juan66 Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 c'est le monde du travail!!! Je pense que l'éducation nationale se doit d'être distante du monde du travail, mais ça ne reste que mon avis.
kabibi9 Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Mais alors d'oû vient l'argent? Il ne pousse pas dans les arbres, n'est pas récolté au fond des mines.... C'est une valeur symbolique liée à une production par le travail. Pour préciser ma pensée, c'est à la société de faire un choix clair :il y a des services qui ne peuvent pas être rentable et pour cause il ne produise pas directement (école, santé...). L'école ne peut pas être une entreprise car il ne peut y avoir en son sein ni de compétition ni d'inégalités!!!! Posons clairement les choses et de manière brutale et peut être caricaturale : les gouvernements successifs depuis plus d'une dizaine d'année veulent faire de l'école une école libérale : il faut sans doute faire preuve de naiveté pour ne pas voir que la refondation neolibérale de l'école française est en cours!!!En atteste certains commentaires aux dents longues et avec déja le petit doigt sur la couture postés sur ce forum!!! [/quote Là où tu te trompes c'est que l'école actuelle est inégale et qu'il faudrait justement la rendre un peu plus " compétitive" pour pallier les inégalités, le problème dans le système actuelle et j'en parle en connaissance de cause ( j'ai eu mon concours il y a 3 ans), c'est que certains enseignants qui se donnent à fond...touchent actuellement le même salaire que son collègue qui se la coule douce...et c'est fatigant, surtout lorsque l'on récupère des élèves qui n'ont pas fini le programme et que l'on se fait inspecter à ce moment là. le problème c'est que le jeunes sont balancés dans les banlieues qui cumulent les difficultés et les "vieux" sont au chaud dans des écoles tranquilles. Et puis pourquoi une mère de 3 ans enfants aurait plus de points qu'une jeunette qui se donne à fond??pourquoi un sportif de haut niveau est-il dispensé de certaines épreuves? où est la justice?l'égalité? bref il faut réformer mais maintenant il faut voir comment tout ça va se mettre en place! je tiens aussi à préciser que dans le secteur privé ( j'ai fait une école de commerce avant l'iufm) il n'y a pas que du piston et des fils à papa...faut arrêter les conneries, au contraire, il y a de vrais entrepreneurs motivés qui, s'ils ne bossent pas et bien font faillite ou alors se font virer ou alors ont le courage de démissionner.
Invité chouchik Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Bien sur que notre école de la république est inégale en bien des points... Mais ce n'est pas en nivelant vers le bas le statut des enseignants que l'on va rompre avec les inégalités scolaires et sociales. Une simple question qui pourrait être liée au secteur privé mais que l'on retrouve de plus en plus dans les différents débats sur l'école: Mais comment évaluer le travail d'un enseignant? Est ce aux collègues, par le biais des résultats des élèves, par nos chers IEN si prompt à briser et humilier, par les parents????? Pour ma part ce discours récurrent et mortifère de l'évaluation et de la compétence me hérisse les poils!!!!!
vixine Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Je suis effarée de voir autant d'enseignants ou futurs enseignants que la dislocation de l'éducation nationale ne choque pas. Pour que l'éducation reste nationale, les enseignants doivent rester des fonctionnaires de l'état recruté sur concours national pour que les inégalités soient moindres. Ouvrir le recrutement créera fatalement des écoles à plusieurs vitesses. N'oublions pas que le budget des écoles est déjà fortement liés à la volonté d'investissement des mairies et que les différences sont déjà là. Quand à la question du budget de l'état, je me gausse. Quand on voit le salaire de nos dirigeants, les frais de fonctionnement de certains ministères, les études payées à prix d'or à certains et j'en passe, il y a bien d'autres endroits où faire des économies que sur l'éducation, avenir de notre pays.
