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Posté(e)

Voilà en ce beau samedi printanier, je m'interroge...

Les faits: chaque année l’État supprime 16OOO postes dans le public en sachant que le taux de natalité en France ne faiblit pas...donc moins de fonctionnaire et plus d'élèves par classe..dans un même temps l'enseignement catho va lancer une grosse campagne de pub pour promouvoir leurs MASTERS payants car d'ici 2015, c'est entre 15 000 et 20 000 profs du privé qui partent à la retraite.

La semaine dernière, je lis dans la presse que l'enseignement catho va devoir fermer plus de 1000 établissements si l'Etat ne les aide pas financièrement..

Donc ce qui nous attend est bien plus grave que la guéguerre enseignement privé/public....car il y a énormément de demandes pour les écoles privées, une école privée de Paris a une liste d'attente de 800 élèves!

Alors que va-t-il se passer?

Dans un premier temps, les étudiants des IUFMs vont se tourner vers le privé pour des remplacements ( c'est déjà le cas) car pas de poste au concours.

Ces mêmes étudiants se verront proposer des CDD et CDI ( voir article que j'ai publié sur les CDI et George TRON) avec 35 heures de présence dans les établissements.

Les 1000 établissements privés qui doivent fermer vont devenir complètement autonomes et PRIVATISES ( ce qui devrait en réjouir certains).

Mais dans un deuxième temps, les milieux aisés et même la classe moyenne vont se tourner vers ces établissements qui seront PAYANTS.

Du coup le public va se retrouver avec des élèves qui cumulent toutes les difficultés,un statut de fonctionnaire qui ne sera plus du tout envié car dans le privé les salaires des profs vont doubler ( les parents vont banquer), une mobilité plus que réduite (je crois qu'il y a déjà des gros problèmes avec les mutations) et en France on se retrouver avec du 50% privé et 50% ( voire moins) public...

Alors dites-moi ce que vous en pensez, comment voyez-vous les choses??

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Posté(e)

Je suis dans le privé catho sous contrat d'association et je vois plutôt l'inverse: on ne va jamais pouvoir demander des rétributions permettant de payer les salaires des profs (actuellement dans mon école c'est 12 euros par enfant et par mois). Mes parents d'élèves sont agriculteurs, caissières, mères au foyer, mécanicien, secrétaire, intérimaires en usines.

Je pense que le privé catho va essayer de faire des RPI en rassemblant des écoles et mettant un directeur pour deux sites à 3 classes.

C'est plutôt les grosses écoles déjà hors contrat qui vont bénéficier de tout ça.

Posté(e)

je pense que l'état va se désengager du financement des établissements privés sous contrat donc plusieurs solutions:

1,tous les établissements ferment

2,les parents financent ( même s'ils sont vendeurs, caissières...)à hauteur de 1000 à 2000 euros par an comme aux USA.

3, les établissements privés cathos deviennent autonomes et demandent des financements privés ( entreprises, banques....)

il va forcément se produire une des 3 solutions sinon je ne vois pas par quelle opération du saint esprit les établissements privés continueraient à fonctionner s'il n'y a plus de sous ( c'est ce que nous dit le gouvernement..les caisses sont vides...)

Posté(e)

Alors ça sera la solution 1 avec des élèves qui iront en masse vers le public et les écoles hors contrat. Ca sera impossible à l'état de suivre en créant des nouveaux postes dans le public donc je pense que l'état ne va pas arrêter de payer les profs du privé sous contrat. ;) Et en plus je crois qu'on ne peut pas faire ça d'un seul coup car on a passé un concours donc je ne pense pas qu'on puisse nous en retirer le bénéfice comme ça. :blink:

Il risque plutôt de faire plus vicieux en faisant un truc du genre école à partir de 5 ans pour enlever les PE de PS-MS. :cry:

Avec du coup une hausse des structures privées pour les 2/5 ans.

Posté(e)

merci pour tes infos Lady Oscar, bon tout ça n'est pas très encourageant..tu penses donc qu'il va y avoir une explosion des écoles privées hors contrat...et tu ne penses pas qu'ils vont profiter des 15000/20000 départs à la retraite d'ici 2015 pour changer le recrutement, un peu comme dans le public où certains vacataires ont des postes à l'année en CDD...???

je n'arrive pas vraiment à comprendre concrètement ce qui va nous tomber dessus dans pas longtemps!!

Posté(e)

De rien kabibi9 ;)

J'ai peur d'un sytème à l'anglaise avec recrutement des enseignants sur CV sans sécurité de l'emploi allié à une scolarisation tardive vers 5/6 ans, et bien sur d'une régionalisation comme signalé par Akwabon qui réduirait certainement la diversités des options et cursus en secondaire et amènerait aussi des appels aux subventions privées comme aux USA.

Sinon je reviens sur mles propos pour les 2/5 ans: j'ai peur qu'ils tapent là dessus en premier puisqu'ils ont déjà commencé aec les 2 ans... et qu'une copine en crèche s'est entendu dire il y a déjà deux ans qu'ils fallait se préparer à accueillir beaucoup d'enfants de 2 ans mais aussi de 3, 4 ans dans les années à venir.

Allez je retourne à ma prépa de classe en laissant ça de côté dans un coin de ma tête.

