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ras le bol


graindepice

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Une bonne chose à faire aussi, c'est d'arrêter et de dire fort "NON" à tout ce qui est hors scolaire et qui semble être des acquis , des "choses normales " pour parents , conseillers péda ou autres ... Je parle des classes de découverte, de neige, fêtes , kermesse . .... Je ne veux plus rien entendre de tout cela ... Cela a été dur , je m'en suis pris plein la tête mais je suis "enseignante" pas "éducatrice " "animatrice" ou autre .. Oui, c'est au détriment des enfants mais bon, vous connaissez beaucoup de gens dans le privé qui vont le samedi soir tenir des stands , ou qui vont le dimanche dans leur société pour faire un peu de boulot , de façon bénévole ????? Moi , non, .. alors oui soyons égoïstes .. pensons à nous, à nos enfants , notre famille .. Qui viendra pleurer sur nous après si nous faisons une dépression ??? Pas l'EN , pas les parents ...

J'aimerais pouvoir dire non à tout ca car moi les vendredi soir et samedi matin je les veux pour moi, pas pour l'école. Je suis à TP et je m'investis normalement dans l'école, ni trop ni moins mais pour les kermesses je me sens toujours obligé de dire oui alors que ca me gave au plus au point car ok c'est bien pour les mômes mais c'est du bénévolat et moi j'en veux pas!

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Fannylà, tu t'organises bien, j'aimerais en faire autant. Je passe des heures à préparer en ne faisant pas tout ce que demande l'administration (pas assez de fiches de prep etc...) . Ce métier demande trop de disponibilité, de temps et je rêve de ne pas avoir de travail à la maison pour être plus présente avec mes enfants et mon conjoint. Moi aussi j'en ai ras le bol!

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Personnellement je viens d'entrer dans le métier et je réalise déja que ce métier ne me correspond pas. J'ai un master en gestion que j'ai obtenu en 2009 juste avant de me lancer dans le CRPE. L'avantage c'est que je suis jeune dans le métier et que mes études de gestion ne sont pas loin. Pour avoir fait des stages à cette époque, je me vois mieux finalement dans un métier plus administratif, au contact d'adultes, assise à un bureau, dans le silence, ne pas devoir faire le flic et surtout pouvoir me poser chez moi le soir et profiter de mes dimanches, quitte à ne pas avoir 2 mois de vacances l'été. Même si tout n'est pas rose ailleurs non plus, ce sont des éléments déterminants pour moi.

Bon,PE n'a jamais été une vocation pour moi, j'y suis entrée sur un pourquoi pas. Même si je trouve des bons côtés au métier de PE (on vit beaucoup de choses humainement, on voit les progrès des enfants, c'est intéressant de progresser soi-même en tant que débutante...), et même si on me dit que j'ai des qualités pour ce métier, je ne compte pas attendre longtemps pour me réorienter, tant que mes études sont encore proches!

Beaucoup de personnes semblent en avoir ras le bol du métier de PE mais semblent comme "prisonnières" de ça, comme si elles ne se sentaient pas capables de faire autre chose. Lorsque le ras le bol est passager, c'est normal d'attendre pour voir comment cela évolue, mais si vraiment on ne se sent plus bien dans son métier alors pourquoi ne pas changer? Même dans la fonction publique, beaucoup de concours existent, dans plein de branches!

En ce qui me concerne beaucoup de gens me disent "attends, tu verras, ca peut changer, ca n'est que la première année", mais personnellement je sais que ca ne me correspond pas pour toutes les raisons que j'ai citées. Pourquoi attendrai-je alors que je m'imagine très bien dans un autre domaine? Maintenant je sais ce que je veux vraiment et ce que je ne veux pas. Alors je n'attends pas, je commence déja à me préparer à d'autres concours que je passerai l'an prochain.

Après je ne connais pas le cas de chacun, et j'imagine que quand on a adoré son métier pendant des années,ou qu'on l'a choisi par vocation, on accepte mal ce "ras le bol". Mais ne vous découragez pas! La vie est bien trop courte et si vous avez envie de changer de cap pourquoi ne pas tenter? On est capable de beaucoup de choses!

Courage à tous les "rasleboliens et les rasleboliennes"!

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Bah non, tu n'es pas seule. Et plein de témoignages sur le forum permettent de s'en assurer.

Après 11 ans (et 2 bibous), je tire la langue, pense à la reconversion, mais le problème: j'aime l'école et que faire d'autres...

