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le rapport issu de la concertation sur la refondation de l'école


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Posté(e)

A vous liren on croirait que vous êtes surpris. Non mais sérieux, vous croyiez qu'on allait finir à 15H30? loool

Donc de 15h30 à 16H30,on fait l'aide au devoir pour toute la classe...Mort de rire.

Le but s'était d'alléger la journée des élèves, mais ils vont finir à la même heure qu'avant, en ayant une journée de repos en moins.

La tendance à metre aux orties sociologues et tutti quanti qui se penchent sur ces questions me débecte;

Sors les des orties tes sociologue, et qu'ils m'expliquent en quoi ce rythme sera plus léger!

Des journées plus courtes, se serait :

9h-12H, et 13H30-15H30, avec ensuite une prise en charge des élèves pour des activités sportives et culturelles encadrées par des gens compétents. Mais ça, on a pas les moyens apparemment, donc on met en place des conneries sans nom, juste pour mettre son nom sur une réforme...

Sans parler de "l'intérêt de l'enfant" qui aura certainement bien du mal à trouver son compte avec les "devoirs faits à l'école"... Si le ratio un "enseignant" pour une classe était la règle, on peut parier que les résultats à toutes ces évaluations vont un peu plus virer au rouge. (Burnoscopes et déconnomètres devront certainement être réétalonnés et repasser au contrôle technique).

Les 20 ou 25 clients d'une classe de CP n'auront pas tous lu la page "réglementaire" de Gafi dans l'heure... L'entrainement indispensable ne sera donc pas réalisé...

J'en parle en connaissance de cause puisque nous faisons (avec une collègue) étude "surveillée" en fait "dirigée", parce qu'on le veut bien, et certains soirs à plus de 12 élèves, c'est galère....

Mais on peut tout à fait procéder autrement :

faire régner l'ordre, armé(e) d'une règle pour imposer le silence... Sans veiller à la qualité du travail produit...

Il suffit que les instructions ministérielles soient claires... précises et précisées auprès des familles...

A ce train-là, Acadomicile va bientôt entrer au CAC 40...

JBB

Posté(e)

Et qui verrait ce brassard? Les parents qui déposent leurs enfants rapidement le matin devant la grille pendant qu'on fait le service? Cela servirait à quoi? "Ah oui vous etes en grèves, oui oui oui je comprends...mais vous gardez bien les enfants,hein? Ah chouette, merci"

Et puis les décideurs,ça va le titiller nos brassards.

En 1936, on aurait eu les congés payés si les ouvriers avaient été à l'usine avec leur brassard...

Bravo!!! Il est complétement naïf de penser que travailler avec un brassard en grève fasse avancer les revendications des travailleurs. Si cela était vrai, les personnels hospitaliers auraient certainement obtenus de nombreuses satisfactions après lesquelles ils courent toujours!

Donc oui, seule une grève massive et inscrite dans la durée peut faire reculer le gouvernement : si l'on garde les enfants dans les écoles en se déclarant en grève ça ne gène personne et donc personne ne tend l'oreille vers nos revendications comme cela se fait depuis .... euh.... longtemps, bien trop longtemps. Alors oui, pour cela, nous perdrons encore de l'argent immédiatement mais que se passera t-il si nous nous taisons une fois de plus ? Nos conditions de travail déjà déplorables vont continuer de se dégrader et la vision que la société a de notre métier, et donc de nous même, poursuivra son interminable chute.

Quant à la question d'être impopulaires c'est déjà le cas et ce ne sont pas les personnes qui pensent cela qui devront prendre position sur les changements voulus par notre institution. Donc l'impopularité, je m'en fiche un peu s'il faut en repasser par là pour défendre nos conditions de travail.

Posté(e)

Je ne vois pas comment on pourrait faire 1 heure d'aide aux devoirs en plus , ça ferait du 27 heures donc adios AP , réunions parents , anim péda et concert entre collègues , ça ne me semble pas très plausibles .

Je ne crois malheureusement pas non plus que l'on puisse terminer à 15 H30 même si ça m'irait très bien pour le coup .

On a une RIS mercredi , je verrai un peu ce que pense les collègues et ce que l'on va faire remonter .

Quand à laisser ma classe à un intervenant quelconque pour qu'i y fasse de l'aide aux devoirs ben je ne vois pas comment cela va être possible car ça veut dire que je ne peux plus recevoir les parents , plus corriger ni préparer mes cahiers le soir après la classe .

Sans compter que je doute fort que les petites communes rurales bien perdues comme où je bosse trouve même si on leur donne de l'argent pour le faire des personnes qualifiées pour venir faire une heure d'aide aux devoirs .

Bref cette réforme n'en est pas une , mais vient bien nous emmerder et nous sommes encore les dindons de la farce .

