La refondation de l'école. Travailler plus...

[gene1]

Mayre, Linconnue a cité le message de Lydie59 : elle n'y a rien changé ...

[mayre]

Je suis bien sûre de ce que j'ai lu, sinon, je ne serai pas montée au créneau, j'ai autre chose à faire (d'ailleurs, j'y retourne)

Mais bon, encore une fois, j'aurais pu l'écrire pour une autre personne que Lydie, j'ai commencé par m'excuser auprès d'elle que ça tombe sur elle. Et je suis sincère quand je dis que ce n'est pas grave, car comme je viens de le dire, j'aurais pu l'écrire à d'autres personnes qui sont intervenues sur le post. Il suffit de faire "syndicat" dans rechercher et on trouve pléthore de réactions du type "marre des syndicats qui ne font rien". C'est donc une attaque non pas contre Lydie, mais contre ce type de commentaires.

[abel27]

Mayre, tu peux comprendre aussi l'exaspération/ la colère de personnes syndiqués (ok, pas chez les bons apparemment) qui sont tout simplement écoeurés de ne pas être défendus correctement (il a bon dos le bien-être des enfants...).

Que de servilité chez les syndicats majoritaires (dont le mien à qui j'envoie des mails pas piqués des hannetons...).

[mayre]

Honnêtement, non, je ne comprends pas. Je vais faire de la provoc (on va me dire que c'est propre à FO, alors je préfère anticiper... ).

Si on n'est pas syndiqué, je trouve délicat de critiquer, car après tout, les syndicats représentent certes les personnels mais aussi leurs syndiqués. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais chez nous, c'est la base du syndicat qui fait remonter au Conseil Syndical, qui fait remonter au Conseil National. Alors, chacun peut s'exprimer, et c'est la masse qui l'emporte. Encore faut-il appartenir à une masse. Si on veut se faire entendre, ce n'est pas en étant hors du syndicat qu'on va y arriver. De plus, je remarque souvent que les mêmes personnes qui critiquent n'ont même pas voté aux élections professionnelles, pourtant ouvertes à tous, et très importantes dans le rapport de force.

Si on est syndiqué, quand on n'est pas entendu par son syndicat, et ben on change pour quelque chose qui nous correspond. C'est ce que j'ai fait il y a 9 ans, pour cause de désaccord profond avec mon syndicat de l'époque. Comprends-moi bien: je ne dis pas qu'il faut venir à FO, car je peux entendre qu'on ne soit pas d'accord avec nous (que ce serait triste, un monde de consensus!!), mais je suis toujours étonnée en discutant avec les collègues de leur manière de se syndiquer. Adhérer à un syndicat, c'est adhérer à une certaine vue des choses, à des positions et à des revendications. Beaucoup de collègues adhérent parce que, au choix, c'est le syndicat majoritaire, c'est le syndicat du copain, c'est le syndicat qui a le plus d'élus....

Tu comprendras aussi que ça lasse, en tant que syndicaliste, d'être critiqué quand certains (je ne vise personne) ne font pas l'effort de au moins s'informer des positions syndicales, mettent tout le monde dans le même panier. Si tous les syndicats avaient les mêmes positions, il n'y en aurait qu'un! Et puis, la multiplicité des syndicats permet justement à chacun de défendre ses opinions, à la condition que chacun adhère en connaissance de cause.

Je ne sais pas si je suis claire, là. Trop de boulot...

[maysa]

Bonjour,

Jeune professeur (5ème année), je commence un peu à être déçue par le métier et les perspectives d'avenir. Je vais parler de ce que je vois autour de moi sans faire de généralités nationales, mais cela recoupe certaines des interventions que j'ai lues:

-1 : les syndicats sensés nous défendre et nous représenter sont les premiers à accepter l'aberration de cette refondation, à savoir pour que les élèves soient moins fatigués: faisons leur se lever un jour de plus!

Syndicats qui ont d'ailleurs laissé passer d'autres réformes comme: la masterisation (avoir le même niveau de diplôme qu'un ingénieur sans avoir la même reconnaissance), la loi 2005 sur le handicap (avec des AVS non formées et payées 500 euros: une honte!), le service minimum avec en plus des appels à manifester le mercredi (oui ça c'est crédible et pourquoi pas le dimanche soir vers 21h30 à 22h00 pour être sûr de n’embêter personne!!), le fait de ne pas avoir de médecine du travail...

