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Posté(e)

comment as tu fait pour obtenir une dispo en cours d'année ?

Bonjour,

C'était une dispo de droit pour enfant de moins de 8 ans (on peut la demander quand on veut puisque c'est de droit). J'ai appelé ma gestionnaire, et voilà, à peine 2 mois après j'étais en dispo.

Quand je vous lis, je me retrouve aussi. Ma dispo m'a permis de prendre du recul car avant jamais je n'aurai pu le faire. Je me suis dit que j'aime toujours mon métier et que j'ai fait assez de sacrifice pour en arriver là. Je ne me sens plus responsable légalement des enfants en difficultés (même si je différencie, que je fais les dossiers ess, etc) et si un jour la loi tombe sur moi et bien cette fois, peut-être que nous, les instits, se feront entendre car là, je peux vous garantir que si cela arrivé j'ai un dossier pour me défendre (même si je sais que c'est peine perdue...).

Ce qui me fait peur, c'est qu'à ce train là, d'ici quelques années, il n'y aura plus d'instits? (démission, manque de jeunes présents aux concours, départ en retraite...)

Bon courage à vous tous et toutes.

Posté(e)

Que de témoignages ! C'est boulversant, je me sens moins seule ... Je comprends totalement ce que vous éprouvez. C'est la 1ere année que je ressens un tel ras le bol, une telle fatigue à exercer ce métier. Cela fait 12 ans que j'enseigne et j'en ai marre. J'essaye de m'économiser (pas de fiche de prep, pas de cahier journal, correction sur le temps de classe ...) mais cela ne suffit plus. J'ai une classe difficile à gérer et cela m'épuise. Chaque année il y a toujours un ou deux élèves épuisant, qui nous pompe toute notre énergie. Je passe une grande partie de la journée à faire de la discipline pour tenter de travailler dans de bonnes conditions. Et je suis épuisée à la fin de la journée, je n'ai plus de patience avec mes enfants. Ma vie de famille devient de plus en plus compliquée. C'est un métier que j'aime mais je ne sais plus si je serai capable de l'exercer jusqu'à ma retraite. Nous n'avons aucune reconnaissance de notre hierarchie, les parents ne sont jamais contents et n'hésitent pas à nous faire des remarques. En fin d'année, pas un merci, rien sauf une lettre envoyée à l'inspectrice derrière notre dos reprochant des problèmes de surveillance de cours et tout un tas d'autres choses.

Ce qui me dégoute le plus c'est cette reforme qui arrive, devoir se lever pour travailler le mercredi, un jour de plus à donner face à ces élèves épuisants, éreintants, je me dis que je ne tiendrai pas physiquement. J'ai 3 enfants à la maison et je n'arrive plus à m'occuper d'eux parce que je suis fatiguée du bruit, du mouvement. Des frais supplémentaires (46 km AR, de la fatigue tout ça pour 0€ de plus.

C'est rassurant de savoir que je ne suis pas seule à éprouver ces sentiments même si cela ne change pas grand chose....

Posté(e)

Que de témoignages ! C'est boulversant, je me sens moins seule ... Je comprends totalement ce que vous éprouvez. C'est la 1ere année que je ressens un tel ras le bol, une telle fatigue à exercer ce métier. Cela fait 12 ans que j'enseigne et j'en ai marre. J'essaye de m'économiser (pas de fiche de prep, pas de cahier journal, correction sur le temps de classe ...) mais cela ne suffit plus. J'ai une classe difficile à gérer et cela m'épuise. Chaque année il y a toujours un ou deux élèves épuisant, qui nous pompe toute notre énergie. Je passe une grande partie de la journée à faire de la discipline pour tenter de travailler dans de bonnes conditions. Et je suis épuisée à la fin de la journée, je n'ai plus de patience avec mes enfants. Ma vie de famille devient de plus en plus compliquée. C'est un métier que j'aime mais je ne sais plus si je serai capable de l'exercer jusqu'à ma retraite. Nous n'avons aucune reconnaissance de notre hierarchie, les parents ne sont jamais contents et n'hésitent pas à nous faire des remarques. En fin d'année, pas un merci, rien sauf une lettre envoyée à l'inspectrice derrière notre dos reprochant des problèmes de surveillance de cours et tout un tas d'autres choses.

