Boogie44 Posté(e) 7 juillet 2011 Posté(e) 7 juillet 2011 il faut aussi inlassablement rappeler que la "masterisation" n'a rien d'une "élévation" du niveau de formation "à bac +5" puisqu'avant, licence + PE 1 + PE 2 = 5 ans après le bac cet argument "quantitatif" qui suppose du qualitatif ne cesse d'être utilisé et n'a pourtant aucun fondement !!!
gene1 Posté(e) 7 juillet 2011 Posté(e) 7 juillet 2011 Et encore avant : licence plus 2 ans d'IUFM = 5 ans aussi !!!
nane95 Posté(e) 7 juillet 2011 Posté(e) 7 juillet 2011 Je tiens à rappeler le rôle des profs d' IUFM et des facs qui vont former des centaines de masteriés.... et donc qui cautionnent cette réforme. Rattachés aux universités, ils n'ont pas vraiment le choix... ils sauvent ce qui reste sauvable. J'en connais certains qui se battent pour que ça aille le moins mal possible. D'autres ont quitté le navire avant qu'il ne sombre. Perso, je suis en M2(formation sur mon mercredi, post-CAPA-SH), j'entre aussi dans le jeu du master en tant qu'étudiant, c'est une formation avec un gros travail "de tronche", qui ne m'apportera rien de plus sur le plan financier ou institutionnel mais qui "enrichit" professionnellement. le CRPE propose 5 000 places cette année... chance à tenter pour les jeunes avec la formation master...
Dramstein Posté(e) 7 juillet 2011 Posté(e) 7 juillet 2011 Et encore avant : licence plus 2 ans d'IUFM = 5 ans aussi !!! même durée mais salaire différent. Merci
kabibi9 Posté(e) 7 juillet 2011 Auteur Posté(e) 7 juillet 2011 il faut aussi inlassablement rappeler que la "masterisation" n'a rien d'une "élévation" du niveau de formation "à bac +5" puisqu'avant, licence + PE 1 + PE 2 = 5 ans après le bac cet argument "quantitatif" qui suppose du qualitatif ne cesse d'être utilisé et n'a pourtant aucun fondement !!! je suis tout à fait d'accord! le problème c'est que cette réforme est passée et n'a pas retenu le choix de considérer les deux années de PE...en master. Bref maintenant le master est mis en place, c'est un bac +5 comme n'importe quel master pro ( éco, finance, gestion,....)reconnu sur le marché de l'emploi. Les titulaires d'un master ont donc bien un niveau cadre.
Veronika2 Posté(e) 7 juillet 2011 Posté(e) 7 juillet 2011 Jusqu’où le ministre veut-il aller dans le recrutement au profil des enseignants ? Jusqu’à la suppression des concours nationaux de recrutement des professeurs? Ce n’est ni plus ni moins que la suppression des concours de recrutement nationaux que propose le député Grosperrin, président-rapporteur d'une mission d'information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants et dont les 20 propositions ont été examinées mercredi 6 juillet 2011 En se fondant sur les disfonctionnements de cette première année de mise en place de la masterisation, monsieur Grosperrin propose de supprimer les concours nationaux, préférant un recrutement local, par académie, en fonction des postes disponibles, et des capacités des stagiaires à résister sur le terrain dans les stages d’observation et de pratique. Seuls les plus endurcis tiendront et seront recrutés localement sur la base d’un entretien professionnel avec l’académie ou le chef d’établissement ! Haro sur les disciplines ! La difficulté actuelle pour Monsieur Grosperrin, c’est que les disciplines sont encore au coeur des concours nationaux….et qu’il vaudrait mieux, pour le député, être enseignant « collège et lycée général », « enseignement technique », « enseignement professionnel » et « école du socle commun ». L’avantage pour le gouvernement serait triple: -recrutement local en dehors du statut de fonctionnaire qui « rassure les parents des candidats » et non les jeunes et pourrait inciter « les enseignants à être plus performants ». -pendant deux ans, l’étudiant va de stages en stages pendant son M1 et M2, il passe son admission à la fin de ces deux ans. -suppression des corps statutaires actuels de certifiés, professeurs des écoles, PLP, etc au profit d’une main d’oeuvre adaptable en fonction des besoins locaux. Dans ce cadre, le député du Doubs, propose la suppression de l’agrégation externe