-2: certains collègues plus âgés semblent tellement fatalistes et ne pas comprendre tout ce qui est induit par ces "réformes". J'en ai entendu dire: "Nous dans le temps, on apprenait sur le tas" (pour justifier le fait qu'il n'y ai plus d'IUFM), ou bien "qu'est-ce qu'on travaillait bien le samedi matin!" pour justifier le fait de revenir aux 4 jours et demi, et même "puisque tout le monde se plaint parce que les vacances d'été sont trop longues, on devrait les raccourcir" (en oubliant que si on est payés si peu par rapport à nos études, c'est parce que notre salaire est réparti sur 12 mois, donc on a totalement le droit de faire ce que l'on veut de nos 2 mois de congés sans solde!)

-3: certains collègues ayant fait le choix de ne plus avoir de classe, mais uniquement des groupes d'élèves et qui n'ont donc pas à gérer le quotidien (RASED, enseignant gens du voyage, conseillers péda...), passent leur temps à critiquer ce que l'on fait dans les classes (parce que bien sûr, eux feraient plus d'ateliers, des projets à gogo, ceci et cela..)

4: le fait d'être inondé de paperasses (qui servent bien sûr de parapluie et notamment dans la circo où je suis actuellement) mais PPRE par ci, bilan de l'aide personnalisée, demande d'autorisation de sortie, (juste pour aller faire un tour dans le quartier), compte-rendu écrits de réunions inutiles, livrets de socle commun de compétences ( que tout le monde a un mal fou à remplir et que personne ne lit: d'ailleurs pour anecdote un directeur d'école nous a dit qu'il en remplissait un et le photocopiait pour tous ces CM2 et que jamais personne ne lui a rien dit), relevé des 108 heures (réclamé par l'inspection à la fin de l'année, pour être sûr qu'on travaille, la confiance règne!...)

En bref: je commence à me demander si je vais continuer dans ce métier -dont j'aime l'essentiel: veiller à l'instruction des enfants mais pas les à côtés qui deviennent de plus en plus pesants.

Et-ce qu'on ne pourrait pas juste s'unir pour ne demander ne serait-ce qu'une seule chose : moins d'élèves dans les classes (plutôt que "plus d'enseignants que de classes, comme proposé par notre cher ministre)? En effet même si on allonge les 24hsur 7 jours et juste aux pics d'attention des élèves, on n'aura toujours que 2 minutes par heure et par enfant si on garde les mêmes conditions qu'aujourd'hui!

Voilà: j'avais besoin de me décharger un peu...

ps: j'ai déjà signé la pétition des dindons: ça donne l'impression d'avoir au moins fait quelque contre cette mascarade appelée refondation. A quand d'ailleurs l'appel à la grève lancée par les syndicats????

Je partage tes pensées et j'en viens aux mêmes conclusions que toi... et je suis T5 aussi ! Nous devrions encore être pleines d'entrain pour notre métier mais nous sommes déjà désabusées... Il y a un problème non ???

Je suis une T...17 et si je peux vous rassurer ce constat lamentable de l'EN je l'ai eu très rapidement aussi. Mais j'apprécie la plupart des moments que je passe dans ma classe. Maintenant, j'aimerai avoir une sortie de secours mais je ne vois pas la lumière donc si vos études vous le permettent ne tarder pas à changer de voie car en vieillissant c'est plus dur!

J'adhère complètement avec le commentaire de Lydie.

[letapisrevant]

Excepté cette année, j'apprécie aussi les moments dans la classe mais franchement les obligations périphériques sont plus que chronophages ! Ca en est à un point où ça commence à mettre mon couple en péril et j'imagine ne pas être la seule dans ce cas.

D'un côté l'éthique, la conscience professionnelle et de l'autre la raison qui dit que pour 1706 € par semaine, il va falloir que je lève un peu le pied sur tout et notamment mon perfectionnisme sinon je vais passer à côté de ma vie et de ma santé !

Je m'interroge sérieusement effectivement sur une reconversion. A 28 ans, c'est toujours possible. Mais dans quoi ? Depuis le collège, j'ai toujours voulu être maîtresse... Difficile donc... Partir à l'étranger m'attire aussi, comme dirait Aznavour, il me semble que la misère serait moins pénible au soleil... Se créer sa propre refondation en somme !

[maysa]

Excepté cette année, j'apprécie aussi les moments dans la classe mais franchement les obligations périphériques sont plus que chronophages ! Ca en est à un point où ça commence à mettre mon couple en péril et j'imagine ne pas être la seule dans ce cas.

