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Ecole le mercredi matin  

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Quand je parle avec mes amies instit' ou prof de collège, toutes me disent qu'elles ne se voient pas faire ce métier jusqu’au bout.

Ils vont comprendre quand que c'est terminé le temps des bonnes sœurs dévouées sans limite, même dans le privé! (je suis dans le privé catho sous contrat), s'ils veulent garder des enseignants motivés il va falloir commencer à les respecter!

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Ceci dit, beaucoup d'instits qui disent qu'ils ne feront pas ce boulot toute leur vie n'ont pas de réponse quand on leur demande ce qu'ils pourraient faire d'autre. Et il n'est pas rare de voir des enseignants ne supportant plus les gamins continuer dans cette voie malgré tout. Changer de boulot, c'est souvent plus facile à dire qu'à faire. :getlost:

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Et du coup ça fait peur!

Posté(e)

Ceci dit, beaucoup d'instits qui disent qu'ils ne feront pas ce boulot toute leur vie n'ont pas de réponse quand on leur demande ce qu'ils pourraient faire d'autre. Et il n'est pas rare de voir des enseignants ne supportant plus les gamins continuer dans cette voie malgré tout. Changer de boulot, c'est souvent plus facile à dire qu'à faire. :getlost:

Pourvu qu'ça dure....

JBB

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Ce midi au JT, il montrait une commune qui par principe ne voulait pas dépenser de l'argent en plus pour les deux jours de vacances en plus : Il n'y aura donc ni école, ni centre de loisirs pendant deux jours dans cette commune.....

Vous penez qu'on va avoir d'autres situations "marrantes" du genre ?

Je réponds un peu tard à ce message, mais perso, je trouve abusé de la part de cette commune, sachant que ces 2 jours sont rattrapés sur l'année, donc 2 jours de centre de loisirs en moins. Ou comment profiter du flou artistique de ces 2 jours (que beaucoup ont cru "offert", et le croient peut-être encore) pour économiser 2 jours de centre de loisir.

Certes, on fait plus de 35h/semaine, mais on a tout de même 16 semaines de vacances par an. (même si on travaille toujours un peu pendant les vacances).

Petite remarque par rapport à nos 16 semaines de vacances...

Malgré mes bientôt 20 ans de métier, je continue de travailler 40,45,50h par semaine pour ma classe (voire bien davantage quand j'étais directeur...). Outre les 24h face aux élèves, l'aide perso, les réunions diverses et variées, je passe beaucoup de temps à corriger et à préparer du boulot et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas. Dès lors, un simple calcul mathématiques m'annonce un volume annuel de 36 semaines x 45h, c'est à dire 1620h de travail sur l'année. Dans le même temps, sauf erreur de ma part, un salarié travaillera théoriquement 35h par semaine pendant 47 semaines, soit 1645h de travail sur l'année. L'écart est franchement mince et comme il m'arrive bien souvent de préparer/corriger du boulot pendant les vacances, je pense sincèrement que je travaille plus qu'un salarié lambda.

C'est d'ailleurs l'une des raisons qui me poussera sans doute bientôt à tenter une reconversion professionnelle...

C'est même 1607h, car les autres salariés ont souvent 6 ou 7 jours fériés sur l'année. Pour nous, la plupart tombent pendant les vacances.

J'essaie, naïvement sans doute, de voir les choses du point de vue de l'enfant, pas du ministère. Je pense qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain ! Tout n'est pas bon dans cette réforme annoncée, mais tout n'est pas mauvais non plus. J'entends, et j'ai entendu, beaucoup de prof se plaindre de beaucoup de chose, en ayant l'impression, que souvent, les profs oublient qu'ils appartiennent pour la plupart, à une profession pas si malheureuse (je sens que je vais me faire tirer dessus à boulets rouges, mais c'est pas grave, j'assume.) Attention, je distingue les profs qui bossent en banlieue, en milieu difficile, sur des postes hard (j'ai fait 1 an d'ITEP, et c'est juste l'enfer, plus un boulot d'éduc que de PE d'ailleurs). Mais malgré tout, je m'estime relativement privilégiée.

Alors oui, il y a des choses à revoir (les programmes notamment, beaucoup trop lourds), mais je pense qu'il ne faut pas se plaindre de tout, ou alors, il faut changer de boulot si on n'y trouve plus aucun côté agréable, ou si le négatif dépasse le positif.

Je rebondis sur ce que tu dis..

Peut etre te sens-tu favorisée car tu n'as pas fait d'autres métiers que pe?

Parce que, c'est encore un exemple perso, mais avant d'etre PE j'étais analyste programmeur, aux 35 heures, très bien payée des mon embauche, et qd on finissait le boulot, ben on sortait! une journée de 7 heures par jour n'étais que le debut de la journée! Je veux dire par là que qd je compare mon état de fatigue apres une journée en tant que programmeur et une journée de pe avec "que" 6h, c'est le jour et la nuit!! Tu ne te rends pas compte à quel point notre travail peut etre pénible par rapport à bcp d'autres! Alors certes il y en a des plus difficiles, mais aussi bcp de plus faciles!

et nos 16 semaines de vacances ne sont là que pour nous permettre de tenir le coup! et de travailler pour la plupart des pe. Il n'y a qu'a regarder le rapport publié par le snuipp je crois, tout est dit! je crois que je vais le mettre ds mon sac en permanence celui là afin d ' "expliquer" à pas mal de gens que non les pe ne sont pas des gens tj au repos..