Posté(e)

je pense que l'état va se désengager du financement des établissements privés sous contrat donc plusieurs solutions:

1,tous les établissements ferment

2,les parents financent ( même s'ils sont vendeurs, caissières...)à hauteur de 1000 à 2000 euros par an comme aux USA.

3, les établissements privés cathos deviennent autonomes et demandent des financements privés ( entreprises, banques....)

il va forcément se produire une des 3 solutions sinon je ne vois pas par quelle opération du saint esprit les établissements privés continueraient à fonctionner s'il n'y a plus de sous ( c'est ce que nous dit le gouvernement..les caisses sont vides...)

La France n'a plus les moyens de payer deux écoles...

Et puis, ce financement du privé par de l'argent public est un anachronisme sous le prétexte fallacieux d'une liberté de choix de l'enseignement. Il est écrit nulle part que l'État doit FINANCER l'école privé dans la constitution (garantir une liberté (ici le choix de l'enseignement) ne veut pas dire le financer, que je sache...).

Quant au 50/50, on n'y croit pas une seconde...

Ecole privée, fonds privés n'a rien de choquant (comme d'autres libertés inscrites dans la constitution qui sont régies par cette même règle (ex: information, circuler etc...)).

Posté(e)

écoles privées = fonds privés....oh pinaise c'est le moment de créer sa boîte...euhhhhh son école et de taper à la porte des investisseurs!

Si l'Etat se désengage totalement du privé, cela ne va pas arranger les choses..au contraire...les écoles publiques ( de moins en moins nombreuses) vont devoir gérer uniquement les milieux sociaux très défavorisés puisque la classe moyenne et supérieure scolarisera ses enfants dans le privé ( catho ou hors contrat)...il y a un post qui parle des écoles hors contrat...dans ma ville il y en a deux qui ont une excellente réputation, ce sont des écoles bilingues.

Une chose est sûre, les impôts ne vont pas augmenter....mais les frais d'inscriptions vont exploser!

Les pauvres iront à l'école des pauvres ( publiques) et resteront pauvres

Les riches dans les écoles de riches....qui formeront l'élite.

les écoles privées auront toute un petit plus pour se démarquer et rester dans la compét (anglais, l'arabe, le chinois, snow, informatique à haute dose,voyage à l'étranger.;échange d'élèves ...bref les parents choisiront, ce sera à la carte! ( surtout bancaire d'ailleurs!!)

Posté(e)

Si l'Etat se désengage totalement du privé, cela ne va pas arranger les choses..au contraire...les écoles publiques ( de moins en moins nombreuses) vont devoir gérer uniquement les milieux sociaux très défavorisés puisque la classe moyenne et supérieure scolarisera ses enfants dans le privé ( catho ou hors contrat)...

Les pauvres iront à l'école des pauvres ( publiques) et resteront pauvres

Les riches dans les écoles de riches....qui formeront l'élite.

Je ne comprends pas pourquoi... Du moins, en quoi le fait que le privé se privatiserait pousserait les familles riches à inscrire plus qu'elles ne le font maintenant leurs enfants dans le privé?

Complètement de l'avis de FannyW.

Posté(e)

si l'etat décide de ne plus financer le privé, il ne faut pas s'imaginer que l'argent gagné sera distribué au public...bien au contraire, ce qui insitera davantage les classes favorisées à se ruer vers le privé.

Il ne faut pas oublier la bêtise humaine..la notion de prestige, d'imitation...vouloir le plus beau et le meilleur pour son enfant à tout prix...

Posté(e)

Juste pour précision:

-Même pas 12 euros le mois dans mon école

-Pas d'école publique à proximité

-Les parents d'élèves ont fait le choix de la proximité et ils feraient le même choix si l'école étaient publique.

Bref il va falloir ouvrir beaucoup d'écoles publiques...

Posté(e)

si l'etat décide de ne plus financer le privé, il ne faut pas s'imaginer que l'argent gagné sera distribué au public...bien au contraire, ce qui insitera davantage les classes favorisées à se ruer vers le privé.

Il ne faut pas oublier la bêtise humaine..la notion de prestige, d'imitation...vouloir le plus beau et le meilleur pour son enfant à tout prix...

C'est en fait très simple et ce cas là resterait très rare.

Une fois confrontées à la vraie privatisation du "privé", celui-ci ne tiendra pas!

Il (l'établissement) sera alors bien obligé de solliciter son intégration dans le public (ce qui ne devrait pas poser de problème), transformer son identité catholique trop expressive (dans 95% des cas et user des aumôneries si le besoin s'en fait toujours sentir). Une réorganisation s'imposerait alors (histoire de ne pas avoir de doublons) et l'équilibre se formerait à court et moyen terme.

Les finances publiques ont a y gagner. L'école publique ne perdra rien et la liberté du choix de l'enseignement préservée (mais cette fois ci, seules les personnes qui veulent, à tout prix, faire valoir ce droit en assumeraient alors les conséquences financières).

La Finlande possède un des meilleurs systèmes éducatifs au monde et il n'y a pas d'écoles privées (ou presque). N'est ce pas un signe de cet éparpillement (on sait que la sélection est contreproductive!).

Pour réfléchir.

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