abcdefghij Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 La réaction de certains collègues ici montre que la surprotection de l'enfant roi a complètement gagné notre profession. Quand il aura gagné (et j'espère sincèrement me tromper en disant que l'on y va tout droit), ce sera à nous de concilier ce qui est inconciliable - à savoir les contraintes de la vie en groupe, de l'écoute de l'autre (et notamment du référent, le "maître"), et de l'effort inscrit dans la durée que nécessite l'apprentissage et la toute-puissance de l'individu, la réponse immédiatement gratifiante à ses désirs. Nous serons alors animateurs, ne proposant que des activités ludiques, rapides, consommables, au choix de l'enfant, dont le résultat lui sera tout de suite palpable, en dehors de toute obligation de réalisation et de toute frustration.
Malakime Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Moi je pense que c'est un geste qui peut choquer l'élève, rien à voir avec "l'enfant roi", comme ça a été dit ça touche à la respiration, ça peut être très angoissant, ce n'est pas n'importe quelle punition il me semble... Après bien sûr on a tous notre vécu et nos angoisses et n'importe quelle punition est susceptible d'être choquante pour tel ou tel élève mais en particulier celle là, comme on a pu le cosntater à travers les messages, est assez souvent jugée "grave", il faut peut-être en tenir compte..
abcdefghij Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Soit, Laumaz a fait une erreur. On en fait tout(e)s, à des degrés divers, je crois. Faut-il pour autant l'enfoncer ?
Malakime Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Pas du tout c'est pas le but, c'est juste en réponse au messages où on "sur relativise". C'est pas dramatique mais je trouve vraiment que ça mérite des excuses.
mamiebrossard Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Mais on ne l'a pas enfoncé ! Elle demande si pour nous, c'est si grave ! Alors pour moi en tout cas, c'est grave ! Ce n'est pas drmatique mais je pense que des excuses s'imposent pour que la maman reprenne confiance ! Et j'ai même dit que pour ma part, quand je sens que je vais craquer et ça m'arrive (donc je suis loin d'être une sainte ou autre), j'envoie l'enfant loin afin justement de ne pas avoir de gestes que je pourrai regretter par la suite ...
Allie67 Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Je rejoins ce que dit Princesse. Je peux comprendre l'énervement mais pas le geste. Ayant la phobie de manquer d'air, je sais que mes réactions peuvent être assez violentes pendant une crise de panique. Si l'une de mes maîtresses m'avait un jour fait ça, je n'ose imaginer ce qui ce serait passé.
Anwamanë Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Mon avis de maman : J'excuserais plus facilement une gifle qu'un bout de scotch sur la bouche. La gifle part "à chaud" alors que comme le dit Princesse, le morceau de scotch c'est plus "réfléchi" et je trouve ça humiliant. Après je n'irai pas déposer plainte non plus mais je pense que je le signalerai tout de même au directeur au minimum (même si pas supérieur hiérarchique j'en conviens) et selon le comportement de la PE (par exemple dans ton cas, où tu regrettes, alors je n'irai pas plus loin, en revanche si la PE trouve ça "normal" etc...alors j'avertirai l'IEN.) Je peux comprendre l'exutoire exceptionnel mais pas la "normalisation" de la chose. Je ne sais pas si j'ai été claire... En tous cas le principal c'est que tu regrettes ton geste et qu'avec les parents vous trouviez une solution pour cet enfant qui pose problème en classe. Bon courage/
Delphi Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Moi je pense que c'est un geste qui peut choquer l'élève, rien à voir avec "l'enfant roi", comme ça a été dit ça touche à la respiration, ça peut être très angoissant, ce n'est pas n'importe quelle punition il me semble... Après bien sûr on a tous notre vécu et nos angoisses et n'importe quelle punition est susceptible d'être choquante pour tel ou tel élève mais en particulier celle là, comme on a pu le cosntater à travers les messages, est assez souvent jugée "grave", il faut peut-être en tenir compte.. Ca bloque la respiration s'il est "enrhubé" !!! Sinon, ça ne bloque que la parole. A moins qu'il arrive aussi à parler par le nez ! Plus sérieusement, j'imagine que la maîtresse n'avait aucune intention de lui faire ce mal... Hum ! Ce geste a été maladroit et c'est tout !!! A la rigueur l'élève sera vexé... pas traumatisé. Il ne faut pas dramatiser. Quant à dire que c'est pire qu'une gifle je ne suis pas du tout mais pas du tout du tout d'accord !!!! Je rappelle qu'une gifle, c'est FRAPPER ! Même si l'acte est bref et irréfléchi ! Je te conseille de rencontrer la maman sans l'enfant car votre discussion d'adultes vis à vis de ce geste ne le regarde pas. Ensuite de lui présenter des excuses. Bon courage, je suis sûre que tout se règlera bien et avec calme. Tiens nous au courant
