adgelyna Posté(e) 28 juin 2011 Posté(e) 28 juin 2011 Comme Nagdum, sauf que je ne leur fais pas écrire en capitale. On voit ensemble comment la lettre se forme, on s'entraine sur ardoise lors des dictées de syllabes ou de mots, l'entrainement sur cahier vient plus tard, ou avant, selon la prog d'écriture. Ca n'a jamais posé problème à mes élèves, même aux plus en difficulté.
enviedespoir Posté(e) 28 juin 2011 Posté(e) 28 juin 2011 Qu'appelez-vous métalangage, chère collègue ? Je pense que cela doit avoir un rapport avec le langage mais vous ayant lue ailleurs reprochant tout usage de phrase aidant les élèves à structurer leur tracé en passant par le versant auditif de leur intelligence, je suppose que cela doit se présenter différemment. À moins que, en personne sensée, le proverbe ne dit-il pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, vous ayez relativisé vos premiers propose et, l'ayant tenté sur les personnes que vous rééduquez ou dans les classes que vous suivez dans le cadre de votre recherche, vous vous soyez rendu compte qu'en effet, certains enfants de type auditif ont besoin de passer par la parole pour conscientiser le geste. Deuxième question : dans vos cahiers destinés au Cours Préparatoire, comment articulez-vous les cahiers d'exercices d'écriture avec les méthodes d'apprentissage de la lecture en usage dans les classes ? Il me paraît essentiel, mais je suis une personne sensée, je peux changer d'avis, que la progression d'apprentissage de l'écriture des lettres suive pas à pas la progression adoptée pour la lecture de ces lettres. Il vous faudrait donc proposer autant de cahiers d'écriture qu'il existe de méthodes de lecture, ce qui me semble inconcevable ! À moins que vous ne renouiez avec la tradition du cahier de calligraphie où là, une fois finis les apprentissages premiers de l'écriture et de la lecture conjoints, nos hussards et hussardes noirs faisaient copier en anglaise, ronde et bâtarde maximes et proverbes, ce que je n'ose croire ? Le métalangage est le langage qui sert à dire le langage. Pour être plus précise je devrais dire « qui sert à organiser le langage ». En effet, tout comme le langage sert à organiser le monde et non à le décrire* (contrairement à ce que beaucoup croient), le métalangage sert à organiser le langage, en l’occurrence le langage écrit dont, plus précisément pour ce qui nous préoccupe, la trace en elle-même. (* par ex. les adjectifs de couleur de certaines langues africaines sont en même temps des adjectifs qui disent la texture). La description de la trajectoire à suivre pour réaliser tel ou tel tracé (je monte jusqu’ici, je tourne etc.) n’a rien à voir avec le métalangage. Ça n’est pas du métalangage. Alors je corresponds à ta définition de l’imbécile, je n’ai pas changé d’avis. Nous n’avons pas la même définition de ce qu’on appelle une personne sensée. Si, pour être sensée, il faut adhérer à tes idées, alors, je ne suis pas sensée … à tes yeux. Ce que tu écris est même limite insultant : relis-toi. Comme des EDPiens en charge d’enseigner l’écriture vont nous lire, je répondrai toutefois à tes assertions car ça peut leur être une base de réflexion. Auparavant je précise que ce qui nous oppose est la verbalisation, c'est-à-dire la description par l’enfant (ou un tiers) de la trajectoire du crayon sur le papier en même temps qu’il écrit et non la description antérieure. Cette description peut être faite par le métalangage (ex. pour le r, une attaque de grande boucle, un pont et une amorce d’étrécie), c’est plus pratique et plus efficace car permet que l’enfant fasse les gestes ad hoc sans avoir besoin d’explications. Elle peut être faite par une description plus personnalisée qui peut ressembler à celle de la verbalisation, mais en plus simple ; c’est ce que j’ai fait en partie tant que mon analyse du système