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en tout cas ce que le gouvernement a très bien compris c'est qu'enseigner est une vocation.

Statut ou pas, sécurité de l'emploi ou pas....il y aura toujours des milliers d'étudiants pour enseigner..;et si demain on dit à ces mêmes étudiants vous aurez un CDI comme en Belgique, en Suisse, en Finlande ( tout le temps montré en modèle), au RUni, une partie de l'Allemagne..et que vous serez payé comme dans ces pays... ( de 2000 euros à 2800 euros pour la Suisse...)

je me demande bien comment ça va se passer, perso je gagne un peu plus de 1600 euros....et franchement je trouve que ma sécurité de l'emploi je la paye très chère comparé aux salaires de mes collègues européens!

Posté(e)

Personnellement ce qui m'inquiète le plus c'est le copinage. Tu es le fils d'un ami je te prends même si la personne qui s'est présentée une heure plus tôt avait l'air plus compétente que toi.

C'est un avenir bien triste qui se dessine.

Posté(e)

La sécurité de l'emploi n’hésite déjà plus chez les fonctionnaires, une loi il y a un an l'a limitée.

Posté(e)

Personnellement ce qui m'inquiète le plus c'est le copinage. Tu es le fils d'un ami je te prends même si la personne qui s'est présentée une heure plus tôt avait l'air plus compétente que toi.

C'est un avenir bien triste qui se dessine.

si le copinage était partout..toutes les entreprises se casseraient la gueule...ce n'est pas le cas.

les entreprises ont des chasseurs de tête et ils repèrent les meilleurs pendant leur formation ( école de commerce, d'ingé...master pro éco...)

Bien sûr que le piston existe...mais quand t'es nul et ben t'es nul et on ne te garde pas ( piston ou pas) et si on te garde et bien ça jazze dans l'entreprise et on te mute à perpette.

L’intérêt d'une structure commerciale est d'embaucher les meilleurs éléments pour rester compétitive...

L'école ne deviendra jamais une structure commerciale mais l'intérêt d'un chef d'établissement c' est d'avoir la meilleure école possible.

Tu sais quand un instit est mauvais...les parents ne se gênent pas pour en parler..comme on dit " tout se sait" et les parents chercheront le meilleur établissement pour leurs mioches..

Posté(e)

C'est une vision bien binaire je trouve :blush:

Il y a du copinage même dans le privé :wink:.

Je ne vis pas dans le monde des bisounours où tout le monde autour de moi travaille pour l'état, la plupart travaillent dans le privé et se rongent les ongles devant des personnes qui progressent dans l'entreprise non grâce à leurs compétences mais parce qu'ils font du tennis avec leur supérieur le midi (un exemple parmi tant d'autres et ceci se produit dans une grande entreprise qui travaille pour les entreprises du CAC 40).

Je ne dis pas que tous les futurs enseignants recrutés par ce procédé vont être des copains de copains, je dis que j'ai peur que cela se produise. L'école va déjà suffisamment mal, pas la peine d'en rajouter.

Posté(e)

parce que tu crois que le copinage n'existe pas à l'Education nationale....laisse moi rire!

à l'iufm où j'étais la plupart des profs étaient là parce qu'ils connaissaient pierre paul jack et ce sont eux qui bloquent toutes les réformes, ils ont trop peur de retourner dans une classe à temps complet!...une amie a obtenu un poste dans sa ville natale car son parrain c'était le recteur, une autre amie a eu sa mut dans le sud au bout de deux ans car son oncle était inspecteur...bref l’Éducation nationale n'est pas modèle bien au contraire.

Et comme il n'y a pas de pression..ça ne pose aucun problème, il n'y a personne pour vérifier l'efficacité de ces personnes.

D'ailleurs, le comble c'est que les chefs suprêmes " les recteurs" sont nommés par décret par le président de la République...pourquoi ne passe-t-il pas un concours???

et je ne parle pas des syndicats qui ont approuvé des réformes qui ont mené à la situation actuelle.

En ce qui concerne les grosses entreprises, mon conjoint est très ami avec son patron, ils ont le même sport en commun...ce n'est pas pour ça qu'il lui a filé le poste qu'il voulait...au contraire..il lui a conseillé de reprendre ses études ce qu'il va faire, pour avoir une chance d'accéder à ce poste mais il n'est pas prioritaire.

Posté(e)

A peu près la moitié des postes dans le privé sont pourvus grâce aux relations d'où l'importance d'avoir un répertoire bien fourni (en sachant que le plus gros des personnes du privé travaillent dans des PME et non dans des grandes entreprises).