car elle est « hyper-disciplinaire » et « n'aurait pas sa place dans un tel système de recrutement ». Ce que propose le député du Doubs, c’est la généralisation de la masterisation en alternance et le recrutement local, sur entretien, comme le propose le ministre dans les établissements ECLAIR. Ce serait la fin du statut. De tout cela la FNEC FP-FO n’en veut pas. La demande de FO est de rétablir les conditions de recrutement et de formation antérieures à la masterisation ! La solution ne réside pas dans la dégradation des conditions de recrutement, de formation, de suppression des statuts mais dans l’abandon de la masterisation et la réouverture des postes aux concours. Montreuil, le 7 juillet 2011 http://www.archive-host.com/files/1103345/66b35434c77873fbea80718b8095f3cb3aff3f55/grosperrin.pdf
FannyW Posté(e) 12 juillet 2011 Posté(e) 12 juillet 2011 texte sur le rapport...(enlevé pour ne pas alourdir la lecture) IL faut faire une corrélation avec ce que propose le site de l'UMP pour 2012 (tout se tient). C'est long à lire mais cela en dit long sur ce qui se prépare (en rouge quelques commentaires persos): PROPOSITIONS POUR LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE DE 2012Une approche originale de la réforme toujours nécessaire de l’Education nationale Un mode opératoire concret et enfin efficace _____ Le Président Le 4 mai 2011 Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012 et de la candidature du Président Nicolas Sarkozy, le Cercle « Responsabilités Éducatives et Renouveau », que j’anime, tient à porter à votre connaissance les propositions qu’il a présentées dans la recherche du renouveau nécessaire de l’enseignement public , notamment par une réforme fondamentale de la condition enseignante. Ces propositions originales ont depuis longtemps été rendues publiques et soumises à de nombreuses autorités et ont trouvé souvent un accueil favorable, reflété en particulier depuis 2007 dans les lettres de mission du Président de la République aux ministres concernés et, plus récemment, des commissions ou missions de MM M. Pochard, J. Attali et J.-L. Silicani , mais n’ont pu encore avoir de suites, sauf pour l’Enseignement supérieur. Par qui? (...) C’est bien le rétablissement de la pyramide sur sa base naturelle : à son sommet l’établissement d’enseignement, autonome et responsable (non plus l’administration centrale du ministère !) et à chacun de ses niveaux l’appui des différentes collectivités territoriales et des différents échelons hiérarchiques de l’Etat – lequel, et d’abord le ministère de l’Education nationale, est appelé à rester le fondement solide et le garant de la validité de l’ensemble. Ca tourne depuis un moment pour mieux préparer les esprits (et pas seulement du temps de la droite...) Cette démarche novatrice suit deux axes indissociables et complémentaires : 1° Le premier axe tend à identifier et désigner les acteurs du terrain mis en charge et par conséquent en situation de responsabilité, localement, et à stimuler ainsi leur engagement personnel et leurs motivations, c’est-à-dire : - les institutions : les établissements publics d’enseignement d’abord, conduits à accéder enfin au plein exercice de leurs compétences à partir du moment où celles-ci comportent la maîtrise de leurs ressources humaines propres, et les collectivités locales, déjà mobilisées ; - les femmes et les hommes professionnellement ou naturellement en charge de la conception et de la réalisation du projet de réussite des établissements, pour en faire les garants désignés, et considérés comme tels, du renouveau attendu. Le renforcement entrepris des libertés et des responsabilités des universités, établissements publics nationaux, s’inscrit heureusement dans cet axe. Appliqué aux collèges et aux lycées, la démarche implique la préservation de la spécificité des personnels enseignants afin d’en apaiser les appréhensions prévisibles (SIC): leur gestion et surtout leur affectation devraient revenir, non plus à l’Etat, et encore moins aux collectivités territoriales de rattachement des EPLE, mais aux établissements publics