graphique n’était pas aboutie et que, de ce fait je n’avais pas à disposition l’intégralité du métalangage organisant notre système graphique latin ( d’où la différence entre l’ancienne version des cahiers et la nouvelle). Donc, pour revenir à la verbalisation : si, dans le cadre de certaines pathologies, il est indispensable de passer par la verbalisation pour faire conscientiser le geste, et là je n’ai jamais dit l’inverse, en revanche, il ne me semble pas sensé du tout d’utiliser cette façon de faire hors pathologie. A moins que tu sois adepte de l’apprentissage de la marche en décrivant, au fur et à mesure que l’enfant les fait, les mouvements à faire pour se tenir debout et avancer : « tu te mets debout sur tes pieds et prenant garde que la verticale qui passe par ton centre de gravité tombe dans ton polygone de sustentation, ensuite tu te penches légèrement en avant tout en avançant ton pied droit si tu es droitier , le gauche si tu es gaucher, de telle sorte que cette verticale tombe toujours dans ton polygone de sustentation et dès que ta pointe du pied touche le sol, tu commences à décoller le talon de l’autre pied etc. ». Pour mes enfants, c’est raté, trop tard. Pour les petits enfants aussi. Mais c’est promis, juré, j’essaierai avec les arrières petits-enfants. Je m’y vois déjà Pour ce qui est de la question suivante (provoc ou troll ?), pour le cas où tu la considèrerais comme une vraie question à me poser sur le forum, alors je t’invite à lire le sujet intitulé « Pour ceux qui suivent la méthode Dumont », ou plus simplement à lire mon livre. Posté 26 juin 2011 - 12:43 Personnellement je décroche complètement l'écriture de ma méthode de lecture. Ma première année de CP je faisais l'écriture en fonction des sons appris et des mots vus en lecture. L'année suivante j'ai testé la méthode de D. Dumont. Rien à voir ! C'était beaucoup plus efficace. La progression est faite en fonction des formes des lettres, ça suit un ordre logique et mes élèves ont progressé beaucoup plus rapidement que l'année d'avant. Depuis je ne quitte plus cette méthode. Vous ne leur faites donc pas écrire ni les lettres, ni les syllabes, ni les mots qu'ils pourraient composer tant que votre méthode d'écriture n'a pas rejoint votre méthode de lecture ? Je n'y vois pas d'inconvénient, si c'est aussi efficace pour l'orthographe que pour la calligraphie. Vous vous privez cependant d'un appui important dans la mémorisation des graphèmes et des mots. La mémoire kinesthésique est puissante chez certains enfants et, pour eux, rien de mieux que d'écrire les mots pour les mémoriser, tant à la lecture qu'à l'écriture. Il ne s’agit pas de calligraphie mais bien d’écriture. C’est justement lorsqu’on prend l’écriture pour de la calligraphie qu’on focalise son attention sur le dessin des lettres et que, dès lors on perd de vue à la fois l’orthographe et le sens de l’écrit. Ce que tu dis, Papili, montre bien que tu ne connais pas la méthode dont il s’agit et je pense que tu as du poster trop vite et te mélanger un peu au sujet de la mémoire kinesthésique : « Vous vous privez cependant d'un appui important dans la mémorisation des graphèmes et des mots. La mémoire kinesthésique est puissante chez certains enfants et, pour eux, rien de mieux que d'écrire les mots pour les mémoriser, tant à la lecture qu'à l'écriture. ???? la mémoire kinesthésique n’a rien à voir avec ce que tu dis - ou peut-être ai-je eu raison de me poser la question : provoc ou troll ? Je ne pense pas qu’Adgelyna considère qu’elle se soit « privée d’un appui important » en adoptant ma méthode. J’ai même cru lire l’inverse mais je veux bien répondre encore pour cette fois… Tout d’abord, se référant au métalangage comme évocateur implicite du geste formateur des lettres, la méthode fait directement appel à la mémoire kinesthésique : l’enfant