yushi Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Bonjour, La loi sur la scolarisation des handicapés est à mon sens une excellente chose. Par ailleurs, je ne vois pas en quoi il faudrait chercher la faute de qui que ce soit quand un enfant est en difficulté: l'école est là pour eux, justement. Quant à la "mode" du handicap, tu exagères: des commissions se réunissent pour reconnaître le handicap. L'école n'est donc pas là pour les élèves sans problèmes /qui travaillent bien / dans la norme. Ils sont déjà assez bons comme ça, il ne manquerait plus qu'ils deviennent encore meilleurs grâce à l'école. C'est ça le concept ? Moi, j'y ai juste vu l'occasion de faire des économies en fermant des places en structures spécialisées. Quand l'intérêt est purement économique, je doute que l'enfant soit au centre des préoccupations. +1 Totalement d'accord. J'ajouterai que dans les classes où les élèves en difficulté sont en majorité, rajouter en plus des élèves handicapés ça devient du suicide pour la classe!!! Pour finir y a-t-il vaiment un intérêt pour les enfants handicapés? Pour certains je n'en doute pas, mais pour d'autres , j'ai des doutes! Tout à fait d'accord!!!! Quand je vois certains gamins dans mes 4 classes cette année, j'hallucine Bizarrement avec mes 3 élevés handicapés dans ma classe de maternelle avec une Avs totalement débordée et pas toujours présente, je ne peux qu'approuver le côté "faisons des économies " au détriment des élèves dits normaux dont je n'ai absolument plus le temps de m'occuper. Accueillir des enfants différents : ok mais pas n'importe comment ! Or la loi de 2005 nous oblige à accueillir des enfants qui devraient être dans des structures spécialisées mais pas du tout à l'école. Je ne fais pas classe, j'ai l'impression d'être une préCLIS. Et en ZEP, donc il y a déjà du boulot pour avoir une classe correcte. Mes autres élèves termineront l'année avec du retard, pas parce qu'ils ont des difficultés mais parce que les enfants différents prennent trop de temps : courir derrière, les empêcher de crier, de s'echapper, de taper, de se rouler au sol, de ramper sous les tables, de toucher leur voisin etc.
Ekole Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Ce matin sur France Culture, le billet d'Hubert Huertas: http://www.franceculture.fr/emission-le-billet-politique-d-hubert-huertas-rythmes-scolaires-en-avant-pour-le-surplace-2013-01-23
yoyoshanghai Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Les choses peuvent se penser autrement que de manière binaire: tous les élèves ont leur place à l'école, cela va sans dire. Il faut juste accepter l'idée que l'école est là pour essayer de palier aux inégalités, pas pour les creuser. Et que les bons élèves, ceux qui ne vont jamais en aide personnalisée aient perdu 2 heures d'enseignement par semaine, (soit 72h par an c'est à dire 3 semaines par an ou encore 15 semaines de classe sur le cursus primaire) Cette perte de 2h/ semaine pour les élèves non-suivis en aide perso (donc fournissant un travail satisfaisant en classe) va simplement dans le sens du concept sus-cité à savoir "L'école est là pour pallier aux inégalités". Or regardons les choses en face : non seulement une telle idée est totalement illusoire (le fier instituteur monté sur son fidèle destrier partant à l'assaut de toutes les inégalités touchant les enfants de ce bas-monde et en venant à bout, rien qu'à la force de son beau savoir encyclopédique) mais en plus, elle crée d'autres inégalités puisque comme tu le fais justement remarquer, les bons élèves ont perdu des heures d'enseignement au profit des mauvais... Oui, oui nous palions aux inégalités !!! Par un nivellement par le bas .... tout le monde au minimum d'instruction. c'est bien ça l'égalité actuelle que nous avons à proposer à nos élèves. Nos classes sont parasitées par tous ces problèmes comportementaux (et autres). Au détriment des élèves qui pourraient recevoir un autre enseignement. Je vois déjà le bonheur se lire sur le visage de notre ministre et de notre président , quand ils découvriront les résultats du classement de nos élèves français aux prochaines études comparatives internationales. C'est sans doute à ce moment qu'ils pourront rappeler à la face du monde que c'est grâce à l'intégration dans nos classes de tous ces enfants qui pourraient relever d'un dispositif plus adaptés à leurs besoins. Et je vous fiche mon billet qu'ils n'oublieront pas de nous en remercier et féliciter (comme de bien entendu)...
