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ras le bol


graindepice

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L'année dernière mon IEN "râlait" un peu à cause des RDV médicaux sur le temps scolaire (3 en tout), eh bien bizarrement à partir du moment où j'ai envoyé la convocation avec le papier à en-tête du service où je passais mes RDV (oncologie :( ) et non de l'hôpital ils ont été beaucoup plus ... sympa.

Mais c'est triste d'en arriver là (maintenant je suis suivie par un médecin qui ne consulte que le mardi et vendredi ...)

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Vos messages me font réfléchir... (et me font peur aussi :unsure: )

Pour moi, ce métier est TOUT sauf un métier comme un autre.

La vocation, comme on dit, je l'ai depuis toute petite et mes premiers stages en responsabilité m'ont réconforté dans l'idée que j'étais faite pour ce métier.

Voilà ma sixième année qui finit et je suis toujours aussi motivée.

Alors oui, bien sûr, j'en ai chié parfois (à causes de certains élèves, à cause du nombre d'élèves, à cause de la pression des programmes, à cause de la fatigue et du stress...) et je finis comme vous mes journées sur les rotules avant d'entamer ma pile de cahier ou de copies à corriger.

Oui, je me mets parfois à rêver d'un boulot où mes journées de travail seraient finies au moment où je rentre chez moi.

Oui, je passe du temps sur mes mercredis ou mes week-end à chercher des docs, préparer des leçons...

Mais si je le fais, c'est parce que j'aime ça. Et que j'y trouve une satisfaction quand je vois ce que cela apporte en classe.

Mais là vous allez me dire : facile, tu n'es que T6, on en reparlera dans 10 ans.

Ou encore : facile, t'as pas encore d'enfant, on en reparlera quand tu seras maman.

Et bien justement, je suis enceinte, et j'avoue que j'appréhende énormément le moment où je vais devoir jongler entre mon métier et mon rôle de maman. Je suis super heureuse, et j'ai vraiment hâte de modeler toute une petite vie de famille, mais mon investissement professionnel est tellement important pour l'instant, que j'ai peur de ne plus savoir où donner de la tête.

Alors tout le monde autour de moi me dit qu'une fois maman, nos priorités changent et que ça va se faire tout naturellement.

Mais pour moi, même si c'est crevant et usant, le plaisir que je prends à enseigner est directement lié à mon investissement personnel dans ce métier et j'ai peur de perdre un peu la "foi" en revoyant à la baisse le temps que je consacrerai à ma classe et en devant faire des choix (ne plus mettre mon grain de sel dans les leçons, ne plus faire de différenciation en classe, ne plus faire de projets, suivre bêtement les manuels du maître...) Bref, j'ai peur de perdre ce que je considère comme l'essentiel de notre métier !

Bien sûr mes enfants passeront avant tout, mais je serai tellement déçue si je devais perdre cette flamme qui m'anime parce que je manquerai de temps pour me consacrer comme je le devrais à mon métier.

J'ai peur d'être submergée par la dose de travail (personnel et professionnel) et qu'enseigner (qui jusqu'à maintenant est pour moi source d'épanouissement et de plaisir) ne devienne qu'un vulgaire gagne-pain (parce que je n'aurais plus le temps de m'y investir). Rien de pire pour moi que d'envisager ce métier comme un "boulot comme un autre" !

J'espère que mon discours (que vous devez trouver totalement extrémiste ou au contraire complètement naïf) ne vous choque pas trop, mais certains de vos messages m'ont renvoyé toutes mes craintes en plein visage, et j'avoue ne pas trop savoir quoi penser...

Y a-t-il des mamans qui arrivent encore à ne pas perdre pied et allier épanouissement personnel ET professionnel ?

Comment gérer-vous votre temps ?

Peut-être suis-je tout simplement bien trop exigeante envers moi-même (et mon travail), et que dans quelques mois, je reviendrai sur ce post en hurlant "A mort les corrections !" et "Fuck l'Education Nationale !" :sweatingbullets::devil: Mais j'ai pas envie de devenir une instit blasée ! (Est-ce seulement possible ?)

La question est posée...

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Pour moi ça reste un travail, si j'avais reçu un appel céleste et que j'avais voulu consacrer ma vie aux autres je serai rentrée dans les ordres ... :blush:

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Vos messages me font réfléchir... (et me font peur aussi :unsure: )

Pour moi, ce métier est TOUT sauf un métier comme un autre.

La vocation, comme on dit, je l'ai depuis toute petite et mes premiers stages en responsabilité m'ont réconforté dans l'idée que j'étais faite pour ce métier.

Voilà ma sixième année qui finit et je suis toujours aussi motivée.

Alors oui, bien sûr, j'en ai chié parfois (à causes de certains élèves, à cause du nombre d'élèves, à cause de la pression des programmes, à cause de la fatigue et du stress...) et je finis comme vous mes journées sur les rotules avant d'entamer ma pile de cahier ou de copies à corriger.

Oui, je me mets parfois à rêver d'un boulot où mes journées de travail seraient finies au moment où je rentre chez moi.

