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ras le bol


graindepice

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Je ne trouve pas de sujet sur le ras le bol du métier ... Tout le monde a l'air ici si motivé et passionné par son travail.

Ca a été mon cas aussi pendant 11 ans , jusqu'à la naissance de mes deux filles ...

Maintenant , je trouve que c emétier me pompe trop d'énergie , que je passe trop de temps ( et encore pas assez au regard de tout ce qu'il faudrait faire ) à préparer ma classe et que ça pourrait être mieux justement si j'y consacrais plus de temps . Mais quand on a des enfants , le rapport au métier ne peut pas être le même .

J'ai 30 élèves dans ma classe .+ 1handicapée et pas d'evs ( en maladie depuis 4 mois - et tant mieux parce que les relations étaient difficiles ) + un enfant qui va également être reconnu handicapé .

Je rentre le soir sur les rotules ; je suis épuisée . Penser à l'école me donne envie de pleurer , je me sens prise dans un étau .

Je ne vois aucune solution pour sortir de ça . Et l'année prochaine je reprends à 100% , obligation financière ... Mes filles ont maintenant 4 ans et 6 ANS ;

Merci de m'avoir lue . Si je pouvais échnager avec de spersonnes qui en ont assez , ça me ferait du bien , je me sentirais moins seule . SUJET TABOU

maud

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Je te rassure, tout le monde n'est pas aussi motivé et passionné par son travail que tu ne le crois!

Moi-même, après seulement 3 ans de boutique, je suis bien dégoutée et blasée.

Pour moi, c'est un métier. Pas plus. Pas moins. Je le fais du mieux que je peux tout en en faisant le moins possible (oui, c'est faisable!).

Il faut dire aussi que tu as une classe pas facile, et que ça, ça n'aide pas à aller au boulot avec le sourire.

Par contre, ça aide à prendre du recul et à en faire moins, beaucoup moins pour l'école, seule façon à mon avis de se préserver et de tenir sur la longueur.

Je plussoie Lexdra, viens faire un tour sur notre post des feignasses PE qui veulent en faire moins pour vivre mieux. ;)

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Bonjour Maud,

Non, tu n'es pas seule.

Moi aussi j'étais très (voire trop) investie au début. Puis j'ai eu ma 1ère fille (4,5 ans), ma deuxième (2,5 ans) et enfin mon fils (14 mois). J'étais toujours très motivée par ce métier qui est une vocation. Même si j'avais commencé à prendre du recul pour privilégier ma famille, l'école me prend encore beaucoup de temps car c'est une passion. Cependant, la "disparition" des rased et plus aucune aide pour les enfants en difficultés, en tout cas dans les petites écoles rurales, me démoralise.

De plus, après 4 mois terribles avec un enfant violent dans ma classe, mon inspectrice m'a achevée en ne m'apportant aucun soutien bien au contraire car puisque j'osais ouvrir ma g***** elle allait s'occuper de mon cas en me reprochant de mal faire mon travail de directrice. Il est vrai que j'avais décidé de ne faire que ce qui me paraissait urgent dans un premier temps, mais je n'ai toujours pas digéré de me faire enfoncée alors que j'étais au bord de la dépression. Bref, j'aime toujours mon métier mais certainement pas pour m'embêter avec une direction, cette inspectrice m'a ouvert les yeux, c'est le seul point positif car elle démonte tous les enseignants qui lui demandent de l'aide alors que c'est notre supérieur hiérarchique et que c'est à elle de nous aider quand nous n'avons plus de solutions face aux problèmes rencontrés dans nos écoles.

J'ai donc participé au mouvement sur des postes d'adjoint et de zil. Après 10 ans de direction en étant soutenue par mes anciens inspecteurs partis en retraite et que je regrette, cette nouvelle inspectrice m'a démoralisée. Depuis sa venue dans notre circonscription, les syndicats entendent beaucoup parler d'elle. Comme toi, je consacre énormément de temps à ma classe et je n'ai pourtant pas le temps de mettre en place toutes mes idées. J'attends le résultat du mouvement afin de pouvoir me projeter dans une nouvelle année, même si c'est avec appréhension car on sait ce qu'on laisse mais pas ce qu'on va trouver. Je suis à la fois impatiente (car j'ai grand espoir d'obtenir un nouveau poste) et triste car je m'étais attachée à cette école, ces élèves, ces parents d'élèves, le maire et le personnel communal. Mais pour me débarrasser de la direction, c'est le prix à payer. J'espère que ma nouvelle école saura me redonner cette étincelle qui s'est un peu éteinte à cause de cet élève violent et de cette inspectrice inhumaine et trop zèlée. Je pense, et j'espère, que beaucoup d'autres enseigants vont réagir et te répondre. Cela me fera également du bien et je t'en remercie. Sache que tu n'es pa seule, bien au contraire, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir ce mal être.

