steph.stephy3 Posté(e) 24 octobre 2011 Posté(e) 24 octobre 2011 Je rajouterais...l'idée d'intégrer ces enfants dans les écoles dites normales, partait d'un bon sentiment...Mais, la réalité du terrain et quand même tout autre ! Placer ces enfants dans des structures non adaptées (on n'a pas les jeux, le matériel (comme un time-timer...) adapté, pas de petit groupe, aucune formation ou presque pour l'enseignant Je rajouterais plutôt que "le bon sentiment" est plutôt la volonté de faire des économies et de nous refiler le problème sans formation, sans aide et en nous culpabilisant encore et encore si l'on n'y arrive pas (et il y a très peu de chances que l'on y arrive puisque nous n'avons aucune aide). Allez, on va pas enfoncer le clou en se demandant pourquoi les centres spécialisés ferment (et les bâtiments sont revendus à Bouygues immobilier pour qu'il puisse construire et revendre à prix d'or des logements privés). Mais si je mettais ça en lien, j'aurais mauvais esprit, n'est-ce-pas ? Alors que not' bon Roy fait pour le mieux en intégrant les enfants handicapés pour qu'ils ne soient pas laissés sur le bord de la route. Qu'il est bon !! Mais que deviendront ces gosses que l'école aura broyés ?
isadax Posté(e) 26 octobre 2011 Posté(e) 26 octobre 2011 Euh, pardon de dévier le post mais l'idée que l'école broie les enfants autistes et que les structures spécialisées et donc adaptées, elles, ferment, je ne peux pas laisser passer. Je ne dis pas que la situation sur le terrain est bonne , tout a été dit déjà. Mais les soit disant structures spécialisées n'ont jamais été adaptées aux autistes. Et ce sont elles les plus grandes broyeuses. On mettait les autistes dans les hôpitaux psy et c'était fini. Cela faisait des adultes dépendants toute leur vie et dans quelles conditions !!! Tous les enfants autistes ne sont pas scolarisables mais ceux qui le sont devraient pouvoir l'être sans qu'on leur oppose le manque de moyen. Sinon, on peut tout de suite laisser tomber tous les gamins qui relèvent du RASED aussi non ? Et si on ne gardait que les bons élèves sans problème... Alors oui, la situation est loin d'être acceptables. Mais au lieu de dire, foutons dehors les autistes, exigeons de vrais aides. Les parents ne sont pas du tout aidés et les seuls qui arrivent à obtenir quelque chose sont ceux qui ont les moyens financiers et intellectuels et une bonne dose de hargne. Fin du coup de gueule.
steph.stephy3 Posté(e) 27 octobre 2011 Posté(e) 27 octobre 2011 Donc la solution n'est pas d'adapter les structures spécialisées avec des psychologues et des éducateurs spécialisés pour les autistes mais de jeter les gosses autistes dans les classes en fournissant, dans le meilleur des cas, un AVS... Excuse-moi, mais je ne connais rien à l'autisme, auX autismeS, alors si les structures spécialisées ne sont pas adaptées auX autisteS, je serai ravie que tu m'expliques, comme moi, simple enseignante sans spécialisation, je pourrai mieux me débrouiller face à ce handicap que des spécialistes qui ne s'en sortent pas ??????
