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Education et formation ne font plus bon ménage...


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Aujourd'hui la formation des professeurs des écoles est devenue plus que sommaire (réduction des heures de cours, formation théorique en remplacement d'une formation pratique...) .

En effet, la masterisation correspond en réalité plus à la préparation d'un concours (exercice de style) qu'à une réélle préparation au métier. Alors ma question est la suivante:

A l'heure où l'école copie les schèmes de l'entreprise en attendant toujours plus de la part des élèves et donc des professeurs (évaluations des compétences, objectifs), et dans la mesure où l'investissement dans la formation des futurs professeurs est plus que superficielle,ne sommes-nous pas en train de sacrifier les générations qui passeront entre leurs mains "inexpérimentées"?

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Aujourd'hui la formation des professeurs des écoles est devenue plus que sommaire (réduction des heures de cours, formation théorique en remplacement d'une formation pratique...) .

En effet, la masterisation correspond en réalité plus à la préparation d'un concours (exercice de style) qu'à une réélle préparation au métier. Alors ma question est la suivante:

A l'heure où l'école copie les schèmes de l'entreprise en attendant toujours plus de la part des élèves et donc des professeurs (évaluations des compétences, objectifs), et dans la mesure où l'investissement dans la formation des futurs professeurs est plus que superficielle,ne sommes-nous pas en train de sacrifier les générations qui passeront entre leurs mains "inexpérimentées"?

En effet, on peut sincèrement se demander si le but inavoué n'est pas de saborder l'école publique pour mieux justifier ensuite l'entrée du privé qui attend, tapis dans les thinks tanks libéraux de sortir les projets idoines salvateurs...

Invité A.M.L
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Ce qui serait pour le moins stupide quand on sait que la majorité des enseignants du privé reçoivent la même formation initiale (IUFM) que les enseignants du public, et parfois même sont ceux qui, après avoir échoué au concours de la fonction publique, s'inscrivent au diocèse...

Que pourrait-on proposer si ce n'est un retour à une formation de terrain pour améliorer la prise en main d'une classe par un jeune professeur?

Que pensez-vous de la formation continue? Vous parait-elle adaptée? Rattrappe-t-elle les imperfections de la formation initiale?

Invité A.M.L
Posté(e)

Voici une comparaison des programmes BAYROU, HOLLANDE, SARKOZY en matière de formation des enseignants:

BAYROU Cf. article du monde "Formation. "La reconstruction d'une année de formation, en alternance avec l'exercice dans la classe, est impérative". La réforme de la mastérisation l'a supprimée en 2009. Le PS aussi veut restaurer cette formation."

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/02/04/francois-bayrou-devoile-son-projet-pour-l-education_1639030_1471069.html

HOLLANDE: Cf.http://www.lemonde.fr/education/article/2012/02/09/hollande-promet-de-debarrasser-l-ecole-du-sarkozysme_1640851_1473685.html

Procéder à la refonte de la formation des enseignants Très attendue, elle est au programme du candidat PS. "L'année de stage sera rétablie" et des "écoles supérieures du professorat et de l'éducation" seront créées. Ces établissements formeront tous les professeurs, "quel que soit leur niveau de recrutement, qu'ils se destinent à enseigner en maternelle ou à l'université". On retrouve là le pari sur une culture commune à l'ensemble des enseignants plutôt que sur leur différenciation.

Un moyen de redonner envie d'enseigner ? La mise en place d'un prérecrutement dès la licence, elle aussi au programme, pourrait avoir la double vertu de regonfler le vivier maigrichon des candidats profs et de "redonner à l'éducation nationale son rôle exemplaire de promotion sociale et républicaine".

Le candidat veut ouvrir une discussion avec les syndicats avant l'élection. "Pourquoi ne pas [parler] du métier d'enseignant pour le faire évoluer, le rendre plus attractif, plus heureux, plus efficace et qu'il puisse atteindre ses nouveaux objectifs?", lance-t-il à leur intention. C'est une façon polie de leur proposer de réfléchir à la redéfinition de leur métier, toujours cadré par les seules heures de cours hebdomadaires, alors que le métier inclut bien d'autres tâches.