voit la ou les formes constitutives des lettres, elle(s) lui évoque(nt) à la fois le(s) geste(s) à faire et la lettre dont il s’agit, laquelle est mise intellectuellement directement en relation avec son contexte, parce que justement, la mémoire kinesthésique est une mémoire procédurale. En qualité de mémoire procédurale, la mémoire kinesthésique est économique (c’est comme marcher, on peut marcher en parlant, en mangeant, en faisant tel ou tel geste structuré etc. parce que, pour marcher, on ne pense pas à avancer les pieds.) Lorsque la mémoire kinesthésique entre en jeu dans l’écriture, l’enfant ne pense donc pas à la forme des lettres, il pense à ce qu’il écrit (de la même façon qu’il ne pense pas à poser ses pieds l’un après l’autre sur le sol pour marcher) . Ce n’est pas la mémoire kinesthésique qui est en jeu dans la reconnaissance des occurrences ou des spécificités orthographiques. En revanche, libérant le geste au plus tôt, travaillant sur des récurrences puisque, au départ, on travaille sur peu de lettres et elles reviennent en boule de neige, l’enfant repère plus facilement les occurrences orthographiques. La progression (forme de base de 1ère unité, 1ère dérivée, 2ème dérivée ; forme de base de 2ème unité, 1ère dérivée, 2ème dérivée) fait que, comme le dit Adgelyna, l’apprentissage de l’écriture va très vite, donc n’entrave pas la lecture (je ne réexplique pas, je crois que je l’ai dit dans ce même sujet – sinon c’est dans un autre facilement retrouvable (?) - mais peut-être sur le forum maternelle ? - ; de même je ne réexplique pas la différence entre mémoire procédurale, mémoire sémantique et mémoire lexicale, déjà fait et puis, je pense que c’est connu : qui de sensé va maintenant confondre la mémoire kinesthésique - mémoire procédurale qui, en conséquence fait appel aux automatismes – et la mémoire sémantique qui stocke les explications .
papili Posté(e) 29 juin 2011 Posté(e) 29 juin 2011 Je n'oserais vous retourner le compliment, madame, mais il y a dans l'interprétation de mes propos (l'épisode de la marche, par exemple) une ironie fort déplaisante. Quant à la la façon dont vous décrivez votre métalangage de la lettre r, une fois ôtés et remplacés les deux mots qui ne me conviennent pas (attaque et étrécie), c'est à peu près ce que j'ai fait ou conseillé de faire au cours de ma carrière, bien entendu. Il est des portes ouvertes que j'estimais inutile d'enfoncer. Arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles et veuillez prendre en compte le fait que j'ai eu la correction de vous voussoyer. Que vous rudoyiez nos jeunes collègues par vos propos à l'emporte-pièce et votre supériorité, pourquoi pas, si ceux-ci le tolèrent. Mais que vous vous en preniez à un vieux monsieur qui a fait toute sa carrière dans la boutique, ayant passé des années à conseiller les autres à la satisfaction générale, et que lui reprochiez ce que vous faites à longueur de messages sur ce forum, cela me déplaît fortement. D'autant que je ne suis pas la personne incriminée dans ce message et que j'écrivais sous le conseil de mon épouse, ancienne institutrice de maternelle, qui a conduit à l'écriture courante et fluide largement autant d'enfants que vous en quarante ans ou presque d'enseignement. J'ai bien l'honneur de vous demander, chère madame, de bien vouloir vous dispenser dorénavant de répondre à mes messages, si vous continuez à les déformer comme vous venez de le faire ! Si un modérateur veut supprimer celui-ci, qu'il ne se gêne pas. J'ai parfaitement conscience d'avoir dépassé largement la charte de ce forum mais il est des affronts qu'un honnête homme ne peut laisser passer. Je suggère toutefois à ce modérateur de laisser le temps à Madame Dumont de lire ce qu'elle suscite comme réaction lorsqu'elle n'a plus en face d'elle des gens qui se sentent en infériorité.
