amanite Posté(e) 4 février 2012 Posté(e) 4 février 2012 Question: dans la lettre à l'IEN, n'est-il pas possible de prévenir que si la situation se reproduisait, l'enseignante pourrait exercer son droit de retrait? Après tout, il y a bien danger pour le fonctionnaire dans ce cas?
Pepettebond Posté(e) 4 février 2012 Posté(e) 4 février 2012 Question: dans la lettre à l'IEN, n'est-il pas possible de prévenir que si la situation se reproduisait, l'enseignante pourrait exercer son droit de retrait? Après tout, il y a bien danger pour le fonctionnaire dans ce cas? Le droit de retrait est très difficile à manipuler, il y a peu entre droit de retrait et abandon de poste et emm... Il vaut mieux dès qu'il y a un incident "craquer " et faire appel au samu, colle dans les yeux => pompier voir en urgence un ophtalmo coup de pied=> mal insoutenable pompiers radio pour les mots grossiers : envoie de l'enfant chez le directeur courrier IEN et demande d'excuses de l'enfant et des parents. Contacte l'autonome ils enverront aux parents une lettre bien faite qui leur rappelle en plus que l'enseignant ne paie pas les frais d'avocat quand il porte plainte ça calme beaucoup de parents .
audreyg Posté(e) 4 février 2012 Auteur Posté(e) 4 février 2012 Voici un article que je viens de trouver sur le droit de retrait, mais il reste général et non spécifique aux enseignants Le droit de retraitSynthèseLe salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent.A savoirFace à un danger grave, imminent et inévitable, l’employeur doit prendre les mesures et donner les instructions nécessaires pour permettre aux salariés d’arrêter leur activité et de se mettre en sécurité en quittant immédiatement le lieu de travail. Sommaire Quelle information ? Quelle protection ? Fiche détaillée Quelle information ? Le salarié doit avertir immédiatement l’employeur ou son représentant du danger de la situation. Il n’a pas besoin de l’accord de l’employeur pour user de son droit de retrait. Le salarié peut aussi s’adresser aux représentants du personnel ou Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Sur ce point, on signalera que, selon la Cour de cassation (arrêt du 28 mai 2008), le règlement intérieur ne peut comporter de dispositions visant à restreindre l’usage du droit de retrait ; en l’espèce, la Cour de cassation a donné raison à une Cour d’appel pour avoir annulé la clause d’un règlement intérieur qui imposait, outre l’obligation d’information du responsable hiérarchique, une obligation immédiate de consignation par écrit avant retrait signée soit par le salarié, soit par un témoin ou par le supérieur hiérarchique Quelle protection ? Le droit de retrait n’entraîne ni sanction, ni retenue sur salaire. L’employeur ne peut demander au salarié de reprendre le travail si le danger grave et imminent persiste. Si le salarié est victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle alors que l’employeur était informé de la situation, celui-ci est considéré comme ayant commis une faute inexcusable et la rente due au salarié est majorée.
genevièveT Posté(e) 4 février 2012 Posté(e) 4 février 2012 Tu contactes l'autonome. Tu portes plainte. Tu écris à ton IEN un compte rendu de la journée. Tu vas voir ton médecin et tu t'arrêtes jusqu'à ce que ton pied soit guéri. Tu fais une déclaration d'accident scolaire pour ton pied. Tout pareil!! Ce que tu relates me laisse . Tu dois absolument te protéger en alertant l'Autonome, qui fera effectivement pression sur la famille.
nanou69 Posté(e) 4 février 2012 Posté(e) 4 février 2012 Question: dans la lettre à l'IEN, n'est-il pas possible de prévenir que si la situation se reproduisait, l'enseignante pourrait exercer son droit de retrait? Après tout, il y a bien danger pour le fonctionnaire dans ce cas? Ayant eu des soucis avec l'élève qui m'avait cassé le doigt, j'avais appelé un syndicat, la réponse était NON.
