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Posté(e)

Bonjour,

actuellement en préparation des oraux du crpe 2012, j'ai effectué un stage en responsabilité de trois semaines au sein d'une classe de cp. Au cours de celui-ci, j'ai mené un projet d'écriture qui nécessitait une séparation de la classe en deux groupes. L'un travaillait des mathématiques en autonomie et l'autre était accompagné dans la production d'écrit.

Mais j'ai rencontré un problème avec certains élèves qui devaient être autonomes. Le plus souvent, ils profitaient de ce moment pour bavarder et le travail fourni était minime voire absent. Je précise que les activités données concernaient des apprentissages acquis ou en cours d'acquisition et que les fiches étaient différenciées selon trois niveaux.

Espérant vivement avoir des élèves à la rentrée prochaine, quelqu'un aurait-il des pistes pour favoriser un travail en autonomie des élèves ?

Posté(e)

Un des problèmes fréquents de l'autonomie des CP c'est les consignes (de ce que j'ai observé).

On passe les consignes avant bien sûr, on les fait reformuler mais c'est très difficile pour les élèves de se souvenir même de deux consignes. Du coup une minute après le départ de l'enseignant, les élèves ne savent plus quoi faire.

En plus, cette classe n'a peut être absolument pas l'habitude d'être autonome. Du coup ils ne savent peut être pas ce qu'on attend d'eux, et c'est tout un apprentissage qui ne se fait pas du jour au lendemain.

Donc bien penser à spécifier tout ce qu'on attend : pas de bavardage, comment savoir si on a réussit ou pas, quelles aides on peut utiliser si on y arrive pas, qu'est ce qu'on fait quand on a finit, que faire si on a un problème ....

Et commencer par des choses même pas en cours d'acquisition mais complètement acquise par tous les élèves. Après peut-être mettre de l'entraînement mais dans un deuxième temps quand l'autonomie est déjà comprise par les élèves.

Posté(e)

Bonjour mel1r !

Tout d'abord, bonne chance pour les oraux, je suis dans le même cas que toi ! Serrons-nous les coudes !

Déjà, est-ce-que la classe que tu as eu avait l'habitude de travailler en autonomie ? Leur as-tu fixé des règles (genre "quand on travaille, on ne parle pas" ou des systèmes de feu par exemple) ?

Il faut savoir qu'en CP, les élèves ne sont pas encore autonomes et te sollicitent énormément. Je viens de finir mon contrat en CP (je les ai eu pendant 5 mois) et mes élèves commençaient seulement à être autonomes. Il faut savoir que pour des petits, le travail en groupe doit être bien cadré et n'est pas inné. S'ils n'ont pas l'habitude, c'est très difficile et le bavardage arrive très vite malheureusement. Si la titulaire n'avait pas instauré ce système, tu ne pouvais pas tout révolutionner en 3 semaines.

Après, quels étaient les élèves les plus bavards ? Les plus en difficultés ou les plus avancés ? Peut-être que les exercices n'étaient pas adaptés à leur niveau... (je ne critique pas ton travail !)

Donc, pour l'autonomie, il faut l'apprendre aux élèves et ça prend du temps. Au début, avec mes élèves, travail en autonomie était synonyme de bavardage, de bruit et de circulation dans la classe. J'ai mis presque 2 mois à roder mon système d'autonomie (quand ils avaient fini, le travail était posé devant et ils allaient chercher une feuille d'autonomie de leur choix derrière (maths, géométrie, lecture, écriture, graphisme, jeux de logique) et la travaillait en silence. Ils ont appliqué ce système, comme dit au bout de deux mois, et il a fallu leur répéter tous les jours.

L'autonomie, c'est tout un travail !

Posté(e)

J'ai eu des classes multi-niveaux (de la TPS au CP) avec des GS-CP très autonomes, capables de faire d'affilée 2 tâches que je leur avais demandées.

Et cette année j'ai des CE2 absolument pas autonomes (au moment de travailler seuls sur leur feuille, pendant que je vais m'occuper des CP, je vois les mains se lever...Maîtresse, j'ai pas compris. Pourtant, j'ai essayé d'adapter le travail au maximum, et il prend souvent la forme de révisions de CE1....).

Le bavardage n'est pas toujours lié au problème de la compréhension des consignes, je pense. Parmi mes CE2 de cette année, il y aurait des problèmes à régler pour qu'ils soient élèves et "acteurs de leurs apprentissages".

Tu as des classes où tu auras beaucoup de mal à mettre tous tes élèves au boulot. Il faut les pousser-tirer pour qu'ils fassent le minimum. Alors, la moindre brèche...

Posté(e)

Merci pour vos réponses !

Dans tout ce que vous me dites, le travail en autonomie apparaît vraiment comme un apprentissage long et progressif.

Je pensais qu'en sortant de maternelle, où le travail est majoritairement fait en ateliers, les élèves étaient habitués à travailler en autonomie. Mais ce n'est visiblement pas le cas.

Pour répondre à tes questions Ellanoise, le bavardage concernait aussi bien des élèves en difficultés que des élèves avancés. Je leur répétais fréquemment que l'on ne pouvait pas réfléchir à ce qui était demandé tout en parlant avec ses voisins et donc qu'il fallait se taire. Quant au niveau du travail demandé, ceux qui faisaient le travail demandé le faisaient de façon correcte et là encore il ne s'agissait pas que d'élèves avancés...

Pour certains, il doit peut être y avoir un travail à faire sur le "métier d'élève" comme le dit Mirobolande. Après je reconnais qu'un travail sur les consignes permettrait sûrement une mise au travail facilitée pour d'autres.

De toute manière il apparaît que la mise en place d'un travail en atonomie dépend fortement des élèves que l'on a en face de soi !

Le plus dur à gérer, du moins au début, c'est l'hétérogénéité des comportements et des capacités de chacun.

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