Invité Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Je suis plus choquée par un morceau de scotch sur la bouche que par une gifle. Quand on est énervé, on part au quart de tour. Mais là, il t'a fallu aller chercher le scotch, le découper, le mettre sur la bouche du loulou (il n'a rien dit ? il n'a pas pleuré ?) Tu l'as quand même laissé 10 minutes dans cette position humiliante exposé au regard de tous les autres camarades. Tu avais le temps de te calmer, de te raisonner. La règle d'or lorsqu'on est à bout avec un élève est de l'envoyer physiquement loin de nous pour éviter d'en arriver à ce genre de gestes : classe d'un collègue ou si on est seul(e) le mettre isolé dans un endroit de la classe où nous ne sommes pas. Alors, oui lundi, tu présenteras tes excuses. Et j'espère sincèrement que la maman saura les accepter. Et à la question "trouvez vous cela grave ?" même si le mal est fait, je suis désolée mais je trouve cela très grave. Et même si effectivement les conséquences risquent d'être lourdes pour toi, je pense aussi à ce loulou et à l'image qu'il va avoir de l'adulte et de l'école. Que dire ... Je ne te souhaite pas de commettre un jour une bévue et d'avoir affaire à des parents tels que toi ... N'est-ce pas le rôle des parents que de prendre la défense de leur(s) enfant(s) ? Si l'on n'accepte pas qu'un adulte commette un acte - qui pour moi est un acte répréhensible - nous faisons de nos enfants des enfants rois ? Soit, Laumaz a fait une erreur. On en fait tout(e)s, à des degrés divers, je crois. Faut-il pour autant l'enfoncer ? Je suis désolée, mais la collègue a posé une question sur un forum public en demandant si on trouvait cela grave : nous répondons ! Oui, cela me semble grave. Oui, si les parents contactent l'IEN ou si les parents décident de déposer une plainte, les suites risquent d'être lourdes de conséquence. C'est la réalité. Je ne vais quand même pas mettre un mouchoir sur mes convictions et dire le contraire de ce que je pense. Désolée mais ce n'est pas dans ma nature... La compétence 1 du PE "Agir en fonctionnaire de l'Etat et de façon éthique et responsable" stipule - et là je cite les textes - ceux que nous sommes censés suivre et respecter : - Respecter dans sa pratique quotidienne les règles de déontologie liées à l’exercice du métier de professeur dans le cadre du service public d’éducation nationale. - Porter un regard positif sur ses élèves et amener chacun d’eux à porter un regard positif sur lui-même et sur l’autre. - Respecter et faire respecter la personne de chaque élève et de ses parents en toute occasion. - Se faire respecter et utiliser la sanction avec discernement. Et pour ma part, le coup du scotch va à l'encontre de chacun des items cités ci-dessus. J'ai répondu à la question posée même si ma réponse ne convient pas à certaines. Bon courage à toi Laumaz.
Archilecture Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 J'ai passé une bonne partie de ma scolarité avec du scotch sur la bouche. Ca ne m'a jamais empêché de respirer. Je ne me suis jamais sentie humiliée. Ca gratte, c'est ça le plus désagréable de tout. Ah, si : ça empêche de parler, et ça, j'ai trouvé ça très très très frustrant. Et c'est très inefficace sur le long terme : je suis restée une incorrigible bavarde. J'ose espérer que personne ne s'amusera à brandir des textes au nez de notre collègue, et qu'on saura ne pas aller chercher la Cour européenne des droits de l'homme pour une pareille broutille.
coradaïs Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 J'ai passé également une bonne partie de ma scolarité élémentaire avec du scotch sur la bouche, Je n'ai aucun mauvais souvenir lié à ça, j'en garde plutôt un souvenir amusé ... ça n'empêche pas de respirer, comme Archilecture, je ne me suis jamais sentie humiliée, de quelque façon que ce soit. Je pense qu'une parole cinglante m'aurait humiliée bien d'avantage qu'un bout de scotch qui n'était qu'un moyen technique de m’empêcher de bavarder. Aujourd'hui je ne le ferai pas parce qu'on n'en a pas le droit, mais franchement, ce n'est pas quelque chose qui me choque. et là dessus je suis assez de l'avis de Goelette. Quoi qu'il en soit je ne présenterai pas d'excuses à l'enfant, qui ne se comporte pas correctement, ce serait pour moi lui dire "continue à faire ce que tu veux, je n'ai aucun moyen d'exercer mon autorité..." ; je lui dira sûrement, "je n’aurai sans doute pas dû, mais tu dois comprendre que ton bavardage, agitation ... incessant gêne tes camarades, et que mon devoir est de leur permettre de travailler dans de bonnes conditions" ou quelque chose de la sorte.
ISATUDE Posté(e) 25 novembre 2012 Posté(e) 25 novembre 2012 Je pense que toutes ces remarques doivent être difficiles à lire pour la personne concernée et qu'elles risquent de provoquer une sacrée appréhension pour le rv de demain! Le mieux, c'est de ne plus rien lire et de voir comment les choses se passent ! je pense aussi qu'il faut faire profil bas, s'excuser auprès des parents ( pas auprès de l'enfant!) et reconnaître son erreur. Bon courage!
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