Ce qui me dégoute le plus c'est cette reforme qui arrive, devoir se lever pour travailler le mercredi, un jour de plus à donner face à ces élèves épuisants, éreintants, je me dis que je ne tiendrai pas physiquement. J'ai 3 enfants à la maison et je n'arrive plus à m'occuper d'eux parce que je suis fatiguée du bruit, du mouvement. Des frais supplémentaires (46 km AR, de la fatigue tout ça pour 0€ de plus.

C'est rassurant de savoir que je ne suis pas seule à éprouver ces sentiments même si cela ne change pas grand chose....

Moi ce que je trouve alarmant, c'est de se dire: "où en sera - t- on dans quelques années? quand se multiplieront les démissions, quand il y aura de moins en moins de candidats aux concours...

Posté(e)

Bobinette, tu as parfaitement résumé la vie de PE fatigués à cause des parents, élèves mal éduqués ou mal dans leurs peaux, aussi de la hiérarchie qui oublie le terrain... et j'en passe. Mon ex-IEN nous disait en anim qu'on avait plus de boulot qu'il y a 20 ans mais c'est normal, il faut s'adapter?????

Moi, je dis non c'est à l'administration et aux politiques de nous mettre les moyens pour nous adapter!!! Tant qu'on n'aura pas compris que la société a changé et qu les instits ne peuvent pas remédier à ça , ben on aura tout faux et IL FAUT BIEN SE DIRE QUE NOUS SEULS ON N'Y POURRA RIEN!!!!

C'est facile de nous faire culpabiliser, mon fils a des difficultés c'est à cause de l'instit, ouh la la...

Je suis comme toi Bobinette, épuisée, sans aucune patience avec mes loulous, et surtout sans aucune vie sociale car trop débordée par le quotidien. C'est déprimant... L'idée de reprendre lundi m'angoisse déjà, le pire c'est que je ne me sens pas reposée et pourtant je suis restée à la maison tranquille?

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Perso, ce qui me pèse vraiment dans ce boulot, c'est qu'on l'a en permanence dans la tête, qu'on en a jamais fini, qu'on y pense en vacances, le dimanche en se levant, tout le temps quoi.

Bref, j'en ai ras le bol que le boulot me poursuive comme ça ( même si j'en fais bien moins qu'avant)

Je vais demander un congé formation pour passer d'autres concours. Est-ce que certaines d'entre vous vont entreprendre cette démarche?

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Perso, ce qui me pèse vraiment dans ce boulot, c'est qu'on l'a en permanence dans la tête, qu'on en a jamais fini, qu'on y pense en vacances, le dimanche en se levant, tout le temps quoi.

Bref, j'en ai ras le bol que le boulot me poursuive comme ça ( même si j'en fais bien moins qu'avant)

Je vais demander un congé formation pour passer d'autres concours. Est-ce que certaines d'entre vous vont entreprendre cette démarche?

Je pensais passer des concours sans prendre de congé formation. Je verrais pour l'année prochaine.

Bon courage.

Posté(e)

quels concours tu comptes préparer? Je compte préparer celui de greffier et celui de secrétaire administratif ( commun à plusieurs ministères)

j'ai déjà essayé de préparer saenes en bossant mais je n'arrive pas à faire les deux !! Et en plus, j'ai vraiment besoin de faire une pause avec l'école ; tant pis si je perds quelques centaines d'euros , on se privera encore plus que maintenant. Je pense qu'il y va de ma santé mentale !!!

(J'ai déjà fait une grosse dépression à cause du boulot)

Posté(e)

quels concours tu comptes préparer? Je compte préparer celui de greffier et celui de secrétaire administratif ( commun à plusieurs ministères)

j'ai déjà essayé de préparer saenes en bossant mais je n'arrive pas à faire les deux !! Et en plus, j'ai vraiment besoin de faire une pause avec l'école ; tant pis si je perds quelques centaines d'euros , on se privera encore plus que maintenant. Je pense qu'il y va de ma santé mentale !!!