Pour le PS, toucher aux décrets réglementant le temps de travail ne sera pas un préalable, alors que l'UMP est plus directe et que François Bayrou (MoDem) botte en touche, en proposant que cela se fasse sur la base du volontariat.

Le chef de l'Etat pourrait, lui, proposer la fin des décrets de 1950 en échange d'une revalorisation, alors que, chez M.Hollande, il n'est pas question d'augmentation dans un premier temps.

Changer l'école d'abord, c'est un peu le message clé du discours d'Orléans. Un discours de présidentiable, qui trace un horizon en ménageant les susceptibilités de cette profession, qui compte quand même 800 000 votants potentie

SARKOZY: Cf. http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/01/20/formation-des-maitres-nicolas-sarkozy-n-envisage-que-des-modifications-a-la-marge_1468445_3224.html

Si Nicolas Sarkozy avait lu le discours qu'il avait préparé à destination des acteurs de la connaissance, plutôt que d'en improviser un, le monde syndical bruisserait moins depuis deux jours. Si le texte qu'il avait mûri avec ses conseillers n'avait pas laissé place, mercredi 19 janvier, à une improvisation, main gauche dans la poche, l'idée que la formation des maîtres pourrait être revue et corrigée, ne circulerait sans doute pas dans le landernau éducatif.

"Je pense qu'il faut que nous remettions sur le chantier certains éléments de formation. Passer des instituts de formation des maîtres à l'université, passer d'un niveau licence à master ne suffit pas. Il y a toute la question de la formation pratique. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de reconnaître qu'il faut améliorer notre système", a lancé le chef de l'Etat devant un parterre réuni dans le froid du Grand Palais.

L'information est arrivée aux oreilles des syndicats d'enseignants, dont la plupart avaient boudé la cérémonie, compte tenu du nombre de postes qui vont encore disparaître à la rentrée 2011. Leur interprétation a été sans appel : le président de la République reconnaissait par cette phrase "l'échec de la masterisation", et notamment de son volet "professionnalisation"... En clair, il allait en finir avec cette réforme qui a envoyé à la rentrée devant les élèves 16 000 enseignants juste reçus au concours et qui, parfois, n'avaient jamais vu un élève. Une situation parfois difficile à gérer pour nombre d'entre eux.

FAUX ESPOIR

La nouvelle a suscité un large espoir dans le monde syndical, qui se bat pour que le dossier soit rouvert et non amélioré à la marge. "Le président de la République vient de reconnaître implicitement l'échec de la masterisation Darcos", a précisé le soir même Sébastien Sirh, le secrétaire général du SNU-ipp.

Mais ce n'était là qu'un faux espoir. De marche arrière, il n'y aura pas. Cela ne fait pas partie des projets de l'Elysée. En fait, le président souhaitait surtout que Valérie Pécresse, la ministre de l'enseignement supérieur, et Luc Chatel, le ministre de l'éducation nationale, discutent avec les présidents des universités de l'intérêt d'ouvrir des masters polyvalents ou de masters en alternance.

Les premiers permettant aux étudiants de mettre un pied dans la classe avant de se retrouver seuls en poste. Les seconds, d'améliorer une formation des maîtres du premier degré qui arrivent dans les classes mieux formés dans les disciplines littéraires que dans les disciplines scientifiques.

Si Nicolas Sarkozy avait lu le texte écrit par ses conseillers, il se serait adressé un peu plus largement au public universitaire un peu oublié dans le discours prononcé. Il était aussi prévu que le chef de l'Etat détaille tous les "cadeaux financiers" faits aux enseignants depuis 2007, du partage des heures supplémentaires aux primes diverses, et qu'il insiste une nouvelle fois sur la maîtrise des fondamentaux ou présente quelques lignes de réflexion sur le collège. Des sujets qui reviendront immanquablement sur le devant de la scène un autre jour.

Invité A.M.L
Posté(e)

Amis du soir bonsoir!

Autre question: A votre avis devrait-on séparer, après avoir acquis un socle commun de connaissances (master 1), la formation entre les enseignants de la maternelle et ceux de l'élémentaire (en master 2)?