isadax Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 Le problème, c'est que la meilleure solution pour un autiste... c'est le milieu ordinaire ! Et aucune structure spécialisée ne peut offrir ça. Donc, oui, il faut des structures pour les autistes non scolarisables, mais pour les autres, il n'y a que le l'école ordinaire. Tu as raison de parler d'autismeS : il n'y a pas une solution mais à chaque enfant il faut trouver le juste équilibre en milieu ordinaire et aide spécialisée. Et je reconnais que c'est très compliqué. Et je suis la première à râler pour exiger toute l'aide possible pour les enseignants de mon fils. Je suis en première ligne pour exiger l'AVS dès le premier jour d'école ( oh, ces crises de nerfs, ces coups de gueules et ces larmes quelques jours avant la rentrée !!!), je procure contacts ( CRA, psy comportementalistes, ...)et matériel ( timer, synopte, fiches adaptées...) aux profs... Bref, je ne laisse pas les enseignants de mon fils sans billes mais pas besoin d'être spécialisé non plus et devine quoi, ça marche. La réussite de la scolarisation des enfants autistes, c'est un prof investi, une AVS investie et des parents investis. S'il manque un élément, ça marche moins bien ou c'est la catastrophe. J'ai suivi une journée de formation avec Agnès Woimant, mère d'un enfant autiste typique et scolarisé en milieu ordinaire( Je ne peux que conseiller de faire une recherche sur son travail). son leitmotiv, c'était : "mesdames ( ben oui, c'est surtout les mamans qui s'y collent), on se retrousse les manches et au boulot !" Et je le redit, si on refuse les autistes, autant refuser les dys, les TDAH... enfin tous ces gosses qui plombent souvent nos classes et pour lesquels on n'a souvent absolument AUCUNE aide.
sihaya Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 Oui, scolarisation d'un enfant de type asperger : X Oui, aussi, pour un autre enfant autiste non asperger : Y Aucune formation. Une bataille menée de haut vol pour le premier (X). P, MS, GS, aucune aide pour les enseignantes. Enfin, en CP, une aide EVS, trouvée par la famille et recrutée par la direstrice. Puis, en ce2, une AVS. Un suivi par la référente EXCELLENT ! Mais aucune information sur le comportement à tenir, ni de la MDPH, ni de la famille, ni de personne. Actuellement, plus d'AVS, il est en roue libre, mais ça se passe mieux sur le plan de la sociabilisation. OUUUUUFFFFFF POur le second, personne jusqu'en ce2. Début d'année une AVS sur 3 semaines. (9h/sem) Elle est partie sur une autre mission. Nous avons recruté une EVS. : temps accordé 9h hebdomadaires. Signalons aucune formation pour les Avs et les Evs. L'une d'elle était très en-dessous d'un minimum requis. A titre d'exemple : 12h dans une journée car sur la montre les nombres vont de 1 à 12. Autiste mais pas stupide, le gamin la prenait pour une extra-terrestre et refusait son aide. C'était crise sur crise à gérer. Gérer le gamin et l'AVS qui vrillait, en colère après lui, nous en avons vu de toutes les couleurs.... Comme les collègues : ton sujet reflète beaucoup les carences institutionnelles. C'est peut être désavantageux pour toi. Pour ISADAX : la coopérative scolaire ne doit pas servir à rémunérer de telles formations. L'initiative est louable (enseignants et parents qui ont accepté) mais c'est anormal que ce ne soit pas notre employeur qui finance ! En aucun cas ce doit être les parents d'élèves !!!