enviedespoir Posté(e) 29 juin 2011 Posté(e) 29 juin 2011 Je n'oserais vous retourner le compliment, madame, mais il y a dans l'interprétation de mes propos (l'épisode de la marche, par exemple) une ironie fort déplaisante. Quant à la la façon dont vous décrivez votre métalangage de la lettre r, une fois ôtés et remplacés les deux mots qui ne me conviennent pas (attaque et étrécie), c'est à peu près ce que j'ai fait ou conseillé de faire au cours de ma carrière, bien entendu. Il est des portes ouvertes que j'estimais inutile d'enfoncer. Arrêtez de prendre les gens pour des imbéciles et veuillez prendre en compte le fait que j'ai eu la correction de vous voussoyer. Que vous rudoyiez nos jeunes collègues par vos propos à l'emporte-pièce et votre supériorité, pourquoi pas, si ceux-ci le tolèrent. Mais que vous vous en preniez à un vieux monsieur qui a fait toute sa carrière dans la boutique, ayant passé des années à conseiller les autres à la satisfaction générale, et que lui reprochiez ce que vous faites à longueur de messages sur ce forum, cela me déplaît fortement. D'autant que je ne suis pas la personne incriminée dans ce message et que j'écrivais sous le conseil de mon épouse, ancienne institutrice de maternelle, qui a conduit à l'écriture courante et fluide largement autant d'enfants que vous en quarante ans ou presque d'enseignement. J'ai bien l'honneur de vous demander, chère madame, de bien vouloir vous dispenser dorénavant de répondre à mes messages, si vous continuez à les déformer comme vous venez de le faire ! Si un modérateur veut supprimer celui-ci, qu'il ne se gêne pas. J'ai parfaitement conscience d'avoir dépassé largement la charte de ce forum mais il est des affronts qu'un honnête homme ne peut laisser passer. Je suggère toutefois à ce modérateur de laisser le temps à Madame Dumont de lire ce qu'elle suscite comme réaction lorsqu'elle n'a plus en face d'elle des gens qui se sentent en infériorité. Bien sûr que si, je vais répondre à ton message Papili. Tout d'abord je te tutoie parce que c'est la règle sur le forum. Je dois dire que moi, ça me plaît bien qu'on me tutoie sur ce forum j'aime bien aussi lorsque certain(e)s m'appellent par mon prénom ; pour moi, c'est une marque de confiance, de sérénité dans la relation. Ensuite si je prenais les jeunes enseignant(e)s pour des imbéciles je ne leur consacrerais pas autant de temps. Si elles ou ils pensaient que je les prends pour des imbéciles, il n'y aurait pas 84700 lectures au sujet qui s'intitule "pour ceux qui suivent la méthode "Dumont"" Si elles ou ils pensaient que je les prends pour des imbéciles, je ne recevrais pas des centaines de demandes d'aide ou de précisions via les forums, en MP, directement en mail, parfois même par téléphone. Je ne recevrais pas non plus le MP que je viens de lire sur un autre forum et qui me fait finir la journée en bonheur "Juste un petit mot pour te donner des nouvelles ... merci de tes précieux conseils. Bonnes vacances". Mon passage en remplacement en maternelle, il y a plus de 45 ans, après un remplacement en collège, m'a appris à être très modeste face aux apprentissages de base : on se trouve bien démuni(e) devant la tâche, en tout cas moi, je m'y suis trouvée et je ne l'ai jamais caché : enseigner "dans les petites classes" comme on dit, relève un peu de la prouesse, j'ai beaucoup d'estime pour les enseignant(e)s en général et ceux-là en particulier. "des gens qui se sentent en infériorité" ??? j'espère bien que non, que nos jeunes enseignants ne se "sentent pas en infériorité" !! Chacun a des choses à apprendre, plus encore quand on est jeune puisqu'il nous manque des années pour être... aussi vieux qui les vieux, mais diable, où y a-t-il là une notion d'infériorité ou de supériorité ?? Oui, j'ai ironisé. Pour ma part, je préfère procéder ainsi, ça me convient mieux que de traiter les gens d'imbécile : " À moins que, en personne sensée, le proverbe ne dit-il pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, vous ayez relativisé vos premiers propos" signifie textuellement : si vous êtes sensée vous devez avoir revu vos propos, sinon vous êtes une imbécile. C'est bien ce que tu as écrit ? Rassure-toi, Papili, ce n'est pas cela qui empêchera une vieille routière comme moi de dormir tranquille. Je conçois tout à fait le paradoxe : il est 1 heure 50 du matin . Si je pianote encore à cette heure-ci, c'est justement parce que je passe mes journées à la préparation matérielle d'une formation pour tout un groupe d'intits - comme on ne dit plus - qui m'ont fait confiance au point de consacrer des heures à réfléchir en ma compagnie virtuelle - et bientôt en ma compagnie réelle - sur l'écriture pour mieux se mettre au service des enfants. Je réponds d'abord aux mails, je réponds ensuite aux MP, je réponds pour finir aux forums... et nous voila à bientôt 2 heures du matin. Demain -jeudi - sera chez nous une journée de beau soleil.