Posté(e)

plus de moyen, plus de moyen....non..plus de profs qui ont la vocation et qui sont motivés et INVENTIFS....ça oui!! c'est pourquoi il faut changer le recrutement, une personne doit être observée et notée pendant ces deux années de master et à la fin, les directeurs des écoles, les profs des iufm/fac, les IMF, les conseillers péda...donnent leur feu vert ou pas!

En ce qui concerne la différenciation, l'hétérogénéité..quand tu as une conscience professionnelle...tu diversifies ta pédagogie, tu t'adaptes à tes mioches pour les faire progresser...OUI, ça demande du temps ( non payé) mais c'est comme ça...c'est un choix.

Il faut aussi savoir que toutes les classes ne sont pas à 32 élèves, pendant 2 ans..j'en avais 22 et dans une très grande ville!

L'IUFM a trop formaté des générations d'enseignants, on veut qu'ils soient tous dans un moule bien propre, bien lisse....connerie!!

Au contraire, il faut des personnes originales, avec une vraie personnalité, qui inventent des nouvelles façons d'enseigner et de progresser, des personnes capables d'analyser ce qu'ils ont appris au lieu de réciter par coeur des conneries avec leur cheveux bien lisse et leur petite lunette( je n'ai rien contre les lunettes) devant un jury qui refuse bien souvent d'évoluer...bref à quand des nouvelles têtes pensantes??

Du coup dans les écoles, on se retrouve bien souvent avec le même type de personne, incapable de trouver des solutions originales pour aider les élèves.

Sinon, oui la mixité sociale est primordiale pour que chacun progresse et soit ouvert et tolérant..et apprendre à gérer cette mixité n'est pas simple pour les profs car ils sortent presque tous des IUFMs aseptisés où ils côtoient le même type de personne.

Bref il faut du changement...

Une fois de plus, la théorie est acceptable, mais en pratique, il ne faut quand même pas en demander trop aux professeurs: ils n'arriveront jamais à changer le monde: tu auras toujours des élèves paresseux, des élèves qui préfèrent jouer à la console qu'apprendre des notions qui, il est vrai, ne leur seront pas forcément utiles dans la vie, des élèves intellectuellement limités, etc... Même un professeur inventif ne réussira pas à changer grand-chose: les élèves l'apprécieront peut-être, mais sera-t-il plus efficace pour autant?

Qui plus est, quel serait le but d'une telle évolution? L'un de mes coéquipiers au football n'a ni son bac ni même son brevet des collèges. Mais il travaille depuis longtemps et gagne correctement sa vie (sans rouler sur l'or, bien sûr). Aussi, ça le fait bien rire de voir que nous avons le baccalauréat, une licence, voire un master et que nous cherchons désespérément du travail alors qu'il y a bien longtemps qu'il ne connaît plus ce problème. Le fait est que l'on peut très bien réussir sa vie en étant médiocre à l'école. Aussi, l'"échec scolaire" est-il si dramatique que l'on veut nous le faire croire?

Je pense que l'apprentissage est une question de volonté: un élève qui apprend est un élève motivé par une quelconque raison: désir d'exercer un métier demandant une réussite à l'école ou désir de satisfaire sa curiosité intellectuelle. Mais comment (et surtout pourquoi) faire naître cette volonté chez des élèves qui n'ont aucune de ces motivations ni, surtout, aucune raison d'en avoir?

Posté(e)

je suis d'accord....il y a un proverbe qui dit:" si deux personnes ont mis au monde un abruti...tu ne vas pas tout seul en faire un génie" ( humour)

Ton rôle est de détecter les élèves en difficulté et de t'adapter, Depardieu était mauvais à l'école...il aimait le théâtre, Daniel Pennac était mauvais à l'école...il aimait rêver.Au final deux personnes très brillantes...

A toi de proposer des activités ou l'élève se sentira bien et s'épanouira quitte à le réorienter par la suite.

L'école est un moule....où certains esprits supérieurs sont en échec...les enseignants ne sont pas formés à gérer cela.

J'espère que la nouvelle formation sera plus efficace et que de nombreux mémoires porteront sur ces sujets-là...

le concours est un moule....qu'il faut réformer pour permettre à des personnes qui ne rentrent pas dans ce moule stérile de s'épanouir...la théorie c'est bien joli mais à l'école on veut des personnes de terrain.

Posté(e)

L'un de mes coéquipiers au football n'a ni son bac ni même son brevet des collèges. Mais il travaille depuis longtemps et gagne correctement sa vie (sans rouler sur l'or, bien sûr). Aussi, ça le fait bien rire de voir que nous avons le baccalauréat, une licence, voire un master et que nous cherchons désespérément du travail alors qu'il y a bien longtemps qu'il ne connaît plus ce problème. Le fait est que l'on peut très bien réussir sa vie en étant médiocre à l'école. Aussi, l'"échec scolaire" est-il si dramatique que l'on veut nous le faire croire?

