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Ecole le mercredi matin  

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Posté(e)

Je vais me faire incendier, tant pis, mais quand-même, vous vous montez le bourrichon les uns et les autres et ça atteint des sommets! On parle d'une demi-journée de classe supplémentaire (qui existait avant). On préparait notre classe normalement, on était pas au bord de l'anéantissement physique le samedi midi et on faisait de la route pour une matinée, même si c'était loin. On n'est pas morts et les enfants non plus.

Franchement, vous en faites pas un peu trop là? On n'est pas des malheureux!

Franchement, ce n'est pas la demi-journée qui m'inquiète le plus (même si ma coupure de la semaine m'est primordiale, et pourtant j'ai bossé le samedi avec plaisir), mais tout ce que ça entraîne. Parce qu'à priori tu ne l'as pas lu, je colle ce que j'ai mis dans un autre post:

Les rythmes scolaires : le point de vue du SNUDI FO au 10 octobre

La concertation à peine terminée, les annonces officielles se multiplient, le projet de loi est soumis à la négociation. Il devrait être adopté d’ici décembre, et les textes d’application publiés dès janvier pour mise en œuvre dès septembre 2013.

Certaines collectivités locales n’attendent même pas. Elles anticipent ce qui semble être déjà décidé depuis juin dernier dans les grands axes. C’est le cas de la Ville d’Angers qui travaille depuis des semaines à la modification des horaires, et à l’organisation des services dans ce nouveau cadre : écoles, ATSEM, EPARC, centres de loisirs, animations périscolaires, transports scolaires, nettoyage des locaux, ASVP, piscines, etc. Réunions et commissions se succèdent, y compris avec des IEN et des directions d’écoles. Pour la Ville d’Angers la cause semble entendue : la fin de classe ce sera à 15h30, et le mercredi matin à 11h30.

Mais la question de la réforme dite des rythmes scolaires ne doit pas être réduite au seul aspect des horaires et des jours de travail. Si c’était le cas, il y aurait ceux qui sont pour, avec de bons arguments, et ceux qui sont contre, avec des arguments tout aussi solides. Ne resterait plus alors qu’à “attendre et voir”.

Mais le cadre même de cette réforme va bien au-delà de la seule question des horaires et des jours de travail. Il n’est pas inutile de rappeler que cette réforme arrive comme une conséquence différée des décrets Darcos de 2008 qui avaient supprimé le samedi matin et institué les 2 heures d’aides personnalisées. De ce point de vue, les 4 jours et demi dont on nous parle aujourd’hui ne sont pas un retour aux 4 jours et demi d’avant 2008, mais bien la poursuite de ce qui a été engagé avec les décrets Darcos qui ne sont pas abrogées : l’aide personnalisée n’est pas remise en cause dans son fondement. Peut-être serait-elle remplacée par l’aide aux devoirs… mais un temps de service dû aux élèves (2 heures, peut-être 3 !) en dehors de la classe serait bien maintenu. Quant aux RASED, réduits à peau de chagrin, premières victimes des décrets Darcos, les annonces actuelles les ignorent tout simplement…

Une fois institué le cadre des 4 jours et demi, chaque collectivité locale va organiser son propre rythme scolaire qui imbriquera nécessairement temps d’enseignement, temps d’aide personnalisée et/ou d’aide aux devoirs, et temps périscolaires… Ce qui d’ailleurs doit alerter sur l’horaire de 15h30 avancé ici ou là : 15h30 serait peut-être la fin de la classe, mais pas nécessairement la fin du « service » des enseignants qui devront sans doute poursuivre au-delà, avec l’aide personnalisée ou/et l’aide aux devoirs. Qu’en sera-t-il, par ailleurs, du temps dévolu aux animations pédagogiques du mercredi matin ? Serait-il transféré au mercredi après-midi ? Ou bien en fin d’après-midi les autres jours ?

Cette imbrication des différents temps dans un temps global de l’enfant baptisé « temps éducatif » aurait plusieurs conséquences redoutables :

- Le cadre national de l’école publique républicaine volerait en éclats avec autant de fonctionnements d’écoles qu’il y aura de collectivités territoriales maîtresses d’œuvre.

- Les collectivités territoriales, grandes villes et communautés de communes ou agglomérations, deviendraient, de fait, l’autorité de tutelle principale des écoles.