Goëllette Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Il est clair qu'il y a un problème : Pourquoi, subitement, autant d'élèves handicapés dans les écoles ? Pourquoi, subitement, autant d'élèves incapables de faire seuls en classe ce qu'autrefois, leurs compagnons d'infortune faisaient très bien ? Je crois qu'il y a deux raisons distinctes, voire trois (mais la troisième et la deuxième sont liées) : - C'est moins cher de laisser des élèves relevant autrefois d'IME, dans les CLIS, et ceux relevant autrefois de CLIS, dans les classes banales. - C'est la mode du handicap : dès qu'une difficulté apparaît, ce n'est plus jamais la faute directe de l'enfant ou de sa famille, de l'éducation donnée ... - Tout le monde se mêle de ce qui se passe à l'école, nous ne sommes plus respectés dans la société, et c'est communicatif : les parents et leurs enfants ne nous respectent plus, donc forcément, si ça ne se passe pas bien en classe, c'est de notre faute ou ... l'enfant a un handicap ! Bonjour, La loi sur la scolarisation des handicapés est à mon sens une excellente chose. Par ailleurs, je ne vois pas en quoi il faudrait chercher la faute de qui que ce soit quand un enfant est en difficulté: l'école est là pour eux, justement. Quant à la "mode" du handicap, tu exagères: des commissions se réunissent pour reconnaître le handicap. Je n'exagère absolument pas, et je n'ai pas écrit que ces handicaps n'ont pas été reconnus, ni que la loi sur le handicap n'est pas une bonne chose, en soi, c'est l'utilsation qui en est faite (et le véritable but, aussi : faire des économies), qui n'est pas bonne. Et je persiste : -Je trouve ahurissante l'augmentation des enfants handicapés dans les écoles, qui ne pourraient plus suivre normalement, qui auraient besoin de quelqu'un pour écrire à leur place, ... Je doute que ce soit réellement bon, que ce soit pour ces élèves là, forcément nivelés par le bas et confortés dans leurs difficultés, au lieu d'être aidés à les dépasser, et certainement pas pour les autres élèves de la classe, dont les enseignants n'ont plus le temps de s'occuper correctement. - Je trouve affligeant qu'il ne soit plus possible à des parents d'accepter que leur enfant soit un peu tire-au-flanc et, avec un peu de volonté, pouisse terminer son exercice, sa copie, ..., et qu'ils se réfugient systématiquement derrière des excuses médicales pour, tout à la fois, se disculper, ne pas avoir à entrer en conflit avec leur enfant, et ... tout mettre sur le dos de l'école. Récemment, un élève dyslexique de 10 ans a dit, méprisant, à son AVS qui lui demandait de faire un effort pour écrire une partie des réponses de son évaluation (ce qu'il pouvait très bien faire) : "Fais-le, toi, tu es payée pour ça, c'est ton boulot !" Au début de ma carrière, j'ai eu des élèves dyslexiques, ou légèrement limités intellectuellement, avec un handicap physique (une main en moins, par exemple ...), et il n'y avait pas de problème pour les faire travailler, à leur rythme, en les respectant, et en se faisant respecter. Maintenant, non seulement on nous demande d'intégrer des élèves lourdement handicapés, pour lesquels aucun projet pédagogique n'est possible, ce qui est un comble, mais en plus, on se retrouve avec tout un tas d'AVS pour mâcher le travail d'élèves qui autrefois, se seraient débrouillés seuls, avec au moins autant de progrès.
abel27 Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Si on rajoute que seulement 10% des élèves détectés dyslexiques le sont vraiment, on a décroché le pompom.
