HappyPomme Posté(e) 8 décembre 2012 Posté(e) 8 décembre 2012 Moi ce que je me demande c'est qui peut bien avoir encore envie de devenir enseignant... tous ceux qui ne connaissent notre métier que de l'extérieur Plus grand monde... Y'a qu'à voir le ratio présents/postes cette année (et admissibles/postes). A tel point (je suppose) que "là haut", ils refusent de donner les chiffres officiels du nombre de présents pour les académies de Versailles-Créteil-Paris et peut-être d'autres, je ne sais pas. Ex de Versailles : 1436 admissibles... pour 1210 postes (d'après les chiffres non-officiels, on devait être dans les 1630 présents). Et entre le stage et ce qui se prépare dans l'EN, je ne serai pas étonnée qu'un certain nombre d'admissibles désertent avant l'oral.
Goëllette Posté(e) 8 décembre 2012 Posté(e) 8 décembre 2012 Je n'ai pas entendu les enseignants ayant voté Hollande dire qu'ils l'avaient fait pour la semaine de 4 jours et demi. C'était même un de leurs gros sujets d'énervement. Et dans les écoles où je suis passée depuis 2008, j'ai rencontré des enseignants plutôt contents du rehaussement du niveau d'exigences et du cadrage (je ne parle pas de la quantité ni du choix) des programmes de 2008 et du passage à quatre jours ! Dans ma circo, les effets de ces programmes sont particulièrement visibles dans les écoles difficiles car ça a permis aux jeunes collègues y étant affectés de bien mieux cadrer leurs apprentissages, de ne pas partir dans tous les sens, et au cycle3, le retour de la grammaire et la conjugaison a été très bénéfique. Je ne veux pas dire que tout est parfait, mais je crains le pire avec la refondation des programmes.
abel27 Posté(e) 8 décembre 2012 Posté(e) 8 décembre 2012 Les programmes de 2002 étaient plus réfléchis et adaptés. Ceux de 2008, j'ai l'impression de balancer des bouées aux gamins et que les meilleurs arrivent à en attraper une... Après, il y a aussi l'exigence d'une évaluation constante qui fait couler ces gamins... Quand à la semaine de 4 jours, oui, j'apprécie, mais surtout parce que je suis crevée des journées avec 30 gamins et l'aide perso ( avec des enfants qui auraient bien besoin du rased mais comme ils ne peuvent pas les prendre et bien, on met des pansements sur une jambe de bois...).
Toundra Posté(e) 8 décembre 2012 Posté(e) 8 décembre 2012 Moi ce que je me demande c'est qui peut bien avoir encore envie de devenir enseignant... tous ceux qui ne connaissent notre métier que de l'extérieur Plus grand monde... Y'a qu'à voir le ratio présents/postes cette année (et admissibles/postes). A tel point (je suppose) que "là haut", ils refusent de donner les chiffres officiels du nombre de présents pour les académies de Versailles-Créteil-Paris et peut-être d'autres, je ne sais pas. Ex de Versailles : 1436 admissibles... pour 1210 postes (d'après les chiffres non-officiels, on devait être dans les 1630 présents). Et entre le stage et ce qui se prépare dans l'EN, je ne serai pas étonnée qu'un certain nombre d'admissibles désertent avant l'oral. Ou tout ceux qui comme moi connaissent le monde enseignant pour avoir des enseignants dans leur famille mais qui après avoir pointé au Pôle Emploi, ne savent pas quoi faire d'autre avec un master enseignement ...
Goëllette Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Les programmes de 2002 étaient plus réfléchis et adaptés. Ceux de 2008, j'ai l'impression de balancer des bouées aux gamins et que les meilleurs arrivent à en attraper une... Après, il y a aussi l'exigence d'une évaluation constante qui fait couler ces gamins... Avec les programmes 2002, on les jetait à l'eau ... sans aucune bouée ! Et les évaluations existaient aussi.
abel27 Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Les programmes de 2002 étaient plus réfléchis et adaptés. Ceux de 2008, j'ai l'impression de balancer des bouées aux gamins et que les meilleurs arrivent à en attraper une... Après, il y a aussi l'exigence d'une évaluation constante qui fait couler ces gamins... Avec les programmes 2002, on les jetait à l'eau ... sans aucune bouée ! Et les évaluations existaient aussi. J'ai l'impression que cette pression de l'évaluation est récente quand même. Quand je vois mon directeur faire des gros yeux et dire "comment? mais vous ne faîtes pas des évaluations à chaque période? Il faudrait!" Ben non, il faut pas, c'est des PS, certains sont de fin d'année, on va leur laisser le temps d'être tranquilles, de s'adapter à la classe, de faire des progrès à leur rythme...
