azerty Posté(e) 19 juillet 2014 Partager Posté(e) 19 juillet 2014 Tu ne peux pas ne pas avoir d´état d'âme. La différence avec le college c'est la distance par rapport aux famille. Tu vois trés peu les familles; en primaire (surtout en maternelle) tu les as présentes tous les jours, meme si tu n'as aucun compte à leur rendre, il y a leur jugement, leur regard sur ton travail qui est important. Tu peux relativiser certes mais n'empêche.... Les instit de mes enfants ne communiquent quasiment pas au travers des cahiers ( de liaison, de vie) . Ce n'est pas parce qu'elles ne le font pas que je vais, moi, arrêter de le faire. Alors je le fais moins avec les années ( je ne sais pas comment je faisais pour donner le cahier de vie toutes les semaines y'a 10 ans, là j'arrive à peine à le donner tous les mois.) Je précise que j'ai commencé ce métier avec 3 enfants de moins de 6 ans. Et meme si j'ai beaucoup levé le pied, le métier reste trés présent en dehors des heures de classe. Je te MPète pour le stage mais si tu es du 17 tu devrais pouvoir trouver plus près que moi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Jolimie Posté(e) 19 juillet 2014 Partager Posté(e) 19 juillet 2014 Et puis mine de rien .... On travaille avec des enfants et ça n'est pas anodin et bien souvent (encore maintenant : je suis mamie ) quand j'en ai un peu marre (après 32 ans j'ai droit), je pense et si c'était les miens .... alors de la distance (pour supporter les maltraitances, les cons, les qui-savent-mieux-que-moi etc...) ça aide à continuer et ce métier, je l'adore même si à certains moments, il m'a un peu bouffé la vie (Ma fille m'avait demandée si j'habitais encore la maison, j'ai levé le pied), j'ai appris à m'organiser : il est plus facile de venir très tôt (je démarre à 7h30) et on enchaîne sur la classe que de rester le soir et là on lève le nez et on a vraaaaaaaaiment débordé) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
minifred Posté(e) 20 juillet 2014 Partager Posté(e) 20 juillet 2014 @celine 017 : Je suis du Poitou-Charentes et je t'invite bien volontiers dans ma classe (CE2 CM1 dans le 86) quoique, comme l'a si bien dit azerty : la classe n'est qu'une toute petite partie du travail. Et même si je n'ai pas suivi tout le fil, j'ai bien compris que tu cherchais un moyen pour ne pas te laisser bouffer par le boulot. Or je dois être un très mauvais exemple car j'ai remarqué que depuis 2008 et malgré ma relative expérience (24 ans d'ancienneté tout de même) je bosse beaucoup plus!!! Je commence assez tôt (8h00) et je rentre chez moi vers 19h00. Pas de pause entre midi et 14h00, pas le temps, toujours la course. Le soir je rentre complètement vidée mais je ne sais pas faire autrement. Mais ça va, j'aime être en classe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
blue_sky Posté(e) 20 juillet 2014 Partager Posté(e) 20 juillet 2014 Bonsoir Minifred. Merci beaucoup de ta proposition. Je suis dans les Deux-Sèvres donc je vais essayer de trouver un PE de mon département mais si je ne trouve pas je reprendrai contact avec toi. En tout cas, j'apprécie beaucoup. Je relance mon annonce : si un PE des Deux-Sèvres ou Charente Maritime proche des Deux-Sèvres accepté de m'accueillir dans sa classe, qu'il prenne contact avec moi. Merci beaucoup. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
lechatviolet Posté(e) 25 juillet 2014 Partager Posté(e) 25 juillet 2014 c'est drôle ce que tu évoques Céline17 concernant la solitude du prof, j'ai eu vraiment le sentiment contraire. Je m'explique : Je suis passée du primaire au secondaire car j'enseigne en ULIS collège depuis 3 ans. Après 10 ans de primaire j'ai craqué : métier rongeant, parents pénibles, pas de poste fixe, réunions toutes plus inutiles les unes que les autres, les livrets, les PPRE, les réformes qui se succèdent pour mieux déformer ... BREF !!! J'ai choisi d'aller en ASH pour voir autre chose et en collège par la même occasion. Et bien .... on ne fait pas du tout le même métier que les profs.... Ils sont moins infantilisés par leur hiérarchie, plus "secondés" dans le sens où dans un collège il y a l'infirmière, le gestionnaire, le CPE, l'équipe de direction. Les réunions sont moins nombreuses et rendues moins obligatoires et systématiques pour faire ses heures, on voit moins beaucoup moins les parents, on fait moins d'heures... Après je ne dis pas que c'est le paradis ni que c'est facile tous les jours , et je ne fais pas de généralités : ça dépend aussi des collèges !!! mais c'est vraiment un métier différent et si ,Céline 17, tu te faisais happer par ton boulot en tant que prof que je crains que ce ne soit pire en tant que PE... Mais tu as raison d'aller voir une PE et de discuter c'est un bon moyen de faire sa propre opinion. De plus il est évident qu'à tous vous lire , on voit bien que chacun a des façons de travailler différentes, d'appréhender le métier différemment, c'est une question de personnalité, de niveau(x) de classe, d'ambiance d'équipes.... Bon courge pour ta recherche en tous cas !! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
