Zozodelgazou Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 ...je m'explique... Suis en pleine reflexion en ce moment , j'ai l'impression de me "dédoubler" et de ne pas appliquer ce que je pratique en classe et ce que je conseille à certains parents désorientés... J'ai une petite fille de 20 mois,en pleine période du "non",qui s'oppose à tout et fait des caprices monstrueux!Moi qui suis la première à dire qu'il ne faut pas céder,qu'au contraire il faut poser des limites pour ne pas en faire des petits tyrans,que ça les structure,rassure,blablabla....et binh je ne sais pas le faire avec ma fille!!! Bien sûr,je peux lui dire"non",lui expliquer les limites,élever la voix mais je culpabilise aussitôt après!(alors que j'ai plutôt une "autorité naturelle" et jamais eu de soucis en classe ou ailleurs pour faire passer les choses!).J'ai tendance à freiner mon mari lorsqu'il se fâche après elle en minimisant ses caprices..je ne me reconnais pas! Je précise que ma petite fille a été hospitalisée en début de vie (sténose du pylore);je me dis qu'inconsciemment je veux la surprotéger(??!!) Bref,c'est un de nos sujets de discussions récurrent en famille en ce moment et je me rends bien compte que je perds les principes d'éducation que je prône dans ma classe depuis des années:suis-je un cas particulier,comment avez-vous réagi avec vos propres enfants,avez-vous été semblables à vous-mêmes? Merci de vos réponses.
karine148 Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Tu connais l'adage "avant, j'avais des principes... maintenant, j'ai des enfants !" ?...
lili4m Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Je te conseille la lecture de Parents efficaces de Thomas Gordon qui même s'il est surtout question d'ados et que tout n'est pas à prendre au pied de la lettre comme le fait d'éduquer un enfant sans jamais le confronter à la frustration et sans punition (nous avons essayé une semaine avec notre fille à l'époque où elle était dans la période du non et bien, cela commençait à virer à la catastrophe). Pour moi, c'est impossible étant donné que la frustration fait partie du quotidien (par exemple, cela fait des années que je rêve d'un canapé et bien j'attends toujours car nos finances ne nous le permettent pas). Par contre, il y est expliqué des choses intéressantes sur la manière d'aborder l'autorité avec les enfants de manière à ce qu'il n'y ait pas un gagnant et un perdant. Depuis que je l'ai lu, nous sommes moins dans la confrontation et si nos enfants font quelque chose qui ne nous plait pas, en retour nous trouvons quelque chose qui ne leur plaira pas pour leur faire comprendre. Cela revient à les punir, mais le mot n'est pas employé et ainsi, c'est donnant-donnant. Et si je ne suis pas d'accord avec mon mari, je lui dis soit hors de la présence des enfants, soit en lui expliquant le plus calmement possible car la base de notre éducation réside sur le fait que si l'un va dans un sens l'autre doit aller dans le même sens, du moins devant les enfants. Bien-sûr, tout ça, c'est bien beau et bien gentil mais nous sommes des parents comme les autres avec nos fatigues et nos soucis et il arrive parfois que ces beaux préceptes passent à l'as. Bon courage en tout cas !
gigi38000 Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Oula oui, les principes... Je crois que notre métier ne nous aide pas forcément pour l'éducation de nos enfants. J'ai souvent remarqué 2 types de comportements chez les parents instits: - les stricts, qui ne veulent pas que leur enfant se comporte comme certains élèves. Une collègue m'a même dit une fois que lorsqu'on lui demande comment est son fils, elle répond toujours en donnant les défauts de celui-ci. - les "no stress" qui au contraire, ne veulent pas être aussi dur avec leur enfant qu'avec leurs élèves. Du coup, les enfants n'ont pas forcément un cadre.. Il faut juste essayer de trouver le juste milieu. C'est facile à dire, c'est clair. J'ai moi-même une petite de 22 mois et connait aussi les caprices! Mais je tiens bon. Je pense que le fait que ta fille ait eu des problèmes de santé te fait culpabiliser. Mais il faut te dire que tu lui rends service en ne craquant pas.
