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ras le bol


graindepice

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coucou, me revoilà (j'ai pris quelques jours, cool, non? sans pc ni rien pour l'école, mais avec d'autres instits ou mamans, et on a parlé école, forcément...)

titepoule : prendre du recul : bien sûr je le sais, bien sûr ça fait longtemps que je me le dis (et que mon mari me le dit...) mais c'est plus facile à dire qu'à faire, et j'ai beau prendre la bonne résolution très souvent, je n'y arrive pas du tout, et me fais bouffer très vite à nouveau!!!

Happy rock : tu as du me lire, j'ai tout à fait les mêmes ressentis. Je vis très très mal toutes les remarques même si elles ne me sont pas destinées et me sens rabaissée, trop souvent. J'ai donné aussi l'exemple du chirurgien à qui personne ne cherche à apprendre son métier... Pareil aussi pour l'égalité des chances, GROS leurre encore une fois (comme les notes ou lettres ou autres hypocrisies : c'est du même ordre que remplacer femme de ménage par technicienne de surface : comme si ça changeait quelque chose au boulot ou au salaire!!!), je ne crois pas que dire que la compétence n'est pas encore en cours d'acquisition change quelque chose au fait que le gamin ne sait pas!!!)

Et j'en ai assez d'être en position de bouc émissaire facile (parce que tout le monde sait bien que si un enfant réussit c'est parce que les parents l'ont fait intelligent; mais que s'il échoue c'est parce que les instits sont nuls) et d'avoir le choix entre se faire critiquer ou culpabiliser mais rarement réussir ou bien faire, dans le meilleur des cas ne faire que son métier c'est la moindre des choses surtout pas dire merci ne serait-ce que pour l'engagement...

Et c'est vrai que même les gens "informés" ne se rendent souvent pas compte. (bien sûr que les autres métiers ont leurs difficultés, mais ce n'est pas à un ouvrier qu'on dira qu'il ne fiche rien, on compatira, le plaindra; devant une infirmière on admirera son dévouement on sera reconnaissant, dans n'importe quel métier il y aura des raisons soit d'envier ou d'admirer, soit de plaindre (non que ce soit une fin en soi d'être plaint) : nous c'est juste trop facile trop bien payé avec trop de vacances!!!! A se demander pourquoi ça ne se bouscule pas plus au portillon)

En fait je n'ose même pas penser à l'année prochaine avec le mercredi...

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Je n'ai même pas raconté la dernière de notre inspecteur : à une collègue en 1ère période il posait la question "à qui pourrait-elle encore demander de l'aide pour aider encore mieux ses élèves en difficulté?" (il venait de lui dire qu'elle différenciait bien mais qu'elle pouvait faire plus en demandant de l'aide) La réponse 1. était le rased ! (Il vient d'être supprimé dans notre coin, et l'inspecteur le sait il était aux réunions : c'est presque drôle, non?) MAIS il y avait une 2e solution : demander l'aide des parents : il suffit de demander à des parents de venir certains après midi dans la classe, pour qu'ils prennent un groupe en charge...

-j'aime l'idée que les parents puissent faire notre boulot sans formation

-j'aime l'idée que les parents prennent "leurs pauvres jours de congé" pour faire le boulot pour lequel nous sommes grassement payés

-...

Là on frise l'hilarité (très jaune mais bon)

Mais oui notre travail est reconnu !!! (d'ailleurs ici on obtient souvent 1/4 de point après un très bon rapport...)

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Eh bien loumaro, ton IEN déjante!!! Il fait le jeu de l'administration, trouvons des bénévoles, retraités et tous les enfants réussiront, pfff! Je rêve, et les RASED n'ont plus lieu d'être alors qu'on n'a jamais eu autant d'élèves en difficultés???

A la rentrée prochaine, on ne veut plus laisser les enfants faire leurs devoirs à la maison mais par contre les parents vont venir les aider à l'école?????????????????????? On marche sur la tête!!!

Il va falloir arrêter de les écouter sinon on va tourner dingues.