Wandgirl Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Je ne sais pas si quelqu'un l'avait déjà posté avant sur le forum mais je vous mets le lien. http://www.liberation.fr/societe/2013/01/23/rythmes-scolaires-les-enseignants-se-sentent-incompris_876201 Je viens de lire cet article. Lisez également les commentaires .... c'est à vous dégouter du métier ... La haine des gens envers les enseignants ... tout est fait pour nous faire ENCORE passer pour des fainéants ...
Ekole Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Ce que dit cet enfant est tout à fait déplacé, le fait qu'il soit dyslexique n'ajoute rien: certains élèves ont ce genre de remarque envers les personnels d'entretien, ou de cantine parfois envers les enseignants,.... J'ose espérer que la personne en charge de cet enfant a su jouer son rôle éducatif. Par ailleurs, le rôle des AVS est de permettre aux élèves de s'intégrer dans la vie scolaire, pas de leur mâcher le travail. Il ne s'agit pas de légiférer à partir de cas particuliers mais pour le plus grand nombre.
yoyoshanghai Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 http://www.franceculture.fr/emission-rue-des-ecoles-les-nouveaux-rythmes-scolaires-en-debat-2013-01-19
isadax Posté(e) 23 janvier 2013 Posté(e) 23 janvier 2013 Mode très en colère/ complètement dégoutée on ( z'êtes pas obligés de lire, ça n'apporte pas grand chose au sujet) : C'est peut-être parce que je suis malade avec de la fièvre et que je n'arrive pas à me mettre au dossier de renouvellement d'AVS de mon fils autiste, ou parce que le psy scolaire m'a dit hier, toute étonnée: "L'équipe éducative a demandé le renouvellement de l'AVS MALGRE son évolution ?" Ouais, t'as raison, tout va bien, donc faut lui enlever celle qui fait que tout va bien . C'est peut-être à cause de mon autre fils enfin diagnostiqué dys et TDAH après des années à se faire démolir car fainéant et/ou immature ( traduction : surprotégé par maman qui quand même ne s'occupe pas assez de lui because frère autiste). Et que genre c'est psy parce que la mère ne voit plus le grand-père ( véridique).... La bataille du diag, c'est une chose que je ne souhaite à personne ( ou peut-être à certains d'entre vous ce soir parce que je suis en colère). Tiens, encore ma psy me disant que le diag de mon loulous autiste, ben c'est du vent. Punaise, faut quand même être blindée... et avoir fait de sérieux bilans auprès de BONS pros pour ne pas être destabilisé. C'est peut-être parce que tous les ans on ne sait pas si il y aura une AVS, s'il faudra aller au tribunal, et si elle sera compétente. Mais c'est pas grave, on ne va pas faire la grève pour si peu. C'est mieux de dire, ah zut, tous ces enfants handicapés ... Il seraient quand même mieux ailleurs ( genre on n'en sait rien mais bon) C'est aussi peut-être parce que ça fait 6 ans que je me démolis la santé et le moral pour bidouiller des prises en charge calibrées sur mesure, souvent contre l'avis des professionnels mais ils sont quand même bien obligés de voir que ça marche. Mais quand même, "je suis contre les médicaments par principe", "Il faudrait mieux enlever du ré éducatif pour travailler son psychique (genre avec le psychiatre qui n'a rien vu rien fait pendant 3 ans ...). Parce que le psy comportemental, ça ne compte pas ( mais ça marche ). Peut-être aussi que ça marche bien pour mes loulous, le genre de réussite qui fait s'émerveiller toutes les équipes éducatives mais que derrière, je me sens super seule à la barre du navire qui essuie de sacrés grains. Ben oui, on met le paquet et les bonnes méthodes et ça marche. Complètement incroyable. Ah oui, le blème c'est que c'est du sur-mesure et les institutions ne font souvent que du prêt à porter. Et qu'ils détestent les