Une vraie réforme passerait par une réforme toute entière de la socièté mais là on se heurterait à l'économie , sainte économie qui rythme tout dans notre pays ..Pfffff socialisme libéral on ne pouvait pas rêver pire .

Posté(e)

dans la café péda :

Un calendrier qui va ignorer les enseignants

« Nous voulons mettre les enseignants au centre des attentes de ce ministère » promet Vincent Peillon qui se soucie aussi de combler la fracture qui a pu se faire entre l’administration et les enseignants. Mais le calendrier de la loi semble incompatible avec une consultation des enseignants. Le ministre doit déposer son projet de loi au conseil des ministres du 12 ou du 19 décembre ce qui implique un travail interministériel à partir de début novembre. Le débat parlementaire aura lieu en janvier. Dans ces conditions, le ministre écarte une consultation des enseignants mais promet de « faire un tour de France juste après l’installation de la loi ». Dans l’immédiat, à partir de lundi, il recevra les syndicats, les élus, les parents, les lycéens.

alors là c'est le pompon!!!! :ohmy:

en gros, c'est je vous verrez quand tout sera décidé! pour un gouvernement qui dit se préoccuper de ses enseignants je trouve ça fort gonflé... :getlost:

:ninja: juste ecoeurée là...........et dire que depuis des mois on nous demande de nous taire et d'arrêter de spéculer et là on nous dit que maintenant c'est trop tard......
Posté(e)

Voici ce que nous faisons passer dans le Maine-et-Loire:

"Les rythmes scolaires : le point de vue du SNUDI FO au 10 octobre

La concertation à peine terminée, les annonces officielles se multiplient, le projet de loi est soumis à la négociation. Il devrait être adopté d’ici décembre, et les textes d’application publiés dès janvier pour mise en œuvre dès septembre 2013.

Certaines collectivités locales n’attendent même pas. Elles anticipent ce qui semble être déjà décidé depuis juin dernier dans les grands axes. C’est le cas de la Ville d’Angers qui travaille depuis des semaines à la modification des horaires, et à l’organisation des services dans ce nouveau cadre : écoles, ATSEM, EPARC, centres de loisirs, animations périscolaires, transports scolaires, nettoyage des locaux, ASVP, piscines, etc. Réunions et commissions se succèdent, y compris avec des IEN et des directions d’écoles. Pour la Ville d’Angers la cause semble entendue : la fin de classe ce sera à 15h30, et le mercredi matin à 11h30.

Mais la question de la réforme dite des rythmes scolaires ne doit pas être réduite au seul aspect des horaires et des jours de travail. Si c’était le cas, il y aurait ceux qui sont pour, avec de bons arguments, et ceux qui sont contre, avec des arguments tout aussi solides. Ne resterait plus alors qu’à “attendre et voir”.

Mais le cadre même de cette réforme va bien au-delà de la seule question des horaires et des jours de travail. Il n’est pas inutile de rappeler que cette réforme arrive comme une conséquence différée des décrets Darcos de 2008 qui avaient supprimé le samedi matin et institué les 2 heures d’aides personnalisées. De ce point de vue, les 4 jours et demi dont on nous parle aujourd’hui ne sont pas un retour aux 4 jours et demi d’avant 2008, mais bien la poursuite de ce qui a été engagé avec les décrets Darcos qui ne sont pas abrogées : l’aide personnalisée n’est pas remise en cause dans son fondement. Peut-être serait-elle remplacée par l’aide aux devoirs… mais un temps de service dû aux élèves (2 heures, peut-être 3 !) en dehors de la classe serait bien maintenu. Quant aux RASED, réduits à peau de chagrin, premières victimes des décrets Darcos, les annonces actuelles les ignorent tout simplement…

Une fois institué le cadre des 4 jours et demi, chaque collectivité locale va organiser son propre rythme scolaire qui imbriquera nécessairement temps d’enseignement, temps d’aide personnalisée et/ou d’aide aux devoirs, et temps périscolaires… Ce qui d’ailleurs doit alerter sur l’horaire de 15h30 avancé ici ou là : 15h30 serait peut-être la fin de la classe, mais pas nécessairement la fin du « service » des enseignants qui devront sans doute poursuivre au-delà, avec l’aide personnalisée ou/et l’aide aux devoirs. Qu’en sera-t-il, par ailleurs, du temps dévolu aux animations pédagogiques du mercredi matin ? Serait-il transféré au mercredi après-midi ? Ou bien en fin d’après-midi les autres jours ?

Cette imbrication des différents temps dans un temps global de l’enfant baptisé « temps éducatif » aurait plusieurs conséquences redoutables :

- Le cadre national de l’école publique républicaine volerait en éclats avec autant de fonctionnements d’écoles qu’il y aura de collectivités territoriales maîtresses d’œuvre.