Comme vous, j'en ai ras le bol de ce boulot que j'aime pourtant. Les postes fractionnés, bouche-trous et compagnie m'ont usés après 9 ans d'ancienneté. Cette année j'ai ma classe de CP/CE1; j'ai dû m'arrêter une semaine avant la fin des vacances car j'ai eu de gros soucis de santé (reins, pbs gynécologiques), mon médecin m'a dit que je prenais trop de risques avec ma santé et ne comprend pas pourquoi je me prends autant la tête avec ce boulot! Surmenage et stress ont eu raison de ma santé, je ne m'en suis pas rendue compte même si je me sentais dépassée, crevée mais on se donne tellement sans compter. Je compte reprendre le 12 novembre mais je ne sais pas si je vais réussir à me ménager?

En tout cas, je vais essayer de m'écouter davantage et arrêter de bosser aussi tard le soir quitte à ne pas préparer à fond...

Surtout arrêtons de culpabiliser, conscience quand tu nous tiens!

Bon courage à vous, moi je n'ai pas encore ouvert le cartable et c'est tant mieux. Repos et détente d'abord..

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Coucou

Nono22, j'espère que tes soucis de santé vont vite passer... Oui, c'est ce que je notais plus haut. On ne se rend pas compte de sa propre santé lorsque tout va bien. Mais pour avoir eu de gros soucis, dont une bonne grosse dépression, je vous promets qu'il faut penser à soi.

Sincèrement. J'avais prévu pendant ces vacances de bosser, prendre de l'avance... Et puis mes 2 petits bouts m'ont fait comprendre en venant jouer à mes pieds que je pouvais aussi passer du temps avec eux ! J'ai donc refermé le cartable et profité. Alors non, je n'ai pas pris d'avance sur mon boulot (il reste encore qq jours ceci dit ;-) ) mais j'ai profité de mes enfants (ma 2ème commence à marcher !!! :wub: ) et ça c'est super.

Je mettrai les bouchées doubles quand il faudra mais moi les semaines de 50 h c'est hors de question. Je n'ai pas eu des enfants pour ne pas les voir grandir. POINT A LA LIGNE.

De toute façon, si on est là à discuter de ça, c'est qu'on aime tout de même notre métier et qu'on est conscient(e)s d'en faire déjà beaucoup. Nos élèves ne doivent donc pas être les plus à plaindre. Voilà ce que j'en pense. Alors bon courage et pensez à vous (oui je sais je me répète... l'âge peut-être... :whistling: ).

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Je vous rejoins sur ce sujet délicat, mais duquel il faut arriver à se libérer ....

je vous fait un "petit" pavé de mon cas :

c'est n'est que ma 3e année.

La première année, l'année de stage sans formation, on a été "balancé" en classe sans formation, grâce à mon bon rang au concours j'ai eu la chance d'être remplaçante rattachée à l'école de ma commune de résidence... Mais envoyée en remplacement à l'année à 40 minutes de chez moi. Je me suis dit "c'est normal, l'année prochaine ça ira mieux". Et puis j'étais dans une école géniale avec des collègues supers, une classe de CM1 pur avec seulement 18 élèves, alors c'était presque le pied !

La deuxième année, l'année dernière donc, me voilà avec "ma" classe pour l'année, mais à 1 heure de chez moi avec 15 euros d'autoroute par jour... et des élèves (25) de grande section, encore une classe pure me direz-vous, oui c'est vrai, mais je ne suis pas à l'aise en maternelle ... "l'année prochaine ça ira mieux" bis.

et me voici, pour ma troisième année, à 1h15 de chez moi en poste fractionné (1/2 en GS, 1/4 en PS/MS et le reste en surplus dans un IME très dur), moi qui n'aime pas la maternelle ....

Heureusement, enfin je ne devrais pas dire ça, je me suis fracturé le pied en avril dernier et ma consolidation ne se fait pas correctement, donc j'ai fait ma rentrée et depuis je suis en arrêt...Mais voilà, je dois reprendre la semaine prochaine... et je ne sais plus où j'en suis, je cogite, je calcule ...

Donc j'en suis là de mes réflexions :

- comme beaucoup je souhaite être plus proche de chez moi, mais pour cette année l'éducation nationale ne veut rien entendre... Je ne sais pas comment faire le matin pour poser mes enfants à la garderie (qui ouvre à 7h15), faire une heure et quart de route et être à l'heure à l'école (à 8h20), et bien ce n'est pas leur problème, c'est "juste une question d'organisation" m'a-t-on dit ! j'ai bien pensé à poser mes enfants (9 et 6 ans) devant la garderie en leur disant d'attendre 20 minutes dans le froid, tout seul... mais non...