parents qui ont des goûts de luxe. Qu'est-ce qu'on prend dans les gencives. Et j'ai une réputation de pitbull qui n'en fait qu'à sa tête. Alors pour toutes ces raisons, ça me fait ch.... de voir que la solution de la scolarisation des enfants handicapés, ce n'es pas de se battre pour qu'ils aient de bonnes conditions d'accueil mais c'est de les virer. Et oui, j'ai eu et j'ai des enfants sans diag mais avec troubles bien présents dans ma classe. On me refile facilement les "bizarres", les "cons" ( ça c'est du diag d'instit ) , les" très troublés" et les "Mais c'est quoi son problème ?". Je rêve ( cauchemarde) encore d'un bonhomme qui nous a fait vivre l'enfer. Mais je suis en colère car ces mômes n'ont juste rien d'adapté pour les aider. Donc, on les balance. Colère !!!! Et je m'occupe aussi d'un asso pour enfants autistes : et non, on ne pousse pas à la scolarisation à tout crin mais on bosse pour, en espérant qu'un jour, eux aussi rejoindront leurs copains à l'école. Dans de bonnes conditions. J'ai dit qu'on y bossait ? Non, on se crève la paillasse pour trouver des fonds, des bons pros et on fait du sur-mesure. Et si mon grand petit est encore et très heureusement scolarisé, c'est que des profs ont accepté le défi et n'ont pas renoncé, même quand elles en ont eu très très envie, alors que, waouh, le début ça a été rock and roll ( and flap ans spin ...). Alors, oui, ça n'a pas aidé les autres petits, mais si les ( soit-disant) pros avaient donné les solutions au lieu d'attendre que je réinvente l'eau chaude, 'tain, on aurait gagné du temps ! Merci la France pour son retard. Alors, désolée pour vos problèmes mais si on secouait tous le cocotier des institutions pour avoir de vrais moyens au lieu de se lamenter, ben, on en aurait moins de problèmes. Mode énervée off... autant que possible : je crois que c'est devenu une mutation spontanée chez moi. C'est là je suppose que je dois présenter mes escuses pour ce texte (?) décousu et sans doute bourré de fautes et dont je ne serai pas fière demain mais j'assume. Certains discours puent. M'en vais fourbir mon glaive : j'ai des dossiers MDPH sur le feu.
abel27 Posté(e) 24 janvier 2013 Posté(e) 24 janvier 2013 Mode très en colère/ complètement dégoutée on ( z'êtes pas obligés de lire, ça n'apporte pas grand chose au sujet) : C'est peut-être parce que je suis malade avec de la fièvre et que je n'arrive pas à me mettre au dossier de renouvellement d'AVS de mon fils autiste, ou parce que le psy scolaire m'a dit hier, toute étonnée: "L'équipe éducative a demandé le renouvellement de l'AVS MALGRE son évolution ?" Ouais, t'as raison, tout va bien, donc faut lui enlever celle qui fait que tout va bien . C'est peut-être à cause de mon autre fils enfin diagnostiqué dys et TDAH après des années à se faire démolir car fainéant et/ou immature ( traduction : surprotégé par maman qui quand même ne s'occupe pas assez de lui because frère autiste). Et que genre c'est psy parce que la mère ne voit plus le grand-père ( véridique).... La bataille du diag, c'est une chose que je ne souhaite à personne ( ou peut-être à certains d'entre vous ce soir parce que je suis en colère). Tiens, encore ma psy me disant que le diag de mon loulous autiste, ben c'est du vent. Punaise, faut quand même être blindée... et avoir fait de sérieux bilans auprès de BONS pros pour ne pas être destabilisé. C'est peut-être parce que tous les ans on ne sait pas si il y aura une AVS, s'il faudra aller au tribunal, et si elle sera compétente. Mais c'est pas grave, on ne va pas faire la grève pour si peu. C'est mieux de dire, ah zut, tous ces enfants handicapés ... Il seraient quand même mieux ailleurs ( genre on n'en sait rien mais bon) C'est aussi peut-être parce que ça fait 6 ans que je