- Les enseignants des écoles pourraient alors se retrouver peu à peu en situation d’employés de la collectivité locale. Ainsi seraient réalisés les EPEP avec un président de conseil d’administration élu ! C’est le statut même de fonctionnaire d’Etat des enseignants des écoles qui serait menacé. Ainsi, nos obligations de service ne prévoient pas l’aide aux devoirs, ou l’aide aux collectivités locales… Notre statut nous protège des pressions, notamment des pressions locales, grâce, entre autres, à notre déroulement de carrière. C’est notre statut qui confère à l’école son caractère d’école publique laïque républicaine. Si nous devions nous retrouver au service des collectivités locales, ce serait un retour en arrière de plus d’un siècle.

- Dans une situation d’austérité budgétaire sans précédent, confirmée par l’adoption du TSCG et de la règle d’or, dans une situation où les budgets des collectivités locales vont être ponctionnés lourdement au cours des prochains mois, il ne fait guère de doute que cette réforme instituant le « temps éducatif global » devra dégager des “économies” dont le coût sera supporté, d’une manière ou d’une autre, par les personnels, par les familles et par les élèves.

Si nos craintes devaient se confirmer dans les prochaines semaines, le SNUDI FO serait conduit à s’opposer fermement à cette réforme.

Le SNUDI FO appelle donc les collègues à la plus grande vigilance, et à signer sa pétition sur les rythmes scolaires. Le SNUDI FO ne manquera pas d’alerter les collègues, au besoin, dans les semaines qui viennent."

Et même si c'est long à lire, c'est tout à fait ce que je pense. Les conséquences seront plus lourdes que la plupart l'entrevoient.

Posté(e)

Je ne sais pas comment vous avez trouvé vos élèves aujourd'hui, mais les miens, dans l'état dans lequel je les ai laissés à 16h30 (et la grosse majorité est restée à l'école au moins une heure de plus), j'ai une grosse appréhension sur l'année prochaine quand il faudra tous qu'on y retourne le mercredi !

Non pas que je veuille me faire l'avocat du diable, mais bon. Tous les êtres humains fonctionnent de la même manière : quand on sent arriver les vacances, le week-end ou juste un break le mardi soir, notre cerveau agit en conséquence et se met automatiquement en mode "pause". Mais ce n'est qu'une réaction mentale. A partir du moment où notre cerveau est conditionné pour se dire que le mardi soir, on n'est pas en pause, je suis persuadé qu'on assume beaucoup mieux de venir le mercredi.

Conclusion, pour tes élèves excités un mardi après-midi, c'est intimement lié au mercredi vaqué qui les attendait car ils savaient (et s'étaient programmés pour) qu'un jour off les attendait. L'an prochain, il est certain que la plupart du temps, les mardis après-midi seront comme les lundis ou les jeudis (bien sûr, il y en a aura toujours des plus excités que d'autres).

Ma première réaction a été de te répondre "N'importe quoi !", car c'est vraiment ce que je pense.

Mais finalement, je te suggère de proposer au ministre de nous enlever aussi les week-end, comme ça, le vendredi soir, nous ne serons plus crevés !

Que répondre à ça ? Le ton péremptoire sur lequel tu m'apostrophes ne permet pas d'argumenter sereinement. Et la dernière ne permet clairement pas de relever le niveau.

Posté(e)

Mais le problème est que nous allons nous tirer une balle dans le pied car si on en fait moins et que nous préparons moins bien, les élèves vont nous le faire payer par leurs comportements ( bavardages, inintéressement) car on les tient aussi par le travail et par les préparations bien faites ( qui n 'a jamais eu le sentiment de ne plus tenir ses élèves car la préparation était moins sérieuse ce jour là)

Comme vous je ne sais pas comment je vais tenir le coup, surtout quand on doit gérer plusieurs casquettes au dehors du travail en plus.

Totalement vrai. J'allais écrire un truc à ce propos puis j'y ai renoncé, mais comme tu en parles... j'y reviens.

C'est inévitable : classe mal préparée = grosse galère ! On peut tenir une journée mais pas au delà.

En ce moment je suis en boucle là-dessus; et même pire, si je prépare pas un minimum, en plus de la classe qui part en sucette, ben je me fais ch*er moi-même en enseignant :scratch:

Posté(e)

Je vais me faire incendier, tant pis, mais quand-même, vous vous montez le bourrichon les uns et les autres et ça atteint des sommets! On parle d'une demi-journée de classe supplémentaire (qui existait avant). On préparait notre classe normalement, on était pas au bord de l'anéantissement physique le samedi midi et on faisait de la route pour une matinée, même si c'était loin. On n'est pas morts et les enfants non plus.