Petitebouh Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Moi ce qui me déçoit, c'est que ce qu'on nous propose n'est absolument pas en accord avec ce qui était annoncé. On nous dit : les journées sont trop chargées, les élèves sont fatigués, il faut étaler les heures sur la semaine, et éventuellement changer le rythme des vacances Moi je dis : OK, pour le bien des gamins, je veux bien venir 1/2 journée de plus, MAIS à condition que les autres journées soient réellement plus courtes (pour tout le monde). Donc, au final : on vient 1/2 journée de plus, mais les élèves restent de toute façon autant de temps à l'école les autres jours. ET là, moi je ne suis plus d'accord. D'autant plus que notre cher ministre voudrait nous voir enseigner encore d'autre domaine (économie, les sentiments...). RAS niveau vacances. Alors je comprends bien les familles dont les parents travaillent jusque tard le soir, les problèmes de garde et tout. Ça je l'entends. Mais n'y aurait-il pas des solutions possibles à trouver des gardes le soir pour que ces enfants rentrent chez eux, goutent tranquillement, et puissent réellement se détendre ou alors que les activité au sein des clubs sportifs et culturels proposent des activités dès 15h30/16h??? Quand j'étais petite, à Paris on avait "les contrats bleus" : les parents pouvaient inscrire leurs enfants à des activités qui avaient lieues soit à l'école, soit en dehors (mais les intervenant venaient chercher les élèves à l'école). Ça avait lieu juste après l'école. Pourquoi cela a-t-il disparu?? mettre ce type de chose en place dès 15h30 ce serait faisable non?? Niveau programmes, il est évident que j'ai l'impression de disperser tout le temps. Pas le temps d'approfondir les notions, on passe et repasse sans jamais s'y attarder. Il y a des choses qui sont faites bien trop tôt pour certains enfants, ils n'ont pas la maturité qu'il faut pour accéder à certaines notions. Quant à l'Ap : ça peut aider certains, mais sur le nombre d'élève pris en charge, combien en profite pleinement??
maysa Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Je participe pour la première fois à ce forum car je souhaite également exprimer mon mécontentement. Je trouve que ces "nouveaux" rythmes, c'est se foutre du monde, des élèves, des familles et des enseignants! En quoi 3/4 d'heure de classe par jour en moins vont faire diminuer les difficultés scolaires puisqu'il semble que se soit le cheval de bataille de notre ministre. Le premier degré est le parent pauvre de l'EN. Pour avoir fait du spécialisé, toute heure supp était payée (réunions, prof principal, conseil de classes, rencontre avec les parents...) et tout ça avec 21h de présence effective devant les élèves. Et en plus j'avais une prime!... En revenant dans le circuit du primaire, je fais du bénévolat et avec sa "refondation" M. Peillon veut encore en mettre une couche! Y en a MARRE! J'ai également ce sentiment que les syndicats sont à la botte du gouvernement pour rester aussi guimauve!! Tous les enseignants que je rencontre ne veulent pas de cette misérable restructuration du temps scolaire qui ne changera rien sur le fonctionnement et le bien-être de la classe. D'autre part, je ne partage pas l'avis de certains qui considèrent que le salaire n'est pas une priorité. Je pense que le salaire reflète l'importance que l'on veut bien donner à un métier. Notre métier est dévalorisé par cette image de sous prof et que nous ne méritons pas d'être au niveau du second degré. Pourquoi?.. Les apprentissages sont-ils moins importants que dans le second degré?... Notre "petit boulot" ne nécessite--t-il pas préparations et corrections? Nous allons être, encore et toujours, effectivement, les dindons de la farce!
Goëllette Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Les programmes de 2002 étaient plus réfléchis et adaptés. Ceux de 2008, j'ai l'impression de balancer des bouées aux gamins et que les meilleurs arrivent à en attraper une... Après, il y a aussi l'exigence d'une évaluation constante qui fait couler ces gamins... Avec les programmes 2002, on les jetait à l'eau ... sans aucune bouée ! Et les évaluations existaient aussi. J'ai l'impression que cette pression de l'évaluation est récente quand même. Quand je vois mon directeur faire des gros yeux et dire "comment? mais vous ne faîtes pas des évaluations à chaque période? Il faudrait!" Ben non, il faut pas, c'est des PS, certains sont de fin d'année, on va leur laisser le temps d'être tranquilles, de s'adapter à la classe, de faire des progrès à leur rythme... En maternelle, peut-être, même si je l'ai toujours vu faire par certains collègues. Mais je pense que c'est davantage une réaction au mépris d'un certain ministre qui voyait les enseignants de maternelle passer leur temps à changer les couches. En proposant aux parents des évaluations régulières, on montre qu'on est vraiment enseignant et pas nounou.
