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Attaque personnelle lors d'un rendez-vous de parents


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Merci à tous pour vos message. Quelques heures après tout cela et un peu de décantation, je crois en fait que ce qui m'a le plus choquée c'est de m'entendre dire "vous ne pouvez pas comprendre (sous-entendu parce que vous n'avez pas d'enfants) alors que si je les comprends pour être passée par là. Ce que je regrette c'est ce jugement sans connaître.

En tout cas le moral remonte!!! Merci à vous

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Les parents quand ils viennent à l'école n'attendent pas un parent de substitution, ils attendent un enseignant.

Alors si tu n'as pas d'enfant tu ne peux pas comprendre, si tu es parent d'un garçon tu ne peux pas comprendre pour une fille, si tu as 2 enfants tu ne peux pas comprendre pour 8, si tu es sévère tu oublies que les tiens tu leur passes tout ....

En fait les parents ont très peur du "jugement qu'ils pensent que l'enseignant peut avoir sur l'éducation qu'ils donnent à leur enfant.

En plus , ils se sentent parfois coupable du handicap de leur enfant , alors si l'instit les juge (pensent-ils) sur leur capacité de parent en fonction du handicap ....

bref ce n'est pas simple d'être parent ,encore moins parents d'un enfant handicapé.

Si ce n'est qu'on ne nous demande pas d'être parents.

Etre enseignant c'est sortir de cette relation difficile en rappelant que nous sommes payés pour aider les enfants à grandir , à apprendre,

Que parfois nous savons , et que parfois pour réussir la mission qui nous est confiée nous avons besoin de l'aide d'autres professionnels

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Lors d'un prochain rdv n'hésite pas à leur évoquer ton expérience familiale, sans entrer dans trop de détail, ni trop de familiarité, le but est de créer un lien surtout dans ce genre de situation. Tu verras ils se radouciront car ils te sentiront proche d'eux,malheureusement les expériences malheureuses rapprochent l'être humain. je suis persuadée qu'ils se confieront à toi d'une autre façon, n'hésite pas à leur dire que tu comprends leur déception, que tu n'as pas d'enfant certes mais que tu arrives à imaginer leur situation.

En même temps pas besoin d'être agriculteur pour être ministre de l'agriculture, ni d'être médecin pour être ministre de la santé, mais ça il n'y a que toi qui le sait ;)

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Panique pas, faire le deuil de l'enfant parfait tout le monde doit le faire, à son échelle.

Quand on a un enfant handicapé, malade, c'est une réelle souffrance, ils ont peur, tellement peur pour son avenir, pour les difficultés qu'il a que la classe peut avoir, qu'ils ont un peu l'impression que si on n'a pas vécu ce qu'ils ont vécu on ne peut pas comprendre.

Et c'est vrai que c'est difficile. Moi même je pense que je peux "essayer de me mettre à la place de", mais que "comprendre" je ne le pourrai pas vraiment.

Dans le fond ils n'ont pas tout à fait tord.

Faire les démarches pour le psy, pour la MDPH, l'orthophoniste, c'est difficile non seulement parce que ça met en face du problème, mais aussi à mon avos parce que tu flippes: 'et si on faisait tout ça pour rien?, et "si ça ne changeait rien, si ça n'améliore pas la situation?", si ça "l'empire"...

Toutes ces questions doivent passer dans la tête de ces parents là, la peut de ne pas faire les bonnes démarches, de ne pas, peut être les avoir faites avant.

Et puis aussi la peur de voir son gosse déjà si jeune avec une étiquette, dans une société qui en met tellement facilement et n'arrive pas à les décoller ou à en coller plein d'autres en plus, ce qui serait, tu l'avoueras, bien mieux, non?

Ben oui moi mes parents d'élèves ou élèves qui sont en SEGPA, je leur dit qu'il faut en être fier: ils reconnaissent un problème scolaire et au lieu de s'apitoyer sur leur sort, ils agissent, et s'admettent comme ils sont...Mais aussi ne sont pas que ça. Ca fait partie de leur histoire, de leur cheminement pour se construire mais ils ne se réduisent pas qu'à cela et plus tard ils seront adultes, feront leur vie et ça sera pas marqué sur eux.

Quand je reçois des parents ben je commence par leur donner les qualités, compétences scolaires (c'est important) que le gamin a, en disant que pour l'instant c'est dommage parce que son pb de "xxxx" ne lui permet pas de montrer ses capacités pleinement.

Ma fille par exemple, l'année dernière, les autres se foutaient d'elle dès la première journée pour sa lecture lente...Ben l'après midi la gosse avait plein d'idées sur le règlement, il a valorisé ça aà outrance et devant moi, il a dit que oui elle avait des problèmes de concentration, de ci de ça mais que c'était une enfant foncièrement honnête, et droite, qualité rare de nos jours.

Tu vas me dire ça je le fais. Sauf que j'ai l'impression que ce jour là t'as même pas eu le temps de le faire parce qu'ils se sont braqués tout de suite. Je pense que c'est un rendez vous manqué, et qu'il va falloir les apprivoiser...

Bon courage, c'est jamais marrant ce genre de situations, et on est super frustrés, hein?? Tu donnes des nouvelles!!!

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Hier j'ai pu échanger avec ma directrice et quelques collègues sur le sujet, de vive voix c'est plus facile pour expliquer la situation (à l'écrit c'est toujours difficile de tout expliquer et de faire passer les émotions) et elles connaissent bien notre public d'enfants et de parents... Tous m'ont répondu que les paroles étaient déplacées et que les parents n'avaient pas à entrer dans notre "sphère privée".