D'un côté l'éthique, la conscience professionnelle et de l'autre la raison qui dit que pour 1706 € par semaine, il va falloir que je lève un peu le pied sur tout et notamment mon perfectionnisme sinon je vais passer à côté de ma vie et de ma santé !

Je m'interroge sérieusement effectivement sur une reconversion. A 28 ans, c'est toujours possible. Mais dans quoi ? Depuis le collège, j'ai toujours voulu être maîtresse... Difficile donc... Partir à l'étranger m'attire aussi, comme dirait Aznavour, il me semble que la misère serait moins pénible au soleil... Se créer sa propre refondation en somme !

Je dirais que l'avantage de l'age (41) est de prendre du recul sur le métier car, pour ma part, c'est un métier, pas une passion. Il faut savoir où sont tes priorités. Perso, ma vie perso! ! Je fais mon boulot c'est à dire celui pour lequel j'ai été formée et payée: apprendre aux élèves qui me sont confiés. La paperasse... je m'en passe! C'est un boulot qui peut être très vite chronophage, il faut donc se fixer des limites...

Et pour voyager un peu ( au soleil), je suis d'accord avec Aznavour!

[Mel(yMélo)]

1706 euros par semaine!!

ouaaaaaaaaaaaaaaah ! t'es dans un coin où c'est vraiment le changement c'est maintenant toi !

[abel27]

Honnêtement, non, je ne comprends pas. Je vais faire de la provoc (on va me dire que c'est propre à FO, alors je préfère anticiper... ).

Si on n'est pas syndiqué, je trouve délicat de critiquer, car après tout, les syndicats représentent certes les personnels mais aussi leurs syndiqués. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais chez nous, c'est la base du syndicat qui fait remonter au Conseil Syndical, qui fait remonter au Conseil National. Alors, chacun peut s'exprimer, et c'est la masse qui l'emporte. Encore faut-il appartenir à une masse. Si on veut se faire entendre, ce n'est pas en étant hors du syndicat qu'on va y arriver. De plus, je remarque souvent que les mêmes personnes qui critiquent n'ont même pas voté aux élections professionnelles, pourtant ouvertes à tous, et très importantes dans le rapport de force.

Si on est syndiqué, quand on n'est pas entendu par son syndicat, et ben on change pour quelque chose qui nous correspond. C'est ce que j'ai fait il y a 9 ans, pour cause de désaccord profond avec mon syndicat de l'époque. Comprends-moi bien: je ne dis pas qu'il faut venir à FO, car je peux entendre qu'on ne soit pas d'accord avec nous (que ce serait triste, un monde de consensus!!), mais je suis toujours étonnée en discutant avec les collègues de leur manière de se syndiquer. Adhérer à un syndicat, c'est adhérer à une certaine vue des choses, à des positions et à des revendications. Beaucoup de collègues adhérent parce que, au choix, c'est le syndicat majoritaire, c'est le syndicat du copain, c'est le syndicat qui a le plus d'élus....

Tu comprendras aussi que ça lasse, en tant que syndicaliste, d'être critiqué quand certains (je ne vise personne) ne font pas l'effort de au moins s'informer des positions syndicales, mettent tout le monde dans le même panier. Si tous les syndicats avaient les mêmes positions, il n'y en aurait qu'un! Et puis, la multiplicité des syndicats permet justement à chacun de défendre ses opinions, à la condition que chacun adhère en connaissance de cause.

Je ne sais pas si je suis claire, là. Trop de boulot...

Le "tu te tais parce que t'es pas syndiqué" ou le "qu'est-ce que tu fais toi" commence aussi à me lasser. Non, je ne suis pas hors syndicat; je ne me retrouve pas complètement dans ce que propose le mien et je changerais peut-être.

Oui, je n'ai pas voté lors des élections professionnelles, je cherche encore le syndicat (il me semble qu'il y en a eu un) qui a dénoncé ce vote électronique volontairement compliqué et extrêmement couteux.

Ce n'est pas parce que je n'ai pas voté pour tel ou tel syndicat que je n'ai pas le droit d'exprimer mon désaccord. Surtout auprès des syndicats qui sont à la table des négociations et que semblent bien loin des réalités du métier...

Après, je m'intéresse, je reçois les mails de plusieurs syndicats, je m'informe, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de donner mon avis.

