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Posté(e)

J'ai besoin de votre aide... Je travaille actuellement sur la méthode globale dans l'apprentissage de la lecture et j'aimerai avoir des temoignages de Professeurs qui utilisent ou non cette méthode. Pourquoi l'utilisez-vous ? Ou pourquoi pas ?

Comment la mettez- vous en place dans la classe ?

Merci à l'avance de votre aide !!

Mely

Posté(e)

La méthode globale, la vraie, a rarement été utilisée, et si quelqu'un l'utilise actuellement dans l'Education nationale c'est en contradiction flagrante avec les programmes de 2008.

Posté(e)

Oui je sais bien ... mais du coup pourquoi elle est moins utilisée ? Quels sont les avantages de la méthode syllabique, selon vous ?

Posté(e)

Elle n'est pas MOINS utilisée, elle a été utilisée de manière expérimentale, et l'échec a été tout à fait patent. Je ne comprends pas qu'il puisse y avoir débat de nos jours sur "la méthode globale", ou "idéo-visuelle", qui consiste à apprendre à lire le français comme si c'était du chinois.

Cette méthode peut être utilisée dans des cas très particuliers, et elle permet d'apprendre à lire aux enfants sourds profonds, qui n'ont pas accès au son. Ces enfants ont beaucoup de mal à apprendre à lire, mais c'est la seule méthode qui peut le leur permettre.

Pour des enfants qui n'ont aucun handicap sensoriel, je pense qu'aucun enseignant sérieux en 2012 ne dira qu'il apprend à ses élèves à lire en ignorant totalement le principe alphabétique de la langue.

Posté(e)

Ce n'est pas un débat que je veux mettre en place...Loin de moi cette pensée... c'est juste que j'ai un dossier à rendre sur ce thème et je souhaitais avoir des opinions concernant ces deux méthodes pour pouvoir étayer mon propos...

Je te remercie d'avoir pris le temps de me répondre.

Posté(e)

Je ne comprends toujours pas à qui tu dois remettre un dossier et de quelles "deux méthodes" tu parles.

En tout cas, la "méthode globale" n'est pas utilisée à ma connaissance en France, il existe toutes sortes de méthodes d'apprentissage de la lecture dont une bonne partie à départ global ou semi-global, mais toutes les méthodes travaillent selon le principe alphabétique, ou syllabique, ou appelle-le comme tu veux. Ce qui ne veut pas dire qu'elles sont toutes aussi efficaces les unes que les autres !

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)

Ce n'est pas un débat que je veux mettre en place...Loin de moi cette pensée... c'est juste que j'ai un dossier à rendre sur ce thème et je souhaitais avoir des opinions concernant ces deux méthodes pour pouvoir étayer mon propos...

Je te remercie d'avoir pris le temps de me répondre.

LA globale n'existe plus guère, mais la reconnaissance globale de mots à partir de leur mémorisation a encore une très large place, tant dans les manuels que dans de nombreuses recommandations, au-delà du départ global. De plus, la majorité des pratiques et des manuels qui introduisent l'étude de syllabes ne respectent pas jusqu'au bout le principe de la syllabique qui conduit les élèves à pouvoir déchiffrer complètement tous les mots de chaque leçon, grâce au suivi rigoureux de la progression dans l'apprentissage des combinaisons de graphèmes.

Cela conduit les élèves à devoir deviner tout ce qu'ils ne maîtrisent pas par le déchiffrage, en s'appuyant sur les illustrations, le contexte ou les ressemblances entre les mots.

Posté(e)

Mon témoignage sur l'apprentissage de la lecture est assez limité, puisque je n'ai appris à lire qu'à mon fils. Celui-ci est dysphasique, et pour lui apprendre à lire il ne fallait pas utiliser de méthode à départ global, ni utilisant de "mots clés" en surabondance, comme on en trouve très largement, et il fallait un maximum de dictée... La neuropédiatre et son orthophoniste nous ont conseillé différentes méthodes répondant à ces critères (avec certaines adaptations), et j'ai utilisé la méthode Cuissart avec les geste Borel-Maisonny.

La méthode Cuissart est très vieille, le vocabulaire est donc assez surprenant pour un enfant d'aujourd'hui, mais elle est fournie "clé en main". Dans chaque leçon, on apprend une nouvelle lettre, ou un nouveau son, on continue par une lecture de mots puis de textes composés uniquement par des syllabes déjà vues, puis il y a de la copie de phrases ou de mots, puis une dictée (des lettres au début, puis des mots, puis des phrases courtes et enfin des phrases plus complexes), et enfin une préparation de dictée pour la leçon suivante.

Nous n'avons pas pu faire des leçons tous les jours puisque mon fils va à l'école, et donc, en ne travaillant que certains soirs et les week-ends, il a pu apprendre à lire assez vite, malgré sa dysphasie. Sa lecture est assez fluide, et la neuropédiatre était enchantée de constater son avancement. A présent, il est prêt à commencer son CP.

Si j'ai un jour un CP, j'utiliserai très certainement cette méthode, en essayant de la dépoussiérer un peu ;) Après tout, si elle a permis à un dysphasique d'apprendre à lire, c'est qu'elle est vraiment efficace.

Posté(e)

Je crois que tous les témoignages concordent : la "méthode globale" en tant que telle n'existe pas / plus, mais il y a "de la globale" dans beaucoup de méthodes de lecture, et, en gros, plus il y en a, moins la méthode est efficace.

Les méthodes reposant sur le principe alphabétique - Borel-Maisonny, Cuissart, les alphas, Taoki, Léo et Léa, Lire et écrire au CP, Je lis j'écris, Bulle, et d'autres sûrement que j'oublie, sont garantes d'un apprentissage sans risque de perdre du monde en route, à condition d'être menées de manière systématique.