Franchement, vous en faites pas un peu trop là? On n'est pas des malheureux!

Yuko, je vois que tu es à 75%...

Les personnes qui s'inquiètent sont surtout les gens à 100% qui ressentent un besoin de récupération en milieu de semaine.

Posté(e)

Mais pour l'instant, seul le rétablissement de la demi-journée a été décidé... Et ce n'est pas la fin du monde. Après, on peut supposer que ceci ou cela sera fait mais je pense que ce n'est pas parce qu'on continuera à finir notre temps de présence à 16h30 qu'on va devoir être hospitalisés chaque fin de semaine. L'utilisation de ce temps est discutable, l'allongement du temps de présence des enseignants aussi. Seulement, il faut aussi relativiser la situation, on n'est pas malheureux et on ne peut pas toujours avoir le beurre et l'argent du beurre. On reste des privilégiés.

Quant au temps partiel, abcdef.., il est pour mon fils et non parce que je suis trop fatiguée... Là encore, on a ce privilège de pouvoir le faire!

Posté(e)

Je vais me faire incendier, tant pis, mais quand-même, vous vous montez le bourrichon les uns et les autres et ça atteint des sommets! On parle d'une demi-journée de classe supplémentaire (qui existait avant). On préparait notre classe normalement, on était pas au bord de l'anéantissement physique le samedi midi et on faisait de la route pour une matinée, même si c'était loin. On n'est pas morts et les enfants non plus.

Franchement, vous en faites pas un peu trop là? On n'est pas des malheureux!

Je ne suis pas "malheureuse", mais je bosse beaucoup. Et on me dit que ce n'est pas assez.

Tu ne trouves pas que nos conditions se sont dégradées depuis quelques temps ?

Et les temps partiels, pourquoi donc, si c'est si cool ?

Par chez nous, ça devient un luxe: majorité de temps partiels ont été refusés s'il n'étaient pas de droit (et encore, on te convoque pour te titiller sur la quotité choisie)... Faudrait pas en plus que ça se généralise.

Posté(e)

Je vais me faire incendier, tant pis, mais quand-même, vous vous montez le bourrichon les uns et les autres et ça atteint des sommets! On parle d'une demi-journée de classe supplémentaire (qui existait avant). On préparait notre classe normalement, on était pas au bord de l'anéantissement physique le samedi midi et on faisait de la route pour une matinée, même si c'était loin. On n'est pas morts et les enfants non plus.

Franchement, vous en faites pas un peu trop là? On n'est pas des malheureux!

Yuko, je vois que tu es à 75%...

Les personnes qui s'inquiètent sont surtout les gens à 100% qui ressentent un besoin de récupération en milieu de semaine.

Tu as répondu en même temps que moi, je te renvoie à mon post précédent. Ce n'est qu'une étape. J'ai toujours travaillé à 100% avant et je reprendrai à 100% dès que mon fils fera sa rentrée. Rien à voir avec la fatigue.

Posté(e)

Mouais. Ben moi je suis à temps partiel 75% parce que je peux pas assurer et mes filles et mon taf. Fatiguée le soir, tous les soirs de classe, je n'ai pas honte de le dire.

Reste à me chercher des moyens de moins l'être, tout en récupérant mon salaire. Si tu as des pistes, Yasuko, je prends.

Posté(e)

Je vais me faire incendier, tant pis, mais quand-même, vous vous montez le bourrichon les uns et les autres et ça atteint des sommets! On parle d'une demi-journée de classe supplémentaire (qui existait avant). On préparait notre classe normalement, on était pas au bord de l'anéantissement physique le samedi midi et on faisait de la route pour une matinée, même si c'était loin. On n'est pas morts et les enfants non plus.

Franchement, vous en faites pas un peu trop là? On n'est pas des malheureux!

Yuko, je vois que tu es à 75%...

Les personnes qui s'inquiètent sont surtout les gens à 100% qui ressentent un besoin de récupération en milieu de semaine.

Tu as répondu en même temps que moi, je te renvoie à mon post précédent. Ce n'est qu'une étape. J'ai toujours travaillé à 100% avant et je reprendrai à 100% dès que mon fils fera sa rentrée. Rien à voir avec la fatigue.

