laumaz Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Quelles sont tes propositions pour responsabiliser les parents? Pour commencer, arrêter d'expliquer aux parents que l'EN va tout faire pour garder leurs enfants le plus de temps possible à l'école. Arrêter de leur expliquer que regarder avec son enfant ce qu'il a fait la journée à l'école(et donc les devoirs), ce n'est pas bien. Arrêter surtout de mettre tous les mauvais résultats des élèves sur le dos des enseignants et de l'école en général. Les enfants issus de familles qui s'occupent de leurs enfants, réussissent quasiment tout le temps. Ceux issus de familles dont les parents se foutent de l'école, sont dans l'échec quasiment tout le temps. Et ça que se soit en ZEP ou quartier aisé. Les gosses ne sont pas plus ou moins intelligents en fonction de leur lieu de naissance...Concrètement, expliquer aux parents qu'ils sont responsables de l'éducation de leurs enfants, ce n'est pas l'enseignant. L'enseignant est responsable des "savoirs disciplinaires". D'accord. Tout à fait d accord !
tojequal Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Des parents même non lecteurs peuvent aider leur enfant en essayant de lui laisser un moment de calme le soir pour travailler et en lui expliquant que l'école c'est important. J'ai le souvenir d'une petite fille très brillante dont les deux parents ne lisaient pas un mot de français. Et l'inégalité pour les devoirs existent déjà pour les devoirs pour les enfants qui vont à l'étude: il y a les parents qui regardent si tout a a été fait (et bien fait) à l'étude et ceux qui ne le font pas.
gihem Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Ce n'est pas parce qu'une inégalité existe qu'il faut l'accepter. Le rôle de l'école est de réduire les inégalités pas d'en prendre acte ni de les accentuer.
fantomex Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Ce n'est pas parce qu'une inégalité existe qu'il faut l'accepter. Le rôle de l'école est de réduire les inégalités pas d'en prendre acte ni de les accentuer. Je ne vois pas en quoi réduire les inégalités vers le bas est intéressant. En gros cela donnera des élèves en difficulté, toujours en difficulté, des élèves moyens encore plus faibles. Et pour les autres ce sera cours particulier, école privée avec devoirs ou super suivi par les parents qui le peuvent.
gihem Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Réduire les inégalités ne consiste pas forcément à tirer vers le bas ceux qui ont plus. La démarche serait plutôt inverse. Donner des devoirs, ce n'est pas tirer vers le haut: c'est, en plus d'accentuer les inégalités, faire faire aux parents ce que l'école devrait faire. Et voilà pourquoi fleurissent les cours style Acadomia ou autres. je ne dis pas que la faute en revient aux enseignants qui n'ont pas les moyens de mettre en oeuvre une politique égalitaire mais à un système qu'il faut réformer. La réflexion actuelle va dans ce sens il me semble. On verra ce qu'il en ressortira.
Clap Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 @Gihem : Je me demande ce que tu appelles donner des devoirs. S'il s'agit de leçon à traiter en dehors de la classe, je suis totalement d'accord avec toi. Ce n'est pas le rôle des parents d'expliquer quelque chose qui n'a pas été vu en classe, ni de payer quelqu'un pour que cela soit expliquer à leur enfant. S'il s'agit de leçon, de texte à lire pour s'entraîner, de mots à copier pour les mémoriser, d'opérations à réaliser en vue de mémoriser les techniques et les tables, je ne suis plus d'accord. Je vais même plus loin. Je permets aux élèves d'emmener certains manuels afin qu'ils puissent retrouver leurs leçons et les textes qu'ils ont vu. Libre aux familles ensuite de décider s'ils veulent entraîner ou non leur enfant. Je le déconseille. J'estime que 30 minutes journalières passée sur les leçons, c'est un grand maximum, mais je ne suis pas dupe : je sais que je n'ai pas plus d'importance aux yeux des familles qu'à ceux de notre cher ministre. Un élève m'a rapporté en classe avoir déjà fait les exercices à la maison, ce à quoi j'ai répondu que ce qui se passait chez lui ne me regardait pas. Et je crois qu'il est nécessaire de rappeler ces limites. Qu'un élève se soit entraîner chez lui, ait compris la leçon que nous avions fait ensemble et parfois même ait expliqué à un de ses camarades qui avait souffert de manque d'attention ou de mes maladresses, cela ne me dérange absolument pas. Cela apporterait même plus d'égalité. Je dirais même que ton raisonnement peut entraîner plus d'inégalité dans la mesure où désormais, tout le monde ou presque a le niveau du bac, qui était le niveau nécessaire il n'y a pas si longtemps pour devenir instituteur. Alors, les instit, les programmes du primaire, les considérations sur l'égalité des chances, je me demande combien de familles acceptent ce raisonnement pour leur enfant. Je pense qu'il reste acceptable dans la mesure où un certain niveau d'exigence est demandé à l'école. Si cette exigence disparaît pour plus d'égalité, il ne faudra pas longtemps pour voir se développer encore plus ce qui existe déjà : des filières privées et des cours particuliers pour permettre aux plus favorisés d'atteindre l'élite que leur refusait l'école publique.