calia Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 1) avez-vous déjà reçu un enfant autiste dans votre classe? Oui 2) avez-vous reçu une formation sur l'autisme et les méthodes d'enseignement? non, j'ai demandé et obtenu en cours d'année une formation de 2 jours sur tout le côté administratif de la gestion du handicap à l'école (c'était à l'époque de la création des MDPH) : les démarches, les personnes à contacter, les PPS... 3) quels problèmes pensez-vous ou avez-vous rencontrer dans la mise en place de l'apprentissage quant à cet enfant (cours, socialisation...)? pour les apprentissages : je m'étais auto-formée en lisant pendant l'été (notament sur la méthode ABA), mais une fois face à cet enfant, je n'ai absolument pas trouvé comment accrocher cet enfant. Il ne parlait pas, ne s'intéressait pas du tout à ce qui se passait, ne participait pas. Il passait beaucoup de temps avec les instruments de musique et y prenait visiblement du plaisir, mais refusait qu'on partage cette activité avec lui, il refusait même qu'on l'écoute jouer. Il n' y a qu'une comptine, qui comme par magie a réussi à le faire venir vers nous : Meunier tu dors... Un jour, j'ai chanté cette comptine pour l'apprendre à la classe, et il est venu en regroupement, a fait les gestes avec nous, en manifestant du plaisir. Puis il est reparti. Quasiment chaque jour, jusqu'à la fin de l'année, nous avons chanté cette comptine pour qu'il vienne avec nous (les autres enfants étaient ravis de le voir participer!) : il venait, puis repartait à la fin de la comptine. J'ai essayé des tas d'autres comptines, aucune ne l'a attiré. La maman n'a pas su me dire pourquoi cette comptine particulièrement le touchait. Pour le comportement : Il ne parlait pas, et semblait très mal à l'aise dans la classe. Il était très brusque avec les autres : il poussait, frappait avec les jouets... Je dois dire que j'ai eu de belles frayeurs, car il y avait des TPS et des PS dans la classe et qu'il était plutôt grand et costaud... Les autres enfants avaient plutôt peur de lui parce qu'il criait souvent et qu'il frappait. Il se sauvait souvent. Pendant 4 mois, sans EVS (le temps que le dossier soit monté, passe à la mdph...), j'ai dû régulièrement abandonner les autres élèves pour lui courrir après dans les couloirs ou la cour, j'ai dû parfois le bloquer physiquement quand il se mettait en danger ou mettait les autres en danger. Le jour où une EVS a été recrutée, je me suis dis, c'est bon, je vais pouvoir souffler un peu et ne plus avoir ce rapport physique avec lui. Après sa 1ère journée, l'EVS est venue me voir en disant : "je crois que je ne vais pas continuer, c'est trop dur, je ne sais pas comment tu as fait depuis le début de l'année!" Ben j'ai fait... Mal, mais j'ai fait... avec en plus 25 autres petits à gérer à côté... Finalement, après discussion, elle est restée. Du coup j'ai été libérée du poids permanent de savoir où il était et ce qu'il faisait, mais malgré cela, je n'ai pas réussi à établir de relation avec cet enfant. Ce que j'ai trouvé vraiment très frustrant, c'est que lors de réunions de suivi de scolarisation, avec toutes les personnes qui le suivaient à l'extérieur, la phrase fétiche était : "Il est là pour se socialiser." OK. Bon. Concrètement je fais quoi? personne n'a répondu à ma question... j'ai tatonné (relation duelle, petit groupe, grand groupe, danse, musique, motricité, peinture, livres, montrer des images pour expliquer...) et je n'ai pas trouvé. Son EVS non plus n'a pas réussi à établir de relation avec lui. L'année suivante, il a fait le 1er trimestre dans l'école, les mêmes constats ont été faits par la maîtresse et il a eu une place en clis en janvier. Cet échec m'a vraiment laissé avec un sentiment de culpabilité, alors que j'étais vraiment motivée pour aider cet enfant.
folysacs Posté(e) 28 octobre 2011 Posté(e) 28 octobre 2011 Bonjour, je suis actuellement étudiante en M2 pour devenir professeur des écoles, et pour mon mémoire je souhaiterais travailler sur la formation des enseignants pour recevoir un élève autiste dans sa classe. Je souhaiterais démontrer que nous ne sommes pas assez formé face au handicap et spécialement face à l'autisme. Pour avancer, soit pour avérer, soit pour réfuter mon propos, j'aurais besoin de votre aide? Pouvez-vous prendre quelques minutes pour répondre à 3 questions? 1) avez-vous déjà reçu un enfant autiste dans votre classe? oui cette année 2) avez-vous reçu une formation sur l'autisme et les méthodes d'enseignement? non mais il y a eu l'année dernière des conférences ASH pour les volontaires 3) quels problèmes pensez-vous ou avez-vous rencontrer dans la mise en place de l'apprentissage quant à cet enfant (cours, socialisation...)? enfant qui fait constamment un bruit de fond, ATSEM qui ne le supporte plus, l'enfant a été retiré de l'école par les parents à la demande du pédopsy qui le suit et qui estime (à juste titre !) qu'il lui faudrait une AVS et qu'il devrait être intégré seulement 1 à 2 demi-journées par semaine, mais pour cela il faut que l'enfant vienne à temps plein à l'école pour faire une équipe éducative et que ça bouge sur le dossier MDPH (les parents sont pour !). Pour l'instant situation bloquée, on verra après les vacances Je vous en remercie!!