Je trouve cela super les temps partiels pour s'occuper de ses enfants, ce n'est pas la question, mais il y aussi de nombreuses personnes qui ne peuvent pas se le permettre ou que l'on n'autorise pas. Je sais aussi que certains sont à temps partiels à cause de la fatigue. Dire que l'on a un boulot cool, je n'irai pas jusque là...

Posté(e)

Mais pour l'instant, seul le rétablissement de la demi-journée a été décidé... Et ce n'est pas la fin du monde. Après, on peut supposer que ceci ou cela sera fait mais je pense que ce n'est pas parce qu'on continuera à finir notre temps de présence à 16h30 qu'on va devoir être hospitalisés chaque fin de semaine. L'utilisation de ce temps est discutable, l'allongement du temps de présence des enseignants aussi.

Mais on ne peut pas parler de la semaine de 4 jours et demi sans parler de ceci et cela... La nécessité d'embaucher pour les communes conduira forcément à soit une mutualisation des moyens, et là, gare aux EPEP, soit à une réutilisation de nos heures sans élèves, et là, gare au pilotage des communes et à notre statut...

Seulement, il faut aussi relativiser la situation, on n'est pas malheureux et on ne peut pas toujours avoir le beurre et l'argent du beurre. On reste des privilégiés.

Malheureux, il y en a de plus en plus, il n'y a qu'à voir l'explosion de sujets dans la partie "autres" du forum. L'argent du beurre, nous sommes dans les plus mal payés d'Europe, devant la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie... C'est vrai qu'on ne le voit pas, l'argent du beurre!!

Privilégiés parce qu'on a la sécurité de l'emploi? Faudrait pas le perdre, cet avantage lié à notre statut. Et là, il y a bataille à mener...

Mais bon, l'avenir nous le dira, et pour moi, il ne s'annonce pas bon. Mais vous n'êtes pas obligés de me croire...

Posté(e)

Mais le problème est que nous allons nous tirer une balle dans le pied car si on en fait moins et que nous préparons moins bien, les élèves vont nous le faire payer par leurs comportements ( bavardages, inintéressement) car on les tient aussi par le travail et par les préparations bien faites ( qui n 'a jamais eu le sentiment de ne plus tenir ses élèves car la préparation était moins sérieuse ce jour là)

Comme vous je ne sais pas comment je vais tenir le coup, surtout quand on doit gérer plusieurs casquettes au dehors du travail en plus.

Totalement vrai. J'allais écrire un truc à ce propos puis j'y ai renoncé, mais comme tu en parles... j'y reviens.

C'est inévitable : classe mal préparée = grosse galère ! On peut tenir une journée mais pas au delà.

En ce moment je suis en boucle là-dessus; et même pire, si je prépare pas un minimum, en plus de la classe qui part en sucette, ben je me fais ch*er moi-même en enseignant :scratch:

Tu ne pourras jamais sortir de là ! Si tu veux survivre et passer tes 6 heures normalement, il faut tout anticiper et bosqser bien.

On est tricard là-dessus : la qualité de notre boulot fait notre qualité de vie aussi.

Nous ne pourrons jamais dire : je m'en fous, je bosserai moins, car nous serons les premiers à en pâtir.

Et voilà.

Posté(e)

Mouais. Ben moi je suis à temps partiel 75% parce que je peux pas assurer et mes filles et mon taf. Fatiguée le soir, tous les soirs de classe, je n'ai pas honte de le dire.

Reste à me chercher des moyens de moins l'être, tout en récupérant mon salaire. Si tu as des pistes, Yasuko, je prends.

Ben non, il n'y a pas de honte à le dire, heureusement. Je ne sais pas, je ne connais pas tes méthodes de travail ni ton environnement. J'adore mon métier mais je ne m'use pas la santé en le faisant non plus. Je travaille pas au SMIC donc je limite mes heures de prép et surtout de correction. Je privilégie les activités qui n'ont pas besoin de longues corrections de l'enseignant. Pour les preps, je bosse beaucoup sur mes progressions et mes séquences en août. Je privilégie l'utilisation de manuels de qualité et je réinvente pas la poudre. En ce moment, je rédige mon cahier journal (20 minutes le soir ou le week-end). C'est tout. Quelquefois, j'ai des recherches à faire mais ça va me prendre 1 ou 2h par ci, par là.

Je pense qu'il faut savoir s'économiser. Ca ne veut pas dire faire un travail de moindre qualité mais plutôt travailler autrement pour se préserver.

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