d’enseignement eux-mêmes, assistés, aux niveaux adéquats – national, régionaux et départementaux – de centres de gestion inter-établissements chargés notamment d’organiser et garantir les recrutements et les mouvements entre établissements (à l’image de la gestion de la Fonction publique territoriale ; ces centres n’impliquant aucune nouvelle administration à créer et à financer puisque initialement constitués par les services de personnels du ministère, des rectorats et des inspections académiques) Ca risque d'être rigolo les mesures de cartes scolaires ?! (difficile de couper cela (droit de citation) car tout est lié) 2° Le second axe de la démarche conduit à prendre enfin en considération la «Fonction publique enseignante », soit en la créant sous la forme d’un titre V, nouveau, du Statut général des fonctionnaires , soit au moins en l’identifiant, en la reconnaissant et en la traitant spécifiquement au sein de la Fonction publique de l’Etat : - à y regrouper l’ensemble des fonctionnaires, qui relèvent actuellement de la Fonction publique de l’Etat, mais qui dans les faits exercent, au sein des établissements d’enseignement en question, à tous les degrés, des fonctions éducatives par vocation – auxquelles s’appliquent assez mal l’organisation des services et les procédures hiérarchiques de l’Administration de l’Etat – bref de revaloriser ainsi à ses propres yeux un monde qui en a bien besoin ; - à renouveler la définition des services des personnels enseignants, par un décrochage du modèle du fonctionnaire administratif de l’Etat, étant proposé de substituer à des obligations devenues aussi compliquées qu’obsolètes, une libre contractualisation avantageuse pour les personnels autant que pour les établissements : un mode d’organisation des services des enseignants plus actuel, plus souple, propice à la solution de nombreux problèmes contemporains, tels la revalorisation morale et, rendue possible, matérielle, de la condition enseignante ; la stimulation des motivations individuelles ou l’application de la RTT ; la féminisation, le vieillissement, le renouvellement des corps ; une nouvelle offre de débouchés aux étudiants ; l’aménagement des rythmes scolaires – quotidiens, hebdomadaires et annuels ; la malléabilité aux réformes, aux transferts de besoins et aux redéploiements ; le rapprochement avec les autres systèmes pratiqués dans l’Union européenne ; la fin de la déperdition considérable de talents et d’énergies résultant de l’érosion plus que cinquantenaire des obligations de service faute de pouvoir augmenter les rémunérations, etc. Le changement de statut et du service, tout y est et c'est pour 2012 si vous le voulez * Deux observations non dénuées d’importance : 1° La mise en œuvre de ces propositions ne saurait d’évidence être brusquement décrétée d’en haut sans être gravement compromise. Dans la conviction que la perspective d’avoir un abondant « grain à moudre » serait de nature à séduire les partenaires syndicaux, il faudrait engager une vraie concertation, y consacrer du temps, du savoir-faire, des talents de persuasion et de diplomatie dans la recherche d’un large consensus, possible autant que souhaitable. Où sont justement les syndicats? 2° Il est tout aussi évident que l’avancement dans la voie proposée devrait comporter des mesures d’application transitoires. Pour l’essentiel elles devraient s’orienter dans deux directions : offrir des options et expérimenter les innovations. Des options : alors que la Fonction publique enseignante revalorisée accueillerait les nouveaux recrutés , une telle option serait ouverte aux personnels en fonction, qui pourraient demeurer dans leur corps et sous leur statut actuel de la Fonction publique de l’Etat, ou bien opter, dans un délai à déterminer, pour le corps homologue créé dans la Fonction publique enseignante Cela ne vous rappelle rien avec les ATOSS dans le secondaire? Elles seraient d’autre part ouvertes aux établissements publics d’enseignement, qui, par une démarche différenciée selon leur aptitude et de leur attitude, progressive et volontariste, pourraient choisir