- alors j'ai pensé demander une disponibilité pour cette année scolaire, j'ai un enfant de moins de 8 ans donc c'est une dispo de droit, mais "pas en cours d'année", il faut faire la demande en mars pour l'année scolaire suivante... J'ai vu que certaines l'avait obtenu en cours d'année, comment avez-vous fait ?

- et dernière possibilité : la démission... ben oui j'en arrive là ! j'ai commencé à regarder, financièrement je peux tenter un mi-temps dans un petit boulot de secrétariat, et j'aimerai créer "ma petite entreprise" (je crée, bidouille tous matériaux, surtout le carton, mes meubles sont très appréciés dans mon entourage...) bref j'ai vu que si on démissionnait pour créer une entreprise on pouvait obtenir jusqu'à 2 années de salaire en indemnités... Alors finalement pourquoi pas...

Pfiou, ça libère !

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Anelia, ton histoire ressemble à la mienne il y a quelques années : Segpa (que je n'avais pas demandée!) à 50 min de chez moi avec une classe horrible, début des cours à 8h, deux loulous de 12 mois et 4 ans que je devais laisser à 7h du mat tout seuls car le papa part à cette heure-là au boulot! La crèche ouvrait à 7h30, et la garderie aussi pour ma fille.

J 'ai rencontré l'IEN qui m'a répondu que dans la privé il y avait pire et qu'en plus mon 80% était refusé, ça coûte trop cher à l'administration!

Eh ben, moi ça me fait une belle jambe tout ça mais je fais comment?

Du coup, ce sont mes parents jeunes retraités qui se sont levés à 5h du mat pour s'occuper de mes enfants!

J'ai passé une année horrible, élèves déjantés, collègues m'ignorant et ceux qui pouvaient m'aider en changeant leur emploi du temps pour me faire commencer à 9h me fuyaient....

J'ai tenu le coup grâce à ma famille, mon conjoint mais cette année ne fut pas la seule galère!

Au bout de 9 ans, c'est la première fois que j'ai ma classe et à 15 mn de chez moi.

Tout ça pour te dire Anélia tiens bon si tu y crois mais ne sacrifie pas tout pour ce boulot, si tu as d'autres idées entreprend-les! On a le droit de dire stop, ce que je n'ai pas réussi à faire car financièrement c'était pas possible et je ne me voyais pas faire un autre métier.

J'ai tellement galéré avant, je me disais tu manges ton pain noir, ça ira mieux dans quelques années.

Tout de même, j'ai l'impression d'être passé à côté de mes enfants bébés pendant ces années galère...

Réfléchis bien, courage en tout cas...

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Du coup, ce sont mes parents jeunes retraités qui se sont levés à 5h du mat pour s'occuper de mes enfants!

Malheureusement je n'ai pas cette possibilité, mes parents travaillent, à leur compte en plus, et mes beaux-parents aussi

Au bout de 9 ans, c'est la première fois que j'ai ma classe et à 15 mn de chez moi.

c'est un peu ce qui me fait peur, vers chez moi il faut maintenant une quinzaine d'année d'ancienneté pour avoir un poste, je ne suis pas sûre d'avoir envie d'attendre si longtemps

Tout ça pour te dire Anélia tiens bon si tu y crois mais ne sacrifie pas tout pour ce boulot, si tu as d'autres idées entreprend-les! On a le droit de dire stop, ce que je n'ai pas réussi à faire car financièrement c'était pas possible et je ne me voyais pas faire un autre métier.

J'ai tellement galéré avant, je me disais tu manges ton pain noir, ça ira mieux dans quelques années.

Tout de même, j'ai l'impression d'être passé à côté de mes enfants bébés pendant ces années galère...

Réfléchis bien, courage en tout cas...

Merci pour tout, dans un sens c'est agréable de voir que d'autres ont galéré et ont réussi à s'en sortir, mais d'un autre côté c'est dommage de voir comme nous ne sommes que des pions ...Je sais que je peux faire autre chose, je le faisais avant, et dans ce domaine je n'aurais aucun pb pour retrouver du boulot. Et finalement je crois que je regrette mon ancienne vie, oui mon boulot ne me passionnait pas énormément, je n'avais pas autant de vacances, j'étais moins bien payé... mais je travaillais à 10min de chez moi de 8h15 à 17h, et quand je sortais du travail, j'avais vraiment fini...