- Lors du rendez-vous j'ai commencé par écouter tout ce qu'il souhaitaient me dire, leur inquiétudes... J'avais quand même au préalable demandé à leur enfant de nous attendre en lisant dans la pièce jointe à la notre ce que les parents n'ont pas apprécié parce qu'ils voulaient qu'ils soit présent tout du long. Pour moi un rendez-vous se fait sans l'enfant seul le bilan se fait avec lui) Ensuite je leur ai exposé toutes les compétences, capacités et savoir-faire de leur enfant puis toutes les améliorations. Et ensuite je leur ai demandé si par rapport à tous les difficultés qu'ils m'avaient énumérées il y avait un diagnostic de posé. La réponse a été on ne mélange pas le médical et la scolarité...

Sur ce je leur ai quand même proposé pour le bien être de leur enfant un PPRE, une EVS, un tuteur, l'aide personnalisée, tout a été refusé en bloc pour me dire ensuite il faudrait faire les photocopies en A3 (et des bilans toutes les périodes!!!)... Pour moi c'est une adaptation qui rentre dans le cadre d'un PPRE qui a été refusé...

- Ce qui me gène c'est que:

je n'ai pas d'enfants certes (et j'entends bien qu'on ait une carrière avant et après), mais c'est peut être parce qu'il y a un souci médical, ou j'en ai déjà eu un mais je l'ai perdu ou... Ils ne ne me connaissent pas et je trouve qu'il y a un certain respect à avoir à ce sujet. J'ai une collègue à qui un parent a fait cette réflexion l'année dernière sur le fait qu'elle ne pouvait pas comprendre parce qu'elle n'avais pas d'enfants sauf que ça fait des années qu'elle se bat pour en avoir un. Et bien le coup a été dur à digérer...

d'autre part ils ne connaissent pas non plus mon parcours et justement je comprends bien leur position, le handicap, la mdph et tout ce qui va avec le regard, les questions sans réponses etc mais je sais aussi que j'ai des devoirs envers cet enfant et je me dois de proposer tout ce que je peux pour lui, libre à eux de le refuser

Je vous avouerai que je suis quand même sensible à ces remarques comme au fait que je vois mon élève pour qui je ne mets donc rien en place et qui est constamment perdu et angoissé je ne le sens pas bien... Ma directrice m'a bien dit de respecter leur choix et de prendre du recul dans ce que j'appelle moi "le manque d'accompagnement", mais cela m'est difficile encore.

Je ne compte pas demander d'excuses à cette famille loin de là, mais je leur soulignerai malgré tout que ma vie privée reste ma vie privée et qu'elle n'a pas à être abordée en réunion professionnelle, elle doit rester à l'extérieur de tout rendez-vous.

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Etoile26, on te comprend bien, rassure toi, c'est juste qu'on souhaite que tu ne prennes pas tout cela à coeur.

Ton discours est très compréhensible, c'est comme si qu'on avait une maladie lourde et qu'on dise au médécin qui est en train de nous prescrire des pilules " vous ne pouvez pas comprendre, vous avez déjà eu un cancer? Vous n'avez jamais été malade comme moi" . Bien sûr ça ne viendrait dans la tête de personne de dire cela. Mais comme nous chers PE nous sommes aussi assistante sociale, punchng-ball aussi et j'en passe on doit faire avec et surtout comprendre, comprendre, ce qui nous rend tellement humain et ce qui nous rend aussi chaque jour fier de nous, fier de nos capacité à supporter tout cela .

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Alors , je ne pense pas que les parents aient voulu te vexer ,et je ne voie en quoi tu te sens vexée.Après oui , le comportement des personnels enseignants change avant et après l'arrivée d'un enfant.

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Bon vous allez me dire qu'il m'a fallu du temps, mais mieux vaut tard que jamais... Je viens de comprendre et d'intégrer (enfin!!!) que les propos n'étaient pas à mon encontre et que cela aurait pu se produire avec n'importe quel autre enseignant!! Je me sens bien plus légère déjà... :)

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Bon vous allez me dire qu'il m'a fallu du temps, mais mieux vaut tard que jamais... Je viens de comprendre et d'intégrer (enfin!!!) que les propos n'étaient pas à mon encontre et que cela aurait pu se produire avec n'importe quel autre enseignant!! Je me sens bien plus légère déjà... :)

Ce qui pour nous était évident!!!

T'as bien fait d'en parler

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Bon vous allez me dire qu'il m'a fallu du temps, mais mieux vaut tard que jamais... Je viens de comprendre et d'intégrer (enfin!!!) que les propos n'étaient pas à mon encontre et que cela aurait pu se produire avec n'importe quel autre enseignant!! Je me sens bien plus légère déjà... :)

:)

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Si ça peut te rassurer, ça peut changer. J'ai eu la même réflexion plusieurs fois autrefois. Aujourd'hui, je suis maman, et une de mes collègues a eu droit à : "C'est quand même dommage qu'il n'y ait qu'une seule instit qui soit maman dans cette école, c'est la seule qui peut nous comprendre!"

En gros, de nulle et incompétente avec les enfants, je suis devenue la reine des maîtresses par le seul effet de la Sainte Maternité... S'ils me voyaient galérer avec mon monstre, parfois, ils auraient moins confiance!

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