antinea Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Beaucoup de courage, pas facile cette décision, d'autres ont quitté leur boulot pour être instit, rien n'est définitif.J'admire une telle décision et c'est vrai que je me désole du sort qu'on nous réserve, moi en temps que T7, je passe encore au 3ème mouvement fin août, c'est encore autre chose, mais c'est démoralisant!
del-120312 Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 bravo et bon courage pour la suite Une remarque :e je suis super étonnée que certains départements (ou académies) aient fait le choix de mettre les PES (ou LC je ne connais pas trop ta situation) sur des postes de remplacements courts. Chez moi les PES sont affectés sur des congés mater ou parentaux : bien sûr que si tu es dans une école difficile tu y restes longtemps mais tu peux essayer d'améliorer les choses de jour en jour. bien évidemment cette formation est pourrie, disons-le, et pourtant nosu sommes nombreux à s'être battus contre mais rien n'y a fait et c'est désolant je dirai plutôt de sa volonté d'ignorer la réalité du terrain Les IA savent très bien que certains PES sont en souffrance (le nôtre diot être content d'ailleurs il y a eu entre 5 et 10 démissions, voilà des postes en moins qui ne se voient pas ) Et chez nous, dans le 13 les PES 1 sont affectés uniquement sur des temps pleins à l'année ( avec interdiction d'être en ZEp, CP, CM2, double niveau et PS) à tel point qu'entre ça et les T1, ils n'avaient pas assez de postes, donc ils ont mis des postes réservés dans des écoles où ça n'était pas prévu d'une part après le mouvement définitif, d'autre part, ils nous en ont pris sur le mouvement provisoire qui venait de sortir également. Ils ont même demandé à des gens affectés à titre définitif depuis des années de quitter leur poste pour les foutre sur du fractionné afin de libérer leur poste pour les PES1, je trouve ça honteux! Ce qui fait qu'il n'y a plus de postes à pourvoir chez nous dés qu'on est T2 et pendant des années...ON passe un été de M.... à attendre jusqu'en novembre pour avoir un poste! Je veux bien que lorsqu'on débute, on ne donne pas toutes les difficultés de la terre, mais en même temps, c'est pas qu'en T1 qu'au débute, en T2, c'est pareil, il faudrait donc réserver des postes des années et faut aussi penser aux autres qui en ont ras le bol de galérer aussi sur des postes pourris ( brigade, frationnés). J'ai été T1 à Bobigny en ZEP en PS/MS avec deux enfants porteurs d'un lourd handicap: trisomie et autisme sévère sans avs jusqu'en juin. Certes, c'était difficile et décourageant, mais justement, je crois que quand on est vraiment fait pour ce métier, on résiste car on sait que c'est que pour un an ou deux. Le problème dans notre académie ( 13) c'est que les postes faciles sont donnés aux débutants c'est bien, mais dés la T2, on est affecté sur des postes "merdiques" jusqu'en T10! Et ça aussi, ça peut devenir très vite décourageant au point de vouloir démissionner même si au départ, on adore ce métier et qu'on se sent fait pour! En tous les cas, tu as eu le courage de quitter un métier dont tu sentais qu'il n'était pas fait à 100% pour toi, c'est très bien, bonne chance pour la suite!
antinea Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Dans le Morbihan, un peu le même profil, les T1 ont un poste fixe pour 2 ans... et nous ben 3ème mouvement, voire 4ème comme l'année dernière!
Naia Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Bravo pour ton courage ! N'hésite pas à venir nous rejoindre ici si tu souhaites partager ton expérience : http://quitterlenseignement.forumgratuit.fr/ J'ai hâte d'en être là moi aussi mais pas pour tout de suite...
pimouss26 Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 CLoééé je ne pense pas non plus qu'il faille épargner à ce point-là les PES. Pour moi, la solution la moins pire c'est un remplacement long (au moins un trimestre) Ensuite les critères des IA sont stupides! Dans mon école mater à la rentrée que des double niveaux. En maternelel de toutes façons les enfants évoluent tellement différemment qu'il y a de nombreux niveaux dans une classe
liloudelyon Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Je me rajoute à la longue liste, pour te dire mon admiration tant pour ta décision que pour ton style, tu as l'art et la manière de raconter. Admiration car j'ai souvent pensé moi aussi à claquer la porte, sans pour autant le faire, me donnant encore un énième délai, une énième raison de ne pas le faire. Un jour peut-être.... Je te souhaite bon courage.
