Recherche enseignant pratiquant la relaxation en classe

[vikingirl]

Bonjour,

Dans le cadre de mon mémoire, je recherche des enseignants pratiquant la relaxation en classe, cette pratique étant rare, n'hésitez pas à me faire signe !

Cordialement

[linette72]

Heu..et bien moi j'en faisais en début d'après-midi avec des CM1 ou en fin de séance de sport, du basique ( détendre et prendre conscience tous les membres ) pour un retour au calme et à la concentration: les élèves étaient assez réceptifs et surtout ils ont appris à ne plus avoir peur du silence!

[del150304]

Moi aussi, il m'est arrivé d'en faire après des séances de sport. Juste pour récupérer le calme avant l'entrée en classe.

Sinon, pas le temps.

[boubiz]

J'en ai fait également sur 3 périodes en clis avec différents exercices. Les élèves aimaient bien.

[yushi]

Comme Linette,

Dans mes différentes classes (c'était ma première année et que du cycle 3), je faisais quelques minutes de relaxation en début d'après-midi. Certains élèves rigolaient bien sûr au début mais au bout de quelques fois, les enfants appréciaient ce moment de calme. Ils me le réclamaient quand j'oubliais.

Et puis, ça fait du bien à la maîtresse aussi.

[KLALM]

Egalement persuadé, que les quelques minutes consacrées à ce type d'activité sont un investissement qui portera ses fruits, je souhaite utiliser cela régulièrement pour ma classe de cycle 3 (25 élèves en CE2, CM1, CM2). Les premières approches ont été positives (malgré les habituels réfractaires rigolards). Je suis donc preneur de conseils ou de liens (pour ressources) afin d'installer durablement ces moments dans la classe.

@ Vikingirl, si tu as déjà des infos et conseils glanés pour ton mémoire, n'hésites pas nous en faire profiter.

D'avance merci à tous.

KLALM

PE stagiaire en cycle 3

[vikingirl]

Je vous fais part d'une partie de la conclusion de mon mémoire. Comme vous avez pu le constater plus haut c'est un sujet risqué, capable de provoquer de sacrées réactions !! Néanmoins j'ai eu 15 à mon mémoire, preuve qu'il y a des enseignants et des professeurs d'université qui font preuve d'ouverture d'esprit et qui ont sacrément encouragé mes travaux.

En fait, c’est surtout au niveau de la gestion du stress des élèves que la relaxation confirme son intérêt pour un mieux-être des élèves en classe, et notamment la relaxation par intériorisation et visualisation. En effet, les deux relaxations proposées aux élèves et comportant, de prime abord, une détente du corps, semblent avoir eu un impact sur le stress des élèves puisque 52 à 68% des élèves ont déclaré que ces activités leur avaient permis de diminuer voire d’enlever leur stress et que 40 à 60% d’entre eux estimaient qu’elles leur avaient permis de se sentir mieux dans leur corps. La prise en compte du corps dans les activités de relaxation engendrerait une meilleure gestion du stress. S’il y a une différence au niveau des effets ressentis, entre les deux relaxations par visualisation, il semblerait que cela soit dû à l’aspect esthétique des textes. Un texte riche en couleur et proche du vécu des élèves semble, en effet, avoir un impact plus important au niveau de leur mieux-être. Ces expérimentations ont également permis de mettre en évidence que la relaxation peut être adaptée en fonction du contexte. En effet, malgré un environnement à priori inadéquat, les élèves ont réussi à se relaxer et ceci, en choisissant une technique modulable et pouvant être ajustée au mieux.