Oui, je passe du temps sur mes mercredis ou mes week-end à chercher des docs, préparer des leçons...

Mais si je le fais, c'est parce que j'aime ça. Et que j'y trouve une satisfaction quand je vois ce que cela apporte en classe.

Mais là vous allez me dire : facile, tu n'es que T6, on en reparlera dans 10 ans.

Ou encore : facile, t'as pas encore d'enfant, on en reparlera quand tu seras maman.

Et bien justement, je suis enceinte, et j'avoue que j'appréhende énormément le moment où je vais devoir jongler entre mon métier et mon rôle de maman. Je suis super heureuse, et j'ai vraiment hâte de modeler toute une petite vie de famille, mais mon investissement professionnel est tellement important pour l'instant, que j'ai peur de ne plus savoir où donner de la tête.

Alors tout le monde autour de moi me dit qu'une fois maman, nos priorités changent et que ça va se faire tout naturellement.

Mais pour moi, même si c'est crevant et usant, le plaisir que je prends à enseigner est directement lié à mon investissement personnel dans ce métier et j'ai peur de perdre un peu la "foi" en revoyant à la baisse le temps que je consacrerai à ma classe et en devant faire des choix (ne plus mettre mon grain de sel dans les leçons, ne plus faire de différenciation en classe, ne plus faire de projets, suivre bêtement les manuels du maître...) Bref, j'ai peur de perdre ce que je considère comme l'essentiel de notre métier !

Bien sûr mes enfants passeront avant tout, mais je serai tellement déçue si je devais perdre cette flamme qui m'anime parce que je manquerai de temps pour me consacrer comme je le devrais à mon métier.

J'ai peur d'être submergée par la dose de travail (personnel et professionnel) et qu'enseigner (qui jusqu'à maintenant est pour moi source d'épanouissement et de plaisir) ne devienne qu'un vulgaire gagne-pain (parce que je n'aurais plus le temps de m'y investir). Rien de pire pour moi que d'envisager ce métier comme un "boulot comme un autre" !

J'espère que mon discours (que vous devez trouver totalement extrémiste ou au contraire complètement naïf) ne vous choque pas trop, mais certains de vos messages m'ont renvoyé toutes mes craintes en plein visage, et j'avoue ne pas trop savoir quoi penser...

Y a-t-il des mamans qui arrivent encore à ne pas perdre pied et allier épanouissement personnel ET professionnel ?

Comment gérer-vous votre temps ?

Peut-être suis-je tout simplement bien trop exigeante envers moi-même (et mon travail), et que dans quelques mois, je reviendrai sur ce post en hurlant "A mort les corrections !" et "Fuck l'Education Nationale !" :sweatingbullets::devil: Mais j'ai pas envie de devenir une instit blasée ! (Est-ce seulement possible ?)

La question est posée...

Pour ma part...c'est à la naissance de mon 2° enfant que j'ai décidé de changer les choses.

(Bon, pour mon premier, je n'étais pas titulaire d'une classe, changement tous les ans).

Je suis devenue SUPER organisée...aussi bien à la maison qu'à l'école.

Je prépare mes menus à l'avance, fais mes courses au drive, ai repris une activité sportive avec mon compagnon (une soirée de bb sitter par semaine; mais au moins, on sort la tête du boulot et des enfants pour retrouver les copains). Je passe une bonne soirée à préparer ma semaine (j'ai des mater, donc effectivement, le poids des corrections en moins...mais des prép qd même). J'anticipe bcp, quand je travaille sur un thème, je fais du repérage dans la bcd de l'école, prévois les achats, cherche des idées d'arts pla sur le net. J'ai des prog très détaillées en "lecture" et "maths", un bon bouquin de maths (ça aide BCP!) et tout roule...

Depuis un bon moment, PLUS de boulot le we. Je "profite" pour m'occuper de ma famille...et de la maison....

Evidemment, jongler entre boulot et maison,c'est chaud...surtout qu'il y a toujours des imprévus (enfants malades, ...) mais on s'en sort, ne t'inquiète pas!!!!!

Bon courage et bonne fin de grossesse!

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Je suis en essais BB et je ne sais pas comment ça va se passer une fois que nous aurons agrandi la famille...

Je suis de celles qui ne comptent pas leurs heures. Je suis une perfectionniste, sans cesse à la recherche de nouveaux docs. Chaque année quand je reprends mes docs je trouve ça minable, je jette et je recommence. Je me suis faite violence cette année pour ne pas refaire mes fiches d'histoire/géo/sciences/anglais (j'ai craqué en anglais...).

J'aime bosser, créer, farfouiller mais j'en suis épuisée... L'an dernier mon corps à laché, et cette année j'ai pris énormément de poids...

Il va falloir que j'apprenne a ne pas faire des mégas séances, mais à être simple et efficace... Problème, je ne sais pas faire ...Je pense qu'il n'y a qu'un thérapeute qui pourrait m'aider.

L'an prochain je devrai être inspectée... Si BB arrive en même temps ça va pas être chouette!!

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LA CLEF :

- plus de fiches de prep

- plus de fiches séquences, modules etc...