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De plus, après 4 mois terribles avec un enfant violent dans ma classe, mon inspectrice m'a achevée en ne m'apportant aucun soutien bien au contraire

Voilà exactement ce qui m'a complétement dégoutée du métier.

On te laisse te dépatouiller avec des classes infernales, des élèves violents, dangereux, aucun soutien de la hiérarchie, on est toujours seuls au bout du compte.

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M'étant mis en dispo cette année scolaire au mois de décembre, je comprends ce mal être. Je me suis cachée derrière le fait que je voyais de moins en moins mes enfants et que je voulais un break pour m'occuper d'eux. C'est vrai et faux. Je me suis arrêtée aussi car je voyais tout en noir au niveau du métier, presque à démissionner.

Et bien plus de 4 mois après, je ne regrette pas ce break. Ca m'a permis de me ressourcer, de m'occuper de mes enfants et aussi de me poser des vrais questions face au métier. Je me suis rendue compte que j'aime ce métier, que je suis incapable de faire autre chose et que de toute manière je ne veux pas faire autre chose. Nous sommes des numéros, donc nos supérieurs s'en moquent bien si nous démissionnons.

Mais pour moi, on est tous un peu responsable du ras-le-bol!

Je m'explique : on veut tout bien faire malgré les suppressions de postes, malgré les parents, malgré la suppression des rased, malgré l'intrégration des handicapés sans avs et j'en passe et le tout bien sûr en essayant de boucler le programme et j'en passe...

Et bien, pour moi, c'est fini les semaines de 60 heures :devil: (et oui, j'en étais là). Maintenant ce sera 39 heures et pas 1 de plus. Je ferai tout sur place. J'ai déjà pensé à mon planning: lundi, mardi, jeudi et vendredi 7h30-17h55 en prenant 40 mn de pause le midi.J'enleverai 3 heures à la semaine si animations péda le mercredi ou les heures de conseils de cycles, d'école... De grosses journées mais plus rien à faire à la maison : interdit pour sauvegarder mon équilibre retrouvé.

Plus on en fera et plus nos supérieurs se diront que malgré totu l'école continue de fonctionner. Je sais que nous avons des enfants devant nous, et qu'on a envie de donner tout son possible pour les faire avancer mais j'ai compris qu'avec le peu de moyen qu'on nous donnait et bien sauf à y laisser sa chemise, ça ne marche pas. Donc ce breek m'a appris à déculpabiliser (ce n'est pas de notre faute si le système débloque de plus en plus mais bien à cause des politiques menées pour (contre) l'école). Je travaille pour vivre et non pas l'inverse. Et si on me dit que je suis toujours en vacances, je dirais que juillet et aout je ne suis pas payée, que j'ai 5 semaines de congés payés + des rtt (bah oui, je fais 39 heures mais je récupère pendant les vacances). Ma classe sera mon bureau. Je sais que mon mari ne cédera rien s'il me voit travailler à la maison (il a enduré mon stress).

Voilà, j'espère vous avoir aidé. Je peux comprendre que certains ou certaines désaprouvent mes écrits car moi aussi quand j'avais la tête dans le guidon, je ne voulais rien entendre jusqu'à ce que je craque.

Je suis maintenant très contente de reprendre en septembre, quelque soit le poste. :smile:

Bon courage à vous toutes et tous

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Barbie14 > Je suis tout à fait d'accord avec toi. On en parlait hier avec mon mari, plus on essaiera de combler les manques, plus on nous en demandera jusqu'au moment où la dépression pointera le bout de son nez. Et là, l'EN ne fera rien pour nous. On sera même montré du doigt avec un écriteau au dos : "Enseignant fragile".

Comme vous j'ai vécu une année difficile l'année dernière et cela m'a permis de prendre du recul. Et ma louloute est arrivée et c'est à elle que j'offre mon temps hors de l'école plus à l'EN.

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Barbie14 > Je suis tout à fait d'accord avec toi. On en parlait hier avec mon mari, plus on essaiera de combler les manques, plus on nous en demandera jusqu'au moment où la dépression pointera le bout de son nez. Et là, l'EN ne fera rien pour nous. On sera même montré du doigt avec un écriteau au dos : "Enseignant fragile".

Comme vous j'ai vécu une année difficile l'année dernière et cela m'a permis de prendre du recul. Et ma louloute est arrivée et c'est à elle que j'offre mon temps hors de l'école plus à l'EN.

Oui, tout à fait d'accord Lexdra. Des collègues m'ont dit de me mettre en arrêt mais je ne voulais pas moi non plus de cette étiquette "d'enseignante fragile". Certes, ne plus avoir de salaire jusqu'en septembre ce n'est pas tous les jours facile, heureusement que mon mari à un métier stable, mais j'ai préféré partir sans me justifier. Aujourd'hui, je ne regrette rien. Pour info, j'avais envoyé un courrier en plus de l'IA à mon inspecteur de circo. Il ne m'a pas répondu et a oublié (c'est mon directeur qui me l'a dit) et j'étais partie en dispo. Donc, cela m'a prouvé que nous ne sommes que des numéros.