J’ai pu mettre en évidence l’intérêt de la relaxation en tant que préparation au travail des élèves, cependant c’est une activité qui devrait s’inscrire dans la durée pour réellement constater des progrès au niveau des résultats scolaires des élèves, ce que je ne pouvais observer en l’espèce, étant donnée la durée du stage. De plus, mon expérimentation a concerné des élèves de cycle trois, je ne peux donc généraliser mes résultats à tous les cycles. Cependant, à la vue des résultats de ces expérimentations, il apparaît que la relaxation a sa place à l’école. Elle est valide et n’a donc pas à être critiquée sauf si on observe des dérives sectaires. Pour sa pratique régulière en classe les parents doivent être informés et ce, dans un souci de clarté. Christian Coudre, professionnel de l’éducation nationale précise que [« c’est à nous de donner son côté sérieux à la chose, de s’entendre sur une définition claire de la relaxation et de faire montre d’une transparence totale vis-à-vis des parents et de l’institution »][1].

[1] SOBOCINSKI A., op.cit., p.60.

Plus qu’une technique, la relaxation représenterait finalement un état d’esprit des enseignants qui la pratiquent. Soucieux de leur bien-être, l’éthique professionnelle de ces enseignants les amènerait peut-être plus facilement que d’autres à prendre en considération le bien être des élèves ? Ceci amène une autre hypothèse qui mériterait de nouvelles explorations. Il me semble qu’un enseignant qui s’intéresse à la relaxation est à la recherche d’un mieux-être voire d’un bien-être et que c’est un enseignant qui, par sa bienveillance, sera curieux de nature et n’hésitera pas à inventer des dispositifs pédagogiques l’aidant dans ce sens, que ces dispositifs aient un lien ou non avec la relaxation. En effet, « c’est dans l’équilibre d’une vie animée que l’enseignant efficace transmet à ses élèves savoirs et savoir-faire. C’est dans une relation authentique à lui-même et aux élèves que s’épanouit son savoir-être »[1]. Néanmoins elle est, aujourd’hui, loin d’être connue et d’être reconnue. A la lecture d’un article sur « la communication non violente à l’école », j’ai trouvé une résonance à ce que j’ai pu ressentir et ce que peut vivre aujourd’hui un enseignant pratiquant la relaxation à l’école : « Ils vivent souvent ces transformations dans une grande solitude dans leur établissement, préférant se donner du temps pour expérimenter dans leur classe, avant d’oser en parler, ne sachant souvent pas comment témoigner, et vivant de plus en plus mal les fonctionnements classiques qui étaient pourtant les leurs peu de temps auparavant » [2].

[1] TRANKIEM B., op.cit.

[2] SCHMIDER C. (2010). « La communication non-violente à l’école », Diversité Ville-Ecole-Intégration, n°161, p.166.

Alors bravo à ceux qui "osent" !

[nicolasd.22]

l’éthique professionnelle de ces enseignants les amènerait peut-être plus facilement que d’autres à prendre en considération le bien être des élèves ?

Hum, tu as raison d'utiliser le conditionnel...

Que de blabla pour pas grand chose.

Oui c'est mieux une classe détendue que tendue... on est d'accord.

Les autres enseignants ne se préoccupent pas du bien être de leurs élèves, c'est bien connu !

Si tu es stressée et communiques ton stress, à toi de faire de la relaxation... Embrigader les pauvres élèves dociles là dedans est une autre histoire.

[vikingirl]

Ceci amène une autre hypothèse qui mériterait de nouvelles explorations.

Je ne suis pas là pour polémiquer, c'est juste une partie de ma conclusion ! mais sortir une phrase de son contexte c'est réservé aux médias normalement, non ?!!

"Les autres enseignants ne se préoccupent pas du bien être de leurs élèves, c'est bien connu !" : qui a dit cela ?!!! pas moi ! qui parle d'embrigadement ? pas moi !

Par contre des enseignants stressants j'en ai rencontré, d'autres qui ne se remettent pas en question aussi ! Surtout ne pas déranger "mon" quotidien de plusieurs dizaines d'années...

Ceux qui sont intéressés par la relaxation en classe, je répondrai désormais en mp. Sur ce, bonne année !!