me démolis la santé et le moral pour bidouiller des prises en charge calibrées sur mesure, souvent contre l'avis des professionnels mais ils sont quand même bien obligés de voir que ça marche. Mais quand même, "je suis contre les médicaments par principe", "Il faudrait mieux enlever du ré éducatif pour travailler son psychique (genre avec le psychiatre qui n'a rien vu rien fait pendant 3 ans ...). Parce que le psy comportemental, ça ne compte pas ( mais ça marche ). Peut-être aussi que ça marche bien pour mes loulous, le genre de réussite qui fait s'émerveiller toutes les équipes éducatives mais que derrière, je me sens super seule à la barre du navire qui essuie de sacrés grains. Ben oui, on met le paquet et les bonnes méthodes et ça marche. Complètement incroyable. Ah oui, le blème c'est que c'est du sur-mesure et les institutions ne font souvent que du prêt à porter. Et qu'ils détestent les parents qui ont des goûts de luxe. Qu'est-ce qu'on prend dans les gencives. Et j'ai une réputation de pitbull qui n'en fait qu'à sa tête. Alors pour toutes ces raisons, ça me fait ch.... de voir que la solution de la scolarisation des enfants handicapés, ce n'es pas de se battre pour qu'ils aient de bonnes conditions d'accueil mais c'est de les virer. Et oui, j'ai eu et j'ai des enfants sans diag mais avec troubles bien présents dans ma classe. On me refile facilement les "bizarres", les "cons" ( ça c'est du diag d'instit ) , les" très troublés" et les "Mais c'est quoi son problème ?". Je rêve ( cauchemarde) encore d'un bonhomme qui nous a fait vivre l'enfer. Mais je suis en colère car ces mômes n'ont juste rien d'adapté pour les aider. Donc, on les balance. Colère !!!! Et je m'occupe aussi d'un asso pour enfants autistes : et non, on ne pousse pas à la scolarisation à tout crin mais on bosse pour, en espérant qu'un jour, eux aussi rejoindront leurs copains à l'école. Dans de bonnes conditions. J'ai dit qu'on y bossait ? Non, on se crève la paillasse pour trouver des fonds, des bons pros et on fait du sur-mesure. Et si mon grand petit est encore et très heureusement scolarisé, c'est que des profs ont accepté le défi et n'ont pas renoncé, même quand elles en ont eu très très envie, alors que, waouh, le début ça a été rock and roll ( and flap ans spin ...). Alors, oui, ça n'a pas aidé les autres petits, mais si les ( soit-disant) pros avaient donné les solutions au lieu d'attendre que je réinvente l'eau chaude, 'tain, on aurait gagné du temps ! Merci la France pour son retard. Alors, désolée pour vos problèmes mais si on secouait tous le cocotier des institutions pour avoir de vrais moyens au lieu de se lamenter, ben, on en aurait moins de problèmes. Mode énervée off... autant que possible : je crois que c'est devenu une mutation spontanée chez moi. C'est là je suppose que je dois présenter mes escuses pour ce texte (?) décousu et sans doute bourré de fautes et dont je ne serai pas fière demain mais j'assume. Certains discours puent. M'en vais fourbir mon glaive : j'ai des dossiers MDPH sur le feu. Je comprends le mode énervé. Et bien moi aussi, j'en au ras la couette des soi-disant psy qui disent que tout va bien et que le gamin peut être accueilli sans l'avs (et que mon avis, on s'en fout) ou que le gamin (avec qui j'ai passé l'année et qui est super) a un problème (vu certains psys, je me demande si c'est pas eux qui ont un problème). J'en ai marre de me heurter à l'administration obscure et de remplir des dossiers, des paperasses... Je ne suis pas contre l'accueil des handicapés. Mais contre l'économie qui est faite sur leur dos. Combien de classe spécialisée intégrée aux écoles ont été fermées ? Ces classes à effectif réduit où les enfants pouvaient suivre des cours d'une classe ordinaire dès que c'était possible pour eux ? Je n'en vois plus. Ca m'énerve qu'on me balance un enfant en souffrance qui souffre encore plus d'être dans la classe tout ça parce que ça coûte moins cher de bricoler (un avs qq heures,pas formée, pas cher, pas cher) plutôt que d'avoir un vrai projet d'intégration. 1