Posca Posté(e) 4 février 2012 Posté(e) 4 février 2012 Une énorme pensée pour toi. Tous les ingrédients sont là pour que tu pètes les plombs. Colllègues condescendants. Parents haineux. Enfants coachés par eux. De la fatigue. Pas de retour positif. On te pousse vers la sortie du département. Tu es blessée physiquement et moralement. Arrête tout. Mets ta fierté dans ta poche. Prétexte des vertiges, ou des hémorroïdes, je ne sais pas, si tu ne veux pas dire le pourquoi de ton arrêt aux autres... Aussi, pour l'autonome, si tu veux d'abord passer par ton dirlo, ok, mais deux jours après, fais ta déclaration aussi, car j'en connais certains qui craignent de faire des vagues. Ton gamin a besoin d'une mère disponible et paisible. Pas d'une mère harcelée au travail. la situation n'est absolument pas normale. Ne minimise pas, ne banalise pas ce qu'il se passe dans la classe. Tu es en souffrance. Une énorme pensée pour toi.
audreyg Posté(e) 5 février 2012 Auteur Posté(e) 5 février 2012 Voici un article paru sur le site de l'académie de Limoges: Dans quelles conditions le "droit de retrait" peut -il s'appliquer dans un établissement scolaire ? Le droit de retrait, prévu pour les salariés de droit privé à l’article L. 231-8-1 du code du travail, a été introduit dans le droit de la fonction publique par le décret n° 95-680 du 9 mai 1995, pris pour la transposition de la directive 89/391/CEE du 12 juin 1989,qui a ajouté à cette fin des articles 5-6 à 5-9 au décret n° 82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique. Ces textes prévoient qu’un agent qui a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou pour sa santé ou qui constate une défectuosité dans les systèmes de protection, en avise immédiatement l’autorité administrative. Aucune sanction, aucune retenue de salaire ne peut être prise à rencontre de l’agent ou du groupe d’agents qui se sont retirés d’une situation de travail dont ils avaient un motif raisonnable de penser qu’elle présentait un danger grave et imminent pour la vie ou la santé de chacun d’eux. Lorsque le droit de retrait est invoqué face à une menace plus diffuse ou lorsqu’il est exercé comme une forme de réponse collective à un événement grave, la jurisprudence rappelle que ce droit ne doit pas être confondu avec une action de revendication. Si l’article L. 231-8-1 ouvre le droit de retrait, non seulement à des travailleurs isolés, mais aussi à « un groupe de salariés », c’est à condition qu’il y ait un danger grave et imminent « pour chacun d’eux », ou du moins un motif raisonnable d’y croire. Le droit de retrait n’est donc pas un droit collectif, mais un droit individuel. Lorsque le droit de retrait est invoqué de manière abusive par un salarié ou un agent qui n’a pas de motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, celui-ci s’expose à la fois à un rappel de traitement et à une sanction disciplinaire. Auteurs : Christophe Nayl Compléments : Article L231-8-1 du code du travail Information mise en ligne le 12 Décembre 2006 Ayant quelques soucis de santé depuis plusieurs mois (crises de vertiges en continu, grosse fatigue; on arrive pas à en déterminer la cause), étant donné qu'il y a eu "agressions" physiques et morales, ainsi que des menaces (proférées devant témoins: enfants et adulte [mon AVS était présente]), je pense que je rentre dans les conditions nécessaires pour faire appel à mon droit de retrait...
Pepettebond Posté(e) 5 février 2012 Posté(e) 5 février 2012 Tu sais si tu veux faire cela appelle un syndicat pour être conseillée Avant d'user du droit de retrait car le danger n'est pas imminent; il faut avoir user de toutes les possibilités de faire cesser la cause de danger ... Synthèse Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent. Et on peut donc te reprocher un abandon de poste .
nanou69 Posté(e) 5 février 2012 Posté(e) 5 février 2012 Oui, j'en parlais plus haut. Il faut donc en parler aux syndicats avant. De plus, il faut en référer à l'inspecteur. Pensera-t-il que vous avez usé de toutes les possibilités de faire cesser la cause du danger? Je ne veux pas te démoraliser hein, j'y ai eu droit, je n'ai pas pu exercer ce droit.