Tout à fait : la plupart de mon réseau amical n'a pas fréquenté l'enseignement supérieur. Mais ils et elles bénéficient clairement, de manière secondaire, d'avoir des amis qui l'ont fréquenté.

Il reste quand même une question que ton commentaire élude allègrement : si le savoir et la culture ne sont pas de conditions pour "réussir sa vie", (ni même pour avoir une éthique et un sens de ce qui est juste : confère l'érudition d'une grande partie de l'état major nazi), il n'en reste pas moins qu'ils permettent aux personnes qui entrent dans une 'tension vers' le savoir et la réflexion (qui n'oublient pas le plaisir d'apprendre, et qui peuvent continuer à le faire en dehors de l'école même en étant manœuvre sur un chantier comme un de mes plus proches amis qui est une des personnes les plus profondes que je connais) de bien plus sûrement se construire et entretenir une conscience de classe et une conscience politique, conditions sine qua non d'une posture de citoyen.

Le savoir et le fait d'apprendre à apprendre permet à la fois de devenir un "sujet" au sens psychanalytique du terme et de ne plus ou pas être un "sujet" au sens politique.

Parce que j'en connais moi aussi des "collègues de foot" qui gagnent leur vie depuis qu'ils sont entrés en apprentissage à 16 ans, qui ne votent pas, qui mettent toute leur thune dans leur bagnole et leurs fringues et qui se la mettent tout les week-end. Et ceux-là, même s'ils sont gentils parfois, et même si en grandissant ils peuvent évoluer, ils sont quand même pas très intéressants, et assez largement démunis pour avoir une opinion politique qui dépasse le strict cadre de leurs petits intérets. ce sont des "sujets", et ils sont manipulés et manipulable, victimes de la pub et des marketeux, que ces derniers bossent pour nous vendre des merdes inutiles ou pour les politiques et leurs idées les plus merdeuses.

Bref, ça m'énerve l'argument de "pas besoin d'école pour réussir sa vie", parce que c'est très exactement sur ce lieu commun largement dévoyé que s'appuient la frange la plus dure de l'UMP pour réintroduire l'apprentissage (c'est à dire le travail) à 14 ans.

Posté(e)

Tout à fait : la plupart de mon réseau amical n'a pas fréquenté l'enseignement supérieur. Mais ils et elles bénéficient clairement, de manière secondaire, d'avoir des amis qui l'ont fréquenté.

Il reste quand même une question que ton commentaire élude allègrement : si le savoir et la culture ne sont pas de conditions pour "réussir sa vie", (ni même pour avoir une éthique et un sens de ce qui est juste : confère l'érudition d'une grande partie de l'état major nazi), il n'en reste pas moins qu'ils permettent aux personnes qui entrent dans une 'tension vers' le savoir et la réflexion (qui n'oublient pas le plaisir d'apprendre, et qui peuvent continuer à le faire en dehors de l'école même en étant manœuvre sur un chantier comme un de mes plus proches amis qui est une des personnes les plus profondes que je connais) de bien plus sûrement se construire et entretenir une conscience de classe et une conscience politique, conditions sine qua non d'une posture de citoyen.

Le savoir et le fait d'apprendre à apprendre permet à la fois de devenir un "sujet" au sens psychanalytique du terme et de ne plus ou pas être un "sujet" au sens politique.

Parce que j'en connais moi aussi des "collègues de foot" qui gagnent leur vie depuis qu'ils sont entrés en apprentissage à 16 ans, qui ne votent pas, qui mettent toute leur thune dans leur bagnole et leurs fringues et qui se la mettent tout les week-end. Et ceux-là, même s'ils sont gentils parfois, et même si en grandissant ils peuvent évoluer, ils sont quand même pas très intéressants, et assez largement démunis pour avoir une opinion politique qui dépasse le strict cadre de leurs petits intérets. ce sont des "sujets", et ils sont manipulés et manipulable, victimes de la pub et des marketeux, que ces derniers bossent pour nous vendre des merdes inutiles ou pour les politiques et leurs idées les plus merdeuses.

Bref, ça m'énerve l'argument de "pas besoin d'école pour réussir sa vie", parce que c'est très exactement sur ce lieu commun largement dévoyé que s'appuient la frange la plus dure de l'UMP pour réintroduire l'apprentissage (c'est à dire le travail) à 14 ans.

Ce qui me dérange dans tout cela, c'est cette idée selon laquelle sous prétexte qu'elle a une opinion politique, qu'elle vote, qu'elle ne gaspille pas son argent dans le tuning, une personne aurait une vie plus valable qu'une autre. La seule chose que je demande à mes congénères est de respecter ma vie, mes libertés. Pour le reste, je dirais que le plus important pour un individu est de faire ce qu'il veut de sa vie, de s'épanouir et de s'aimer ainsi.