cyrille1 Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Tout est dit, tout a fait d'accord. Et faire lire 25/30 enfants de CP un par un lors des devoirs fait à l'école, c'est impossible. S'assurer que 25/30 enfants savent leurs leçons lors des devoirs fait à l'école c'est également impossible. D'où l'utilité des devoirs à la maison où on revoit seul ce qui a été vu en classe.
fantomex Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 +1 avec Cyrille1 et Clap Non, en donnant à relire la lecture de CP le soir à la maison, on ne fait pas faire tout le boulot aux parents. On permet juste aux parents de favoriser et d'accompagner les apprentissages de leur enfant. C'est impossible de le faire aussi bien à l'école et cela augmente le bien être et l'efficience de l'élève à l'école. Si on supprime cela et bien il y aura encore plus d'acadomia et je le pense les élèves moyens en pâtiront.. Il est évident que je ne défend pas trop de devoirs ou les mauvais devoirs (choses qui n'ont pas été vues en classe) mais un minimum me parait absolument nécessaire, au moins pour certains enfants.
Pablo Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Ce n'est pas parce qu'une inégalité existe qu'il faut l'accepter. Le rôle de l'école est de réduire les inégalités pas d'en prendre acte ni de les accentuer. Ben c’est justement en en prenant acte qu'on arrêtera de les accentuer.. si on parle avec nos élèves on remarque vite que les élèves en difficultés se contentent dans le meilleur des cas de faire les devoirs proposés... ceux qui carburent en font souvent 2 à 3 fois plus, les parents estimant (à tort ou à raison peu importe) qu'une leçon à apprendre sans exercices de systématisation et de réinvestissement ne sert pas à grand chose Sauf que les parents qui sont en difficultés ne peuvent pas toujours eux proposer ces exercices...Le fossé se creuse si on demande aussi des exercices à faire à la maison on aide les parents pleins de bonne volonté à aider leurs enfants Quand on ne sait pas lire, on peut quand même vérifier que les exercices sont faits... par contre on ne peut pas vérifier qu'une leçon est apprise ni même comprise
Pablo Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Réduire les inégalités ne consiste pas forcément à tirer vers le bas ceux qui ont plus. La démarche serait plutôt inverse. Donner des devoirs, ce n'est pas tirer vers le haut: c'est, en plus d'accentuer les inégalités, faire faire aux parents ce que l'école devrait faire. Et voilà pourquoi fleurissent les cours style Acadomia ou autres. je ne dis pas que la faute en revient aux enseignants qui n'ont pas les moyens de mettre en oeuvre une politique égalitaire mais à un système qu'il faut réformer. La réflexion actuelle va dans ce sens il me semble. On verra ce qu'il en ressortira. Je suis d'accord avec ton constat mais pas avec les raisons de.. Acadomia a tiré partie du fait que l'école ne donnait plus de devoirs, faisait' moins travailler les enfants" (dans la conception traditionnelle du travail pour les parents)
Blandine Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 A force de critiquer le travail à la maison, voilà, nos chères petites têtes blondes vont être enfin libérées et pourront s'occuper à des choses plus intéressantes (wii etc). Les parents vont être aussi libérés de cette lourde tâche. En tant qu'enseignante je ferai ce que ma hiérarchie me dira de faire. En tant que Maman, je serai d'autant plus vigilante sur ce que mon enfant aura fait en classe et m'assurerai que tout a été compris. Je me débrouillerai même à trouver quelques exercices d'application si nécessaire mais les autres...???
tijona Posté(e) 7 octobre 2012 Posté(e) 7 octobre 2012 Il me fait vraiment peur ce rapport : - revoir les rythmes, vers la semaine de 4 jours et demi, et une journée de cours moins longue (5 h maxi), mais identique en termes de temps de présence. « Rompre avec la rigidité des emplois du temps hebdomadaires en se donnant la possibilité de globaliser un certain nombre d’heures, dans une fourchette précise et négociée, pour faire évoluer les pédagogies, permettre le travail inter et pluridisciplinaire. » - la décentralisation avec en lycée les formations qui passent aux régions - la réaffirmation du socle commun - instauration d'un statut de directeur d'école ... Bref aucune rupture juste la suite de ce que Chatel avait entrepris ...
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