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Un métier dévorant


EncreRouge

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Bonsoir

J'écris ici en espérant recevoir un peu d'aide, des conseils...

Je vais commencer par raconter ma petite histoire...

"Maitresse" c'est un métier que j'ai toujours voulu faire - le rêve, depuis toute gamine.

Après le concours, le désenchantement. Pas de formation, des classes difficiles, une "conseillère" qui m'a démolie.

Depuis cette année, je redécouvre le métier : une classe géniale, une bonne équipe, un niveau que j'aime. J'enseigne enfin ; enfin le métier que j'exerce ressemble à celui dont j'avais tant rêvé... La passion revient !

Voilà donc le problème : c'est devenu une passion. Dévorante...

Je n'ai plus goût à rien d'autre. Les autres activités me paraissent fades... Je ne veux plus sortir, je délaisse mon copain. A 16h30 après la classe, je n'ai même pas envie de rentrer chez moi, j'aimerais presque que les journées soient plus longues. Le vendredi soir, je suis triste de quitter mes élèves et ma classe, j'ai hâte d'être à lundi. Quand je rentre chez moi, je m'isole de tout, je reste dans ma bulle "d'école" : musique sur les oreilles, je pense à ma classe, je la prépare... Le reste m'ennuie.

Ce soir, je dois sortir avec des amis : je n'ai même pas envie.

Mon copain ne supporte plus la situation, il dit "vivre avec un fantôme".

Comment faire taire cette passion dévorante ?

Merci de m'avoie lue...

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La passion a ses raisons que la raison ignore ! ;)

Je pense être réellement passionnée par mon métier, je vis école, je pense école, je dors école ... Les vacances me pèsent et du coup, pendant les vacances, je vais à l'école ! :blush::sweatingbullets:

Mais la grosse différence avec toi, c'est que ça ne m'empêche pas de vivre : entre une soirée raclette entre copains et des préparations, mon coeur ne balance pas ! Vive la raclette :yahoo: !

Tu as le droit d'aimer ton travail (en étant si passionnée, tu peux trouver un moyen de partager cette passion : un blog, te tourner vers la formation ... ?) mais cela ne doit pas t'empêcher de vivre car tu le regretteras. La vie est courte malheureusement donc profite ... :)

Ce soir : sors, ris, mange et sors toi tes élèves de ta tête. Et tu verras, tu n'en seras pas pour autant une moins bonne maîtresse. :)

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Bonjour,

je suis un peu dans la même situation que toi!

J'ai l'impression de redécouvrir le métier, et du coup je suis à fond dedans! et ça m'enchante!

Dans un premier temps je pense que ça passera un peu, c'est encore le début, tout reste encore à faire (même si petit à petit à la montagne de choses à faire diminue). Et progressivement il faut savoir lacher du lest, faire des listes et savoir ce qui est réellement urgent et ce qui peut attendre le week end prochain; et s'obliger à sortir, voir des amis, aller au cinéma. Tu verras que tu auras réussi à sortir de tes pensées l'école, et de temps en temps ça fait du bien!

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Je ne vais pas te rassurer, mais au bout de 37 ans, c'est toujours pareil. Mais j'ai aussi appris à vivre. Il faut te mettre des coups de pied au c...., faire un effort pour ton copain, sortir (meme si des fois on sort pour améliorer sa culture générale pour pouvoir en parler en classe), vivre l'instant présent comme un instant précieux et continuer à aimer ton boulot, car c'est comme ça qu'on dure.

Amuse-toi, éclate-toi dans la vie, il vaut mieux une maitresse bien dans sa peau
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J'ai vécu la même chose, et c'est mon fils qui en a fait les frais.....

Depuis l'année dernière, je me suis imposée une règle: oui, je travaille toujours beaucoup, mais EXCLUSIVEMENT à l'école.

Donc, les semaines sont chargées (12 heures par jour à l'école), mais je ne rapporte AUCUN travail à la maison, corrections, préparations sont gérées sur ces 12 heures. Bon, je m'accorde quand même un peu de temps de recherche sur Internet, mais c'est très raisonnable.

Le mercredi et le week-end sont désormais consacrés à mon fils, à ceux que j'aime et..... j'ai aussi du temps pour moi !

Essaie d'envisager une organisation où ton travail ''n'entrera'' pas à la maison, les tensions s'apaiseront et tu réapprendras à apprécier les moments de liberté.

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Merci pour vos réponses et vos judicieux conseils.

Le fait est que quand je ne suis pas à l'école, je pense toujours à l'école, à mes élèves. Et j'aime ça... Le reste me parait fade, les autres pensées me paraissent fades...

Aujourd'hui j'ai un peu réussi à me déconnecter, hier soir je suis sortie malgré tout ; j'ai dû me forcer mais une fois là-bas, j'ai réussi à penser à autre chose. C'est le détachement qui est difficile... Mais il est vrai qu'à force, je risque d'être dégoûtée... Je dois donc me forcer à penser à autre chose, mais c'est plus fort que moi, par exemple ce midi, repas de famille, chaque conversation me fait penser à une anecdote en rapport avec mes élèves, du coup j'en parle tout le temps, je dois souler tout le monde !

Désolée pour les propos décousus, je ne me retrouve plus moi-même, j'ai l'impression d'être happée par quelque chose de plus vaste... mais je ne veux pas disparaître dedans... tout en le souhaitant ardemment...

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par exemple ce midi, repas de famille, chaque conversation me fait penser à une anecdote en rapport avec mes élèves, du coup j'en parle tout le temps, je dois souler tout le monde !