blue_sky Posté(e) 25 juillet 2014 Partager Posté(e) 25 juillet 2014 Bonjour Lechatviolet. Merci pour ton témoignage. L'impression que tu as eu est celle d'un observateur mais pas de quelqu'un qui a effectivement enseigné une matière littéraire. Les forums de profs fourmillent de témoignages de profs comme moi qui font énormément d'heures. Bien sur ce n'est pas le cas de tout le monde mais mes anciennes collègues que j'ai recontactées récemment m'ont confirmé être dans la même situation. J'étais perfectionniste, investie à fond dans le but de faire réussir un max d'élèves, attentive à appliquer les nouvelles consignes des IA, je rencontrais très souvent des parents sur mes poses déjeuner, je détaillais mes corrections, mes bulletins étaient remplis en prenant soin de donner des conseils, mon cahier de textes électronique rempli à chaque récré (et donc à peine le temps d'aller aux WC et plus de temps pour discuter avec les collègues), etc. La solitude viens du fait qu'on n'a pas tous le même emploi du temps et qu'après avoir fait tout ce que j'avais à faire dans l'établissement, je rentrais pour continuer à travailler chez moi seule. J'avais l'impression d'être en vase clos avec moi-même. Les collègues qui prenaient le café tranquillement en salle des profs me disaient qu'ils travailleraient le soir, eux. Moi aussi je corrigeais souvent le soir quand mon fils dormait mais pas aussi tard qu'eux. Je préférais être à fond à chaque instant de la journée. J'ai toujours été marquée par le nombres de profs qui n'ont pas d'enfant ou qui sont célibataires. J'avais une collègue qui vivait en couple et qui me disait qu'avec les horaires qu'elle et son compagnon qui était aussi prof faisaient, ils avaient décidé de ne pas avoir d'enfant. Moi j'élève mon fils seule et je me souviens avoir dit à un chef d'établissement qui avait refusé que mon fils de 6 ans soit dans un coin de la salle de réunion à faire ses devoirs, qu'il était vraiment dommage qu'on doive sacrifier nos propres enfants à ce métier consacré à ceux des autres. Là où tu as raison, c'est que je pense que je risque de me faire à nouveau happer par le travail si je deviens PE. Je pense que c'est une question de caractère. À moins que ces 2 ans de coupure ne m'aient permis de mettre suffisamment à distance mon travail... Et ça, il n'y a qu'en retrouvant des classes que je le saurais. Hier, une de mes anciennes élèves m'a reconnue et m'a saluée. On a discuté. Et comme à chaque fois que ça arrive, je suis émue et je me demande si je n'aurais pas dû continuer. Les élèves sont ce qui m'a retenue pendant toutes ces années où j'envisageais de faire autre chose. Contrairement à d'autres, les moments passés avec eux étaient ceux où je me sentais le mieux. Contrairement aux heures passées à corriger où je détestais mon métier... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
yourcaillette Posté(e) 26 juillet 2014 Partager Posté(e) 26 juillet 2014 je vais te donner un contre exemple sur la vie privée des profs de matière littéraire Céline si tu me permets. Ma meilleure amie est prof d'espagnol, et après 5 ans en collège ZEP , elle a obtenu le poste de ses rêves , un poste en lycée . Elle fait 20 h (deux HSA avec les terminales L en littérature espagnole) . Elle a du travail oui mais c'est loin d'être insurmontable pour sa vie privée puisqu' avec son mari ils ont 4 filles et crois moi ils en profitent ! Lui est prof de maths et fait beaucoup d'heures sup (question financière avant tout) et balancent des DM toutes les semaines à chacune de ses classes. Elle fait du sport deux fois par semaine en soirée, lui joue au foot le dimanche plus s'entraine le vendredi. Ils vont courir 2 à 3 fois par semaine ensemble ou séparément. ILs partent en vacances une semaine a toutes les petites vacances et 3 semaines l'été. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
blue_sky Posté(e) 26 juillet 2014 Partager Posté(e) 26 juillet 2014 Et bien des profs de maths qui ont du temps libre, oui, j'en connais. Mais des profs de langues qui en profitent autant, à part une ancienne collègue britannique, je n'en connais pas. Le tord que j'avais c'était de refaire mes cours et mes évaluations tous les ans. Moi aussi je tournais à 20h par semaine, voire 21h avec la charge de prof principale, sauf la dernière année où j'ai tenu bon pour ne pas céder à la direction. J'étais complètement vidée. J'ai fait du lycée et du collège. Tous les niveaux. Une copie de terminale c'était pas moins de 45 min ! Mes collègues qui étaient bien plus anciennes que moi à l'époque, m'avaient dit qu'elles aussi passaient encore 45 min à 1 h par copie de terminale. Alors soit ta meilleure amie est super woman, soit j'étais une grosse nulle, et dans ce cas, nombreux sont ceux qui sont nuls car j'étais entourée de collègues qui vivaient la même chose... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