Bref merci, la réflexion continue, je vais essayer d'avoir une conversation sérieuse avec mon homme, il n'est pas très ouvert concernant mes "changements", il trouve que je n'arrive pas à me poser...

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anélia (et nono22) : je comprends vraiment ce que tu dois ressentir. Je l'ai vécu aussi mais pendnat moins longtemps (environ 5 ans) et j'ai toujours eu de la chance de pouvoir trouver des solutions. Au début je n'avais pas encore d'enfant mais après c'est vrai que cela épuise et trouver à chaque rentrée une nouvelle solution (alors que réserver une place à la crèche est impossible si on ne sait dans quelle crèche!!!!)

J'y ai partiellement remédié 2 ans en emmenant mon fils dans une crèche située dans un village mitoyen de celui où j'étais nommée, et par la suite (mes filles, jumelles, n'ayant pas deux ans d'écart avec mon fils) ne trouvant pas de solution j'ai pris un temps partiel (mi temps), ai trouvé une place pour les 2 jours où je travaillais en crèche pour mes filles, ai pu inscrire mon fils à la maternelle du même endroit (proche de mon lieu d'habitation) et réussissais à les déposer avant de partir mais c'était chaud (mon fils était gardé (au noir, pas bien mais pas le choix) par une maman d'un copain de sa classe, ne pouvant rentrer à midi, n'y ayant pas de nounou et garderie ou cantine inexistante à la campagne!)

Ceci dit j'en suis sortie et à l'époque je trouvais cela dur mais gérable, je n'avais pas le choix, et c'est vrai qu'en mi-temps je réussissais à souffler et à profiter un peu de mes enfants (au détriment des finances, il faut pouvoir le faire c'est vrai). Le problème pour moi est que maintenant j'ai des conditions plus qu'optimales (de ce point de vue : poste "simple" (ce2) titulaire à 10 minutes de chez moi)...

Et je râle encore... Parce que ce ne sont pas uniquement les conditions de travail dues à la distance ou la précarité due à des nominations "tardives" ou lointaines qui me dérangent, c'est plus "profond".

- campagne donc tu rencontres (promenade, courses...) tout le temps un ou des élèves avec un ou des parents, et tu auras toujours une ou des remarques... (pas question de sortir en vieux jogging!!!) et c'est vrai qu'avec le temps ça finit certains jours par te donner envie de prendre la voiture et d'aller faire les courses ailleurs, surtout pendant les vacances!!!)

- conditions de travail s'étant dégradées (côté administratif de plus en plus présent et lourd ; enfants de moins en moins attentifs ; parents de plus en plus agressifs etc...)

- "avantages" pas si évidents : vacances? je travaille souvent, n'ai pas l'esprit tranquille car y pense sans arrêt, y arrive dans un tel état que d'abord je dois rattrapper tout le retard accumulé (linge, ménage, rangement, sommeil...) ; temps de travail "court" (semaines à...? heures, travaile jusqu'à 23h, entre midi et 2 etc...) ; mercredi qui va sauter (et moi j'en ai BESOIN psychologiquement, même si je travaille) ; salaire qui baisse (- 47,90€ ce mois, pas encore vu ma fiche de paie, je sais pas pourquoi) alors que les avancements ou autres sont déjà très très limités

- hiérarchie absente voire non reconnaissante

- et perso je supporterai tout cela sans trop de problèmes si il n'y avais pas cette suspiscion permanente et cette étiquette de feignasse et de privilégiés qu'on nous colle sans arrêt : je voudrais qu'on nous fiche la paix, qu'on arrête de nous envier (c'est pas si simple) qu'on arrête de nous juger ou de croire que n'importe qui peut faire notre métier! Je voudrais du respect, tout simplement et on n'en a plus ni des parents, ni des enfants ni de la hiérarchie ni de la société !

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anélia (et nono22) : je comprends vraiment ce que tu dois ressentir. Je l'ai vécu aussi mais pendnat moins longtemps (environ 5 ans) et j'ai toujours eu de la chance de pouvoir trouver des solutions. Au début je n'avais pas encore d'enfant mais après c'est vrai que cela épuise et trouver à chaque rentrée une nouvelle solution (alors que réserver une place à la crèche est impossible si on ne sait dans quelle crèche!!!!)