Je pose cette question car beaucoup de collègues affirment que ce sont deux métiers différents...

Posté(e)

"devrait-on séparer, après avoir acquis un socle commun de connaissances (master 1), la formation entre les enseignants de la maternelle et ceux de l'élémentaire (en master 2)?"

C'est une blague ?

Posté(e)

D'accord on ne travaille pas de la même façon, on peut même avoir des rôles un peu différents mais

c'est le même métier !!! et ça doit le rester.

Imaginez un instit (pardon PE) de maternelle qui ne saurait pas ce qui se passe en élémentaire et inversement ! Et comment ferait-on pour passer de la maternelle à l'élémentaire au mouvement?...et bien sûr les enseignants de la maternelle seraient considérés comme les plus "nuls" par les parents. Certains croient déjà qu'on n'a pas le même niveau d'études !!!!

Invité A.M.L
Posté(e)

Déjà il s'agit d'une interrogation pour mener à une réflexion sur la formation des enseignants et pas d'une incitation à la séparation des enseignants du primaire, donc entendons-nous bien, il n'y a pas là de démarche visant à dénigrer les enseignants de la maternelle (Moi même exerçant en GS).

Cette interrogation est née du fait que lorsqu'on discute entre étudiants de master, beaucoup affichent leur préférence liée notamment à leur aisance quant au niveau des élèves qu'ils instruisent.

Là où je ne partage pas votre avis, c'est que bien que le fondement originel du métier soit l'instruction, la mise en oeuvre des apprentissages est quelque peut différente, et je ne pense pas qu'un PE en maternelle travaille moins qu'un PE en élémentaire. C'est simplement différent.

Par exemple, un PE en maternelle n'aura certes pas de copies à corriger mais davantage de séances à préparer (car la capacité d'attention et de concentration des élèves de cet âge est moins grande).

Dans sa pratique également, il devra penser à beaucoup plus théâtraliser, et donc pour en revenir à cette interrogation de départ, quelques uns affichent un engouement certain pour cette manière d'enseigner, et le public de cet âge, d'autres pas du tout avec d'autres arguments tout à fait pertinents et propres à chacun.

Alors ne devrait-on pas prendre en compte cette inclination personnelle? (Dans le but évidement que les élèves jouissent de l'épanouissement du professeur qui on peut s'en douter sera plus importante s'il se sent à l'aise).

Peut être que de cette manière on éviterait aussi les problèmes que certains enseignants rencontrent et qui les poussent à se désinvestir, parfois même à être dépressifs... lorsqu'ils ne se sentent pas à l'aise.

De plus, sachant toute la difficulté qu'on a de valoriser la maternelle qui aujourd'hui apparait à torts pour beaucoup comme une garderie... Ne devrait-on pas spécialiser les enseignants (plus de cours spécialisés: psychologie, pédagogie...) pour en faire des "experts" et prôner de ce fait une revalorisation de cette institution?

Posté(e)

Je trouve déjà bien dommage qu'il faille autant d'années d'étude pour pouvoir prétendre être instit... Déjà, deux de plus que le bac, j'ai trouvé ça abusé... quand c'est passé à 3 au moment où je voulais devenir instit, j'ai crié à la provocation, alors 5 années aujourd'hui...

A une époque où le chômage croit et où les frais d'hébergement augmentent beaucoup plus vite que les revenus, quelle est la probabilité pour une famille qui gagne le smic d'avoir leur enfant qui devienne prof d'école ? Certainement moindre qu'elle ne l'a été alors que le bac suffisait.

Ensuite pour coller plus au sujet, les formateurs iufm n'en éprouvent-ils pas une gêne qui les poussent à enseigner aux futurs profs la grammaire à la mode du moment plutôt que la manière de prononcer un phonème pendant une leçon de lecture / écriture, ou plus simplement des méthodes éprouvées qui permettent aux élèves de se construire ?

Certes, l'entrée sur le marché du travail aura été retardée de 5 ans, mais à part pour les statistiques du chômage, je ne suis pas sûr du bénéfice.

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