piloute87 Posté(e) 28 juillet 2014 Partager Posté(e) 28 juillet 2014 Bonsoir Cécile Comme tu le vois chez les PE comme chez les profs on trouve des personnalités différentes. Comme beaucoup j'ai commencé dans ce métier en étant célibataire et sans enfant. Je travaillais beaucoup bien sûr, je n'avais que cela à faire, surtout les 3 premières années en étant décharge d'EMF. Mais je me gardais quand même du temps pour moi, le mardi soir, cours d'équitation et bon repas avec cop's de cheval et le dimanche que je passais en famille. Au bout de 3 ans, j'ai rencontré mon compagnon en même temps j'ai pris une direction 5 classes pour me rapprocher de chez moi. j'ai continué à garder du temps pour moi et pour nous ; mais à côté je voyais une collègue bossée comme une malade soir et week-end. Parfois je me sentais coupable, jusqu'au moment où elle a du prendre un temps partiel n'en pouvant plus. Ma fille est arrivée, j'ai levé un peu plus le pied (temps partiel pendant 1 an), l'habitude du niveau et de mes tâches de direction aidant. J'ai intégré au bout de 10 ans mon département d'origine. Je suis repartie de zéro. Après 6 ans en maternelle, j'arrivais en cycle 3. Cela m'a demandé beaucoup de travail de recherche et donc plus temps à travailler mais l'expérience aidant moins de temps quand même qu'à mes débuts. Depuis la rentrée 2013, j'ai retrouvé la maternelle, mon domaine de prédilection. Cette année j'ai beaucoup moins travaillé les soirs et les week-end. J'ai été inspectée, et cela c'est très bien passé, pourtant je n'ai aucune fiche de prep. J'utilise des bouquins où les séquences et séances sont déjà prêtes je ne vais pas perdre de temps à les recopier, mon cahier journal, j'utilise celui proposé en ligne par un collègue. En 1 heure le week-end je le fais pour la semaine. Je travaille beaucoup à partir des progressions que j'ai faites dans chaque domaine en 2009, suite aux nouveaux programmes. Alors oui, j'ai une vie privée, des amis, j'emmène ma fille faire du sport, je m'occupe de mon fils, je glande des week end entiers sans penser à mon boulot. Je reprends une direction et j'aurais des MS pour la 8ème année et je compte bien continuer à profiter de ma famille et mes enfants. Pour répondre à certaines de tes interrogations Les réunions et autres préoccupations administratives. Dans quasiment toutes les écoles où j'ai travaillé, on faisait les réunions entre midi et 2. On mange ensemble et on les fait après. Cette année à part les 3 conseils d'école, aucune réunion le soir. PPRE et le reste en équipe entre midi et 2, c'est plus rapide à plusieurs. Ton inquiétude pour la maternelle. Tu peux demander une reconnaissance de RQTH, faite par le médecin du rectorat. Tu pourras obtenir ,dans certains départements, des points supplémentaires pour obtenir un poste adapté. Si tu as peur de ne pas tenir tu peux aussi demander un temps partiel si tes finances te le permettent. Et puis je crois aussi beaucoup à l’entraide. Dans certaines écoles ce n'est pas toujours très joli mais je pense que dans la plupart on hésite pas à aider les collègues. Bon courage et si tu as des questions n'hésite pas Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
blue_sky Posté(e) 29 juillet 2014 Partager Posté(e) 29 juillet 2014 Merci beaucoup pour ton témoignage Piloute87. Ça m'aide beaucoup. C'est génial d'avoir une collègue qui mette en ligne son cahier journal. Pour la RQTH, j'ai peur que ce ne soit pas possible. Il faut monter un dossier et je ne sais si l'hyperacousie est reconnue. Mais c'est une piste à explorer. Par contre, ça m'étonnerait que ça me dispense de surveillance de récré... Bonne continuation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
Lady Oscar Posté(e) 29 juillet 2014 Partager Posté(e) 29 juillet 2014 Ah oui ne pas sous estimé le bruit en récré: un gosse qui passe en hurlant à côté de toi peut te faire un mal de chien qui te dure jusqu'au soir, quand je dois surveiller sous le préau: je prend mes bouchons d'oreille dans la poche: il y a toujours un risque que la pression monte et qu'ils se mettent à crier bien aigu Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
katarinabellachichi Posté(e) 29 juillet 2014 Partager Posté(e) 29 juillet 2014 Ah oui ne pas sous estimé le bruit en récré: un gosse qui passe en hurlant à côté de toi peut te faire un mal de chien qui te dure jusqu'au soir, quand je dois surveiller sous le préau: je prend mes bouchons d'oreille dans la poche: il y a toujours un risque que la pression monte et qu'ils se mettent à crier bien aigu Quelle bonne idée, je n'y ai jamais pensé! Je suis devenue si nerveuse que je ne supporte plus aucun bruit strident et j'ai besoin de calme, de calme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'outils de partage
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