J'y ai partiellement remédié 2 ans en emmenant mon fils dans une crèche située dans un village mitoyen de celui où j'étais nommée, et par la suite (mes filles, jumelles, n'ayant pas deux ans d'écart avec mon fils) ne trouvant pas de solution j'ai pris un temps partiel (mi temps), ai trouvé une place pour les 2 jours où je travaillais en crèche pour mes filles, ai pu inscrire mon fils à la maternelle du même endroit (proche de mon lieu d'habitation) et réussissais à les déposer avant de partir mais c'était chaud (mon fils était gardé (au noir, pas bien mais pas le choix) par une maman d'un copain de sa classe, ne pouvant rentrer à midi, n'y ayant pas de nounou et garderie ou cantine inexistante à la campagne!)

Ceci dit j'en suis sortie et à l'époque je trouvais cela dur mais gérable, je n'avais pas le choix, et c'est vrai qu'en mi-temps je réussissais à souffler et à profiter un peu de mes enfants (au détriment des finances, il faut pouvoir le faire c'est vrai). Le problème pour moi est que maintenant j'ai des conditions plus qu'optimales (de ce point de vue : poste "simple" (ce2) titulaire à 10 minutes de chez moi)...

Et je râle encore... Parce que ce ne sont pas uniquement les conditions de travail dues à la distance ou la précarité due à des nominations "tardives" ou lointaines qui me dérangent, c'est plus "profond".

- campagne donc tu rencontres (promenade, courses...) tout le temps un ou des élèves avec un ou des parents, et tu auras toujours une ou des remarques... (pas question de sortir en vieux jogging!!!) et c'est vrai qu'avec le temps ça finit certains jours par te donner envie de prendre la voiture et d'aller faire les courses ailleurs, surtout pendant les vacances!!!)

- conditions de travail s'étant dégradées (côté administratif de plus en plus présent et lourd ; enfants de moins en moins attentifs ; parents de plus en plus agressifs etc...)

- "avantages" pas si évidents : vacances? je travaille souvent, n'ai pas l'esprit tranquille car y pense sans arrêt, y arrive dans un tel état que d'abord je dois rattrapper tout le retard accumulé (linge, ménage, rangement, sommeil...) ; temps de travail "court" (semaines à...? heures, travaile jusqu'à 23h, entre midi et 2 etc...) ; mercredi qui va sauter (et moi j'en ai BESOIN psychologiquement, même si je travaille) ; salaire qui baisse (- 47,90€ ce mois, pas encore vu ma fiche de paie, je sais pas pourquoi) alors que les avancements ou autres sont déjà très très limités

- hiérarchie absente voire non reconnaissante

- et perso je supporterai tout cela sans trop de problèmes si il n'y avais pas cette suspiscion permanente et cette étiquette de feignasse et de privilégiés qu'on nous colle sans arrêt : je voudrais qu'on nous fiche la paix, qu'on arrête de nous envier (c'est pas si simple) qu'on arrête de nous juger ou de croire que n'importe qui peut faire notre métier! Je voudrais du respect, tout simplement et on n'en a plus ni des parents, ni des enfants ni de la hiérarchie ni de la société !

C'est super bien dit!!

Moi j'étais comme toi. Je me disais que mon ras le bol venait des conditions de travail compliquée, distance, classes complexes, postes fractionnés... Mais en fait non, aujourd'hui j'ai un poste à moi dans une super école, des gamins super et des parents dans l'ensemble très sympas. Mais voilà le problème est ailleurs, il est plus profond, comme tu l'as bien expliqué.

Au début je n'osais pas dire, mais aujourd'hui je n'ai plus honte de dire que mon travail est très demandeur, compliqué, ... Et d'ailleurs, ma décision et prise, je me met en dispo en fin d'année.

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Ma décision n'est pas encore prise, pour ma part, mais j'ai déjà fait le pas d'acceper de dire que je ne vais pas forcément finir ma vie en tant que PE, et rien que ça c'est pas rien!

Je suis entrée dans ce métier, comme happée, alors que pendant longtemps je me disais tout sauf ça (maman était instit et j'ai soupé du mauvais côté du boulot étant enfant...)