cherrymoon Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Je suis effarée de voir autant d'enseignants ou futurs enseignants que la dislocation de l'éducation nationale ne choque pas. Pour que l'éducation reste nationale, les enseignants doivent rester des fonctionnaires de l'état recruté sur concours national pour que les inégalités soient moindres. Ouvrir le recrutement créera fatalement des écoles à plusieurs vitesses. N'oublions pas que le budget des écoles est déjà fortement liés à la volonté d'investissement des mairies et que les différences sont déjà là. Quand à la question du budget de l'état, je me gausse. Quand on voit le salaire de nos dirigeants, les frais de fonctionnement de certains ministères, les études payées à prix d'or à certains et j'en passe, il y a bien d'autres endroits où faire des économies que sur l'éducation, avenir de notre pays. Concernant le deuxième paragraphe, je n'ai rien à redire, si ce n'est que ça a toujours été le cas dans les sociétés hiérarchisées: ceux qui sont à leur tête profitent de leurs prérogatives pour mener un train de vie fastueux. Dans toutes hiérarchies, il en sera toujours ainsi. Mais concernant le premier, je suis dubitatif. Il ne faut pas se leurrer: de par leur seule position géographique, certaines écoles sont favorisées ou défavorisées. L'égalité des chances est une utopie. La seule année durant laquelle j'ai enseigné, je me suis retrouvé en REP et tant en terme de moyens qu'en terme de rapport socio-culturel des élèves à l'école, je peux t'assurer que les élèves de cette école ne pourront jamais prétendre à un enseignement d'aussi bonne qualité que dans d'autres écoles. Quoi que tu puisses faire, les inégalités existeront toujours.
cherrymoon Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Mais alors d'oû vient l'argent? Il ne pousse pas dans les arbres, n'est pas récolté au fond des mines.... C'est une valeur symbolique liée à une production par le travail. Pour préciser ma pensée, c'est à la société de faire un choix clair :il y a des services qui ne peuvent pas être rentable et pour cause il ne produise pas directement (école, santé...). L'école ne peut pas être une entreprise car il ne peut y avoir en son sein ni de compétition ni d'inégalités!!!! Posons clairement les choses et de manière brutale et peut être caricaturale : les gouvernements successifs depuis plus d'une dizaine d'année veulent faire de l'école une école libérale : il faut sans doute faire preuve de naiveté pour ne pas voir que la refondation neolibérale de l'école française est en cours!!!En atteste certains commentaires aux dents longues et avec déja le petit doigt sur la couture postés sur ce forum!!! La théorie est irréprochable, certes, mais en pratique, le financement d'activités non rentables en peut être aussi attrayant que celui d'activités rentables. C'est, pour moi, un véritable problème qui n'admet aucune solution, car effectivement, l'école ne pourra jamais être assimilé à une entreprise.
vixine Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Les inégalités existeront toujours dans une société libérale comme la notre. Elles continueront à croitre si nous fonçons tête baissée dans le libéralisme à tout crin... Mais il n'est pas interdit de vouloir tendre avec la réduction de ces inégalités. Il n'est pas dans ma nature d'accepter ce qui me choque d'un laconique "cela a toujours été ainsi ...".
cherrymoon Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 Les inégalités existeront toujours dans une société libérale comme la notre. Elles continueront à croitre si nous fonçons tête baissée dans le libéralisme à tout crin... Mais il n'est pas interdit de vouloir tendre avec la réduction de ces inégalités. Il n'est pas dans ma nature d'accepter ce qui me choque d'un laconique "cela a toujours été ainsi ...". En effet, le fatalisme n'est pas forcément la meilleure attitude à adopter. Mais le fait est que le système actuel ne tend déjà pas vers l'égalité des chances. L'envie y est mais les résultats n'y sont pas. Doit-on donc perdurer dans un système inefficace uniquement pour se donner bonne conscience?
kabibi9 Posté(e) 30 juin 2011 Posté(e) 30 juin 2011 une chose est sûre c'est que le gouvernement mijote quelque chose, d'un côté Chatel calme le jeu en disant qu'il y a 5000 postes au concours ) mais il ne précise pas qu'il a supprimé 16000 postes et surtout que des milliers de femme qui ont bossé 15 ans et qui ont 3 enfants sont parties à la retraite cette année..sinon elle étaient obligées de bosser jusqu'à 62 ans, du coup ça fait beaucoup de monde en moins...et le ministre s'y retrouve. Le recrutement des masterisés va combler partiellementles besoins. Maintenant pour en revenir à la suppression du concours, il faudrait qu'ils revoient leur façon de selectionner les candidats, embaucher pour 40 ans une personne qui répond bien à des questions ultra formatées mais qui n'a jamais foutu les pieds dans une classe, je trouve cela désolant. Enfin je trouve que le salaire n'est pas top mais je ne dis rien car je n'ai qu'une licence. Et pour répondre à je ne sais plus qui, l'école ne doit pas être coupée du monde du travail bien au contraire, mais c'est surtout au collège et au lycée qu'il y a un vrai souci, les enseignants n'ont jamais bossé en entreprise et sont incapables de conseiller les élèves ( que ce soit pour rediger un cv, lettre de motiv et encore moins de les aider à passer un entretien professionnel...c'est grave!)