del20170202 Posté(e) 24 janvier 2013 Posté(e) 24 janvier 2013 C'est là je suppose que je dois présenter mes escuses pour ce texte (?) décousu et sans doute bourré de fautes et dont je ne serai pas fière demain mais j'assume. Certains discours puent. isadax, ce que tu vis dans ta vie perso, c'est une très rude épreuve. Mais on ne peut pas dire que certains discours "puent" : ils ne font que traduire la souffrance des instits qui se retrouvent dans des conditions de travail quotidiennes très difficiles, du jour au lendemain, sans aide et sur lesquels on vient en plus taper si l'intégration en question se passe mal (Quel instit n'a jamais été confronté à un psy scolaire ou à un enseignant référent donneur de leçons ou culpabilisant mais qui, dans le même temps, soupire de soulagement de ne pas être à la place de l'instit ?) Pour finir, et je m'arrêterai là pour ce sujet bien vaste, je trouve que 30 millions partis en fumée pour une semaine de présence militaire de la France au Mali alors que cet argent pourrait profiter à notre jeunesse et qu'on nous répète que les caisses sont vides, ça, ça pue bien plus que tous les discours...
gigi38000 Posté(e) 24 janvier 2013 Posté(e) 24 janvier 2013 Pff, les collègues qui veulent demander leurs postes en fonction des communes qui appliquent ou pas la réforme... Moi, je me dis juste que je vais faire des horaires de bureau. Je vais faire beaucoup plus de choses sur le cahier de brouillon où je ne corrige pas. Je vais arrêter de rechercher/monter des séquences mirobolantes, de fabriquer des jeux mathématiques ou de français. Je me servirais des manuels et tant pis. Je vais arrêter la paperasse inutile (j'en ai déjà écrémé une bonne partie mais en cherchant bien...). Je vais rencontrer les parents uniquement entre midi et 2. Les réunions se feront entre midi et 2 également. Je vais passer soirs et week-ends avec ma famille au lieu de faire des corrections, du découpage/plastifiage, de préparer des évals. Je vais prendre de plus en plus de fiches toutes faîtes (internet est mon ami), tant pis si je n'ai pas le temps de les adapter pour ma classe. Je vais compter les heures d'encadrement lors des sorties ski et les décompter de l'apc. Si je ne peux pas le faire, je n'irais pas au ski (aie, mon dos...). A 16h30, je quitte l'école. C'est peut-être être égoïste. Mais je n'ai pas envie de sacrifier ma famille et ma santé dans ce boulot pour aussi peu de reconnaissance et d'argent. +++++++1 Je pense qu'on sera de plus en plus à ne plus nous fatiguer pour le boulot. J'en ai pris mon parti depuis un an. Ma famille et ma santé passent avant tout. Je fais ce qu'il faut pour mes élèves mais ne vais pas sacrifier ma fille pour eux. Concernant la paperasse, j'essaie d'en faire le moins possible car je ne supporte plus toutes ces autorisations d'interventions, de sorties..... Je veux bien qu'on couvre nos arrières mais en faire autant, ras le bol! On dirait que si on ne remplit pas un formulaire de mise en place de PPRE, c'est qu'on ne différencie pas dans nos classes..... Je suis fatiguée de tout ça. Pour les rdv avec les parents, c'est clair qu'ils devront se trouver des créneaux entre midi et 2 . Pourquoi on resterait plus longtemps le soir alors qu'on nous fait "poireauter"pendant plus de 2h30? Mon objectif : apprendre à lire, écrire, compter à mes élèves. Et pas besoin de monter des mégas-projets pour ça!
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