(J'ai déjà fait une grosse dépression à cause du boulot)

Je vais tenter le concours de Saenes mais sans vraiment le préparer. J'ai acheté un bouquin, donc je lirai rapidement la théorie et je me concentrerai juste sur la méthodologie pour les écrits. J'ai un CE1/CE2 cette année pour la première fois et je découvre les deux niveaux.

Posté(e)

Perso, ce qui me pèse vraiment dans ce boulot, c'est qu'on l'a en permanence dans la tête, qu'on en a jamais fini, qu'on y pense en vacances, le dimanche en se levant, tout le temps quoi.

Bref, j'en ai ras le bol que le boulot me poursuive comme ça (même si j'en fais bien moins qu'avant)

Ça, ça se soigne. ;)

Prenez une classe de monstres, ajoutez une bonne dose d'indifférence totale de l'inspection, une pincée de soucis personnels, remuez un peu, et tadaaaaaa, vous obtenez une maitresse en plein burn-out.

Sur le coup ça fait mal, mais quand on en sort, je peux te dire qu'on est guéri, et que l'école, on n'y pense plus, ou seulement quand on est à l'école.

Posté(e)

Gribouillette, je suis membre de "PE, une passion, pas une dévotion" donc je me soigne !! Pour l'instant, j'en suis à l'étape ' en faire le moins possible" mais pas encore à celle où le boulot ne me poursuit pas dans la tête !!!!

Posté(e)

Ce que je voulais dire, c'est que décider de changer, c'est bien, et tu as raison de faire des efforts en ce sens.

Mais les emm***** au boulot et les emm***** perso c'est encore le plus efficace, malheureusement. :(

Je ne te souhaite pas d'en avoir, hein, mais moi c'est clairement ce qui m'a fait changer et relativiser, sans ça, je pense que j'en serais toujours au même point, ou presque.

Posté(e)

moi aussi tout pareil si vous relisez mes posts : je compatis à tout !!!

Pour l'instant j'ai toujours bien tenu, je donne le change "en public" et assume, mais mes enfants savent à quel point je suis parfois à cran... je culpabilise beaucoup (surtout que je l'ai moi même vécu enfant, avec ma mère) de ne pas supporter le bruit ou certaines choses anodines, juste par "trop plein" le soir ! Même les devoirs certains soirs sont vraiment très durs avec l'une de mes filles qui a besoin de plus d'attention car je n'en peux plus de répéter sans arrêt.

Bref comme vous je fais de fréquents détours par pe une passion pas une dévotion mais j'ai beau savoir que j'en fais trop j'ai beau prendre des résolutions, au final comme je le disais déjà (je radote, c'est fou) je replonge.

Là les vacances vont finir et si je suis partie 4 jours en week end prolongé en famille avec de nombreux amis, c'est la seule vraie coupure. Sinon le reste, ben boulot en jonglant pour travailler entre les enfants et leurs occupations, et la maison à ramener à un état normal car arrivée en vacances dans un état type Beyrouth (linge, ménage etc...)

Au final, je suis dég' car je sais qu'on va forcément me parler de mes vacances, mais que je n'ai quasiment pas l'impression d'en avoir eu !

Je ne sais plus qui disais ne plus supporter de ne plus avoir de vie sociale : c'est pareil pour moi et c'est sans doute ce qui actuellement me pèse le plus (plus de loisirs, plus envie d'inviter car on sait que ça plombera le planning et le plaisir qu'on prend sera gâché par le "rattrapage" à faire derrière.)

Enfin pour les concours je ne suis pas encore décidée, pour l'instant je suis dans la phase où chemine simplement l'idée (inconcevable il y a peu) que je n'irai pas jusqu'à la retraite dans ce boulot-là. Mais mon problème dans la reconversion, c'est que je suis à la campagne, dans un endroit un peu loin de tout quand même, et comme nous avons construit notre maison, que nous nous y sommes beaucoup investis, je ne me vois pas déménager. Et si je change de boulot pour faire 1h de route aller, je ne sais pas si je vis m'en satisfaire longtemps...

Toujours encore, ça cogite, et je vous lis, espérant que ça décante et que j'y trouve peut-être l'inspiration ou le déclic....

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