Je ne ferai jamais partie de l'élite intellectuelle de la société, que j'admire pourtant (chercheurs scientifiques, membres de la NASA, etc...). Comparé à ces personnes, je suis un être tout à fait inintéressant: je n'inventerai jamais rien pour la société, mon nom ne restera pas gravé dans les annales et mon existence pourra être mise dans le même panier que celle de tous ces anonymes, ces individus lambdas, qui vivent leur vie puis disparaissent sans laisser la moindre trace marquante. Pour autant, mon existence n'est-elle pas tout aussi valable que celle de ces génies?

Qui sommes-nous pour juger péremptoirement de la valeur, de l'intérêt d'une personne sur la seule base de ses opinions politiques ou de son degré de citoyenneté (notion qui a d'ailleurs un double sens selon moi, dont l'un est synonyme de tendance au conformisme et au comportement moutonnier)? Certes, ce coéquipier est raciste et n'a sans doute pas d'opinions politiques ou intellectuelles très évoluées. Pour autant, il présente des qualités humaines qui font que pour rien au monde, je ne lui souhaiterais d'être plus "intelligent", à partir du moment où il s'assume parfaitement telle qu'il est. Je suis d'avis que l'être humain ne se formate pas et qu'on ne doit pas chercher à le formater.

Le fait, indéniable, est que si l'école est aujourd'hui la seule structure fiable permettant de maîtriser les savoirs fondamentaux que sont la lecture, l'écriture, voire le calcul, je serais incapable d'expliquer à un élève qui n'a aucune autre ambition professionnelle que celle de devenir ouvrier pourquoi fréquenter l'école est important, à partir du moment où l'on maîtrise ces savoirs fondamentaux. Tout simplement parce qu'il n'existe aucun argument véritablement irrésistible. "On n'a pas besoin de l'école pour réussir": pour moi ce n'est pas un argument, c'est un fait. J'irais même plus loin: on peut vivre sa vie correctement, sans déranger qui que ce soit, en étant un parfait ignare. Et il n'y a aucune honte à se trouver dans cette situation: chacun vis sa vie comme il l'entend.

Posté(e)

ton opinion ressemble beaucoup trop à un relativisme assumé pour que j'y trouve des points d'accord vraiment saillants.

Toutes les opinions ne se valent pas, d'une part (tu sembles clairement soutenir le contraire) et réduire la démocratie au fait de "respecter [ta] vie et [tes] libertés" est pour le moins réducteur, de mon point de vue. Les vautours et les fauves qui nous gouvernent s'extasient d'une telle définition, digne du pays des bisounours, sauf ton respect.

La démocratie, c'est la lutte d'intérêts divergents, d'intérêts de classe (ça devient de plus en plus flagrant, non ?) et c'est vraiment un tour de force que d'avoir fait croire que ça ne se joue que dans les relations interindividuelles, du type "on se respecte et on est gentils d'accord ?" Et pendant ce temps là, loin du bac à sable, tout se joue, et tout se joue en notre défaveur et en défaveur d'une majorité de la population mondiale.

Je n'ai aucun mépris pour un voisin franchement raciste, ouvrier en charcuterie pendant toute sa vie (on a fêté sa retraire il y a peu). Il a des qualités que j'apprécie et sait bien reconnaître. Mais j'en ai pour ses opinions. Est-ce si difficile de percevoir la différence ? Je ne me sens pas supérieur à lui de manière générale, mais je sais que ma vision, appuyée sur un accès beaucoup plus large au savoir que lui, vaut plus, très clairement.

Confondre idées et existence d'un individu, voilà une posture que j'habite pas et que tu me prêtes, et c'est très désagréable.

Car il est évident que certaines idées valent mieux que d'autres, certaines implications "citoyennes" mieux que la passivité grégaire, ça n'est pas pour autant qu'à partir de ces indices on juge de la globalité d'un être et de son essence.

Dire que " "on a pas besoin de l'école pour réussir" est un fait" est alors en partie vraie, mais en partie seulement.

Tout dépend ce qu'on met derrière "réussir sa vie"...

Et puis, là encore, un recours aux statistiques permet de voir que ta "partie" de vrai est vraiment... comment dire... marginale.

Car ce qui est vraiment un fait, et pas une opinion généralisante appuyée sur des sentiments problablement nobles mais largement insuffisants, c'est que la possession de diplôme protège du chômage et de toutes les trajectoires spiralaires qui entraînent des individus dans des trajectoires de vie pouvant se terminer en prison, en chantier d'insertion, à la rue, ou un peu tout ça à la fois.

Faut arrêter les bêtises, quand même.

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