gretchen Posté(e) 1 juillet 2011 Posté(e) 1 juillet 2011 Bonjour Madame Dumont, j'ai commandé votre méthode parce que j'ai un CP l'an prochain. Je ne l'ai pas encore lue mais c'est au programme de mon studieux été. Quoi qu'en dise votre détracteur, je salue votre présence sur ce forum et votre disponibilité pour nous autres. Ce n'est pas si courant. Bonnes vacances.
enviedespoir Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Bonjour Madame Dumont, j'ai commandé votre méthode parce que j'ai un CP l'an prochain. Je ne l'ai pas encore lue mais c'est au programme de mon studieux été. Quoi qu'en dise votre détracteur, je salue votre présence sur ce forum et votre disponibilité pour nous autres. Ce n'est pas si courant. Bonnes vacances. Merci Gretchen de ton message. (Tu peux me tutoyer, pas de problème, mais je comprends aussi qu'étant donné la teneur de ce qui précède, tu choisisses le vouvoiement pour faire cette réponse) Excellente vacances à toi aussi.
joelafrite Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Bonsoir, juste comme cela en passant, j'utilise ta méthode depuis des années avec de très bons résultats, je ne savais pas que tu étais active sur ce forum alors je profite de l'occasion pour te remercier
enviedespoir Posté(e) 4 juillet 2011 Posté(e) 4 juillet 2011 Bonsoir, juste comme cela en passant, j'utilise ta méthode depuis des années avec de très bons résultats, je ne savais pas que tu étais active sur ce forum alors je profite de l'occasion pour te remercier Bonsoir Joelafrite, alors tu peux peut-être trouver là des choses qui t'intéressent. (Merci pour ce message) Bonnes vacances
Jesaispas Posté(e) 5 juillet 2011 Posté(e) 5 juillet 2011 Qu'appelez-vous métalangage, chère collègue ? Je pense que cela doit avoir un rapport avec le langage mais vous ayant lue ailleurs reprochant tout usage de phrase aidant les élèves à structurer leur tracé en passant par le versant auditif de leur intelligence, je suppose que cela doit se présenter différemment. À moins que, en personne sensée, le proverbe ne dit-il pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, vous ayez relativisé vos premiers propose et, l'ayant tenté sur les personnes que vous rééduquez ou dans les classes que vous suivez dans le cadre de votre recherche, vous vous soyez rendu compte qu'en effet, certains enfants de type auditif ont besoin de passer par la parole pour conscientiser le geste. Deuxième question : dans vos cahiers destinés au Cours Préparatoire, comment articulez-vous les cahiers d'exercices d'écriture avec les méthodes d'apprentissage de la lecture en usage dans les classes ? Il me paraît essentiel, mais je suis une personne sensée, je peux changer d'avis, que la progression d'apprentissage de l'écriture des lettres suive pas à pas la progression adoptée pour la lecture de ces lettres. Il vous faudrait donc proposer autant de cahiers d'écriture qu'il existe de méthodes de lecture, ce qui me semble inconcevable ! À moins que vous ne renouiez avec la tradition du cahier de calligraphie où là, une fois finis les apprentissages premiers de l'écriture et de la lecture conjoints, nos hussards et hussardes noirs faisaient copier en anglaise, ronde et bâtarde maximes et proverbes, ce que je n'ose croire ? Le métalangage est le langage qui sert à dire le langage. Pour être plus précise je devrais dire « qui sert à organiser le langage ». En effet, tout comme le langage sert à organiser le monde et non à le décrire* (contrairement à ce que beaucoup croient), le métalangage sert à organiser le langage, en l’occurrence le langage écrit dont, plus précisément pour ce qui nous préoccupe, la trace en elle-même. (* par