Quand quelques perturbateurs altèrent l'ambiance de classe

[Kikie]

Bonjour,

J'ai une classe de GS-CP, avec une majorité de GS et 9 CP seulement. Si je parviens à gérer les CP au niveau du travail (très ritualisé) et du comportement (ils savent tous rester assis pendant la totalité d'une séance et bien que très bavards, n'ont pas trop de mal à se mettre en travail), j'ai en GS 4 élèves qui mettent vraiment la classe en l'air.

Je dois toujours les surveiller car ils se chamaillent sans arrêt et finissent pas se faire mal. Ils ne pensent qu'à jouer et n'ont pas du tout une attitude d'élèves (sauf quelques moments de grâce très rares). Si on chante, ils vont se faire rire les uns les autres, faire des grimaces, faire exprès de chanter avec des voix bizarres, etc. Un atelier de manipulation de pâte à modeler ? Ils vont forcément jouer, mettre de la pâte à modeler dans leurs poches, faire des formes qui feront rire les autres ou se disputer et faire trop de bruit. Quand ils sont assis en regroupement, si un autre élève a le malheur de les toucher ou de les pousser sans le faire exprès, ils se plaignent tout fort en interrompant le déroulement de la séance. Ils n'écoutent absolument pas l'ATSEM et lui parlent même parfois avec insolence lorsque je ne suis pas tout près d'eux et qu'ils pensent que je n'entends pas. Je suis à 75% dans ma classe et ils font vivre un enfer à ma collègue. Bref, ils n'écoutent que moi mais seulement si je me fâche très fort.

C'est comme s'ils se croyaient tout seuls dans la classe et s'ils n'acceptaient que mon autorité (et non celle de tous les adultes)...

J'ai bien sûr essayé beaucoup de choses depuis le début de l'année : un système de droits et de devoirs, des félicitations dès qu'ils faisaient quelque chose de bien (ou de moins mal), j'ai rencontré les parents (qui semblent assez démunis), j'ai contacté le RASED pour deux d'entre eux vraiment limites (très violents) mais les aides sont longues à mettre en place et à prendre forme, je me suis fâchée, j'ai puni, j'en parle tous les jours. En fait, j'ai l'impression de délaisser complétement ceux qui sont élèves et l'ambiance de classe s'en ressent. Je me sens désagréable, toujours de mauvaise humeur. Je voudrais vraiment sortir de ce cercle vicieux.

Je pensais qu'un trimestre suffirait à les faire progresser sur ce point, qu'ils seraient tirés vers le haut par la majorité, mais c'est l'inverse qui se passe : ils ont une mauvaise influence sur le groupe, ne serait-ce que parce qu'ils perturbent leur travail.

Auriez-vous des pistes pour gérer cette petite poignée d'élèves imbuvables ? Comment les inciter à se comporter comme des élèves et non comme des enfants individualistes qui ne respectent pas du tout les règles de la vie en collectivité ?...

Merci de votre aide.

[Gribouillette]

Malheureusement, je ne connais que trop bien cette situation, plusieurs élèves perturbateurs qui s'entrainent les uns les autres et qui dégradent l'ambiance de classe.

J'ai passé un an à tester des solutions, à peu près toutes celles qui tu cites, en vain.

C'est vrai qu'on a l'impression de délaisser les autres élèves, mais on ne peut malheureusement pas faire autrement.

La seule chose qui fonctionnait, c'était d'en exclure un dans la classe d'une collègue. Ça te fait un affreux de moins et les autres, ça les calme 5 minutes. Mais c'est à utiliser avec parcimonie, vraiment en cas de coup dur.

En tout cas, je te souhaite bon courage, car c'est très usant comme ambiance de classe.

[Kikie]

Effectivement, je les exclue aussi (avec parcimonie !) mais je me dis que ça n'est pas une solution pour eux même si ça permet à tout le monde de souffler.

Merci en tous cas pour tes encouragements

[mayre]

As-tu essayé de les envoyer dans d'autres classes (séparément)?

(Pardon, pas actualisé la page)

[calia]

J'ai aussi une bande de zouaves dans ma classe... Pendant tout le 1er trimestre (surtout en 1ère période), je les ai très souvent envoyés à des tables individuelles disséminées dans la classe, face au mur. Comme ça, ils se retrouvaient à travailler tout seul plutôt qu'avec leur groupe. Et si c'était un travail nécéssitant de partager le matériel et bien ils faisaient autre chose. Et se retrouver seul face à sa feuille pendant que les autres peuvent parler entre eux (à voix basse), ça n'a l'air de rien, mais ça les frustrait beaucoup.

