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PS : Progression pour l'apprentissage du prénom


velleda

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Oui, je suis assez d'accord pour dire : on apprend les gestes d'écriture et après on apprendra à écrire son prénom CORRECTEMENT...

Mais le problème : certains enfants ont très envie d'écrire leur prénom (en PS déjà et en ce début d'année... j'ai même une TPS qui commençait à l'écrire l'année dernière (mamie ATSEM)... même si je le souhaite pas !). Que leur dire ? Non, je ne veux pas que tu apprennes à l'écrire... ce n'est pas encore le moment ?... Et la frustration ? Et du coup, papa et maman qui prennent le relais car la maîtresse ne veut pas...

Comment faire ?

Ne nous leurons pas, ce ne sont pas "les enfants de maternelle qui veulent écrire leur prénom", c'est le système scolaire et la société qui progressivement ont placé l'écriture du prénom comme une forme de reconnaissance de capacités scolaires. Donc les enfants se sentent fortement valorisés de "savoir écrire leur prénom". Si nos arrières arrières grands-parents étaient fiers de savoir signer un document de leur nom, autrement dit écrire leur nom au bas d'un document, l'écriture de son nom n'est pas un objectif social en soi (enfin j'espère !).

Je crois plus volontiers qu'un enfant a réellement et de lui-même envie d'écrire son nom lorsqu'il commence vraiment à écrire.

Comment faire ? Essayer de faire comprendre aux parents ce que je vais expliquer pour la ènième foi ci-après. On ne sait jamais. peut-être finiront-ils par comprendre...

Personnellement je dirais que rien n'empêche d'apprendre à reconnaître son prėnom à des PS sans pour cela apprendre à l'écrire !!! On peut passer par l'étape "étiquettes-prénom" à coller pour marquer le travail... C'est un exercice qui contribue à comprendre le sens de la lecture-écriture sans avoir besoin des compétences motrices ( à travailler avant de pouvoir écrire comme il convient). MCD

Rien n'empêche, effectivement. Je veux dire par là qu'en l'état actuel des choses aucune instruction n'est venue dire qu'il était contre-indiqué d'apprendre à reconnaître son prénom dès la PS voire la TPS.

En revanche je maintiens que cet exercice ne contribue pas à faire comprendre "le sens de la lecture-écriture" autrement dit, le fonctionnement de l'écrit, si j'ai bien compris ce que tu veux dire Sourimini.

Au contraire, si on se réfère au fonctionnement de l'écrit qui est le nôtre (écriture alphabétique) commencer à entrer dans la compréhension de l'écrit par l'écriture du prénom cumule pratiquement tout ce qui est à l'opposé du fonctionnement de l'écrit :

- le mot écrit ne renvoie pas à un référent unique (oral non plus d'ailleurs). Pour l'enfant son prénom écrit renvoie à lui. Il est en droit de croire que son prénom écrit le représente donc de croire que l'écrit représente l'objet

- en focalisant sur des référents uniques (qui plus est chargés affectivement) on ancre dans l'esprit de l'enfant que l'écrit représente l'objet (l'enfant est alors en droit de croire que : à un prénom correspond un enfant => à un mot écrit correspond un objet => on peut le lire parce qu'on le connait => on ne peut le lire que si on le connait. Ce n'est pas exactement comme ça que ça marche !!! ),

- la grande majorité de notre lexique répond aux occurrences orthographiques du français ce qui lui confère des relations graphophonologiques spécifiques ; la grande majorité des prénoms actuels ne correspond pas à ces occurrences donc à ces relations graphophonologiques.

Je ne détaille pas plus, je renvoie aux articles de mon site cités plus haut et je redis que je trouve dommage de commencer, sans qu'aucune urgence ni obligation ne l'impose, par aider à installer des perceptions fausses pour ensuite avoir à les combattre.

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N'étant pas aussi documentée, je n'irai pas à l'encontre de ce que tu dis mais je trouve un peu dommage de rester trop rigide ! Ce n'est pas parce qu'on donne un album à un bébé et qu'il le tient à l'envers pour le regarder qu'on va l'enfermer dans l'incompréhension du sens de la lecture :-)

Je trouve personnellement qu'on s'est beaucoup braqué sur la lecture globale parce que, en CP, on a parfois fait n'importe quoi et conduit en déshérence des enfants qui n'avaient pas entre les mains ( les yeux, les oreilles, etc) tous les codes.