le moment où ils passeraient de leur statut actuel, d’autonomie réglementaire très restreinte, au statut d’établissement de plein exercice assumant une autonomie supérieure de fondement communautaire. Enfin, les collectivités publiques d’appui, État, régions et départements, mais aussi communes et groupements, pourraient opter pour des solutions appropriées à des situations locales. S’il le fallait une échéance pourrait être fixée pour la généralisation du processus – mais pas trop proche… (...) Je reste à votre disposition pour tout complément d’information et vous prie de croire à l’expression de mes sentiments dévoués. Daniel Mallet Inspecteur général honoraire de l’Administration de l’Education nationale et de la Recherche Président du Cercle « Responsabilités éducatives et Renouveau » cercle.creer@orange.fr Dans un autre fil, on parle avec bonheur du privé (oubliant les données socio-économique bien-sur) et en mettant en avant le système Finlandais (faisant mine d'oublier que là-bas, il n'y pas de sélection et quasiment plus d'écoles privées). Bref vous l'aurez compris, corvéable et taillable à souhait, voilà ce qui attend la nouvelle génération d'enseignants et l'ancienne, qui sera confrontée à une pression qu'on peut imaginer comme dans certaine entreprise publique privatisée, vivra des heures difficiles pour les irréductibles. Ce texte (loin d'être un commentaire anodin) est un texte tiré des commentaires du sujet "Faut-il donner plus d’autonomie dans les établissements scolaires ?" du projet de l'UMP pour l'éducation dont vous trouverez le lien ci-après : le lien direct Je vous laisse les autres commentaires qui donnent une idée du problème de l'éducation chez les militants UMP (notamment vis à vis des enseignants). PS: J'avais laissé un commentaire reprenant notamment les incongruités avec le système Finlandais et ce dernier a été censuré assez rapidement. La peur de la liberté d'expression? Ah oui, j'oubliais de dire que parmi les "experts" du projet éducatif, nous retrouvons le célèbre sénateur Carle, défenseur de l'école privée au détriment de l'école publique...
kabibi9 Posté(e) 13 juillet 2011 Auteur Posté(e) 13 juillet 2011 Café pédagogique du 13 juillet 2011 Concours : "Naufrage annoncé" selon le Se-Unsa "Les chiffres qui viennent de tomber en rajoutent à un naufrage annoncé ! Non seulement la formation initiale n’arme pas les futurs enseignants pour affronter la complexité et les difficultés de leur métier, mais qui plus est aujourd’hui, et cela malgré une campagne de publicité qui aura coûté 1,3 million d’euros au contribuable, la désaffection pour le métier d’enseignant apparaît dans toute sa réalité…" affirme le Se-Unsa dans un communiqué. "Lorsque 20% des postes offerts aux CAPES externes, sur des disciplines à forte diffusion (mathématiques, lettres, qu’elles soient classiques ou modernes, anglais), ne sont pas pourvus, il y a de quoi être extrêmement inquiets. Les causes de cet effondrement n’ont rien de mystérieux. Dès 2003, l’Unsa-Éducation les avait parfaitement pointées : d’un côté, des viviers de master notoirement insuffisants ; de l’autre, une attractivité pour le métier en berne. Et pour cause : dispositifs de formation initiale inadaptés, dégradation des conditions de travail, perception du métier négative, rémunération à master 2 très en deçà des légitimes attentes des étudiants expliquent le phénomène. Plus de 5 années d’études pour démarrer avec 1500 euros et espérer atteindre la barre des 2000€ au bout de dix ans…on comprend mieux que certains choisissent des parcours nettement mieux considérés !" Pour le SE-Unsa, un groupe de travail doit se tenir rapidement afin de revoir cette réforme de fond en comble. "Dans quelques mois, il sera trop tard".
fifie83 Posté(e) 13 juillet 2011 Posté(e) 13 juillet 2011 Pour le SE-Unsa, un groupe de travail doit se tenir rapidement afin de revoir cette réforme de fond en comble. "Dans quelques mois, il sera trop tard". trop tard pour qui? On dit que nous sommes trop nombreux et nous coûtons trop cher; le gouvernement a réussi sa manœuvre il me semble...