Lire les nombreux témoignages sur ce forum sont un grand soutien moral... Alors merci à tous. :wub:

Courage à tous les "rasleboliens et les rasleboliennes"!

+1

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De lire tous ces messages, ça me conforte dans mon idée de faire désormais que le juste nécessaire. Effectivement, la vie est trop courte. Bon courage à vous tous et toutes.

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Merci à toutes !!!!

que de réponses en si peu de temps !!!

Ce qui me fait tenir, ce sont les vacances que je peux passer avec mes filles . Ne pas les faire garder au centre aéré pendant chaque vacances est pour moi un luxe, partager des moments avec elles chaque jour .

Sinon , je pense que j'aurais passé des concours pour trouver un boulot au calme et sans rien à faire en dehors . Avoir l'esprit libre , ne pas penser à la boîte d'oeufs à acheter , les graines de plantes , le matériel à réunir pour la séance de sciences ... Toutes ces choses qui nous polluent l'esprit, même les week end ...

Merci , ça fait du bien de savoir qu'on est pas seules !!!!!

maud

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Je voulais apporter juste une précision: quand on décide d arrêter de faire les choses bénevoles, il faut partir du fait qu on se met forcément une partie des collègues à dos... Je le vis cette année, je me borne volontairement pour m occuper de bébé et parce que je suis à temps partiel mais je passe du coup clairement pour une fainéante... Bref, il faut assumer!

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Ca ne vaut pas le coût!

Je ne sais pas si tu l'a fait exprès mais effectivement, ça ne vaut pas le coût...

Je n'ai pas trop envie pour l'instant d'en parler mais j'ai eu de belles désillusions sur le boulot

Heureusement j'ai des élèves de SEGPA et ils valent vraiment le coup, et le coût. Je ne veut pas décevoir des élèves et plus encore des personnes qui ont cru qu'on les laissait tomber c'est tous mes Banbans à moi (Alphonse Daudet) ou mes Sagoins (Mauriac).

Disons que, parce qu'on ne reste pas en SEGPA par hasard (mon vécu) on s'accroche encore plus.

Mais peu à peu j'apprends à me recentrer sur la seule personne qui devrait passer avant tout, ma fille, puisque je n'arrive pas à la protéger par ailleurs.

Bon courage et prends soin de toi, tu as le droit d'en avoir marre, du simple ras le bol au complet burn out

Je compatis au sens je veux dire "je souffres avec" tous les gens du post...

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Dans le même cas, T6, 2 enfants en bas âge (3 et 1 ans)... Nous n'avions pas les moyens de me mettre à temps partiel, donc je suis à 100%. je suis arrivée dans une nouvelle école, nouvelle équipe, nouveau niveau...

J'en ressors épuisée!!!! Pas le temps de tout faire! Je sais que si je me fais inspecter avant la fin de l'année, je vais me prendre une gamelle, mais j'assume! Je ne peux pas tout faire!

Je pars à 8h le matin, le temps de déposer les petits chez la nounou, je suis à l'école à 8h40 (pour 8h50), le midi je tire mon lait car j'allaite encore le petit, le soir, le temps de ranger quelques trucs, de partir chercher les petits, il est 18h. Arrivés à la maison, il y a les bains, le repas à préparer, le rituel du coucher, et à 20h40 quand les petits sont au lit, je suis morte!!!! Le mercredi, j'ai les deux à la maison, autant dire que je ne peux pas faire grand chose et le week end, un mari pas très patient avec eux, et qui ne sait pas trop comment les canaliser, du coup, j'avance pas non plus...

Alors, peut être que je me noie dans un verre d'eau, peut être que je suis mal organisée (probablement), mais voilà...

Mon travail s'en ressent! Rien à voir avec ce que je suis capable de faire! Mais j'ai choisi! Mes fils en priorité... L'école ensuite, personne ne m'érigera une stèle dans la cour de l'école pour avoir fait un super boulot... Donc je fais le minimum... Et l'année prochaine, malgré les difficultés financières qui s'annonce j'ai pris un 75%. Un jour de libre sans enfant à la maison pour travailler en paix, et espérer retrouver la qualité dont je suis capable!

c'est très frustrant et culpabilisant de ne pas faire ce dont on est capable, mais ce serait encore plus culpabilisant de m'occuper de ma classe + que de mes enfants...