djo2202 Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Ton message est touchant je trouve. Bonne chance pour la suite
bouzou49 Posté(e) 2 juillet 2011 Posté(e) 2 juillet 2011 Après une hésitation sans fin, des doutes, des regrets anticipés, le moment est finalement arrivé. J'ai tenu bon, j'ai résisté à l'appel du petit confort quotidien et je suis fière de pouvoir le claironner aujourd'hui: JE NE SUIS PLUS INSTIT ! Décision difficile s'il en est, mais tellement nécessaire ... Pour mon bien être d'abord, car comme je me suis plu à le dire ces derniers temps: rester sur cette voie conduit à l'autoroute pour la dépression. Par honnêteté ensuite: je ne suis pas faite pour ce métier. J'ai adoré l'idée que je me faisais de cette fonction et surtout de moi-même l'occupant. J'ai naïvement cru qu'il suffisait d'être à la place du prof pour en gagner les attributs ... Grossière erreur ! Par conviction, enfin. Parce que je ne veux plus participer à ce démantèlement de la fonction publique, à commencer par la formation des maîtres eux-mêmes. Si peu de préparation et le grand bain dès le mois de novembre ! "Brigade de remplacement" ? Qu'est ce que c'est que cette bête ? Cela signifie une longue nuit d'angoisse puis un appel à 8h à la circonscription à laquelle on a été affecté, pour recevoir l'information tant attendue "oui alors, vous êtes en CM2 à Argenteuil, vous remplacez tel instit pour la journée". On prend ses affaires, ses quelques livres, on essaie d'ignorer la formidable boule au ventre qui nous torture et on part à l'aventure. "Allez, ça ne peut pas être si terrible que je me l'imagine ..." Une expérience sans doute enrichissante pour des enseignants aguerris, mais pour un débutant ? Une classe nouvelle chaque jour, voire chaque demi-journée, des élèves souvent difficiles et plus particulièrement avec la énième remplaçante de l'année (chouette, un prof tout neuf livré en pâture !), parce que leur propre maître fait des allers-retours en maladie. Des enfants dont le sort n'intéresse finalement personne, qui grandissent dans des cités à taille surhumaine et auxquels on livre des profs inexpérimentés. Vive l'institution ! Que penser de cette grande et belle famille qu'est l'éducation nationale ? A mon premier arrêt, suite à une mauvaise expérience lors d'un de ces remplacements, qu'ai-je reçu comme aide de la part de mes formateurs ? Une bonne écoute, certes, mais aucun conseil concret et aucune solution effective. N'ayant pas été identifiée comme "en difficulté réelle", on ne m'a pas attribué un remplacement plus long et qui aurait pu être davantage sécurisant. Donc dès mon retour, nouveaux appels le matin, nouvelles écoles, nouvelles classes, nouvelles difficultés. Jusqu'à ce matin-là, où, assise dans le train, j'ai décidé de reprendre le train en sens inverse. Ma démission a été un processus long et coûteux. La démarche la plus difficile aura sans doute été de faire comprendre à mon entourage pourquoi je n'avais pas ma place dans cette énorme machine broyeuse qu'est l'éducation nationale. Broyeuse de rêves et d'humains. Un poids tel pèse sur les épaules du prof lambda que cela en devient étouffant. Du regard des élèves et des parents qui est sans cesse sur vous fixé, à celui, souvent condescendant, moralisateur et bien-pensant des supérieurs, invisible mais si étouffant qu'on se sent parfois cloué sur place tant l'angoisse devient pressante. Alors quand "Monsieur l'inspecteur" à qui j'ai du écrire une lettre pleine de déférence pour expliquer que non, je n'avais plus envie d'être prof, m'a convoquée pour s'assurer que ma décision était mûrement réfléchie, je n'ai pas cillé. "Si j'avais une fille de votre âge et qu'on lui offrait un poste à vie, je ne la laisserais pas le quitter". Sage homme ! Il était loin d'imaginer, tout formaté qu'il est à force d'années dans la fonction publique, que cet argument qu'il voulait convaincant soit le pire qu'il puisse me soumettre ! Une vie nouvelle et excitante s'offre à moi aujourd'hui, dont j'entends bien profiter ! J'avais choisi la sécurité, j'ai cru pouvoir me réfugier dans l'école de mon enfance, à l'abri du monde cruel. Mais l'école de mon enfance n'existe plus et j'ai grandi. Je cède ma place à d'autres, pour lesquels je suis plus que jamais pleine d'admiration. L'avenir m'attend ! BONNE ROUTE!!
Kannelle Posté(e) 3 juillet 2011 Posté(e) 3 juillet 2011 Bravo pour ta courageuse décision!!! Bon vent pour la suite; tiens-nous au courant de ton nouveau parcours...
mohiam Posté(e) 4 juillet 2011 Auteur Posté(e) 4 juillet 2011 Un grand merci à tous pour vos nombreuses marques de soutien, ça fait chaud au coeur... J'espère que mon message pourra peut-être aider d'autres qui, comme moi, ne se sentent pas à leur place dans l'éducation nationale, à faire le choix d'une nouvelle orientation. J'ai moi-même lu des témoignages de profs ayant démissionné avant de le faire à mon tour, et cela m'a vraiment confortée dans mon choix, je me suis sentie moins seule... Bref, aujourd'hui je me sens mieux que jamais, j'ai mis tout ça derrière moi et j'ai des projets plein la tête !!
Charivari Posté(e) 4 juillet 2011 Posté(e) 4 juillet 2011 Dis, tu nous racontes tes projets ? Sinon, je te dis bravo d'avoir su franchir le pas parce que j'imagine bien que la pression sociale devait être énorme (pour t'inciter à rester). La réaction de ton IEN le dit bien. Il me fait penser à cet album de LJ : "L'île au lapins", où un vieux lapin n'arrive pas à prendre la décision de s'évader d'un minuscule clapier , prison sécurisante mais où il devra rester "à vie", alors que son nouveau jeune compagnon choisit l'évasion et une vie de risque, certes, mais surtout de liberté. PE, c'est un métier où il faut s'éclater. Il y a trop de contraintes et de misères avec les affectations pour l'embrasser à contre-coeur. Tu as fait le bon choix, c'est sûr ! Bravo, et viens nous raconter la suite !
laryma21 Posté(e) 19 janvier 2012 Posté(e) 19 janvier 2012 Oui j'aimerais bien aussi connaître la suite... Où en sont tes projets?
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