- Les collectivités territoriales, grandes villes et communautés de communes ou agglomérations, deviendraient, de fait, l’autorité de tutelle principale des écoles.

- Les enseignants des écoles pourraient alors se retrouver peu à peu en situation d’employés de la collectivité locale. Ainsi seraient réalisés les EPEP avec un président de conseil d’administration élu ! C’est le statut même de fonctionnaire d’Etat des enseignants des écoles qui serait menacé. Ainsi, nos obligations de service ne prévoient pas l’aide aux devoirs, ou l’aide aux collectivités locales… Notre statut nous protège des pressions, notamment des pressions locales, grâce, entre autres, à notre déroulement de carrière. C’est notre statut qui confère à l’école son caractère d’école publique laïque républicaine. Si nous devions nous retrouver au service des collectivités locales, ce serait un retour en arrière de plus d’un siècle.

- Dans une situation d’austérité budgétaire sans précédent, confirmée par l’adoption du TSCG et de la règle d’or, dans une situation où les budgets des collectivités locales vont être ponctionnés lourdement au cours des prochains mois, il ne fait guère de doute que cette réforme instituant le « temps éducatif global » devra dégager des “économies” dont le coût sera supporté, d’une manière ou d’une autre, par les personnels, par les familles et par les élèves.

Si nos craintes devaient se confirmer dans les prochaines semaines, le SNUDI FO serait conduit à s’opposer fermement à cette réforme.

Le SNUDI FO appelle donc les collègues à la plus grande vigilance, et à signer sa pétition sur les rythmes scolaires. Le SNUDI FO ne manquera pas d’alerter les collègues, au besoin, dans les semaines qui viennent."

Ce qui correspond tout à fait à ma pensée.

  • J'adhère 1
Posté(e)

Il faudrait que ce texte soit diffusé le plus largement possible.

Posté(e)

Mayre, peut-on avoir un lien pour faire suivre. J'ai des collègues tout à fait contents de passer aux 4 jours et demi, j'afficherais bien ce texte en salle des maîtres.

Posté(e)

Les enseignants des écoles pourraient alors se retrouver peu à peu en situation d’employés de la collectivité locale. Effrayant....

Certaines de mes collègues ne réalisent pas non plus et pensent que c'est juste une histoire de "savoir quand on va pouvoir dormir" ....

Posté(e)

Ca ne parle pas d'augmentation de salaire :secret:

Posté(e)

Extrait de l''interview du monde :

"Il me semble que pour réussir il faut avoir une idée claire de ce que l'on veut, c'est-à-dire des convictions et un idéal. Il faut que vos interlocuteurs sentent que vous êtes animé d'abord par l'amour de l'école – j'ose le mot –, l'amour des élèves, des professeurs, de la connaissance et de la transmission, ce qui commande un respect pour chacun mais ce qui autorise aussi une exigence à l'égard de tous."

Avec ça, je suis pleinement rassurée. :yahoo:

Et à nos chers représentants syndicaux, il va falloir jouer des coudes, étant donné tous ceux que le ministre doit voir la semaine prochaine, et parler vite (dans le 1/4 d'h auquel vous aurez droit !!), si j'en crois la suite de cette même interview :

"Lundi, j'ouvrirai des discussions approfondies avec les syndicats d'enseignants, les collectivités locales, les représentants de parents d'élèves, les associations et mouvements d'éducation populaire. J'expliquerai nos choix, j'écouterai leurs avis, j'enrichirai ma réflexion des leurs. A la fin de la semaine, à l'issue de ces rencontres, s'ouvriront les discussions interministérielles."

Je crois qu'on s'est tous fait avoir ... il a toujours été question de concertation, de débats, ... pas de négociation ... Écouter, ça ne mange pas de pain, et ensuite, le grand chef fait ce qu'il veut !!!*

"Si l'on veut que la loi d'orientation et de programmation sur l'école soit examinée en conseil des ministres avant Noël, nous devons la transmettre aux différentes instances consultatives, début novembre."

Je ne comprends toujours pas cette précipitation ...

Et pour finir, en vrac :

Sur les 4 jours et demi, beaucoup de collègues sont pour, mais oscillent entre le mercredi et le samedi.

Sur les devoirs, je crois que l'essentiel a été dit. Je trouve qu'il y a confusion entre les devoirs écrits (interdits depuis 1956) et les leçons, qui demandent du temps pour être apprise.

Pas d'enfants dehors avant 16h30 : ça veut dire qu'on change l'amplitude horaire de fin de classe autorisée qui est de 16h à 17h actuellement ?

Sur l'alternance 7/2, pourquoi ne la met-on déjà pas en place quand c'est possible, même avec le zonage actuel, c'est-à-dire en période 1,2 et 4 ?

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