Mélanie10 Posté(e) 29 octobre 2011 Posté(e) 29 octobre 2011 Euh, pardon de dévier le post mais l'idée que l'école broie les enfants autistes et que les structures spécialisées et donc adaptées, elles, ferment, je ne peux pas laisser passer. Je ne dis pas que la situation sur le terrain est bonne , tout a été dit déjà. Mais les soit disant structures spécialisées n'ont jamais été adaptées aux autistes. Et ce sont elles les plus grandes broyeuses. On mettait les autistes dans les hôpitaux psy et c'était fini. Cela faisait des adultes dépendants toute leur vie et dans quelles conditions !!! Je te rejoins totalement. D'ailleurs j'aimerais bien qu'on me dise ce qu'est une structure adaptée. Adaptée à quoi ? Des troubles autistiques, il y en a je ne sais combien. Si être une structure adaptée consiste à mettre ensemble des asperger, des autistes non verbaux, des TED non spécifiés et out autre forme de trouble autistique, ce n'est pas ce que j'appelle adapté. Bref pour en revenir aux problèmes des enseignants confrontés à des élèves autistes, ma collègue en a un dans sa classe (mon fils, TED non spécifié, verbal, QI normal) : aucune formation, l'AVS : aucune formation. Les difficultés rencontrées d'un point de vue pédagogique : Bruits divers et variés, cris, violence verbale et physique sur lui-même ou les autres enfants (ou adultes d'ailleurs), incapacité de concentration, volonté affichée de ne rien apprendre, besoin de câlins (oui c'est bizarre mais il fait beaucoup de câlins à son AVS quand il ne l'insulte pas), gros retard psycho-moteur (motricité fine)
dadou56 Posté(e) 17 novembre 2011 Auteur Posté(e) 17 novembre 2011 je trouve ça vraiment triste que la formation ASH ne soit pas encore développée au sein des IUFM, alors que l'intégration des enfants en situation de handicap est établit depuis 2007!!! aujourd'hui l'ASH reste qu'une option parmi tant d'autres, et ne compte que quelques heures!!! voilà le but de mon mémoire! j'aurais une autre petite question si possible, quelle a été votre réaction quand on va annoncer que vous auriez un enfant autiste dans votre classe? (ou quelle serait-elle)? merci de vos réponses qui me permettent de bien avancer
sihaya Posté(e) 20 novembre 2011 Posté(e) 20 novembre 2011 J'ai tapé "autisme" sur google. Histoire de réunir de l'écrit dans un premier temps. Dans un 2ème temps, j'ai continué sur le net et sur les forums d'enseignants.
calia Posté(e) 21 novembre 2011 Posté(e) 21 novembre 2011 j'aurais une autre petite question si possible, quelle a été votre réaction quand on va annoncer que vous auriez un enfant autiste dans votre classe? (ou quelle serait-elle)? merci de vos réponses qui me permettent de bien avancer 1er réflexe : internet et recherche sur les méthodes d'apprentissages les plus efficaces avec les enfants autistes. J'ai acheté 2 bouquins très intéressants sur l'autisme et la méthode ABA (sur mon argent perso bien sûr!), mais ils m'ont été peu utiles car cette méthode se met en place en individuel et en intensif, et moi j'en avais 25 autres à côté!
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant