, dans le cadre d’une « économie de la connaissance ». La priorité de l’école n’est plus d’instruire, mais de former une main d’oeuvre apte à s’adapter aux besoins économiques. L’utilisation du Livret de compétences dans les décisions d’orientation, d’affectation et dans le marché du travail est d’ailleurs actuellement opaque, tandis que les acquisitions des compétences de chaque élève sont rendues transparentes pour l’Etat et fichées dans l’application numérique nationale du livret dès l’école primaire.

En tant que fonctionnaires d’Etat, nous sommes tenus d’appliquer la loi d’orientation du 23 avril 2005, à regret, loi qui nous a été imposée sans consultation aucune, et qui fixe à l’école une « obligation de résultats » pour la première fois dans l’histoire de l’enseignement, « tous les élèves » devant attester la maîtrise des compétences du Socle. En tant qu’enseignants «éthiques et responsables » selon les termes des compétences qui nous ont été assignées récemment, notre devoir n’en est pas moins d’exprimer notre désaccord, et surtout une profonde inquiétude quant à l’avenir de l’Ecole et de nos élèves, ainsi que d’en informer l’institution et les parents d’élèves.

L’équipe enseignante

Sinon, il faut mettre la date du jour où les compétences sont évaluées et acquises ! devil_2.gif Si on met le 30 juin, ça va paraître suspect !laugh.gif

Posté(e)

Sinon, il faut mettre la date du jour où les compétences sont évaluées et acquises ! devil_2.gif Si on met le 30 juin, ça va paraître suspect !laugh.gif

Et changer de stylo à chaque fois qu'on met des dates différentes ??? ou alors le dateur avec des dates aléatoires...

un jour on en aura marre...

Posté(e)

Le livret de compétences associé au socle commun participe de cette culture de l'évaluation qui s'est largement répandue.

Elle repose sur la croyance que tout est mesurable, y compris les idées. Elle s'appuie sur l'informatique, ce qui explique le type de codage employé pour les évaluations.

Les politiques s'en remettent de plus en plus aux experts chargés de concevoir et analyser les évaluations.

Voici un lien concernant le fameux base-élèves.

Fichage (cliquer en particulier sur le diaporama "2010, retour du livret ouvrier")

Posté(e)

Les livrets actuels ne sont pas forcément plus fiables pour connaître le niveau "réel" de nos élèves étant entendu que chaque école (voire chaque enseignant) y met ses propres compétences et établit ses propres évaluations. La note chiffrée, au collège, est -elle aussi- pleine de subjectivité; elle ne renseigne en rien les parents sur les compétences évaluées.

Je ne défends pas ce LPC sur la forme qu'il a actuellement qui ressemble à une usine à gaz trop lourde à gérer par les enseignants mais je pense que l'idée d'un socle commun à acquérir n'est pas à rejeter aussi promptement que certains souhaitent le faire sans forcément proposer de solution alternative.

Posté(e)

Un berger qui fait paître son troupeau dans une campagne profonde voit arriver, dans un nuage de poussière, un 4x4 duquel descend un jeune homme en costume impeccable qui se penche, le regarde et lui dit :

- Si je vous dis combien vous avez de moutons, est-ce que vous m'en donnerez un ?

Le berger, surpris :

- Pourquoi pas ?

L'homme gare sa voiture, branche son ordinateur, allume son son téléphone portable, navigue sur internet, va sur "banque de données" puis sort un rapport à l'imprimante :

- Vous avez 1586 moutons dans votre troupeau.

Le berger répond :

- C'est exact, et comme nous en étions convenus, prenez un mouton.

Il regarde le jeune homme prendre sa prise et lui dit :

- Et si moi je vous dis avec précision ce que vous faites comme métier, est-ce que vous me rendez ma bête ?

Le jeune homme se prend au jeu :

- Pourquoi pas ?

- Vous, vous êtes un expert. Vous faites des évaluations, des audits, du conseil.

- Oui, c'est exact, mais comment avez-vous deviné ?

- C'est facile : vous débarquez ici alors que personne ne vous l'a demandé, vous voulez être payé pour avoir répondu à une question dont je connais la réponse et dont tout le monde se moque éperdument, et manifestement vous ne connaissez pas le métier, alors rendez-moi mon chien !

J'ai entendu cette histoire racontée par le psychanalyste et professeur de psychopathologie Roland Gori qui appelle les experts, spécialistes de l'évaluation, "scribes de nos nouvelles servitudes".

Posté(e)

Je ne défends pas ce LPC sur la forme qu'il a actuellement qui ressemble à une usine à gaz trop lourde à gérer par les enseignants mais je pense que l'idée d'un socle commun à acquérir n'est pas à rejeter aussi promptement que certains souhaitent le faire sans forcément proposer de solution alternative.

Y a-t-il besoin de solution alternative ?

L'école de la République a réussi, vaille que vaille, à se créer et à fonctionner pas trop trop mal pendant un bon siècle et des brouettes, sans ordinateurs, sans fichage des élèves, et avec des notations qui effectivement valaient ce qu'elles valaient mais ne vous collaient pas aux fesses toute votre vie.

Pourquoi a-t-on ABSOLUMENT besoin d'un outil permettant de numériser nos élèves, c'est-à-dire de les traduire en binaire ?

Un outil, chez moi, ça sert à FAIRE quelque chose. Les évaluations, qu'elles soient diagnostiques, formatives, sommatives, ou autres, de ce que j'en vois, elle ne m'ont jusqu'à présent servi à rien dans ma pratique professionnelle. Quand je reçois un nouvel élève, je regarde à peine le livret, sauf s'il est très clair et concis (genre "lecture 8/10, conjugaison 6/10, calcul 7/10, ça, je comprends. Le reste, ça ne me cause pas, et quand il y en a plus de 1 page, ça me fait mal à la tête et je le range dans ma pile "papiers très importants, à ne pas lire").

Par contre, je ne mets pas bien longtemps à me faire une opinion sur le gamin.

Akwabon, qui va récupérer un nouvel élève dans dix jours, je crois qu'elle s'en fiche pas mal de savoir à quelle date il a validé telle ou telle compétence, tout ce qu'elle voudrait savoir, c'est si oui ou non il sait lire ! (binaire, remarque, mais elle un peu binaire, Akwabon, non ? devil_2.gifdevil_2.gifdevil_2.gif)

Et de toute manière, dès qu'elle aura le gamin devant elle, elle le saura en 3 mn chrono...

Je suis assez d'accord avec ceci dès lors que l'on se place du point de vue de l'enseignant. Mais je pense que l'élève et les parents ont aussi besoin de savoir où ils en sont et ils n'ont pas forcément l'oeil expert d'Akwabon ou même d'un enseignant lambda :angel_not: . Ils ont donc besoin d'outils, de repères pour le faire.

Concernant le débat sur ce qu'on évalue et comment on évalue il y aurait beaucoup de choses à dire. Par exemple, en France, on évalue presque exclusivement les résultats alors que dans les pays anglo-saxons c'est les progrès des élèves qui le sont.

Posté(e)

Si les parents ne comprennent pas des appréciations comme A, ECA, NA c'est qu'on ne leur a pas expliqué. Je ne vois pas en quoi un 18/20 est plus parlant qu'un A dans une compétence du genre "sait poser une addition". Je ne parle même pas des compétences transversales où le fait de mettre une note chiffrée est souvent une hérésie.

Les notes parlent aux parents parce que c'est ce qu'ils ont connu dans leur jeunesse. Est-ce une raison suffisante pour s'y accrocher? Je ne crois pas. Par contre, je pense que nous devons faire un effort de pédagogie pour expliquer le système de notation qu'on utilise.

Posté(e)

Les évaluations ont pris une telle place aujourd'hui, au détriment des apprentissages, que beaucoup d'enseignants adaptent le contenu de leur enseignement aux évaluations. C'est un renversement complet qui s'accomplit. Alors que l'évaluation venait valider l'enseignement, c'est maintenant l'enseignement qui se calque sur l'évaluation.

Comme ces évaluations sont conçues par ceux que l'on appelle les "experts", qui ne font pas la classe, l'enseignant se trouve dépossédé de son travail, de sa mise en oeuvre et de ses résultats.

Mais qu'est-ce qui est évalué au juste ?

Akwabon a donné plus haut des exemples de l'absurdité de ces évaluations : comment le fait de noter chaque rondelle de saucisson séparément assurera que, devant une situation globale complexe, ceux-ci pourront à la fois "écrire sur les lignes en respectant la ponctuation", "respecter les règles de l'orthographe lexicale", "respecter les règles de l'orthographe grammaticale", "enchaîner les idées dans un ordre logique", "faire preuve des connaissances nécessaires à la bonne exposition du sujet", et ainsi de suite.

Car ce qui transparaît à travers ces évaluations élaborées sous couvert de scientificité, c'est une conception déshumanisante de l'homme qui n'est plus considéré comme un être global mais comme une chose que l'on peut découper en tranches (de saucisson comme dit Akwabon). Il y a dans cette façon de penser l'homme comme un millefeuille dont on pourrait séparer les couches à l'infini une conception dangereuse, antihumaniste.

L'idée des experts est que l'enseignant améliorera sa pratique de classe grâce aux analyses des évaluations suivies de recommandations de leur part. L'enseignant est ainsi relégué à une fonction d'exécutant.

Or, un expert qui ne fait pas la classe ne peut pas aider un enseignant parce que l'expert n'a pas l'expérience pratique de la classe. Jamais un enseignant n'aurait pensé à évaluer ses élèves sur des critères aussi absurdes que ceux cités plus hauts.

L'enseignant n'a nullement besoin d'une expertise extérieure parce que ses habiletés professionnelles se forgent à partir de l'effort pour surmonter les obstacles que le monde de la classe oppose à sa maîtrise technique.

Le savoir de l'expert, censé reposer sur sa capacité à analyser les évaluations, est invalidé parce que lui-même ne fait pas l'expérience du réel de la classe. Car le réel est justement ce qui se fait connaître à celui qui travaille par sa résistance aux savoir-faire, aux procédures, aux prescriptions définies par l'expert. Le réel, c'est la vérité qui se révèle par la négative. C'est toujours affectivement que le réel de la classe se manifeste d'abord à l'enseignant.

L'habileté, la compétence de l'enseignant proviennent de son expérience de la classe. Aucune analyse d'expert en sciences de l'éducation ne peut s'y substituer. Il faut des années pour accéder à la familiarité avec la classe et beaucoup d'endurance, de patience, d'obstination face à l'échec.

Nous emportons aussi nos soucis de travail à la maison, nos proches les connaissent, nous en rêvons même. Et cela n'est pas mesurable par des évaluations. Ce sont ces soucis de travail qui orientent nos pratiques et non les analyses des experts. Notre enseignement repose sur des savoir-faire qui ne se mesurent pas. Nous connaissons nos élèves de manière informelle et intuitive comme un bon médecin apprendra déjà beaucoup de son patient en lui serrant simplement la main. Au bout d'une semaine de classe, comme l'exprimait très bien Rikki, on en sait bien plus sur chacun de nos élèves que ce que pourrait montrer n'importe quelle évaluation élaborée de l'extérieur.

Il n'est pas question de nier la nécessité d'évaluer nos élèves. Connaître leurs connaissances au moyen d'une mesure, aussi imparfaite soit-elle, est indispensable. Mais cette évaluation doit être entièrement laissée à l'appréciation de l'enseignant dont le travail doit obtenir la reconnaissance des collègues et des parents, comme cela s'est toujours fait avant l'arrivée des experts.

  • J'adhère 1
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Je souscrirais assez volontiers à ce que tu dis, LouisBarthas, mais il me semble que cette description quelque peu idyllique de l'enseignement a ses travers. Elle suppose une acuité pédagogique et une expertise que tous les enseignants n'ont pas soit par inexpérience, soit parce qu'ils sont mauvais. Pour reprendre le parallèle avec les médecins, si je constate que le mien est mauvais, j'en change ce que je ne peux pas faire avec un enseignant (ou alors je vais dans le privé et encore, je ne suis pas sûr d'y trouver une place ou de bons enseignants :devil_2: ). Dès lors, en tant qu'élève, si je suis évalué de façon informelle, comme tu le préconises, par un mauvais enseignant: bonjour les dégâts! Il est vrai qu'on peut aussi tomber dans l'angélisme et décréter que tous les enseignants sont formidables, mais bon... :angel_not: Des évaluations harmonisées au sein d'un groupe scolaire permettent de limiter les dégâts provoqués par de mauvais pédagogues.Elles permettent également à ces derniers de progresser et de s'appuyer sur le soutien du groupe. Je te rejoins, par contre, sur le fait qu'il faut prendre garde à ne pas adapter son enseignement aux évaluations ce qui les dévoierait complètement. Ce point mérite effectivement une grande vigilance.

Cette idée de connaissance intuitive des élèves est encore moins vraie dans le second degré où les profs ne voient que très peu ces derniers et surtout où la vie scolaire est traitée par un service dédié.

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Personnellement, je n'ai rien contre l'idée d'une évaluation nationale permettant de faire un point donné à un moment donné. J'ai même pris celles du Bas-Rhin pour essayer d'objectiver un peu là où j'en étais dans mon CP, c'est dire si je ne suis pas fermée à l'idée !

On a besoin de contrôle – je préfère d'ailleurs nettement ce terme de contrôle à celui d'évaluation : on contrôle pour voir si tout va bien, et pour rectifier le tir sinon. On n'évalue pas des compétences, on contrôle des connaissances, c'est beaucoup moins intrusif et mensonger.

Mais en prenant lesdites évaluations du Bas-Rhin, je me suis rendue compte qu'en voulant évaluer des toutes petites tranches de saucisson, parfois, ça tombait à côté de la plaque, complètement. J'aurais préféré quelque chose de plus global, pour le coup, quitte à analyser un peu finement les productions des élèves, mais là, les trucs sur les types d'écrits, c'était bizarre, mes élèves n'ont rien compris ! Il faut dire que je les ai mal habitués : ils se sont tous mis à lire, et n'ont pas compris que ce n'était pas ça qu'on leur demandait.

Louis Barthas a raison : on finit par préparer en fonction de l'évaluation, comme pour le bac.

Faut-il conserver des évaluations nationales ? Mon opinion n'est pas arrêtée, j'ai des hésitations. Disons pour le moment que ma position est la suivante :

Compte tenu du trop faible volume horaire dont bénéficient les élèves, le temps important consacré à ces évaluations compromet la bonne tenue des apprentissages, dévore notre emploi du temps et détruit notre moral.

Ensuite, ces évaluations n'appartiennent pas à l'enseignant qui ne les a pas conçues, elles lui sont imposées de l'extérieur.

Je souhaite donc que L'enseignant redevienne maître de sa classe, en d'autres termes qu'on le laisse tranquille et entièrement libre de conduire les apprentissages et de concevoir lui-même, éventuellement avec ses collègues de l'école, les évaluations correspondant au travail effectif réalisé dans sa classe.

Mais la baisse du niveau général des élèves impose le maintien d'une mesure comparative du niveau réel.

C'est pourquoi je serais favorable à la suppression totale des évaluations nationales et à la création de deux examens à l'école primaire : un premier en fin de CP afin de ne laisser passer au CE1 que les élèves sachant déchiffrer correctement - pas nécessairement une lecture courante qui ne devrait être acquise qu'en fin de CE1, et un second examen pour passer en 6e.

Posté(e)

C'est pourquoi je serais favorable à la suppression totale des évaluations nationales et à la création de deux examens à l'école primaire : un premier en fin de CP afin de ne laisser passer au CE1 que les élèves sachant déchiffrer correctement - pas nécessairement une lecture courante qui ne devrait être acquise qu'en fin de CE1, et un second examen pour passer en 6e.

Laisse-moi m'étonner qu'une telle proposition (que j'aurais tendance à approuver) qui aurait déclenché des "réactions" à n'en plus finir, il y a quelques années (ou temps), reste sans commentaire... :wink:

JBB

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