benedicte95 Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Pour l'anecdote : l'autre jour j'ai dû arrêté ma voiture en pleine rue pour intervenir auprès d'une petite fille qui hurlait et qui courait partout. Je n'avais jamais vu ça, genre les mômes de "super nanny". Cette petite est dans l'école de ma fille donc je la "connais". Bref, je freine, je sors genre cow boy et je l'ai littéralement allumé! Il lui fallait un éléctro choc, sa mère s'était carrément barrée (la petite a 5 ans...). Je lui ai fais un sermon comme jamais je ne l'ai fait pour qui que soit. J'ai également engueulé les deux ados qui se moquaient d'elle. Bref, j'étais à fond. 10 minutes plus tard, je vais donc chercher ma fille à l'accueil du soir et là, mon fils de 22 mois se met à hurler car il voulait aller jouer dans la salle des petits. je n'arrivais plus à le tenir; la honte!! J'ai fini....par le laisser avec l'animatrice des petits le temps d'aller chercher ma puce!! Avec le recul, ça m'a bien fait rire qd même! PS : depuis la petite m'adore; à chaque fois que je vais chercher ma fille et qu'elle est là, j'ai droit à un bisou....
gigi38000 Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 PS : depuis la petite m'adore; à chaque fois que je vais chercher ma fille et qu'elle est là, j'ai droit à un bisou.... La preuve que les enfants ne sont pas rancuniers et cherchent justement un certain cadre!
garba Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Pour ce qui est des caprices, j'arrive à tenir: on ne cède jamais sur la cause du caprice. Pas toujours facile, mais on y tient. Ce n'est pas une "grosse" coléreuse, elle n'en fait pas très souvent, mais ça peut durer. ça fait mal au cœur, mais je pense que c'est la bonne solution avec elle.
cm88 Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Pour ce qui est des caprices, j'arrive à tenir: on ne cède jamais sur la cause du caprice. Pas toujours facile, mais on y tient. Ce n'est pas une "grosse" coléreuse, elle n'en fait pas très souvent, mais ça peut durer. ça fait mal au cœur, mais je pense que c'est la bonne solution avec elle. Pareil, mais il en profite beaucoup plus en extérieur car il voit bien que je n'arrive pas à être aussi ''peste'' lol devant du monde
zazou19 Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 bon premièrement, rassure toi : cette période de caprices et de non ne dure pas!! ouffff mon premier a eu 3 ans en février... de 2 ans à 2 ans 3/4 il a été super chiant!!! à tel point que par moment je "regrettais" d'etre enceinte du 2°!!! lol bref, depuis ses 3 ans il s'est bcp calmé!! maintenant c'est un caprice de temps en temps... bref, pendant cette période, dur dur de "tenir" : on se dit qu'il le faut mais y a des jours où... ma doc m'avait rassuré en me disant que c'était normal (fatigue, ras le bol...) mais que si on cédait une fois ce n'était pas la fin du monde!! faut etre plus ferme les fois suivantes! voilà tout!! apres d'une manière plus générale, je pense qu'on ne peut pas appliquer les mêmes principes avec nos enfants et nos élèves... avec nos enfants on est dans l'affectif... alors que nos élèves, bah même si on les aime bien on a moins de scrupules envers eux!! lol pour moi l'exemple c'est cet hiver : premières vacances au ski et donc première fois à l'école de ski pour mon loulou!! ben j'ai eu trop de mal à le laisser le matin quand il s'est mis à pleurer... heureusement qu'il y avait mon mari qui me tirait en me disant "allez c'est bon on y va!" alors que j'ai fait 2 rentrées en petites section et que ca m'énervait les parents qui ne partaient pas de suite!!!!! lol on se sent bête quand on est de l'autre coté!!! (du coup j'appréhende un peu la rentrée en maternelle cette année!!! lol)
garba Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 Pour ce qui est des caprices, j'arrive à tenir: on ne cède jamais sur la cause du caprice. Pas toujours facile, mais on y tient. Ce n'est pas une "grosse" coléreuse, elle n'en fait pas très souvent, mais ça peut durer. ça fait mal au cœur, mais je pense que c'est la bonne solution avec elle. Pareil, mais il en profite beaucoup plus en extérieur car il voit bien que je n'arrive pas à être aussi ''peste'' lol devant du monde Nous on a du bol, elle n'en fait pas à l'extérieur (enfin si une fois en rentrant de la crèche, j'ai été obligée de la prendre sous le bras, la poussette dans l'autre main... rhalala!)