T'inquiète... ça passe avec le temps.

Mais bon, il m'a fallu une bonne dizaine d'années.

Oblige-toi à sortir chaque WE, à avoir une activité...

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Fais attention car à te nourrir exclusivement d'un plat trop aimé, tu finis par être dégouttée...

Alors profite du reste pour mieux t'y retrouver ensuite...

:wink:

Tellement vrai.

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As-tu essayé d'en parler avec ton copain ?

Il peut certainement t'aider à te fixer des limites.

J'ai eu une collègue dont le mari était comme ça.

Il l'autorisait à travailer 2h par exemple, et lui disait ensuite : "Les 2 heures sont passées, maintenant on sort, on va au ciné."

Si vous ne parvenez pas à trouver de solutions tous les deux, le mieux est d'aller en parler à ton médecin.

Car se réfugier dans le travail peut cacher un mal-être sous-jacent (je ne dis pas que c'est le cas pour toi, mais ça arrive).

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Allez hop ! Même si ça te passionne, sors !

C'est génial de pouvoir faire un métier-passion mais il y a des limites à tout. De toute façon ce ne sera jamais parfait, même avec les meilleures intentions.

J'ai eu besoin que mon compagnon me mette un coup de semonce pour que j'arrête de ne faire que ça. Et heureusement ! Quel plaisir de bosser un samedi entier mais ensuite de profiter d'un dimanche sans prep avec lui !

Ma maman est instit aussi, à toutes les deux nous avons vite fait saturer mon père et mon zhom. Mais ça nous fait du bien d'avoir cette complicité. Toutefois, elle aussi, avec ses 35 ans de carrière, elle a su - en continuant à travailler beaucoup - mettre en avant des choses essentielles (sorties, amis, famille) et plus seulement sa classe (qui la passionne toujours).

Tu as 40 ans de carrière devant toi ! Tu as le temps de faire plein de choses différentes.

On préserve aussi celui qui partage notre vie, parce que l'air de rien, on peut vite les faire souffrir, les faire se sentir "abandonnés" et ça, c'est cruel.

Mais vive l'école ! Même pendant les vacances !

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Encre Rouge, un bon conseil: j'étais comme toi, à fond, et même dans mes "accidents de la vie", c'est mon amour du métier qui m'a permis de survivre...

Ceci dit, tu parles d'une conseillère qui t'avais démolie...J'ai connu ça aussi, mais j'avais oublié. Si ça recommence on plonge si on a que ça

L'année dernière j'ai eu une bonne inspection, mais par contre on va dire que suite à unaccident de travail, ben je suis un peu..Coment m'a dit une collègue déjà? Ah oui: "plus présentable pour l'éducation nationale"...

Ben voilà où je voulais en venir, c'est que si tu ne t'accroches qu'à ton boulot, le jour où ça n'ira plus au boulot, tu auras l'impression de ne rien être. Et ça ça tue.

Alors appuie toi sur ton copain, demande lui de te servir de garde fou...Et puis avant, il y avait bien des choses que tu adorais faire? Ben retrouve ces plaisirs là et oblige toi à avoir une vie ailleurs.

Moi aussi j'adore mes élèves, j'adore ce que je fais, mais il faut autre chose en dehors...

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Bonsoir

J'écris ici en espérant recevoir un peu d'aide, des conseils...

Je vais commencer par raconter ma petite histoire...

"Maitresse" c'est un métier que j'ai toujours voulu faire - le rêve, depuis toute gamine.

Après le concours, le désenchantement. Pas de formation, des classes difficiles, une "conseillère" qui m'a démolie.

Depuis cette année, je redécouvre le métier : une classe géniale, une bonne équipe, un niveau que j'aime. J'enseigne enfin ; enfin le métier que j'exerce ressemble à celui dont j'avais tant rêvé... La passion revient !

Voilà donc le problème : c'est devenu une passion. Dévorante...

Je n'ai plus goût à rien d'autre. Les autres activités me paraissent fades... Je ne veux plus sortir, je délaisse mon copain. A 16h30 après la classe, je n'ai même pas envie de rentrer chez moi, j'aimerais presque que les journées soient plus longues. Le vendredi soir, je suis triste de quitter mes élèves et ma classe, j'ai hâte d'être à lundi. Quand je rentre chez moi, je m'isole de tout, je reste dans ma bulle "d'école" : musique sur les oreilles, je pense à ma classe, je la prépare... Le reste m'ennuie.

Ce soir, je dois sortir avec des amis : je n'ai même pas envie.

Mon copain ne supporte plus la situation, il dit "vivre avec un fantôme".

Comment faire taire cette passion dévorante ?

Merci de m'avoie lue...

Tout va bien dans ton couple, dans ta vie amicale?

J'adore mon métier, comme toi, je parle de ça tout le temps, même mes amis que je saoule, mon conjoint également tous les soirs, il a droit au résumé de ma journée, aux réflexions de mes élèves que j'adore..

Même en vacances à l'autre bout du monde, j'achète des choses pour ma classe, dans l'avion je prépare ma classe...Idem le soir , je bosse devant la tv pour mon cahier journal, fiches de préparation etc.

Mais je sais aussi profiter du bon temps, le week end, les vacances, j'adore autant l'école que de prendre du bon temps en dehors de l'école.

Parfois, quand on se plonge trop dans son boulot au détriment de sa vie amoureuse, en n' ayant plus le goût au reste,quand on voudrait rester au boulot pour fuir sa maison, c'est qu'il y a un problème qu'on n'a pas encore déceler ou qu'on ne veut pas voir...

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