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attachements aux élèves


kreza

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Bonjour,

j'ai besoin d'avis et de témoignages par rapport à quelque chose que je vis.J'avais besoin de conseils.

J'ai cette année dans ma classe de CM2 un élève qui est avec moi pour la troisième année consécutive. (redoublement).

Je ressens pour cet enfant un attachment plus que de raison, qui dépasse la relation professionnelle.

Attention, je parle pas d'un truc louche, mais comme un attachement maternel, avec une envie de l'aider au max, de tout faire pour lui, mais aussi envie parfois de le serrer dans mes bras.

Ca me met mal à l'aise parce que je sais que c'est pas normal.

Alors je voulais savoir si certaines avaient déjà vécu ça, et si oui, comment réagir? :(

Merci de vos conseils, mais s'il vous plait, évitez les jugements ...

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Nous ne sommes pas là pour te juger. :)

J'ai toujours adoré les enfants, et cet attachement, je le connais bien, pour l'avoir beaucoup ressenti quand je bossais en centre de loisirs. (Je pleurais à la fin de l'été!!)

A l'école, quelques expériences m'ont échaudé en font que j'ai pris beaucoup de recul par rapport aux enfants. Mais cette année, j'ai rempilé dans une classe où je connais la plupart des élèves (PS qui sont devenus MS). Et bien je vois que je m'attache bien plus, surtout à certains bien mignons. :wub:

Du moment que tu ne fais pas de différence entre les élèves, je pense que ce n'est pas un souci. ;)

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Je pense que nous avons une sensibilité différente avec un type d'élève particulier lié à notre vécu perso ... Il y a forcément des liens qui se créent quand nous les avons plusieurs années dans notre classe , ne serait-ce parce que nous les voyons grandir et évoluer . C'est là où notre professionnalité entre en jeu .. Je ne pense pas que tu dois te culpabiliser, cet élève te touche plus que les autres, ça nous arrive à tous,je pense . Mais, tu restes une instit , et c'est ce cadre qui est garant de la relation ..

Je ne sais pas si je suis bien claire ...

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Merci en premier lieu pour vos réponses. Elles me réconfortent et ne me font pas penser que je suis une extraterrestre.

Caliban ta réponse a tout particulièrement attiré mon attention... Que veux-tu dire par "aussi peu d'éléments" et surtout par "tu n'es toi-même pas complètement

au clair sur cette relation."? Je veux pas faire une psychanalyse gratuite, mais je me pose la question.

Je ne crois pas que ce que je pense "transparaisse" (oh la la , je ne sais pas écrire ça!) dans ma façon de faire en classe, ou avec les enfants de manière générale, et bien évidemment, mes pulsions sont maitrisées, je ne PEUX PAS faire autrement! Mais j'ai bien en tête ton comparatif avec des sexes opposés, c'est bien pour cela que j'avais précisé "pas un truc louche".

Bref! Merci de tes conseils avisés, et d'avoir pris letempsde répondre...

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Je rejoins complètement Caliban. Quand je te disais que tu étais avant tout une instit , cadre garant de la relation, je sous-entendais que tu ne devais t'attacher qu'à enseigner et ne te concentrer que là-dessus . (en mettant de côté l' affect si j'ose dire )

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— il est "normal" de douter et la passion et l'affectif sont

heureusement au cœur du métier ! —

C'est toi Caliban qui dit ca???? Que la passion et l'affectif sont "heureusement" au coeur du métier??

Il doit y avoir 2 Caliban sur ce forum........

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Bonjour,

Si cela peut te rassurer, j'ai ressenti aussi, en peut être moins fort, ce que tu décris. j'ai suivi sur 2 ans (cm1 et cm2) une bonne partie de ma classe et j'avais beaucoup d'affections pour certains d'entre eux, et cette envie aussi de maternage même si je suis restée toujours très professionnelle. Après je suis d'accord avec ceux et celles qui te disent de faire attention, la seule fois où j'

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oups ! La seule fois où j'ai pris mes élèves dans les bras, c'est pour leur dire au revoir le dernier jour, avant qu'il ne parte au collège.

Préserve cette relation privilégiée tout en gardant quand même tes distances.

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Merci de ce témoignage, je me sens moins seule!

Je tiens quand même à vous rassurer tous, je reste bien professionnelle ;)

Peut-être en effet ce dernier jour, on verra ;)

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Je me suis attachée à mes élèves de mes 2 dernières années que j'ai eu en CM1 puis en CM2. Donnée supplémentaire : j'étais chargée d'école. 2 ans, tout seule, avec des élèves, ben forcément y'a des liens qui se créent... J'ai développé un peu de maternage chez certains ça c'est sûr et surtout chez un de mes élèves en difficulté mais qui était mon rayon de soleil de la classe. Ce que tu vis, je pense un peu l'avoir vécu... Je suis toujours restée profesionnelle en classe mais j'avais la chance de les croiser en dehors de l'école avec les parents et là j'avoue avoir eu des gestes plus maternels avec eux (attention là aussi, pas d'interprétation douteuse :getlost: ). Aujourd'hui "mon" école a fermé mais j'ai gardé contact avec la maman de ce fameux élève en difficulté. J'ai appelé début Septembre pour avoir des nouvelles de sa rentrée et il n'y a pas longtemps il est venu sonner chez moi m'apporter un poisson tout frais pêché par ses soins. Il était tout fier de m'offrir sa peche et moi toute émue de le revoir...

Nous sommes des êtres humains. Qui dit être humain dit sentiment. A nous de gérer cela au mieux...

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Pareil, quand on suit certains élèves sur plusieurs années, il se crée une relation différente empreinte davantage de nos propres vécus .

Pour ma part, les quelques élèves avec qui j'étais très liée passent me voir souvent à l'école et leurs parents sont aussi devenus plus proches (certains m'ont même invitée à l'apéro)

Quand ils sont partis au collège, ils m'ont sauté dessus pour "un calin collectif", seul moment où je me suis autorisée à tomber un peu la distance.

J'ai été très triste la 1ere semaine des vacances , puis celle de la rentrée suivante, je comparais sans cesse mes nouveaux élèves aux autres , regrettant l'affect mais en fin de compte , on a bien davantage de recul sur les élèves avec un peu moins d'implication "personnelle"

Par contre il faut rester vigilent sur "on a envie de tout faire pour un élève". J'ai témoigné par écrit dans une histoire de garde alternée en faveur du père , car mon élève était très malheureuse et me suppliait depuis 2 ans. C'est mon témoignage qui a fait pencher la balance, et je ne ferai plus jamais l'erreur à moins d'un danger manifeste physique de prendre parti dans ce genre d'histoire.

Une autre fois, j'ai failli adopter un petit de 4 ans balloté dans des familles d'accueil!

......

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