[Meuhpet]

Euh... je crois bien que c'est FO qui a dénoncé ce mode de scrutin.

Et j'ai fait parti de ceux dont le vote n'a pas été prix en compte!

[mayre]

Honnêtement, non, je ne comprends pas. Je vais faire de la provoc (on va me dire que c'est propre à FO, alors je préfère anticiper... ).

Si on n'est pas syndiqué, je trouve délicat de critiquer, car après tout, les syndicats représentent certes les personnels mais aussi leurs syndiqués. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais chez nous, c'est la base du syndicat qui fait remonter au Conseil Syndical, qui fait remonter au Conseil National. Alors, chacun peut s'exprimer, et c'est la masse qui l'emporte. Encore faut-il appartenir à une masse. Si on veut se faire entendre, ce n'est pas en étant hors du syndicat qu'on va y arriver. De plus, je remarque souvent que les mêmes personnes qui critiquent n'ont même pas voté aux élections professionnelles, pourtant ouvertes à tous, et très importantes dans le rapport de force.

Si on est syndiqué, quand on n'est pas entendu par son syndicat, et ben on change pour quelque chose qui nous correspond. C'est ce que j'ai fait il y a 9 ans, pour cause de désaccord profond avec mon syndicat de l'époque. Comprends-moi bien: je ne dis pas qu'il faut venir à FO, car je peux entendre qu'on ne soit pas d'accord avec nous (que ce serait triste, un monde de consensus!!), mais je suis toujours étonnée en discutant avec les collègues de leur manière de se syndiquer. Adhérer à un syndicat, c'est adhérer à une certaine vue des choses, à des positions et à des revendications. Beaucoup de collègues adhérent parce que, au choix, c'est le syndicat majoritaire, c'est le syndicat du copain, c'est le syndicat qui a le plus d'élus....

Tu comprendras aussi que ça lasse, en tant que syndicaliste, d'être critiqué quand certains (je ne vise personne) ne font pas l'effort de au moins s'informer des positions syndicales, mettent tout le monde dans le même panier. Si tous les syndicats avaient les mêmes positions, il n'y en aurait qu'un! Et puis, la multiplicité des syndicats permet justement à chacun de défendre ses opinions, à la condition que chacun adhère en connaissance de cause.

Je ne sais pas si je suis claire, là. Trop de boulot...

Le "tu te tais parce que t'es pas syndiqué" ou le "qu'est-ce que tu fais toi" commence aussi à me lasser. Non, je ne suis pas hors syndicat; je ne me retrouve pas complètement dans ce que propose le mien et je changerais peut-être.

Oui, je n'ai pas voté lors des élections professionnelles, je cherche encore le syndicat (il me semble qu'il y en a eu un) qui a dénoncé ce vote électronique volontairement compliqué et extrêmement couteux.

Ce n'est pas parce que je n'ai pas voté pour tel ou tel syndicat que je n'ai pas le droit d'exprimer mon désaccord. Surtout auprès des syndicats qui sont à la table des négociations et que semblent bien loin des réalités du métier...

Après, je m'intéresse, je reçois les mails de plusieurs syndicats, je m'informe, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de donner mon avis.

Je ne t'ai pas visée particulièrement. Mais oui, critiquer les syndicats sans y être investi (mais tu es syndiquée, je crois...) m'énerve, car la base peut faire changer les choses, à condition d'être nombreux et de s'exprimer, de ne pas se laisser porter (et sous-réserve d'avoir choisi son syndicat en fonction de ses revendications). D'autre part, je n'ai jamais dit que tu n'avais pas le droit de t'exprimer, ni de donner ton avis, j'ai dit que la critique des syndicats, mis dans le même panier, ça me gonfle. Encore une fois, je ne vise personne. Je ne vais pas refaire mon argumentaire, mais râler sans se fédérer ne sert à rien (et c'est ce que font très bien les dindons si on est rebuté par les syndicats - quoique l'un n'empêche pas l'autre)

Le vote électronique a été critiqué par FO, mais je me rappelle de nombreux posts où plusieurs syndicalistes avaient expliqué pourquoi ce vote était important, en vain.

[matelot]

http://www.le-mammouth-dechaine.fr/ (CLIQUER SUR BLOG A PART A GAUCHE)

A lire!.......les plans secrets du ministre et des syndicats majoritaires dénoncés par SUD.....et une éventuelle revalorisation contre périscolaire...et les AG de Paris et les dindons...