Perso, ma décision est prise, je reprends en septembre avec plein d'énergie mais juste ce qu'il faut pour le boulot :smile:

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Effectivement, tu n'es pas seule.

Je suis actuellement en arrêt maladie pour dépression. Des problèmes personnels m'ont empêché de donner toute l'énergie que réclamait ma classe jusqu'à un petit pétage de plomb (au lieu de m'en prendre à un gamin, j'avais balancé son bureau en dehors de la classe !!), perte de poids, plus le moral, plus de patience avec mes propres enfants.

Je suis allée voir mon médecin. Quand il m'a dit que je faisais une dépression, je n'ai pas voulu le croire mais quand il m'a décrit les symptômes, et bien j'ai bien été obligée de me rendre à l'évidence !

Je viens de passer à mi-traitement, j'attends un rendez-vous avec le médecin du rectorat, car je veux reprendre le travail, mais pas dans les mêmes conditions. Je commence à me remettre et je pense que la reprise du travail fait partie de la thérapie pour ne plus être coupée du monde.

Donc quelle que soit la solution que le médecin me proposera, je reprendrai le travail ( côté financier oblige) mais je suis bien décidée à ne faire que le minimum, d'abord pour ma santé mais aussi pour mes enfants.

Tout ça pour dire qu'à un moment donné, quand ça ne va pas, il faut penser à soi et dire stop.

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Tout à fait d'accord avec ce qui a été dit : il faut penser à soi avant tout.

J'étais moi aussi à fond dans le travail, à négliger mon compagnon et ma fille...Mais j'ai eu le déclic. Mon beau-père,après 15jours de retraite, s'est vu déclarer un cancer. Il aura trimer toute sa vie pour au final, ne pas profiter de ses vieux jours. Il a souffert pendant un an et est décédé il y a une semaine. Alors voila, pourquoi sacrifier sa vie personnelle pour son travail? On n'est même pas sûrs d'avoir une retraite. et si on l'a, ce sera à quel âge? Donc autant profiter de la vie maintenant et ne pas se la gâcher avec des élèves, des parents, des supérieurs qui n'ont aucune considération ni aucune reconnaissance? Ca ne vaut pas le coût!

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Internet, bouquins, fichiers, bosser à 2, reprendre des projets des années précédentes, cycle 1 et 2 quand on a de jeunes enfants, il y a vraiment moyen de ne pas passer des heures dans la prép...

J ai eu des cp ces 4 dernières années, j ai toujours bosser en binôme ou en trio et je suis toujours partie à 16 h 30 avec pour seule affaire : mon sac à main...( 90% du temps )..

ils savaient lire et compter à la fin de l année...et mes enfants m ont à 100% .

Bosser le soir? Trop fatiguée...je bossais 1 heure à l école le matin...région parisienne oblige sinon bouchon!!!!

pour ma défense pour ceux qui sont sceptiques: 1 ère inspection: hors barème et passage au grand choix Et la 2 eme l an dernier : 2 points de plus...

pas de palme d or ou je ne sais quoi mais toujours la patate le matin!!!

Après 7 ans en élémentaire en zep...( le dernier CP très dur) je suis allée du côté de la maternelle(au bout du bâtiment...) et j ai retrouvé tout mon enthousiasme !!!

Ne pas hésiter à changer, à bouger!!!

mes anciens collègues, que je continuais à croiser, voyaient nettement la différence sur mon visage!!

je commençais à être épuisée du flicage...

J ai analysé...et suis partie!!!

même quartier, même école, mêmes familles: mais rien a voir...plus de casquette de police, plus de déguisement de sorcière ...

J étais de nouveau moi ...!!!

bon courage à celles et ceux qui ont un petit coup de mou...c est très souvent que passager ( après 7 ans dans la même école, on se voit tous les uns les autres..et tout le monde rencontre plus ou moins des périodes de ras le bol..)

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Une bonne chose à faire aussi, c'est d'arrêter et de dire fort "NON" à tout ce qui est hors scolaire et qui semble être des acquis , des "choses normales " pour parents , conseillers péda ou autres ... Je parle des classes de découverte, de neige, fêtes , kermesse . .... Je ne veux plus rien entendre de tout cela ... Cela a été dur , je m'en suis pris plein la tête mais je suis "enseignante" pas "éducatrice " "animatrice" ou autre .. Oui, c'est au détriment des enfants mais bon, vous connaissez beaucoup de gens dans le privé qui vont le samedi soir tenir des stands , ou qui vont le dimanche dans leur société pour faire un peu de boulot , de façon bénévole ????? Moi , non, .. alors oui soyons égoïstes .. pensons à nous, à nos enfants , notre famille .. Qui viendra pleurer sur nous après si nous faisons une dépression ??? Pas l'EN , pas les parents ...

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