ex. les adjectifs de couleur de certaines langues africaines sont en même temps des adjectifs qui disent la texture). La description de la trajectoire à suivre pour réaliser tel ou tel tracé (je monte jusqu’ici, je tourne etc.) n’a rien à voir avec le métalangage. Ça n’est pas du métalangage. Alors je corresponds à ta définition de l’imbécile, je n’ai pas changé d’avis. Nous n’avons pas la même définition de ce qu’on appelle une personne sensée. Si, pour être sensée, il faut adhérer à tes idées, alors, je ne suis pas sensée … à tes yeux. Ce que tu écris est même limite insultant : relis-toi. Comme des EDPiens en charge d’enseigner l’écriture vont nous lire, je répondrai toutefois à tes assertions car ça peut leur être une base de réflexion. Auparavant je précise que ce qui nous oppose est la verbalisation, c'est-à-dire la description par l’enfant (ou un tiers) de la trajectoire du crayon sur le papier en même temps qu’il écrit et non la description antérieure. Cette description peut être faite par le métalangage (ex. pour le r, une attaque de grande boucle, un pont et une amorce d’étrécie), c’est plus pratique et plus efficace car permet que l’enfant fasse les gestes ad hoc sans avoir besoin d’explications. Elle peut être faite par une description plus personnalisée qui peut ressembler à celle de la verbalisation, mais en plus simple ; c’est ce que j’ai fait en partie tant que mon analyse du système graphique n’était pas aboutie et que, de ce fait je n’avais pas à disposition l’intégralité du métalangage organisant notre système graphique latin ( d’où la différence entre l’ancienne version des cahiers et la nouvelle). Donc, pour revenir à la verbalisation : si, dans le cadre de certaines pathologies, il est indispensable de passer par la verbalisation pour faire conscientiser le geste, et là je n’ai jamais dit l’inverse, en revanche, il ne me semble pas sensé du tout d’utiliser cette façon de faire hors pathologie. A moins que tu sois adepte de l’apprentissage de la marche en décrivant, au fur et à mesure que l’enfant les fait, les mouvements à faire pour se tenir debout et avancer : « tu te mets debout sur tes pieds et prenant garde que la verticale qui passe par ton centre de gravité tombe dans ton polygone de sustentation, ensuite tu te penches légèrement en avant tout en avançant ton pied droit si tu es droitier , le gauche si tu es gaucher, de telle sorte que cette verticale tombe toujours dans ton polygone de sustentation et dès que ta pointe du pied touche le sol, tu commences à décoller le talon de l’autre pied etc. ». Pour mes enfants, c’est raté, trop tard. Pour les petits enfants aussi. Mais c’est promis, juré, j’essaierai avec les arrières petits-enfants. Je m’y vois déjà Pour ce qui est de la question suivante (provoc ou troll ?), pour le cas où tu la considèrerais comme une vraie question à me poser sur le forum, alors je t’invite à lire le sujet intitulé « Pour ceux qui suivent la méthode Dumont », ou plus simplement à lire mon livre. Posté 26 juin 2011 - 12:43 Personnellement je décroche complètement l'écriture de ma méthode de lecture. Ma première année de CP je faisais l'écriture en fonction des sons appris et des mots vus en lecture. L'année suivante j'ai testé la méthode de D. Dumont. Rien à voir ! C'était beaucoup plus efficace. La progression est faite en fonction des formes des lettres, ça suit un ordre logique et mes élèves ont progressé beaucoup plus rapidement que l'année d'avant. Depuis je ne quitte plus cette méthode. Vous ne leur faites donc pas écrire ni les lettres, ni les syllabes, ni les mots qu'ils pourraient composer tant que votre méthode d'écriture n'a pas rejoint votre méthode de lecture ? Je n'y vois pas d'inconvénient, si c'est aussi efficace pour l'orthographe que pour la calligraphie. Vous vous privez cependant d'un appui important dans la mémorisation des graphèmes et des mots. La mémoire kinesthésique est puissante chez certains enfants et, pour eux, rien de mieux que d'écrire les mots pour les mémoriser, tant à la lecture qu'à l'écriture. Il ne s’agit pas de calligraphie mais bien d’écriture. C’est justement lorsqu’on prend l’écriture pour de la calligraphie qu’on focalise son attention sur le dessin des lettres et que, dès lors on perd de vue à la fois l’orthographe et le sens de l’écrit. Ce que tu dis, Papili, montre bien que tu ne connais pas la méthode dont il s’agit et je pense que tu as du poster trop vite et te mélanger un peu au sujet de la mémoire kinesthésique : « Vous vous privez cependant d'un appui important dans la mémorisation des graphèmes et des mots. La mémoire kinesthésique est puissante chez certains enfants et, pour eux, rien de mieux que d'écrire les mots pour les mémoriser, tant à la lecture qu'à l'écriture. ???? la mémoire kinesthésique n’a rien à voir avec ce que tu dis - ou peut-être ai-je eu raison de me poser la question : provoc ou troll ? Je ne pense pas qu’Adgelyna considère qu’elle se soit « privée d’un appui important » en adoptant ma méthode. J’ai même cru lire l’inverse mais je veux bien répondre encore pour cette fois… Tout d’abord, se référant au métalangage comme évocateur implicite du geste formateur des lettres, la méthode fait directement appel à la mémoire kinesthésique : l’enfant voit la ou les formes constitutives des lettres, elle(s) lui évoque(nt) à la fois le(s) geste(s) à faire et la lettre dont il s’agit, laquelle est mise intellectuellement directement en relation avec son contexte, parce que justement, la mémoire kinesthésique est une mémoire procédurale. En qualité de mémoire procédurale, la mémoire kinesthésique est économique (c’est comme marcher, on peut marcher en parlant, en mangeant, en faisant tel ou tel geste structuré etc. parce que, pour marcher, on ne pense pas à avancer les pieds.) Lorsque la mémoire kinesthésique entre en jeu dans l’écriture, l’enfant ne pense donc pas à la forme des lettres, il pense à ce qu’il écrit (de la même façon qu’il ne pense pas à poser ses pieds l’un après l’autre sur le sol pour marcher) . Ce n’est pas la mémoire kinesthésique qui est en jeu dans la reconnaissance des occurrences ou des spécificités orthographiques. En revanche, libérant le geste au plus tôt, travaillant sur des récurrences puisque, au départ, on travaille sur peu de lettres et elles reviennent en boule de neige, l’enfant repère plus facilement les occurrences orthographiques. La progression (forme de base de 1ère unité, 1ère dérivée, 2ème dérivée ; forme de base de 2ème unité, 1ère dérivée, 2ème dérivée) fait que, comme le dit Adgelyna, l’apprentissage de l’écriture va très vite, donc n’entrave pas la lecture (je ne réexplique pas, je crois que je l’ai dit dans ce même sujet – sinon c’est dans un autre facilement retrouvable (?) - mais peut-être sur le forum maternelle ? - ; de même je ne réexplique pas la différence entre mémoire procédurale, mémoire sémantique et mémoire lexicale, déjà fait et puis, je pense que c’est connu : qui de sensé va maintenant confondre la mémoire kinesthésique - mémoire procédurale qui, en conséquence fait appel aux automatismes – et la mémoire sémantique qui stocke les explications . Il est temps que j'aille me coucher: à la troisième lecture, j'en suis à me demander s'il reste de l'aspirine. Désolée, tout cela est bien trop compliqué pour moi.
enviedespoir Posté(e) 10 juillet 2011 Posté(e) 10 juillet 2011 Qu'appelez-vous métalangage, chère collègue ? (...) Il est temps que j'aille me coucher: à la troisième lecture, j'en suis à me demander s'il reste de l'aspirine. Désolée, tout cela est bien trop compliqué pour moi. Voila donc un raccourci Du métalangage et de son intérêt. Lorsque les chercheurs travaillent sur le langage, ils l’organisent en fonction de la façon de voir qui leur semble pertinente. Ainsi si je dis que je vois dans l’écriture des boucles, des étrécies (= comme des boucles rendues les plus étroites possibles - nouvelle appellation de la coupe), des ronds etc. j’utilise un métalangage qui te permet de te référer à la même chose que moi et, du coup, de la voir. Par exemple si je te dis que le r est formé d’une attaque de grande boucle, d’un pont et d’un début d’étrécie (ou de petite boucle), j’utilise un métalangage qui te permet de mieux voir le r. Cela te permet aussi de comprendre que l’œilleton que certains font, d’autres remplacent par une petite tige et d’autres ne remplacent par rien du tout, n’est pas une forme en soi, mais la façon de négocier le passage entre l’attaque de grande boucle et le pont. Du coup, lorsqu’on a compris cela on ne s’arcboute plus sur son choix d’œilleton ou de tige. Bien connaître le métalangage permet aussi de comprendre pourquoi certains transforment le pont du r en plateau convexe : ils transforment la 2ème unité en 1ère. Mais ça c’est plus difficile d'accès … Dans l’apprentissage de l’écriture, le métalangage est donc employé pour nommer les formes constitutives des lettres. Si l’enfant a appris les mouvements qui créent ces formes, quand il les voit il les reconnaît et il sait les faire. Ça gagne du temps. A l’inverse, si l’enfant verbalise le tracé, c'est-à-dire décrit la trajectoire que suit le crayon sur le papier, il n’a pas en quelque sort de « mot référent » qui synthétiserait son observation (qui lui permettrait par exemple de dire « petite étrécie » au lieu de « je pars de la ligne je monte jusqu’en, haut du 1er interligne etc. ») et il n'a pas le geste "spontané" non plus ; c’est donc plus laborieux et moins efficace. Etant conçu pour organiser l’observation et la réalisation de l’écriture le métalangage permet de suivre une progression qui en facilite l’apprentissage (e, l, i, u, t, c, o, a, d, m, n, p …). L’apprentissage de l’écriture est donc doublement facilité par cette méthode. Cette méthode fait appel à l’encodage kinesthésique qui relève de la mémoire procédurale, c'est-à-dire l’encodage direct du geste. (La mémoire procédurale est persistante - par exemple faire du vélo ne s’oublie pas - et facile à gérer, elle ne demande pas d’effort de concentration et laisse l’esprit libre pour penser à autre chose). La verbalisation fait appel à la mémoire sémantique, c'est-à-dire l’encodage de phrases qui servent à dire ce qu’on fait. (La mémoire sémantique est lourde à gérer). Savoir dire comment faire les choses n’est pas l’équivalent de savoir les faire : par exemple je sais exactement ce qu’il faut faire pour nager mais je ne sais pas nager. C’est mieux comme ça ?
nagdum Posté(e) 10 juillet 2011 Posté(e) 10 juillet 2011 Je ne sais pas pour les autres, mais pour moi tout s'éclaire !
BayAmO Posté(e) 10 juillet 2011 Posté(e) 10 juillet 2011 Bonjour Madame Dumont, j'ai commandé votre méthode parce que j'ai un CP l'an prochain. Je ne l'ai pas encore lue mais c'est au programme de mon studieux été. Quoi qu'en dise votre détracteur, je salue votre présence sur ce forum et votre disponibilité pour nous autres. Ce n'est pas si courant. Bonnes vacances. +1 Merci pour le temps passé à conseiller et expliquer. Perso je ne peux pas dire que je suis ta méthode depuis des années mais c'est clair que je m'en suis fortement inspirée ! quelle soulagement de pouvoir s'appuyer sur une progression réfléchie, testée et approuvée ! Je retrouve des CP à la rentrée prochaine et je suis curieuse de découvrir la nouvelle édition. Encore merci pour ton travail et ta gentillesse.
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