Perso, pour avoir eu une vie avec d'être PE, je faisais une peu plus d'heures que 35h/semaine, heures sup' jamais payées, mais j'ai rarement ramené du boulot à la maison (ça m'est arrivé, ceci dit). J'avais de vrais week-end, de vraies vacances, mais souvent imposées par les contraintes du boulot - car tous les salariés ne peuvent pas poser leurs congés quand ils veulent, ni s'arranger avec leur employeur pour partir plutôt de temps en temps. Je sortais moins fatiguée de 8h de boulot que de 6h de classe. Car même si ça reste la partie la plus sympa du boulot, c'est quand même fatiguant !!! Et je n'ai pas vraiment envie de m'y remettre le soir quand je rentre (même si je le fais quand même).

Posté(e)

Personnellement, j'ai jamais fait école le mercredi matin, mais franchement j'y vois plein d'avantages même si évidemment ça ne va pas permettre d'un coup de baguette magique l'arrêt de l'échec scolaire.

Je repose ma question ?

Franchement tu n'es pas fatiguée le mardi soir ? Tu ne ressens pas le besoin de cette pause du mercredi ?

Je vois que tu vas bientôt être maman, tu n'as pas envie d'avoir une journée pour profiter de ton bébé ?

Si la nature et la science me permettent enfin d'avoir un bébé et ben j'aurais bien aimé pouvoir passer une journée avec lui..

Je sais que ça en fait bondir parmi vous, mais sincèrement je préfère attendre de voir ce que ça va donner avant de râler. Pour l'instant, je trouve que rien n'est fait et je ne suis donc pas pour crier au haro et à la réforme perdue tout de suite. Je trouve que certaines choses vont dans le bon sens, je reste attentive au reste mais je me refuse d'être défaitiste si tôt.

Et ben c'est ça attendons bien sagement de nous faire avoir en beauté sans rien dire... :closedeyes:

Je suis désolée de voir autant de collègues résignés ou qui veulent attendre...

Mr le Ministre va être bien content : il va faire passer sa réforme sans problème...

Désolée mais moi je suis très inquiète.

17 ans d'ancienneté, j'adore mon boulot mais pour la première fois je me dis que je n'aurai pas la force de faire ça jusqu'à 65 ans...

J'ai fini cette période sur les rotules et j'ai envie de me battre pour faire entendre ma voix...

Je suis d'accord avec toi à 1000%.

D'autant que c'est bien gentil de dire "qu'on va voir avant de râler" mais après, une fois la réforme passée, on pourra toujours râler hein!!ET même pleurer! ce sera trop tard. ça ne reviendra pas en arrière!!!

Le père Noël, c'est en décembre.... :noelblush:

Posté(e)

Personnellement, j'ai jamais fait école le mercredi matin, mais franchement j'y vois plein d'avantages même si évidemment ça ne va pas permettre d'un coup de baguette magique l'arrêt de l'échec scolaire.

Je repose ma question ?

Franchement tu n'es pas fatiguée le mardi soir ? Tu ne ressens pas le besoin de cette pause du mercredi ?

Je vois que tu vas bientôt être maman, tu n'as pas envie d'avoir une journée pour profiter de ton bébé ?

Si la nature et la science me permettent enfin d'avoir un bébé et ben j'aurais bien aimé pouvoir passer une journée avec lui..

Je sais que ça en fait bondir parmi vous, mais sincèrement je préfère attendre de voir ce que ça va donner avant de râler. Pour l'instant, je trouve que rien n'est fait et je ne suis donc pas pour crier au haro et à la réforme perdue tout de suite. Je trouve que certaines choses vont dans le bon sens, je reste attentive au reste mais je me refuse d'être défaitiste si tôt.

Et ben c'est ça attendons bien sagement de nous faire avoir en beauté sans rien dire... :closedeyes:

Je suis désolée de voir autant de collègues résignés ou qui veulent attendre...

Mr le Ministre va être bien content : il va faire passer sa réforme sans problème...

Désolée mais moi je suis très inquiète.

17 ans d'ancienneté, j'adore mon boulot mais pour la première fois je me dis que je n'aurai pas la force de faire ça jusqu'à 65 ans...

J'ai fini cette période sur les rotules et j'ai envie de me battre pour faire entendre ma voix...

Déjà, j'aimerai qu'on prenne en compte que je respecte votre envie de vous faire entendre et tout ça. Mais je trouverai ça cool qu'on en fasse autant avec mes idées. JE ne vois pas la nécessité de crier au haro tout de suite, je pense que c'est mon droit. C'est pas votre point de vue soit ! Et je ne pense pas en être résignée pour autant.