Devant les élèves je continue (la plupart du temps, et en tout cas les moments où je ne fais pas de disciplinaire) à être heureuse, et dans ces moments je me dis : ça reste un beau métier, j'aime ce métier, j'ai de la chance etc...

Cependant, il y a de plus en plus de moments où ça me pèse (je reviens sur cette non-reconnaissance voire ce dédain qui sont pour moi un élément important) au point que je réalise que je ne pense pas réussir à tenir jusqu'à 65 ans...

Je me dis alors qu'il faut y réfléchir maintenant, qu'une reconversion cela se prépare... oui mais pour faire quoi???? (les idées ne se bousculent pas au portillon pour l'instant)

Alors je suis lucide, je sais très bien que l'herbe n'est pas toujours plus verte ailleurs, que tous les métiers ont des inconvénients, que tous n'ont pasforcément d'avantages flagrants, mais c'est vrai, contrairement à l'idée générale si répandue, notre métier n'est pas facile tous les jours, et est vraiment épuisant nerveusement (patience, répétitions, bruit, etc...) et c'est vrai qu'il est dur de le dire, tellement les gens ont une impression différente vue de l'extérieure...

anecdote : mon père pense que je me débrouille mal (manque d'organisation) car je cite "j'ai vécu avec une instit' et je sais ce que c'est" ce qu'il a dit lorsque me reprochant de ne pas me voir je lui ai répondu ce week end je ne peux pas j'ai du travail... Depuis j'ai interroogé ma mère (en retraite depuis 12 ans) et (à demi mots) elle a reconnu que "de son temps ce n'était pas pareil" (prep', ordi, administration, parents, enfants etc...). Elle a gardé quelques "relations" qui lui ont confirmé que cela s'est dégradé, plusieurs de ses amies lui ayant notamment confié être plus que contentes de s'arrêter enfin car elles n'auraient pas pu continuer dans ces conditions. (ma mère ayant pu s'arrêter à 52 ans, quand même !!!! (elle a commencé de suite après le bac, puis n'a jamais arrêté, et ayant 3 enfants elle a pu partir à 55-3 donc 52 ans !!!!!!!!!!!!!)

Sachant que j'en suis loin (commencé à 25 ans+ un peu temps partiel + réforme des retraites...même avec 3 enfants aussi) cela ajoute un élément de réflexion non négligeable : ma mère (aujourd'hui 65 ans) viendrait de prendre sa retraite... Il me FAUT trouver le temps de vivre avant la mienne, je ne peux (et ne veux) me dire, je m'échine aujourd'hui, j'en profiterai à la retraite : la vie est trop courte.

je cogite, je cogite

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Moi aussi j'aimerais bien dire ''non'' à tout ce qui est hors-scolaire, hors-apprentissage. Mais dans ce cas, c'est flinguer une ambiance d'équipe, car tu laisses tout le boulot aux autres collègues (bus à réserver, logistique à gérer, ...), alors si c'est pour avoir des collègues à dos, non merci...

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Alors moi, côté vie de famille / vie pro, c'est le calvaire. Quand on est dans l'un on pense à l'autre et vis versa. Je n'ai jamais la tête reposée, avant les vacances j'ai cru péter un câble. Pendant les vacances, j'ai crié sur mon fils parce que JE n'arrivais pas à faire des trucs à la maison alors que LUI n'y était pour rien. Ca m'a alertée !

Je ne veux pas passer ma vie à me stresser et stresser mes enfants pour arriver peut-être à la retraite et regretter. Je n'ai plus mes parents, ma mère a passé sa vie à dire qu'elle se reposerait à la retraite et profiterait de ses petits enfants et résultat elle n'a même pas atteint 60 ans... C'est ton message Loumaro qui m'a fait penser à ça...

Donc voilà. Ca peut paraître étrange, un peu radical voire trop noir comme tableau, mais moi j'ai décidé de profiter maintenant. En restant dans ce JOB, oui, et en essayant de bien le faire sans me tuer à la tâche. Puisque personne ne ns remerciera jamais, pourquoi se casser la binette ? Mon indicateur, c'est ma classe. Si le courant passe et que j'arrive à avancer (jamais autant qu'on voudrait, ok) et bien ça me convient.

Voilà. Petite réflexion sur la vie, dont il faut profiter sinon à quoi bon ?

:clover:

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