Charivari Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 J'ai une petite fille de 20 mois,en pleine période du "non",qui s'oppose à tout et fait des caprices monstrueux!Moi qui suis la première à dire qu'il ne faut pas céder,qu'au contraire il faut poser des limites pour ne pas en faire des petits tyrans,que ça les structure,rassure,blablabla....et binh je ne sais pas le faire avec ma fille!!! Pour avoir eu une choupinette très capricieuse, j'ai fini par demander conseil à ma pédiatre (et à lire quelques bouquins). Elle m'a révélé un truc très important : faire une "fixette" sur cette histoire de ne pas céder, c'est néfaste. Au contraire, il faut céder quand ça ne gêne personne. C'est même essentiel pour l'éducation. Si elle fait une crise dans un magasin pour qu'on lui achète je ne sais quoi, là, on ne cède pas. Parce que ça coute de l'argent... etc "c'est vrai qu'elle est magnifique cette poupée, je suis sure qu'elle fait envie à toutes les petites filles, mais on ne peut pas acheter tout ce qui est beau dans les magasins, parce qu'on na pas assez d'argent".. En revanche, si elle fait une crise pour mettre la jupe bleue alors qu'on avait préparé la verte, pour boire dans le verre rose alors qu'on avait sorti le blanc etc... il faut savoir céder. Il faut comprendre qu'un enfant puisse se faire une fête à l'idée de boire dans le verre rose et qu'elle soit incapable, avant 6-7 ans, de contrôler totalement ses émotions* Savoir céder, c'est permettre à l'enfant de comprendre peu à peu qu'il y a des choses qu'il peut choisir, parce qu'il est tout seul à en assumer les conséquences, et des choses qu'il ne peut pas faire, parec que cela abime, cela dérange, cela coute de l'argent etc... Il comprend qu'il y a du sens derrière les interdits, que ce n'est pas juste parce qu'il faut apprendre à obéir comme un petit soldat, et surtout, il grandit en autonomie. Après, pour aider l'enfant à sortir de ses crises, j'ai adoré "parents efficaces au quotidien" (le tome 2 est mieux, moins théorique, que le 1). Franchement, c'est excellent. (*) ca dépend complètement des enfants, en fait. Mon grand n'était absolument pas capricieux, mais aujourd'hui, à 11 ans, il garde tout pour lui. Il a un mal fou à exprimer ses sentiments, dire "je suis content", ou "je suis malheureux"... C'est vraiment un handicap. Au contraire, la petite, elle est très expansive. Colérique, donc... mais elle exprime tout, et c'est du bonheur/ Elle dit "je t'aime", elle dit "c'était les vacances du bonheur...". C'est très important que les enfants se sentent autorisés à dire ce qu'ils pensent. Même si, quand ils sont tout petits, ils ne savent pas encore canalsier leurs émotions.
azerty Posté(e) 3 avril 2012 Posté(e) 3 avril 2012 J'étais parent avant d'être instit; ça aide peut être. En tout cas je suis bien plus ferme avec mes enfants qu'avec les élèves. Les enfants ce sont les miens, avec mon mari nous sommes responsables de leur éducation et tenons à ce qu'ils soient bien cadrés, polis etc je ne supporte pas les caprices, je ne cède jamais; mes gamins peuvent brailler, je tiens bon. Alors évidemment dans certaines situation je vais user de diversion pour ne pas faire de l'affrontement pur et dur mais par exemple quand ma fille refuse de me suivre le soir pour partir de l'école, je lui dis "trés bien, reste là" et je me tire, ferme bien la porte et je vais jusqu'à ma voiture, forcément derrière la vitre je la vois en larmes en train de crier et quand je reviens la chercher, elle me suit docilement (enfin ) Mes élèves, je ne cède pas à leurs caprices non plus (celui qui se met à brailler parce qu'il veut le crayon bleu alors que je lui en ai donné un rouge, il peut toujours pleurer, mais rien que parce qu'il pleure, c'est clair que je ne lui donnerai pas le bleu!! alors que s'il m'avait demandé gentiment "je peux avoir le crayon bleu à la place du rouge" pas de souci ) mais bref dans la cas de mes élèves , l'éducation revient d'abord à leurs parents, si eux se laissent mener par le bout du nez, moi derrière je vais pas pouvoir trop rectifier le tir; au mieux l'enfant va comprendre que ce qui marche avec papa/maman ne fonctionne pas avec la maitresse. Par contre je me sens mal d'agir comme ça car apparemment ce n'est pas la ligne éducative des parents auprés desquels je dois passer pour une tortionnaire; alors que je n'ai aucun scrupule concernant mes enfants. Maintenant dans ton cas, je pense aussi que ce sont les difficultés passées liées à sa santé qui te font hésiter à te montrer ferme. Pourtant même malade, même handicapé, un enfant a toujours besoin de règles fermes, claires et immuables. Tu peux trés bien être ferme sur certains points et plus cool sur d'autres. le tout c'est d'être OK avec le conjoint dès le départ, que ta fille sache que ça : elle a le droit; ça, elle n'a pas le droit! Il faut un équilibre entre l'autorisé et l'interdit car si tout est interdit , forcément y'aura bravage d'interdit
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