- si tu peux oublier, parfois, de ne pas faire ton cahier journal...

- te trouver des moments d'éclates en classe et des moments en autonomie pour pouvoir souffler de ton côté et avancer dans ton travail

- et des moments d'improvisation

- et ne pas vouloir à tout pris faire TOUOUOUTES les compétences qu'on nous bassinent et qui épuisent nos pauvres enfants français

J'étais une très grosse perfectionniste aussi et j'ai décidé de changer ma façon de travailler.

J'ai alors remarqué que mes élèves sont plus détendus, moi aussi et pourtant le programme est complètement respecté.

Alors, je pense que c'est normal tout ce qui est écrit ici. Au début, on se donne à fond et même trop et puis petit à petit, on gère mieux notre temps, et notre efficacité face aux élèves. On sait mieux où on doit les amener.

Alors qu'un seul mot d'ordre : détendons-nous ! :smile:

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Coucou Severus,

D'abord, félicitations pour cette grossesse.

Ensuite, oui, il y a des enseignants passionnés et parents, qui arrivent à concilier les 2, à faire des projets, d'éclater en classe et profiter de leurs enfants. En tout cas, de ma petite expérience de PE, j'en ai déjà rencontré. Donc je pense que ce n'est pas si rare.

Maintenant, ne me demande pas exactement comment ils font. Je te dis juste que c'est possible et que, passionnée comme tu l'es, tu devrais faire partie de ceux là dans quelques mois. :smile:

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LA CLEF :

- plus de fiches de prep

- plus de fiches séquences, modules etc...

- si tu peux oublier, parfois, de ne pas faire ton cahier journal...

- te trouver des moments d'éclates en classe et des moments en autonomie pour pouvoir souffler de ton côté et avancer dans ton travail

- et des moments d'improvisation

- et ne pas vouloir à tout pris faire TOUOUOUTES les compétences qu'on nous bassinent et qui épuisent nos pauvres enfants français

J'étais une très grosse perfectionniste aussi et j'ai décidé de changer ma façon de travailler.

J'ai alors remarqué que mes élèves sont plus détendus, moi aussi et pourtant le programme est complètement respecté.

Alors, je pense que c'est normal tout ce qui est écrit ici. Au début, on se donne à fond et même trop et puis petit à petit, on gère mieux notre temps, et notre efficacité face aux élèves. On sait mieux où on doit les amener.

Alors qu'un seul mot d'ordre : détendons-nous ! :smile:

+1 :applause:

Au début, mes collègues étaient choquées par ce discours et maintenant elles tendent à faire de même :happy:

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Méfiez-vous de ce que vous écrivez là, ou ailleurs... Heureusement que je n'ai rien à me reprocher!

Modifié par yayaboom
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Je suis en essais BB et je ne sais pas comment ça va se passer une fois que nous aurons agrandi la famille...

Je suis de celles qui ne comptent pas leurs heures. Je suis une perfectionniste, sans cesse à la recherche de nouveaux docs. Chaque année quand je reprends mes docs je trouve ça minable, je jette et je recommence. Je me suis faite violence cette année pour ne pas refaire mes fiches d'histoire/géo/sciences/anglais (j'ai craqué en anglais...).

J'aime bosser, créer, farfouiller mais j'en suis épuisée... L'an dernier mon corps à laché, et cette année j'ai pris énormément de poids...

Il va falloir que j'apprenne a ne pas faire des mégas séances, mais à être simple et efficace... Problème, je ne sais pas faire ...Je pense qu'il n'y a qu'un thérapeute qui pourrait m'aider.

L'an prochain je devrai être inspectée... Si BB arrive en même temps ça va pas être chouette!!

J'aime mon travail et je l'aimais d'ailleurs un peu trop jusqu'à l'arrivée de ma poupette. Depuis j'aime avant tout ma fille et le boulot c'est quand je peux. Je me suis mise en temps partiel et je vis à son rythme. Lorsqu'elle dort je m'occupe de la maison et du travail et lorsqu'elle est réveillée mon cartable se ferme.

Tout n'est pas carré, je n'ai plus des fiches de préparation pour tout mais je connais mon métier. Je me fais confiance et mine de rien je suis vraiment plus calme.

Plus de problème de sommeil.

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Tout est dit dans ces messages... Je déprime aussi lorsque je vois tout le boulot qu'on nous demande et les heures interminables que nous passons à la maison pour arriver à tout boucler... Bien entendu, ce sont nos proches qui en font les frais.

Donc, cette année, j'ai supprimé le cahier journal, j'ai supprimé certains compte-rendus, j'ai fait en sorte que les corrections soient faites le plus souvent possible à l'école, etc... Mais malgré tout cela, le boulot reste le même et j'en fait toujours trop.

En plus, il faut se rappeler que les mois de juillet et aout ne sont pas payés et que, malgré tout, je travaille durant les vacances pour préparer la rentrée... Alors cette année c'est STOP !!! Je vous promets que je ne travaillerai plus pendant les vacances !

Au fait ? On nous propose de raccourcir les vacances et de rallonger l'année scolaire ? On va sûrement être augmenté alors ?

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