del20170202 Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Je participe pour la première fois à ce forum car je souhaite également exprimer mon mécontentement. Je trouve que ces "nouveaux" rythmes, c'est se foutre du monde, des élèves, des familles et des enseignants! En quoi 3/4 d'heure de classe par jour en moins vont faire diminuer les difficultés scolaires puisqu'il semble que se soit le cheval de bataille de notre ministre. Le premier degré est le parent pauvre de l'EN. Pour avoir fait du spécialisé, toute heure supp était payée (réunions, prof principal, conseil de classes, rencontre avec les parents...) et tout ça avec 21h de présence effective devant les élèves. Et en plus j'avais une prime!... En revenant dans le circuit du primaire, je fais du bénévolat et avec sa "refondation" M. Peillon veut encore en mettre une couche! Y en a MARRE! J'ai également ce sentiment que les syndicats sont à la botte du gouvernement pour rester aussi guimauve!! Tous les enseignants que je rencontre ne veulent pas de cette misérable restructuration du temps scolaire qui ne changera rien sur le fonctionnement et le bien-être de la classe. D'autre part, je ne partage pas l'avis de certains qui considèrent que le salaire n'est pas une priorité. Je pense que le salaire reflète l'importance que l'on veut bien donner à un métier. Notre métier est dévalorisé par cette image de sous prof et que nous ne méritons pas d'être au niveau du second degré. Pourquoi?.. Les apprentissages sont-ils moins importants que dans le second degré?... Notre "petit boulot" ne nécessite--t-il pas préparations et corrections? Nous allons être, encore et toujours, effectivement, les dindons de la farce! J'applaudis des deux mains à ton message. Tout est dit et cela avec grande justesse. Nous sommes déconsidérés (par la société de manière globale et pis encore par nos propres collègues du secondaire) à la fois parce que nous sommes mal payés et parce que le corps des PE est composé d'une grande majorité de femmes. En termes plus clairs, prof des écoles, un boulot de meuf donc forcément mal considéré et mal payé. Un autre point que j'aimerais commenter... on nous parle des familles dont les parents travaillent tard le soir, les problèmes de garde, etc. pour justifier le fait que la durée de la journée scolaire ne peut pas être significativement réduite. Quand j'entends ça, et je suis désolée si j'en choque certains, la seule chose qui me vient à l'esprit, c'est "pays d'assistés"...
maysa Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Autre remarque: puisqu'on veut nous parler des rythmes de l'enfant, peut-on m'expliquer pourquoi les élèves de la PS au CM2 devraient avoir le même rythme scolaire? 24 heures pour tout le monde, c'est prendre en considération les différences chronobiologiques des enfants? A moins que les tps et ps soient un mode de garde gratuit pratique pour les familles?! (Moi, j'dis ça... j'dis rien! )... Si les enseignants de mater avaient moins d'heures d'enseignement face à leur classe, ne pourraient-ils pas aller aider les collègues d'élémentaire pour décloisonner, travailler en petits groupes, mettre en place des projets en AV (toujours difficile en classe entière à 30!) ou autres! Bref, perso, je croyais en une vraie refondation, pas à des effets d'annonces qui ne feront rien évoluer dans notre système scolaire mais qui vont encore dégrader notre condition de vie... Pour en revenir au titre du départ, je n'ai, moi non plus, pas envie de dépenser plus pour aller bosser alors que ce mois ci encore j'ai pu constaté une nouvelle baisse de mon salaire... C'est vrai! Il est plutôt sympa notre job... d'un point de vue "administratif"... Ah oui... C'est vrai, faut pas se plaindre... On a les vacances (qui diminue comme neige au soleil aussi si on regarde derrière nous! J'ai des souvenirs d'un départ fin juin et un retour début septembre... Mais ça... C'était avant!).
maysa Posté(e) 9 décembre 2012 Posté(e) 9 décembre 2012 Nous sommes déconsidérés (par la société de manière globale et pis encore par nos propres collègues du secondaire) à la fois parce que nous sommes mal payés et parce que le corps des PE est composé d'une grande majorité de femmes. En termes plus clairs, prof des écoles, un boulot de meuf donc forcément mal considéré et mal payé. Je crois bien que c'est la cause de tous nos malheurs. Dans le secondaire, il y a beaucoup plus d'hommes et ils "gueulent" beaucoup plus fort que nous lorsqu'ils ne sont pas d'accord.
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