Je regrette que maintenant on ne soit tombé dans la marmite de la combinatoire absolue qui entraîne également une perte de sens et conduit à des situations aussi peu naturelles que surnaturelles !!!

Qu'un Petit confonde l'écrit et l 'objet ne me perturbe pas plus que de voir un enfant de 4 ans "lire" : Bobi à bobo à son bras et autres balivernes aux correspondances graphophonétiques accessibles mais à l'intérêt vraiment discutable.

L'important est de multiplier les propositions pour que chaque enfant fasse sens de tout cela et soit motivé pour aller toujours plus loin.

MCD

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N'étant pas aussi documentée, je n'irai pas à l'encontre de ce que tu dis mais je trouve un peu dommage de rester trop rigide ! Ce n'est pas parce qu'on donne un album à un bébé et qu'il le tient à l'envers pour le regarder qu'on va l'enfermer dans l'incompréhension du sens de la lecture :-)

Je suis parfaitement d'accord avec toi sur ce point (et je serais très mal placée pour ne pas l'être :) ).

Je trouve personnellement qu'on s'est beaucoup braqué sur la lecture globale parce que, en CP, on a parfois fait n'importe quoi et conduit en déshérence des enfants qui n'avaient pas entre les mains ( les yeux, les oreilles, etc) tous les codes.
sur cela aussi je suis parfaitement d'accord.
Je regrette que maintenant on ne soit tombé dans la marmite de la combinatoire absolue qui entraîne également une perte de sens et conduit à des situations aussi peu naturelles que surnaturelles !!!
Là encore, je suis d'accord. Voyons où nous ne sommes pas d'accord ...
Qu'un Petit confonde l'écrit et l 'objet ne me perturbe pas plus que de voir un enfant de 4 ans "lire" : Bobi à bobo à son bras et autres balivernes aux correspondances graphophonétiques accessibles mais à l'intérêt vraiment discutable.
je serais d'accord à une "nuance" près c'est qu'une démarche pédagogique accentue et ancre cette confusion dans l'esprit de l'enfant, autrement dit que cette accentuation vienne de celui qui est censé lui apprendre comment fonctionne l'écrit ne me semble pas du tout souhaitable. Pourquoi commencer à le diriger sur une mauvaise voie. Quant à "Bobi a bobo à son bras" et "Toto a cassé la pipe de papa" je partage assez ton avis.
L'important est de multiplier les propositions pour que chaque enfant fasse sens de tout cela et soit motivé pour aller toujours plus loin.

MCD

D'accord avec toi aussi.

Donc nous sommes d'accord sur tout ... sauf sur le prénom :)

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Je retrouve bien la spécialiste de l'écriture :-)

Pour ma part, je dissocie parfois (souvent) la lecture de l'écriture : honte à moi ! Mais mon objectif (surtout dans mon secteur prioritaire) est de développer au plus vite un comportement de lecteur chez les plus jeunes ; qu'ils aient besoin de lire et envie de savoir. Nous avons trois ans pour cela avant le CP et c'est pas gagné !!! Et je ne fais pas d'écriture du prénom avant la deuxième partie de GS ^^

MCD

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Je retrouve bien la spécialiste de l'écriture :-)

Pour ma part, je dissocie parfois (souvent) la lecture de l'écriture : honte à moi !

et non, pas honte à toi. :) ça me paraît assez normal surtout que avec ton objectif ( que j'approuve )

Mais mon objectif (surtout dans mon secteur prioritaire) est de développer au plus vite un comportement de lecteur chez les plus jeunes ; qu'ils aient besoin de lire et envie de savoir.

Parallèlement des quantités d'activités de préparation à l'écriture n'ont rien à voir avec la lecture (ni, si j'ose dire, avec l'écriture au sens restreint du terme)

En fait le propos qui t'a fait réagir (pb du référent et des occurrences orthographiques dans l'écriture du prénom) est plus une affaire de linguistique fonctionnelle en général que de linguiste spécialiste de la technique d'écriture.

Nous avons trois ans pour cela avant le CP et c'est pas gagné !!! Et je ne fais pas d'écriture du prénom avant la deuxième partie de GS ^^

MCD

:applause:

(Je viens d'avoir au fil la directrice d'une école maternelle que je pilote. Elle a les GS et ils sont déjà bien avancés dans l'apprentissage de l'écriture... sauf qu'ils ne se sont pas encore rendu compte qu'ils apprenaient à écrire et que, pour l'instant ils n'ont pas de crayon ni stylo ni feutre ... et ils s'éclatent !)

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