Ensuite, je ne suis pas particulièrement fatiguée le mardi soir, et je pense l'être moins si on allège les après midi qui m'épuisent beaucoup plus que les matins. Mais c'est personnel et je suis peut être une extra terrestre, mais vraiment j'ai jamais eu de mal à faire mes anim péda le mercredi matin et d'enchaîner avec le reste de ma semaine.

Après oui je vais avoir la chance d'avoir un enfant (je te souhaite sincèrement la même chose), mais je me sens un peu agressée par ta question que je perçois comme une mère ne peut pas vouloir travailler un jour de plus car ça serait "méprisant" vis à vis de son rôle de mère.

Du coup je ne vois pas trop quoi répondre si ce n'est qu'au niveau temps vu que 26 heures devant les élèves deviendraient actuellement 25 heures de présence (avec les deux heures d'aide aux devoirs) je ne pense pas perdre du temps avec mon enfant, ni le négliger au profit de cette réforme.

Je suis d'accord avec toi à 1000%.

D'autant que c'est bien gentil de dire "qu'on va voir avant de râler" mais après, une fois la réforme passée, on pourra toujours râler hein!!ET même pleurer! ce sera trop tard. ça ne reviendra pas en arrière!!!

Le père Noël, c'est en décembre.... :noelblush:

Un peu la même chose, Je ne suis pas d'accord avec votre point de vue, je respecte le votre, je n'ai pas l'impression que la réciproque est vrai malheureusement.

Je continue de penser que c'est beaucoup plus constructif (encore une fois à mes yeux) de se battre quand on sait de quoi il en retourne. Là c'est beaucoup trop flou pour moi et ça revient à se battre contre le vent. Je persiste donc et je préfère attendre.

Je pousse même le mythe du père Noël jusqu'à croire que les citoyens peuvent faire reculer un projet de loi, et je crois que l'histoire récente l'a montré.

Posté(e)

Comme Timis, je ne suis pas particulièrement claquée le mardi soir. En revanche les après-midis m'épuisent davantage. J'ai connu le samedi matin et ça ne me pesait pas mais depuis 4 ans je trouve les journées bien trop denses (programmes lourds, moins de temps, l'aide perso). Me lever le mercredi matin pour travailler ne me gêne pas si les autres jours sont réellement allégés, les programmes repensés et les effectifs par classe dimininués.

Malheureusement rien de tout ça n'arrivera et ce qui me chagrine c'est que dans cette réforme on parle plus du périscolaire que du scolaire et nous allons servir une fois encore de variable d'ajustement : "le périscolaire coûte cher, les mairies vont râler, pour qu'elles râlent moins, hop les instits prendront 30 minutes de périscolaire par jour, mais comme on veut pas les augmenter ben pas grave, on passe de 24h à 23h d'enseignement hebdo et voilà." Ca montre bien que nous sommes là pour garder les enfants avant tout!

Posté(e) (modifié)

Oui mais comme la journée ne sera pas plus courte....

Moi je reste persuadée que si on ne dit/fait rien avant pour montrer notre désaccord, peu importe soit il, on ne le fera pas plus après.

Après, on sera dans le feu de l'action, bien trop pris par le boulot et bien trop crevés pour réfléchir!!!

D'ailleurs, vous inquiétez pas! Il compte là dessus notre cher ministre!!! :chris:

Vous connaissez forcément l'histoire de la grenouille?

Je vous la copie-colle:

grenouille%20logo.jpg

La métaphore de la grenouille cuite illustre sur notre inconscience des changements progressifs et le peu de réactions défensives qu'ils provoquent en retour.

"Sommes-nous déjà à moitié cuits ?" [17/09/2005] (ou l'inconscience du changement) d'Olivier Clerc

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.

Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.

Modifié par mat.ps.pat
Posté(e)

Oui mais comme la journée ne sera pas plus courte....

Moi je reste persuadée que si on ne dit/fait rien avant pour montrer notre désaccord, peu importe soit il, on ne le fera pas plus après.

Après, on sera dans le feu de l'action, bien trop pris par le boulot et bien trop crevés pour réfléchir!!!

D'ailleurs, vous inquiétez pas! Il compte là dessus notre cher ministre!!! :chris:

Vous connaissez forcément l'histoire de la grenouille?

Je vous la copie-colle:

grenouille%20logo.jpg

La métaphore de la grenouille cuite illustre sur notre inconscience des changements progressifs et le peu de réactions défensives qu'ils provoquent en retour.

"Sommes-nous déjà à moitié cuits ?" [17/09/2005] (ou l'inconscience du changement) d'Olivier Clerc

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. L’eau se chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager. La température commence à grimper. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille ; ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température de l’eau va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais s’être extraite de la marmite.

Plongée dans une marmite à 50°, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.

Cette expérience (que je ne recommande pas) est riche d’enseignements. Elle montre que lorsqu’un changement négatif s’effectue de manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps pas de réaction, pas d’opposition, pas de révolte.

Je ne connaissais pas cette histoire ....je trouve qu'elle illustre parfaitement notre situation actuelle !

Posté(e) (modifié)

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Modifié par mat.ps.pat
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