kabibi9 Posté(e) 15 juillet 2011 Auteur Posté(e) 15 juillet 2011 article café pédagogique du 15 juillet 2011 Un rapport du CAS sur "l'effet enseignant" remet en question le statut des enseignants Le Centre d'analyse stratégique vient de publier une étude sur "l'effet enseignant". Elle recommande d'explorer tous les moyens d'encourager les enseignants à améliorer leur "performance" : embauche à l'essai, salaire au mérite, coaching... “Toutes choses égales par ailleurs”, 10 % à 15 % des écarts de résultats constatés en fin d’année entre élèves s’expliquent par l’enseignant auquel l’enfant a été confié", écrit le CAS. "Ces études livrent d’autres résultats intéressants : l’ampleur de l’“effet enseignant” est supérieure à celle de l’“effet établissement” : le professeur a davantage de poids sur la progression des élèves au cours d’une année donnée que l’établissement dans lequel ces derniers sont scolarisés. La portée d’une augmentation de l’efficacité pédagogique d’un enseignant est aussi potentiellement supérieure à celle d’une diminution de la taille des classes". Dans cette situation il devient indispensable d'augmenter l'efficacité du travail enseignant. Et pour cela de détecter les "bons enseignants" pour les encourager et les mauvais pour les virer. L'étude préconise trois politiques. La première c'est de ne plus recruter les enseignants comme des fonctionnaires ordinaires. " Les auteurs proposent en revanche, pour tous les enseignants, de durcir les conditions de la titularisation (tenure), attribuée aujourd’hui quasi systématiquement après deux ou trois ans d’expérience en tant qu’enseignant certifié. Le quart des enseignants certifiés ayant démontré la moins grande valeur ajoutée durant leurs deux premières années d’enseignement se la verrait refuser". Les auteurs estiment que cette mesure entrainerait "une amélioration des résultats moyens des élèves de 14%". Une seconde mesure serait le salaire au mérite mais l'efficacité ne leur semble pas attestée. Enfin ils préconisent des évaluations et un coaching pour évaluer les enseignants. "A partir du moment où on leur pose les bonnes questions, les élèves, même au primaire, sont capables de reconnaître les enseignants qui les font progresser", estiment les auteurs. "Certains éléments de pratique évalués par les élèves apparaissent plus corrélés que d’autres aux résultats de l’enseignant en termes de valeur ajoutée. Sont particulièrement déterminants la capacité à “tenir” sa classe et le fait d’avoir un niveau élevé d’exigence". Attention au tsunami américain. Pour arriver à ces remarquables conclusions, les auteurs se sont basés essentiellement sur des recherches américaines qui sont mises en ce moment au goût du jour outre-Atlantique. Depuis la crise et la réduction des budgets éducatifs, des politiques ont été mises en place au niveau fédéral et dans de nombreux états pour éliminer les mauvais enseignants et encourager "la productivité" des autres. Ces politiques s'appuient sur les évaluations qui permettent de calculer l'efficacité du système éducatif. C'est cette expérience que reprennent nos auteurs. Un raisonnement faussé. La question est évidemment dans la mesure de l'efficacité du travail enseignant. Des études françaises ont bien mis en évidence des "effets professeurs". Ainsi P Bressoux avait fait le lien entre niveau des élèves et la formation professionnelle mais aussi culturelle des enseignants. O Maulini avait montré l'intérêt d'une ouverture au questionnement des enseignants. G Bousquet a fait le lien entre les représentations des enseignants et les résultats scolaires. Mais aucun de ces travaux n'affirme pouvoir mesurer de façon comptable l'efficacité des enseignants. L'étude du Cas s'inscrit dans une approche quantitative de l'efficacité des enseignants qui contribue à remettre en question leur statut et leur rémunération. Les dégâts causés par l'évaluationnite sont pourtant très perceptibles outre-Atlantique. Elle est accusée de ne faire travailler que les tests aux élèves. Des cas de fraudes massives organisée par les établissements viennent aussi d'être mis en évidence.
