venus Posté(e) 13 février 2012 Posté(e) 13 février 2012 Bonjour, Je devrais avoir une classe de CP l'année prochaine. Je m'interroge déjà sur les outils en mathématiques (en français ce sera Taoki). Pour les utilisateurs de Litchi, pouvez vous me donner votre avis sur ce fichier et le guide du maître ? Merci beaucoup pour votre aide Vénus
liloo095 Posté(e) 13 février 2012 Posté(e) 13 février 2012 Je ne l'utilise pas mais je connais des collègues qui en sont satisfaits! En revanche, moi je n'aime pas du tout la mise en page, c'est trop fouilli à mon goût!
vieuxmatheux Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Je ne suis pas utilisateur puisque je n'ai pas de classe, mais je viens de parcourir ce fichier et je le trouve très discutable : Les problèmes sont rédigés avec des opérations bien trop tôt (dès la page 18 !) alors que les enfants n'ont aucun calcul à faire puisque tous les objets sont dessinés : il suffit de les compter. C'est exactement l'inverse qu'il faudrait faire : chercher combien on a de billes avec 5 billes rouges et 3 bleues sans qu'elles soient visibles, sans imposer l'écriture d'une somme qui ne sert à rien à ce stade. Certaines représentations des dizaines sont très discutables (une grande bougie pour dix petites). Le répertoire additif est présenté sous la forme d'un tableau à double entrée, très difficile d'accès pour les élèves de cette âge. La seule façon de trouver les résultats tels que 5 + 9 évoquée est la "règle à calculer" : on colorie les cases de 1 à 5 d'une couleur, les 9 suivantes d'une autre, et on constate que la dernière case coloriée est le 14. Aucune allusion au fait qu'on peut, si on utilise les doigts, prendre un doigt dans les 5 et le mettre avec les 9, ce qui permet d'obtenir 10, ou si onpréfère regrouper la main qui montre 5 et celle qui montre 5 parmi les 9... Une règle graduée en carton est fournie : l'espace entre la graduation 0 et le début de la règle est d'exactement 1 cm. Autrement dit les risques d'erreur sont encore plus grands qu'avec la règle standard. J'arrête là parce que j'ai d'autres occupations, mais franchement, si vous pouvez éviter Litchi, évitez-le.
venus Posté(e) 14 février 2012 Auteur Posté(e) 14 février 2012 Bonjour, merci beaucoup pour vos commentaires très précis. Quelle méthode conseillez vous en cp? Salutations
Tinsel Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Oserais-tu Compter Calculer? http://www.enseignants-du-primaire.info/fiches_SLECC_CP.htm
venus Posté(e) 14 février 2012 Auteur Posté(e) 14 février 2012 Bonjour Tinsel, Oui cette méthode m’intéresserait mais non je n'oserais pas. Je tiens à rester dans les programmes, une des raisons est que je suis directrice (je veux respecter à la lettre ce que l'on me demande) et la 2ème est que je n'arriverais pas à justifier ce choix auprès des parents et l'inspecteur. Merci pour le message
Tinsel Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Je suis aussi directrice, mais pas inspectée. Les programmes parlent des 4 opérations Ils mémorisent et utilisent les tables d’addition et de multiplication (par 2, 3, 4 et 5), ils apprennent les techniques opératoires de l’addition et de la soustraction, celle de la multiplication et apprennent à résoudre des problèmes faisant intervenir ces opérations. Les problèmes de groupements et de partage permettent une première approche de la division pour des nombres inférieurs à 100. Moi, si je quitte Compter Calculer, ce serait pour revenir à Picbille.
vieuxmatheux Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 J'ai un faible pour J'apprends les maths (version Picbille ou Tchou). J'aime aussi assez de façon générale les ouvrages de la série Euromaths. De façon un peu simpliste peut-être, on peut dire que ça cherche à conserver les apports de la série Cap Maths (appui sur la résolution de problème, mise en situation de recherche) en améliorant ses points faibles : situations plus simples pour l'enseignant synthèses plus claires pour les élèves. Cette démarche me semble plus raisonnable que de prendre prétexte des défauts de cap maths pour revenir 80 ans en arrière comme le propose SLEEC. Toutefois, si je connais à peu près les ouvrages Euromaths pour le cycle 3, je n'ai fait que survoler celui pour le CP… difficile dans ces conditions de dire si c'est une réussite.
Ekole Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Bonsoir, Si c'est pour l'année prochaine, tu as le temps de te plonger sur Comptes pour petits et grands Tomes 1 et 2 de Stella Baruk. C'est ce que j'ai trouvé de plus pertinent pour travailler en classe en mathématiques. La maîtresse de CP de mon école le fait et s'en trouve ravie. J'ai adapté pas mal de choses pour les CM2 et franchement, c'est un plaisir!
Tinsel Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Qu'est ce qui est "80 ans en arrière" dans le fichier du SLECC?
liloo095 Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Pour ma part, si je le peux, je reviendrai l'an prochain à J'apprends les maths..
vieuxmatheux Posté(e) 14 février 2012 Posté(e) 14 février 2012 Ce qui est un retour en arrière de 80 ans dans SLEEC, c'est la philosophie générale. Je ne veux pas discuter chaque aspect du fichier, il y a des formulations que je trouve heureuses et d'autres pas du tout, mais l'idée qui sous tend l'ensemble est qu'il suffit de dire le vrai aux élèves pour qu'ils le comprennent. C'est évidemment tout aussi faux que le constructivisme radical. Les enfants ne peuvent pas tout découvrir par eux-même, mais il ne suffit pas non plus de leur dire ce qu'il y a à savoir et de leur demander d'appliquer. Critiquer les propositions des programmes 2002 et de Cap Maths, le manuel emblématique de l'époque, est non seulement permis mais nécessaire. Il est vrai que les situations de recherche ne sont pas toujours justifiées, que certaines d'entre elles ne débouchent pas sur de réelles connaissances, que ce que les enfants doivent retenir n'est pas toujours suffisamment clair. Tout cela justifiait une évolution. En revanche, en tirer prétexte pour faire comme si tout était parfait avant, comme si tous les enfants comprenaient les maths sans problème et comme s'il suffisait de revenir à cette période dorée est ou très naïf ou malhonnête. Car il y a un aspect du constructivisme qui est irréfutable : quelle que soit la méthode choisie, qu'elle se réclame de la tradition ou du "constructivisme" en tant que doctrine pédagogique, les enfants reconstruisent à leur manière la connaissance qui leur est proposée. Ce qu'ils ont en tête n'est ni exactement ce que l'enseignant SLECC leur montre, ni exactement ce que l'enseignant CAP MATHS cherche à leur faire découvrir. En d'autres termes, le plus sur moyen de commettre une bourde en pédagogie est de prendre une bourde déjà commise et d'en prendre l'exact contre pied. Je suis proche de la retraite, et donc probablement trop vieux pour voir ça, mais je rêve d'une éducation nationale non dogmatique où les programmes ne vireront pas sur l'aile tous les 5 ou 10 ans en promettant à chaque fois un avenir radieux. Oui, il faut que les enfants cherchent, mais ça ne suffit pas. Oui, il faut leur montrer ce qui est vrai, mais ça ne suffit pas.
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