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T'inquiète Sharlindrea: c'est passager: deux enfants en bas âge c'est chronophage! Mais profite bien car ça passe vite: et ta qualité d'enseignante elle est quand même là dans ce que tu donnes au quotidien. Tu feras mieux quand les loulous seront un peu plus autonomes et que ton mari sera moins flippé (beaucoup d'hommes et de femmes sont démunis avec les touts petits, après ça va mieux! il prendra le relais)

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Toutes mes felicitations pour gérer un 100% dans une nouvelle ecole, nouveau niveau avec 2 enfants!! Perso, je suis à 80% avec un loulou de 18mois et le temps partiel est pour moi une necessite absolue pour ne pas faire voler en éclat ma vie pro et ma vie perso...

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Hello Graindépice!

Ayant traversé une très mauvaise passe au niveau du boulot il y a deux ans, je suis à présent mitigée quand au métier de PE...mais tu le sais, car on se connaît ;-)

Seuls les élèves me motivent à travailler, mais l'institution et la culture de l'abnégation qui circule au sein de l'Education Nationale me filent des boutons.

Je trouve (et c'est seulement mon point de vue) que nous travaillons dans un milieu culpabilisant, où rien n'est jamais satisfaisant, où ce n'est jamais assez. C'est sans doute la même chose en dehors de l'Education Nationale, mais depuis quelques années on tient la palme!

Le discours ambiant est bourré de "il faut": il faut accepter de bosser à 150 km de chez soi quand on débute et ne pas trop pester parce qu'on le savait avant de débuter; il faut mettre sa vie perso de côté pour bosser jour et nuit parce qu'il faut faire des fiches de prép et des PPRE (et des PPI ou PIF et projets de CLIS si on bosse dans le spé...); il faut différencier pour les 30 élèves de niveau hétérogènes et les 3 petits handicapés qui sont dans nos classes; il faut monter des projets parce que la pédagogie de projet, c'est top; il faut se taire quand un inspecteur n'aime pas la forme de vos fiches de prép et ne trouve pas vos objectifs bien formulés.

Et puis il y aussi les "on ne doit pas": on ne doit pas exprimer son mécontentement quand aux conditions de travail déplorables dans lesquelles on se trouve parfois, parce qu'on risque de passer pour des insatisfaits chroniques ; on ne doit pas montrer ni dire qu'on souffre dans notre métier, parce que ça fait de nous de mauvais enseignants, pas assez solides, etc...(ça c'est la conception non ouvertement formulée mais assez répandue qu'ont pas mal d'instits, mais aussi de conseillers pédas et inspecteurs); on ne doit pas manifester à certains élèves et parents abusifs qu'ils nous font c.....; on ne doit pas se mettre en arrêt quand on est malade, épuisé, quand nos enfants ont la grippe, car il n'y a plus de remplaçants et que ça fait de nous des enseignants feignants et égoïstes.

Eh bien il faut aussi réaliser :

- qu'à l'impossible nul n'est tenu.

- que faire des centaines de bornes sur autoroute par tous les temps (spécialement la neige et le verglas dans nos contrées hostiles), en se levant à 5 heures du matin pour arriver avant 8h à l'école, c'est mettre sa vie en danger.

Ben oui, ayant failli de nombreuses fois m'endormir au volant et ayant eu un accident de voiture, je relativise sur les impératifs du métier maintenant. J'estime qu'aller à l'école, même malade, même épuisée, devrait être une preuve suffisante de ma motivation.

- que bousiller son couple, sa vie privée, sa vie familiale pour un job ne devrait pas être la normalité. Et dans notre métier, c'est quasi un pré-requis, non? Quoi, partir en week-end en amoureux ou en famille alors qu'on a du boulot, des prép à faire?? Quoi, on se plaint de bosser à 120 bornes de son conjoint? Mais, vous avez signé pour faire partie de l'Education Nationale, de quoi vous plaignez-vous maintenant?

- que rédiger des foultitudes de documents administratifs que personne ne lit vraiment n'aide pas réellement nos élèves, et ne fait qu'accélérer la déforestation.

Ah, ces livrets de compétences si indispensables à la liaison école-collège, que nos collègues professeurs de 6ème ne lisent jamais, qui sont stockés dans de jolis cartons dans une salle obscure du collège...seront-ils brûlés, détruits, ou recyclés, d'ici une dizaine d'années?

Bref, j'en passe, mais un job reste un job, rien de plus. Je commence à en prendre conscience, et ça fait du bien. Je culpabilisais pas mal en T1 et T2 ("ce que je propose aux élèves n'est pas assez bien, je devrais faire plus comme ci, être moins comme ça, faire plus de préps," etc...), mais je me soigne! On ne m'y reprendra plus...la santé et la vie avant tout.

Sur ce, courage à tous et des bises...

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