shou Posté(e) 16 juillet 2011 Posté(e) 16 juillet 2011 article café pédagogique du 15 juillet 2011 Un rapport du CAS sur "l'effet enseignant" remet en question le statut des enseignants Le Centre d'analyse stratégique vient de publier une étude sur "l'effet enseignant". Elle recommande d'explorer tous les moyens d'encourager les enseignants à améliorer leur "performance" : embauche à l'essai, salaire au mérite, coaching... “Toutes choses égales par ailleurs”, 10 % à 15 % des écarts de résultats constatés en fin d’année entre élèves s’expliquent par l’enseignant auquel l’enfant a été confié", écrit le CAS. "Ces études livrent d’autres résultats intéressants : l’ampleur de l’“effet enseignant” est supérieure à celle de l’“effet établissement” : le professeur a davantage de poids sur la progression des élèves au cours d’une année donnée que l’établissement dans lequel ces derniers sont scolarisés. La portée d’une augmentation de l’efficacité pédagogique d’un enseignant est aussi potentiellement supérieure à celle d’une diminution de la taille des classes". Dans cette situation il devient indispensable d'augmenter l'efficacité du travail enseignant. Et pour cela de détecter les "bons enseignants" pour les encourager et les mauvais pour les virer. L'étude préconise trois politiques. La première c'est de ne plus recruter les enseignants comme des fonctionnaires ordinaires. " Les auteurs proposent en revanche, pour tous les enseignants, de durcir les conditions de la titularisation (tenure), attribuée aujourd’hui quasi systématiquement après deux ou trois ans d’expérience en tant qu’enseignant certifié. Le quart des enseignants certifiés ayant démontré la moins grande valeur ajoutée durant leurs deux premières années d’enseignement se la verrait refuser". Les auteurs estiment que cette mesure entrainerait "une amélioration des résultats moyens des élèves de 14%". Une seconde mesure serait le salaire au mérite mais l'efficacité ne leur semble pas attestée. Enfin ils préconisent des évaluations et un coaching pour évaluer les enseignants. "A partir du moment où on leur pose les bonnes questions, les élèves, même au primaire, sont capables de reconnaître les enseignants qui les font progresser", estiment les auteurs. "Certains éléments de pratique évalués par les élèves apparaissent plus corrélés que d’autres aux résultats de l’enseignant en termes de valeur ajoutée. Sont particulièrement déterminants la capacité à “tenir” sa classe et le fait d’avoir un niveau élevé d’exigence". Attention au tsunami américain. Pour arriver à ces remarquables conclusions, les auteurs se sont basés essentiellement sur des recherches américaines qui sont mises en ce moment au goût du jour outre-Atlantique. Depuis la crise et la réduction des budgets éducatifs, des politiques ont été mises en place au niveau fédéral et dans de nombreux états pour éliminer les mauvais enseignants et encourager "la productivité" des autres. Ces politiques s'appuient sur les évaluations qui permettent de calculer l'efficacité du système éducatif. C'est cette expérience que reprennent nos auteurs. Un raisonnement faussé. La question est évidemment dans la mesure de l'efficacité du travail enseignant. Des études françaises ont bien mis en évidence des "effets professeurs". Ainsi P Bressoux avait fait le lien entre niveau des élèves et la formation professionnelle mais aussi culturelle des enseignants. O Maulini avait montré l'intérêt d'une ouverture au questionnement des enseignants. G Bousquet a fait le lien entre les représentations des enseignants et les résultats scolaires. Mais aucun de ces travaux n'affirme pouvoir mesurer de façon comptable l'efficacité des enseignants. L'étude du Cas s'inscrit dans une approche quantitative de l'efficacité des enseignants qui contribue à remettre en question leur statut et leur rémunération. Les dégâts causés par l'évaluationnite sont pourtant très perceptibles outre-Atlantique. Elle est accusée de ne faire travailler que les tests aux élèves. Des cas de fraudes massives organisée par les établissements viennent aussi d'être mis en évidence. Rapport à gerber.....
del-120312 Posté(e) 16 juillet 2011 Posté(e) 16 juillet 2011 L'UMP propose de supprimer les concours de recrutement des enseignants Les députés UMP de la Mission d'information de l'Assemblée nationale sur la formation des enseignants ont adopté le 29 juin un rapport proposant la suppression des concours d'enseignement. Selon l'AFP, ils proposent de " remplacer le concours par le master et confier aux autorités académiques ou aux établissements le soin de recruter sur la base d'un entretien professionnel les enseignants". ça voudrait donc dire qu'il n'y aurait plus de mouvement informatisé? Je suis encore en provisoire, donc je devrais passer un entretien dans l'école que je convoite pour l'obtenir?
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