Maintenant ça va mieux, il m'arrive encore d'en envoyer certain, mais c'est le plus souvent parce qu'ils parlent trop fort (donc plus rien à voir avec les disputes de début d'année, les cris, les coups parfois, la détérioration du matériel...)

[xtelle04]

Je les isole du groupe dans la mesure du possible comme Calia. Parfois même je leur demande de ne rien faire à cette place car ils ne veulent pas travailler s'ils se chamaillent...) et en général après quelques minutes, ils demandent à travailler et là ils restent à cette place puis retourne à la leur si tout va bien.

[kiki06091980]

Ici plusieurs loustiques aussi casse-pied!

J'ai rapidement rencontré les parents de chacun pour connaitre un peu la situation à la maison.

Etrangement pour l'un d'eux cette simple rencontre a été un déclic, d'un enfant agité ne communiquant jamais avec l'adulte (MS), nous sommes passés à un enfant toujours un peu boujon mais nettement plus coopératif quoique toujours dans la lune (mais à l'entretien j'ai compris que c'était pour lui une façon d’échapper à des soucis quotidiens)

Pour les trois autres: l'un est un bagarreur invétéré mais très bon élèves (GS) Je l'ai pris entre 4 yeux pour lui expliquer que j'allais être "tolérance 0" avec lui jusqu'à ce que son attitude progresse! Je m'y suis tenue: une ânerie = exclusion dans un coin de la classe seul à une table. ça n'a pas duré très longtemps fort heureusement car j'avais l'impression de ne faire plus que ça! Aujourd'hui en classe ça se passe bien, mais en récréation je dois le surveiller comme le lait sur le feu car il se laisse entrainer par d'autres bagarreurs de la classe de mon collègue (du coup, un côté de cour lui est interdit quand il ne fait pas d'efforts à l'extérieur)

Pour les 2 derniers, des MS, c'est plus compliqué car les parents, même s'ils disent être conscients que leur enfant est "polisson", ne sévissent pas de leurs côtés! Je fais donc en sorte de pouvoir les sortir du groupe d'activité facilement si ils se déchainent (j'ai 2 tables dans des coins, rien que pour eux) Si quand ils sont au coin mais en activité supposée ils ne font rien, soit j’ignore sciemment la situation, soit je les envoie chez un collègue voir si j'y suis!

Il y a 2 ans j'ai ressenti de la culpabilité à m'énerver pour un oui ou un non après des élèves récalcitrants. J'avais alors une classe terrible, forcément avec une maitresse sur les nerfs! Aujourd'hui je préfère privilégier le bien-être dans ma classe et tant pis si certains apprentissages ne se font pas pour certains, je préfère les amener calmement vers une attitude plus convenable pour que la suite de leur scolarité ne soit pas un calvaire pour eux! Dans toute cette histoire, ne pas culpabiliser, prendre son temps, souffler un bon coup quand la moutarde te monte au nez et toujours garder dans un coin de ta tête que ces enfants n'ont que 5 ans! même petits, ils sont corriaces alors courage!

[Gribouillette]

Je les isole du groupe dans la mesure du possible comme Calia. Parfois même je leur demande de ne rien faire à cette place car ils ne veulent pas travailler s'ils se chamaillent...) et en général après quelques minutes, ils demandent à travailler et là ils restent à cette place puis retourne à la leur si tout va bien.

C'est le genre de sanctions qui ne fonctionnait pas du tout avec mes affreux de l'an dernier...

Ils ne restaient pas assis sur la chaise, se levaient, faisaient des bêtises, et ne demandaient pas du tout à se remettre au travail.

Ça marche avec les enfants qui ont encore le respect des adultes et l'obéissance. Avec les cas plus graves, tu peux toujours courir pour qu'ils restent sagement sur la chaise...

[calia]

Je les isole du groupe dans la mesure du possible comme Calia. Parfois même je leur demande de ne rien faire à cette place car ils ne veulent pas travailler s'ils se chamaillent...) et en général après quelques minutes, ils demandent à travailler et là ils restent à cette place puis retourne à la leur si tout va bien.

C'est le genre de sanctions qui ne fonctionnait pas du tout avec mes affreux de l'an dernier...

Ils ne restaient pas assis sur la chaise, se levaient, faisaient des bêtises, et ne demandaient pas du tout à se remettre au travail.

Ça marche avec les enfants qui ont encore le respect des adultes et l'obéissance. Avec les cas plus graves, tu peux toujours courir pour qu'ils restent sagement sur la chaise...

Oui, je suis d'accord, je parlais d'élèves pénibles, pas de problèmes de comportements graves.

J'ai un élève avec des problèmes psys, ces sanctions ne s'appliquent pas à lui, il ne les comprend pas et ne les accepte pas, donc elles n'ont aucun effet sur lui...