vixine Posté(e) 1 juillet 2011 Posté(e) 1 juillet 2011 Les inégalités existeront toujours dans une société libérale comme la notre. Elles continueront à croitre si nous fonçons tête baissée dans le libéralisme à tout crin... Mais il n'est pas interdit de vouloir tendre avec la réduction de ces inégalités. Il n'est pas dans ma nature d'accepter ce qui me choque d'un laconique "cela a toujours été ainsi ...". En effet, le fatalisme n'est pas forcément la meilleure attitude à adopter. Mais le fait est que le système actuel ne tend déjà pas vers l'égalité des chances. L'envie y est mais les résultats n'y sont pas. Doit-on donc perdurer dans un système inefficace uniquement pour se donner bonne conscience? Si le système actuel est peu efficace à luttre contre les inégalités, c'est entre autre par manque de moyens selon moi. Il ne faut pas se leurrer, il est difficile de faire de la différenciation dans une classe de 32 élèves. Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas modifier le système scolaire français ... mais je suis convaincue d'une part que la libéralisation sera génératrice de plus d'inégalités que ce qui existe aujourdh'ui et d'autre part que d'autres changements sont possible. Je suis pas exemple convaincue que la mise en place de groupe classe fixe tout au long de la scolarité des enfants dans un esprit coopératif de réussite de tous est très formateur par exemple. Je pense également que la mixité sociale est un nécessité.
kabibi9 Posté(e) 1 juillet 2011 Posté(e) 1 juillet 2011 plus de moyen, plus de moyen....non..plus de profs qui ont la vocation et qui sont motivés et INVENTIFS....ça oui!! c'est pourquoi il faut changer le recrutement, une personne doit être observée et notée pendant ces deux années de master et à la fin, les directeurs des écoles, les profs des iufm/fac, les IMF, les conseillers péda...donnent leur feu vert ou pas! En ce qui concerne la différenciation, l'hétérogénéité..quand tu as une conscience professionnelle...tu diversifies ta pédagogie, tu t'adaptes à tes mioches pour les faire progresser...OUI, ça demande du temps ( non payé) mais c'est comme ça...c'est un choix. Il faut aussi savoir que toutes les classes ne sont pas à 32 élèves, pendant 2 ans..j'en avais 22 et dans une très grande ville! L'IUFM a trop formaté des générations d'enseignants, on veut qu'ils soient tous dans un moule bien propre, bien lisse....connerie!! Au contraire, il faut des personnes originales, avec une vraie personnalité, qui inventent des nouvelles façons d'enseigner et de progresser, des personnes capables d'analyser ce qu'ils ont appris au lieu de réciter par coeur des conneries avec leur cheveux bien lisse et leur petite lunette( je n'ai rien contre les lunettes) devant un jury qui refuse bien souvent d'évoluer...bref à quand des nouvelles têtes pensantes?? Du coup dans les écoles, on se retrouve bien souvent avec le même type de personne, incapable de trouver des solutions originales pour aider les élèves. Sinon, oui la mixité sociale est primordiale pour que chacun progresse et soit ouvert et tolérant..et apprendre à gérer cette mixité n'est pas simple pour les profs car ils sortent presque tous des IUFMs aseptisés où ils côtoient le même type de personne. Bref il faut du changement...
PourquoiPas57 Posté(e) 1 juillet 2011 Posté(e) 1 juillet 2011 L'écrémage entre le master 1 et 2 a déjà commencé. En bretagne, un nombre considérable des étudiants de master enseignement (50% d'une promo) se voient refuser l'accès en M2, alors qu'ils ont pourtant obtenu leur M1.Une action en justice est d'ailleurs en cours, car personne n'avait été prévenu de cela avant de passer les partiels. Oui, enfin là pour le coup, si les gens s'étaient renseignés, c'est tout de même le principe de la plupart des masters existants... Ce n'est pas parce qu'on valide le M1 qu'on est pris en M2!
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