Rosemonde Posté(e) 5 février 2012 Posté(e) 5 février 2012 Je pense comme Maped. Arrête-toi, protège-toi. En même temps, moi je suis pareil, je veux toujours continuer, je suis capable de me faire violence, je ne veux pas lâcher. Mais il te faut mesurer ce dont tu es capable. Ta situation me paraît bloquée et horrible. Moi aussi cela me paraît risqué d'user de droit de retrait. Si ça ne marche pas, tu vas le vivre comment ? Après, je ne te connais pas, ce qui ne me paraît pas bon pour quelqu'un comme moi l'est peut-être pour toi. Plein de pensées pour toi.
Posca Posté(e) 5 février 2012 Posté(e) 5 février 2012 Moui, vois avec les syndicats si le droit de retrait ne va pas être transformé en abandon de poste voire en démission. Ce qui arrangerait bien la fonction publique eu égard à la conjoncture. Et hop, un poste de récupéré, et un . De Audreyg, foncièrement, ils n'en n'ont rien à tamponner. Je sais de quoi je cause. Tout comme un grand nombre ici. La maladie est plus sûre. Plus "inattaquable". Secret médical. Personne n'osera gratouiller là. Et moi, je te le dis que tu es malade en ce moment. Les agressions, ça traumatise. Si si. On dirait que tu attends que les autres changent. La situation ne s'y prête plus. Casse toi avant qu'un truc de grave n' arrive, style un gamin qui crève l'oeil d'un autre. Et là, ta responsabilité aura bon dos. Là, on dira qu'il y a eu un défaut de surveillance et un manque d'information de ta part sur le climat de ta classe. Dégage, déquerpis, fuis, ressource-toi. Cela peut arriver à n'importe qui dans notre profession, une merde pareille. Même avec beaucoup d'autorité. Je connais bon nombre d'enseignants qui se sont cassés les dents un jour très fort. Mais ça, on ne le raconte peu ou pas, trop honte. Un enseignant, ça tient ça classe ou c'est un con dit-on. Mais ON est un énorme imbécile et n'a jamais entrevu la difficulté du métier d'en saignant...heu...enseignant. Jeu de mot facile...
alexandreone Posté(e) 5 février 2012 Posté(e) 5 février 2012 C'est sur que là dans ces conditions, on se pose de réelles questions sur l'EN. Il faudrait prévoir un dispositif pour ce type de classe et d'élève. Pourquoi ne pas faire des cours a deux professeurs, au moins la ca serait plus efficace . L'enfant qui se comporte de cette manière il a une raison. On dirait que certaines personnes n'arrivent pas à se dire que l'école comme elle est actuellement n'est pas faite pour tous les élèves. Il y a des élèves qui ont de gros problèmes de comportement, ce n'est pas avec des sanctions, des exclusions que les solutions vont se régler . La on dégoute des enseignants qui sont tout a fait capable . Au final, il doute de eux même donc font douter les élèves. Alors oui c'est sur c'est pas évident d'entendre que son gamin doit aller à une école qui se trouve a 25km de la maison, mais si il en a besoin il le faut. Il faut arrêter de croire que tout peut venir de l'enseignant, sans réalisme on aura beaucoup de mal. Moi ce qui me choque c'est que les enseignants se posent plus la question si ils vont avoir une classe calme de plutot se demander qu'est ce qui va pouvoir les interesser, quel projet je vais pouvoir mettre en place . Un conseil, tant qu'on voudra faire la même chose pour tout le monde et que tous les élèves rentrent dans les cases ca ne marchera pas . Alors courage et franchement aimer vos élèves, dites vous que vous n'êtes pas responsables de tout et que tout le monde ne peut pas suivre dans une classe . Seulement vous essayer de trouver leur chemin pour y arriver . Ce chemin n'est peut être pas toujours celui de l'école traditionnelle.
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