Comme dit "Clic de souris", si une méthode a permis d'apprendre à un dysphasique à lire, c'est qu'elle est vraiment efficace !

Posté(e)

Mély76, lisez les ouvrages d'O. Decroly et, plus récents, ceux de J. Foucambert ou d'E. Charmeux, si vous voulez savoir ce que sont les méthodes globales ou idéo-visuelles.

Pour ces deux derniers, ils prônent des méthodes qui partent du principe que l'écriture alphabétique du français n'est pas prise en compte par le lecteur expert et pensent qu'en conséquence, obliger l'élève à utiliser et étudier le code alphabétique au mieux le retarde et au pire l'empêche d'accéder à la lecture et l'écriture fluides.

Depuis quelques années, la plupart des auteurs de manuels d'apprentissage de la lecture ont fait une concession au décret dit de Robien qui demande à ce que le code alphabétique soit utilisé dès les premiers jours de CP, cependant, comme le souligne Mme Reistadt, fort peu de ces nouveaux manuels font à l'apprentissage du code une place centrale dans leur progression, se contentant de quelques pages alibis où l'on fait ponctuellement mettre en correspondance sons et lettres.

En conséquence, vous trouverez dans les livres du Maître de la plupart des manuels actuellement en vigueur (Abracadalire, Ribambelle, Croque Lignes, Pas à pages, Coucou Lilou, Crocolivre, Mika, Un monde à Lire et même Rue des Contes, par exemple) tous les éléments qui vous permettront de parler de la "méthode globale" qu'ils intitulent le plus souvent "voie directe" afin de rassurer les jeunes professeurs des écoles qui, comme vous, ont entendu parler de la querelle des méthodes sans savoir exactement ce qu'elles recouvrent.
Posté(e)

Pour ces deux derniers, ils prônent des méthodes qui partent du principe que l'écriture alphabétique du français n'est pas prise en compte par le lecteur expert et pensent qu'en conséquence, obliger l'élève à utiliser et étudier le code alphabétique au mieux le retarde et au pire l'empêche d'accéder à la lecture et l'écriture fluides.

Ce qui est complétement infirmé par l'expérience.

"Les méthodes reposant sur le principe alphabétique - Borel-Maisonny, Cuissart, les alphas, Taoki, Léo et Léa, Lire et écrire au CP, Je lis j'écris, Bulle, et d'autres sûrement que j'oublie, sont garantes d'un apprentissage sans risque de perdre du monde en route, à condition d'être menées de manière systématique." :applause:

Posté(e)

Pour ces deux derniers, ils prônent des méthodes qui partent du principe que l'écriture alphabétique du français n'est pas prise en compte par le lecteur expert et pensent qu'en conséquence, obliger l'élève à utiliser et étudier le code alphabétique au mieux le retarde et au pire l'empêche d'accéder à la lecture et l'écriture fluides.

Ce qui est complétement infirmé par l'expérience.

"Les méthodes reposant sur le principe alphabétique - Borel-Maisonny, Cuissart, les alphas, Taoki, Léo et Léa, Lire et écrire au CP, Je lis j'écris, Bulle, et d'autres sûrement que j'oublie, sont garantes d'un apprentissage sans risque de perdre du monde en route, à condition d'être menées de manière systématique." :applause:

Bien entendu. J'explique à la demoiselle, cher collègue, je ne défends pas. Mais de nombreux collègues en sont pourtant encore intimement persuadés.

Sans doute parce que, lors des années 1950 à 1995, de très nombreux manuels prenant pour base de travail un répertoire d'une cinquantaine de mots acquis globalement, mais très vite analysés jusqu'à la lettre, ont montré qu'il était possible à des générations entières d'enfants d'apprendre à lire malgré un départ global.

Cette expérience, menée à très grande échelle, en utilisant des méthodes aussi variées que la méthode naturelle de Célestin Freinet ou des méthodes de lecture du commerce, de Rémi à Colette à Lecture en fête, en passant par Daniel et Valérie, A l'aube de l'école ou Lire au CP, a sans doute encouragé une utilisation de plus en plus anecdotique de l'analyse pour en arriver aux "conclusions scientifiques" d'un Foucambert ou d'une Charmeux. qui, elles, se révèlèrent hélas très discutables.

Lorsqu'on en vient, pour satisfaire une idéologie, à truquer les statistiques en inventant 30 % d'élèves en échec en fin de cours préparatoire et qu'on s'autorise du même coup à laisser sortir de cette classe des élèves totalement incapable de déchiffrer ne serait-ce qu'une phrase simple, il est difficile de revenir en arrière.

Et pourtant, toutes ces méthodes citées ci-dessus que l'on qualifiait alors de mixtes ont bien prouvé qu'une légère part de "globale", au tout début du cours préparatoire, juste pour permettre aux élèves et à leurs maîtres d'initier une dynamique d'intérêt pour la lecture n'était pas nuisible au bon apprentissage de l'écriture et de la lecture, pour peu que, concomitamment, l'apprentissage structuré des correspondances graphèmes/phonèmes et de la combinatoire soit programmé.

Archilecture évoque ci-dessus le méthode Écrire et Lire au CP qui part de ce principe et offre ainsi aux élèves de Cours Préparatoire des débuts aisés et motivants et une progression rigoureuse :

http://www.calameo.com/read/0002522359ca3f16ae5c7

http://www.calameo.com/read/0002522356648014a16b4?authid=TBcJGRCo1hfV

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